Vous voyez ce train? Un train français me direz vous ?
Ben non, il est canadien.
Que je vous raconte une erreur à 2,5 milliard imposée à la SNCF par le gouvernement.
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Nous sommes en 2007. La SNCF possède un paquet de Locomotives non utilisées du fait de la baisse du traffic fret.
Dans le même temps, elle développe une filiale, VFLI, qui fait aussi du Fret.
Pour louer ses loco inutilisées à VFLI, elle crée AKIEM.
Akiem au début a 260 locomotive dans son parc locatif.
Au fil de son histoire, elle se fond avec un groupe allemand DWS et continue de grossir tranquillement.
Puis elle loue des Loc à travers l’Europe entière ce qui porte la flotte totale à plus de 750 locomotives de différents modèles.
Akiem loue des Loc à VFLI, ainsi qu’aux nouveaux concurrents entrant sur le marché du fret Français.
Et Akiem loue aussi à … la SNCF.
Oui c’est paradoxale, mais parfois la location d’une loc est préférable à un achat.
C’est le cas pour les flottes de voitures d’entreprises par exemple.
Pour le fret, si un opérateur gagne un marché de seulement 3 ans, il vaut mieux louer qu’acheter une Loc et la revendre.
Car acheter une locomotive est un peu plus cher qu’une voiture.
Entre 1 à 10 millions d’euros suivant si elle est neuve ou pas.
Bref, les 750 Loc au total porte la valeur de cette filiale à 2,5 milliard.
Akiem est un bijou dans la boîte du Groupe SNCF.
Le gouvernement l’a bien compris. Et il a forcé la main pour obliger le groupe à revendre.
C’est toujours de l’argent en moins à sortir des caisses de l’état pour aider à éponger la dette et entretenir le réseau.
Il avait déjà un peu forcé pour la revente de ERMEWA, filiale qui avait un (gros) portefeuille de wagons.
Sauf que les locomotives, c’est hyper stratégique.
Tant que la SNCF possède Akiem, elle décide à qui elle loue.
Demain, elle ne pourra plus le faire.
L’acheteur est la Caisse des dépôts du Québec.
Les mêmes qui ont acheté Ermewa pour 3,2 milliard.
Les locomotives vont discrètement devenir canadiennes.
Les wagons le sont déjà.
Merci Macron.👍
Thread Off.
Bug Twitter, la suite ici si vous ne la voyez pas⤵️
Aujourd’hui nous allons parler d’un sujet à la fois technique et humain.
L’EAS à bord des train. Vous ne savez pas du tout ce que c’est et pourtant, c’est très important.
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Revenons loin en arrière.
Depuis la nuit des temps, les trains de voyageurs ont un contrôleur au bord.
Reconnaissable à sa casquette, il fait clic clic dans les billets avec sa pince. Enfin maintenant il lit le QR-code sur votre portable mais c’est pareil.
Chez nous, on l’appelle ASCT. Agent Service Commercial Train.
Et une de ses prérogative que vous le voyez faire parfois, c’est de fermer les portes.
Et ce n’est pas aussi simple que cela en a l’air.
1/ La privatisation de la SNCF. Le sujet qui revient souvent dans les tweet.
Faisons le point.⤵️
2/ Depuis le 1er janvier 2020, la SNCF est une Société anonyme à capitaux publics.
Elle était auparavant un Établissement public à caractère industriel et commercial (Epic).
3/ Pour les TER, elle fait des missions de services publiques pour le compte des régions (régions qui payent pour cela).
Pour les Intercités, elle fait des missions de services publiques pour le compte de l’État (État qui paye pour cela)
1/ La grève de cette fin d’année n’est que le sommet d’un iceberg.
L’apogée d’un phénomène interne que je vais vous décrire.
Prenons à peu près n’importe quel service de notre grande entreprise ferroviaire.
2/ Les salaires n’ont pas augmenté pendant 8 ans.
Et malgré l’inflation, les augmentations ne couvrent pas des années de vaches maigres.
Rajoutez la fin du statut, les nouveaux embauchés ne l’ont plus.
Bref l’ambiance est pas super super.
3/ Dans ce service, il y a des cadres.
Des chefs de premier rang, et des chefs au dessus.
Les chefs de premier rang font le taf, ils rament souvent pour assurer le service.
Ils en bavent comme leurs agents. Souvent.