1ère conclusion: À El Hierro, site très particulier très bien venté, un projet éolien classique sans STEP aurait pu être rentable voire peut-être très rentable sans subventions, à défaut d'être médiatique ou "net zéro"
3/65 Résumé suite:
2eme conclusion - Mais le projet avec STEP a été délibérément conçu pour maximiser son rapport subventions/investissements au profit de ses parties prenantes, pas son bénéfice environnemental.
4/65 Avant d'entrer dans le vif du sujet, je signale une étude (découverte après le 1er thread) de 2016 d'Hubert Flocard, physicien CNRS, membre de @afis_science, qui parvient aux mêmes conclusions que l'ingénieur Allemand que je citais hier. sauvonsleclimat.org/images/article…
5/65
Si le sujet vous intéresse, lisez là en entier, l'argumentation est très détaillée mais accessible. Je regrette de ne pas l'avoir trouvée avant le 1er thread de lundi.
Il y a une version anglaise / There is an english version :
6/65
Sa conclusion générale :
"des annonces irréalistes, des médias crédules, une gestion publique déplorable et un demi-succès technique très onéreux pour le citoyen espagnol"
Je vous copie colle une image de ses conclusions détaillées. C'est édifiant.
7/65 Le 1er thread a cartonné, dépassant 2000 RT pour le seul premier twitt.
Beaucoup de remerciements pour des explications pédagogiques jugées très utiles, et aussi, normal, quelques critiques, certaines à la limite de l'insulte, mais d'autres tout à fait recevables.
8/65 Les bonnes critiques, ou les questions intelligentes, obligent à se poser de bonnes questions.
Et donc la question qui m'a sauté à la figure en lisant un de vos twitts est : ...
9/65 "puisqu'une étude (Jargstorf) dit qu'on pourrait obtenir la même réduction d'émissions sans faire la STEP, un projet classique de décarbonation de l'antique centrale fioul par des éoliennes, sans STEP, n'aurait il pas été rentable, vu la qualité du site niveau vent ?"
10/65 Un autre détail qui m'a fait me poser la question se trouve dans cette étude (Godina & al) déjà citée:
11/65 Le coût moyen du Kwh produit par la centrale diesel d'El Hierro était en 2011 de... 0,242€ du kWh / 242€ du MWh. (H. Flocard dit 200). C'est pourri. Et @ElectricityMaps indique pour cette station des émissions CO2 de 1152g/kWh, autant qu'une centrale charbon allemande.
12/65 Cette mauvaise efficacité des centrales au fioul n'est pas une découverte, ces centrales ont été massivement abandonnées dans les années 70 et ne représentent plus que 2.8% de la production d'électricité mondiale.
13/65
Par comparaison, en France, le prix de revient des centrales gaz et charbon est de l'ordre de 100 €/kWh (du moins avec les prix du gaz en temps de paix !) prix-elec.com/energie/produc…
14/65 Sans refaire le 1er thread, rappelons une des conclusions de l'ingénieur Benjamin Jargstorf que je citais:
vu sa faible production, la STEP ne sert à rien, elle n'a fourni que 4% à la grille, et ces 4% auraient pu être récupérés... euanmearns.com/an-independent…
15/65 ... dans un combo "classique" vent + Backup thermique, l'absence de STEP permettant une meilleure optimisation des cycles vent / diesel.
Bref, de toute façon, la réduction de la consommation de Fuel sans STEP aurait été du même ordre de grandeur que avec.
16/65 Notons qu'avec un prix de revient de l'électricité fioul de 20 à 24c/kWh pour un prix de vente national de 25, l'exploitant du réseau REE (l'équivalent de RTE en Espagne) perd forcément de l'argent, la marge ne couvrant pas les coûts d'exploitation.
17/65 ... Quel que soit le mode de compensation de la perte, cela revient à dire que l'électricité au fioul était de facto déjà subventionnée à El Hierro avant la mise en place du complexe GdV.
18/65 D'où la question: l'économie de Fioul permise par la substitution de l'éolien, sur un site à fort facteur de charge, à une centrale aussi pourrie, à condition de ne pas s'encombrer de la STEP, n'aurait-elle pas pu constituer un cas de rentabilité de l'éolien ?
19/65 La réponse à cette question, tous calculs faits, est indiscutablement un grand OUI. Et pas qu'un peu.
Et, je l'avoue, cela m'a surpris.
C'est très lié aux caractéristiques d'El Hierro et sans doute rarement reproductible, mais ça mérite d'être raconté.
20/65 Pour le vérifier, j'ai réalisé un calcul très simplifié de Taux de Rendement Interne (TRI) sur deux scénarios d'investissement: l'un tel qu'il a été réalisé (éoliennes + STEP+ Usine Diesel), l'autre avec seulement (éoliennes + Diesel)
21/65 Le calcul est un peu artificiel, car dans la vraie vie, le vrai projet a été porté par deux entités, ENDESA (producteur d'électricité espagnol, filiale de l'italien ENEL) pour la partie Diesel, ....
22/65 Et un groupement mixte Endesa (25%) + gouvernement local (65%) + divers (10%) pour la partie éolienne +STEP. Mon calcul de TRI s'appliquerait plutôt à une entité unique qui aurait porté seule le projet sans subvention. Mais je reviendrai sur ce montage en fin de Thread.
23/65 Le calcul du TRI nécessite de disposer des investissements en capital ("CAPEX"), des dépenses opérationnelles annuelles ("OPEX", non fournies, que j'ai estimées) et des économies de fioul (disponibles)
24/65 Le calcul ci dessous n'a pas la prétention d'être exact, mes données financières sur le projet sont trop imprécises. Le but est surtout de voir quel ordre de grandeur sépare les deux projets.
25/65 Comme c'est fastidieux, je colle une image expliquant le calcul très simplifié (et hors inflation, hors fluctuations sur le prix du fuel, par nature imprévisibles, hors impôts, hors perte de performance des éoliennes par vieillissement, etc.)
26/65 Avec Excel, calculons le taux de rendement interne du projet des deux scénarios (sur une période de référence de 20 ans correspondant à la durée de vie des éoliennes):
"A": -9,45%
"B": +14,34%
27/65 Ces chiffres signifient que le scénario A ne sera jamais rentable, le scénario B le sera si le coût de son financement (coût des prêts et de la rémunération des actionnaires) est inférieur à 14%, ce qui est largement le cas de nos jours et encore plus en 2015.
28/65 OK, mon calcul de coin de table comporte beaucoup d'imprécisions et d'incertitudes, oublie la fiscalité, mais les ordres de grandeur montrent qu'un projet éolien classique, dans le cadre d'El Hierro, à savoir...
29/65 ...
- Un régime de vents très favorable
- Une centrale diesel préexistante pourrie
Aurait pu être rentable, voire très rentable, sans augmenter les subventions à la grille de l'île. Par contre, avec la STEP, bien qu'elle ait été sous-dimensionnée, c'était mort d'avance.
30/65 Pour plus de pédagogie, pour ceux qui ne sont pas familiers avec la notion de "Taux de Rendement Interne", constatez simplement que le projet projet "A" génère sur 20 ans 22M de gains financiers supplémentaires pour 82M d'investissement initial, alors que...
31/65 ... Le projet B "simple" aurait pu générer 58M de gains financiers sur 20 ans pour 19M d'investissement. La différence de taux de rendement se trouve dans ces ordres de grandeur radicalement différents.
32/65 Notons que M. Flocard fait la même estimation:
Les éoliennes seules auraient eu le même bilan carbone (≈40 à 45% d'émissions en moins) et auraient permis de baisser le prix de revient de l'électricité produite sur l'île. Alors que le projet construit l'a multiplié par 4.
33/65 Je ne sais pas si la baisse du prix de l'électricité permise par la substitution de 40% de fuel par l'éolien aurait été suffisante pour supprimer totalement la "subvention de fait" à l'électricité sur l'île compte tenu de son prix de vente (cf twitt n° 16 et 17).
34/65 Mais il est certain que cette "subvention de fait" aurait pu être grandement diminuée.
35/65 Notons aussi que le TRI après impôt des fermes éoliennes terrestres en France, subventions incluses cette fois, est estimé à 11,8% dans nos meilleurs sites ventés (mais moins que les Canaries) et avec des coûts d'investissement par MW comparables. cegos.fr/ressources/mag…
36/65 Donc mon calcul de coin de table n'est pas déconnant, et un projet "simple" à El Hierro aurait pu atteindre une performance du même ordre de grandeur, et peut être même sans subvention. C'est quand même assez rare pour être noté.
37/65
Mais alors ?
"Pourquoi donc ont-ils voulu faire cette foutue STEP ?"
Plusieurs hypothèses:
(1) L'erreur humaine. ça arrive, il ne faut pas voir le mal partout.
Mais j'ai du mal avec cette idée.
38/65
(2) En effet, mon calcul de TRI change du tout au tout si j'inclus les subventions "de fonctionnement" dans les flux de cash flow des investisseurs, et si j'enlève les subventions en capital de leur CAPEX...
39/65 Revenons au montage financier.
Faute d'en connaître tous les accords de répartition je vais supposer qu'ENDESA et GdV sont une seule et même entité, même si ENDESA possède l'intégralité de l'usine Diesel et partage avec le gouv local l'ensemble éolien + STEP dans GdV
40/65 Le consortium n'a payé que 46M sur 82, les 36M restants ont été donnés par l'Espagne et l'UE.
Le contrat de subvention prévoit que celle ci soit calculée en fonction de la puissance hydraulique disponible et non de la production réelle, selon une formule mathématique.
41/65 Flocard explique que la subvention est calculée par rapport à la STEP et elle seule, en tant qu'instrument de "stabilisation" du réseau. C'est une pratique "normale" sur les marchés des réseaux électriques déstabilisés par les ENRi aujourd'hui, sauf qu'habituellement, ...
42/65 les prix rémunèrent un service de stabilisation de grille effectif pour des perturbations apportées par d'autres opérateurs. Ici, le contrat rémunère un consortium pour une stabilisation "potentielle" d'une perturbation que ses propres éoliennes provoquent.
43/65 Ce que Flocard résume par:
"GdV n’est pas payé pour l’énergie qu’il produit, ni pour sa contribution à la stabilité du réseau, mais pour une contribution potentielle de sa composante hydraulique à une stabilité...
44/65
... que par ailleurs sa composante éolienne met effectivement en danger. On pourrait donc dire de la politique énergétique actuelle sur El-Hierro qu’ « elle récompense le coupable »."
45/65 Jargstorf estime la subvention annuelle à 12M, Flocard à 10 en année pleine. (Flocard se base sur la subvention effectivement versée en 2015 pour une année partielle, de 7M€ )
46/65 En prenant le chiffre le "moins" favorable (celui de Flocard), mon calcul de TRI simplifié nous donne un résultat de... 23,8 % !! C'est le jackpot absolu pour les actionnaires de GdV.
47/65 Précaution de lecture: le taux sera différent entre ENDESA et le gouvernement de l'île, mais j'ignore trop de paramètres sur leurs accords financiers (reversions ? portage des frais financiers ?) pour effectuer une estimation utile des gains de chacun.
48/65
Mais de toute façon, ils se gavent. Si le projet n'avait pas pu être vendu comme "écologiquement innovant", ce contrat mirobolant avec le gouvernement n'aurait jamais pu être signé.
Cela expliquerait que la STEP ait été aussi grossièrement sous-dimensionnée...
49/65 l'objectif était qu'il y ait une STEP pour faire miroiter un projet "innovant Net Zéro" aux subventionneurs, capable de leur apporter de la couverture médiatique favorable (et ils ont été servis), pas que la STEP soit suffisante.
50/65 En étudiant les diagrammes de production de l'usine, Flocard montre que la STEP est manifestement sous-exploitée de façon à maximiser son flux financier et non pas la part des ENR dans le mix de l'île.
51/65 Et il note que la rémunération de la disponibilité de la centrale hydroélectrique semble d'autant plus élevée qu'elle est moins utilisée. Flocard ne voit aucune explication rationnelle à la faible utilisation de la STEP.
52/65 Flocard résume ainsi la situation:
"La façon dont le contrat a été rédigé (...) ne tend pas à optimiser la fraction renouvelable ni le EROEI (Energy Return on Energy Invested) mais bien plutôt le €RO€I (Euro Return on Euro Invested)."
53/65 Même si Jargstorf et Andrews (cf lien) ne vont pas aussi loin dans leurs conclusions, il font les mêmes constats que Flocard en 2016 sur la sous utilisation de la STEP durant les années 2016 à 2018 euanmearns.com/el-hierro-port…
54/65 L'intention malicieuse (terme poli) des promoteurs du projet semble donc assez clairement établie.
Grâce aux poches des contribuables espagnols/européens, et à l'incompétence (connivence ?) des subventionneurs, les porteurs du projet ont transformé de la merde en or.
55/65 Flocard ajoute que le projet, bien que s'ajoutant à une centrale absolument pourrie, a quadruplé le coût de production de l'île pour le porter à 80cts/kWh (minimum), et place le coût de la réduction d'une tonne de CO2 à plus de 1000 Euros (je parlais de 700 Lundi)
56/65 Ce même Flocard a déniché un article de 2014 de deux ingénieurs ayant travaillé sur le projet et l'ayant quitté, prévoyant l'échec financier à venir et affirmant que contrairement au battage médiatique ambiant, le projet n'avait rien d'innovant. lacasademitia.es/articulo/firma…
57/65 La thèse de l'erreur humaine par excès d'enthousiasme technologique parait donc fragile. La roublardise, la connivence gouvernement-capitalistes (que les gens confondent avec le libéralisme, et que les vrais libéraux détestent autant que le socialisme) ont fait le reste.
58/65 Oui, un projet éolien classique mais pas médiatiquement vendeur aurait pu être économiquement rentable (et peu reproductible, quoi qu'il en soit), du fait d'une situation géographique exceptionnelle et d'une situation énergétique antérieure particulièrement mauvaise.
59/65 Ajoutons qu'en l'état actuel des technologies sur le marché, il n'y a pas vraiment d'alternative décarbonée pour des petites îles isolées et relativement sèches, tant que les micro-réacteurs nucléaires sécurisés ne seront pas opérationnels. inl.gov/trending-topic…
60/65 On pourrait aussi légitimement se demander si remplacer une centrale fioul à 1152g de CO2 par kWh, par une centrale gaz à gaz (en moyenne 543g/CO2 par kWh), n'aurait pas donné de meilleurs résultats à meilleur prix. Mais la logistique du gaz a son coût également.
61/65
Et puis le gaz n'a pas la cote, et son prix se révèle encore plus volatile que les vents.
Un projet éolien simple aurait donc été une bonne solution pour l'île, malgré les impacts négatifs sur la stabilité de la grille, mais gérables avec les génératrices diesel.
62/65 Mais ce n'aurait été qu'un simple petit parc éolien classique avec Backup thermique, un truc qu'on voit partout et dont personne n'aurait parlé, et avec un TRI "normal". Et son ambition modeste n'aurait pas généré les mêmes volumes financiers.
63/65 Les promoteurs de GdV ont vendu une utopie "zéro émissions" qu'ils savaient probablement impossible à atteindre, les médias ont sauté sur l'histoire sans rien vérifier, mais ce projet "écolo-correct" n'était qu'une puissante pompe à subventions.
64/65 Comme toujours, les subventions publiques créent des incitations d'autant plus perverses qu'elles sont élevées, et poussent les agents économiques à prendre de mauvaises décisions, dont ils font supporter le coût à d'autres./FIN
Un territoire a-t-il essayé de se doter d'une production électrique 100% renouvelables ?
Et bien oui. L'île de El Hierro (archipel des Canaries), a tenté de le faire. La presse mondiale a célébré cette tentative au démarrage du projet.
C'est un échec abyssal.
2/60 Sur le papier, l'île a tout pour être un prototype idéal de la transition énergétique:
Moins de 300 km2 et de 11 000 habitants, isolée (pas de câble d'alimentation électrique venant d'ailleurs), mais un régime de vent favorable et un relief escarpé...
3/60 ...(sommet à 1500m) Permettant d'installer une STEP (Station de Transfert d'Énergie par Pompage) à 700m d'altitude à moindre coût, en utilisant un cratère de volcan inactif, dont avec peu de génie civil.
Oyez, oyez, peuple de France, les députés, dans leur immense sagesse écolo-durable, ont voté que tout parking de plus de 1500 m2 devrait être équipé d'ombrières solaires
2/68 Le sujet est vaste, et ce thread sera long et un peu décousu. Vous êtes prévenus.
Premier point: Encore un "impôt déguisé" ! Par impôt déguisé, il faut entendre "dépense forcée par le législateur". contrepoints.org/2015/06/06/209…
3/68 Les normes en constante révision, les contrôles techniques à rythme toujours + soutenu, l'obligation SRU de faire financer le logement social par le privé,etc. Ce sont des dépenses obligatoires qui réduisent l'argent "vraiment libre" disponible des entreprises et ménages.
Quasi-impossibilité: l'intensité énergétique (IE) du PIB Français progresse de 2% par an depuis 1996 (date choisie parce que c'est régulier depuis cette date, ç'aurait été moins si j'avais pris un autre point de départ, c'est un cherry-picking favorable à la thèse "Bornienne")
D'un autre côté, depuis la même date, le PIB Français augmente de 1,72%/an (ai-je précisé, en $-constants internationaux de 2011)
Donc, en 22 ans, IE x 0,64 - PIB x1,46 => conso énergie X 0,93, -7% en 22 ans, -0,33% /an.
Mots clés: inaction climatique, émissions, CO2, GES
Quelle sera l'impact maximal de l'UE sur les températures mondiales en 2100 ?
Si vous écoutez les politiciens et médias, vous vous dites "houlà, ça doit être très élevé !"
Réponse: moins de 0,1°C !
Démonstration:
J'ai déjà beaucoup twitté récemment sur le sujet, désolé si je radote, mais ce thread-ci sera plus court.
L'UE a émis en 2021 2,79 Gt de CO2 - et 3,15 Gt "d'équivalent CO2" tous GES confondus en 2019, contre plus de 4 en 1990.
(Par "équivalent CO2", on additionne le CO2 plus les autres gaz à effets de serre - CH4, N2O, et divers gaz trace- pondérés par leur "puissance d'effet de serre par rapport au CO2", et on obtient un "équivalent CO2" bien pratique pour les calculs). connaissancedesenergies.org/questions-et-r…
Sujet : en l'état actuel des technologies disponibles, même en imaginant leur amélioration tendancielle, le Net zéro est un objectif impossible à atteindre ni en 2050, et sans doute pas avant 2100.
Rappel: "net zéro" signifie que les émissions de GES sont entièrement contrebalancées par l'absorption desdits GES par les "puits de carbone" naturels (milieux naturels, océans...) et artificiels (agri et sylviculture, etc)
La conso mondiale d'énergie primaire 2021 est résumée par le tableau suivant.
82% provient des énergies fossiles, peu de variation entre zones géographiques. Les énergies décarbonées:
- pilotables 11%
-vent+solaire (non pilotables intermittentes) 1,7%
J'ai récemment posté un fil prolongeant les tendances d'émissions de CO2 par continent d'ici 2030, en séparant UE et Europe hors UE. Cela donnerait pour l'UE 27 une part de 6% des émissions mondiales, et un passage de 2,9Gt à 2,5Gt/an en 2030