L'élément le plus insipide du tableau périodique. On le retrouve littéralement partout, le normie par excellence.
Le boug compose plus de 90% de l'Univers mais il est pas foutu d'être présent dans l'atmosphère de notre planète 😩 (ça aurait été trop simple)
A la place, il se planque dans les molécules d'eau (H2O, 2 atomes sur 3 ma gueule) et la matière organique (inséparable de son bro le carbone).
Bref, pour l'utiliser, faut déjà l'extraire de la matière, et ça coûte cher en énergie 💸
On l'extrait sous la forme de dihydrogène (H2) que tout le monde appelle "hydrogène" car merde, la vie est trop courte pour dire "dihydrogène", de toute façon la nomenclature c'est le dernier problème de l'humanité.
Le seul truc cool avec ce gaz, c'est qu'il est inflammable 🔥
Cette transformation, vous la connaissez :
2 H2 + O2 -> 2 H2O (encore de la flotte purée)
L'hydrogène est donc relou à transporter : risque de flamme, voire d'explosion. Pour des raisons de sécurité, le stockage des bouteilles de gaz doit suivre une réglementation spécifique.
Étudier des gaz, c'est pas évident, mais le fait que H2 brûle a facilité son identification :
"Air inflammable" chez son découvreur Cavendish (1766)
"Hydrogène" pour Lavoisier qui s'est pas emmerdé avec un nom signifiant "qui génère de l'eau" (vous avez la ref maintenant !)
S'il est aussi abondant dans l'Univers, c'est parce qu'il est le principal composant et carburant des étoiles.
Mais attention ! Ici il ne brûle pas, il fusionne selon un mécanisme complexe qu'on peut résumer vulgairement par :
H + H -> He
Et ça génère aussi bcp d'énergie !
Si H2 intéresse autant, c'est pour l'énergie qu'on peut en extraire grâce à ses 2 comportements ⬇️
(1) il brûle : son explosion peut faire tourner des moteurs thermiques
(2) il fusionne : réacteur à fusion nucléaire (comme le démonstrateur ITER) pour générer de l'électricité
Petite subtilité technologique : il existe aussi des moteurs fonctionnant à l'hydrogène mais électrique et PAS thermique.
Le moteur tourne grâce à un courant électrique, lui-même généré par la réaction entre H2 et O2 ayant lieu au sein d'une pile qu'on nomme "pile à combustible"
Mais bref, pour résumer :
Paradoxalement, l'hydrogène en tant qu'atome est omniprésent mais très peu disponible sous la forme qui nous (homo sapiens énergivore) intéresse, c'est à dire le dihydrogène "H2".
Ce dernier doit d'abord être produit (ou extrait) pour être utilisé.
Bonus : Ci-dessous un enregistrement très rare de la réaction chimique entre 2 atomes d'hydrogène et 1 atome d'oxygène, formant 1 molécule d'eau.
Crédit : Meow et al. 1992
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Le brûler serait bien couillu,
C'est Prince Alu ! 🎶
Pendant longtemps resté caché, l'aluminium est aujourd'hui devenu un élément incontournable.
Il tire son nom de l'alun, un sel historiquement utilisé comme mordant (une substance permettant de fixer des colorants sur une fibre textile), et faisant aussi office de déo écolo.
La roche d'aluminium la plus exploitée est la bauxite, nommée d'après la localité où elle a été découverte : les Baux-de-Provence (pas loin de chez moi !).
Environ la moitié de la bauxite est composée d'alumine (Al2O3), minéral dont on va justement extraire l'aluminium.
Deuxième des cul-terreux (derrière Bébère) et pourtant, il a certains traits familiers des alcalins : constituant plein de sels et minéraux, potentiellement explosif, mais surtout, indispensable à la vie !
C'est le bon copain sur qui vous pouvez compter.
Un ami qu'il faut ménager, sinon, vous risquez de vous brûler les doigts (et les yeux).
Sous sa forme pure, il s'enflamme au contact d'une source d'énergie suffisamment élevée.
Les feux magnésiens sont fourbes : les calmer avec l'eau n'est vraiment pas une bonne idée ! 💥
Mais rassurez-vous, naturellement le magnésium se trouve dans des formes parfaitement inoffensives, au sein de minéraux ou sels comme la magnésie (MgCO3).
Son nom vient d'ailleurs de la région de «Magnésie», district grec historiquement connu pour ses réserves en magnésium.
Encore un que vous mangez tous les jours, et pourtant, il peut s'avérer mortel pour diverses raisons !
Le plus abondant des alcalins sur Terre, sa place n'est surtout pas dans une piscine, sauf si celle-ci est nucléaire.
Thread garanti non sans sel 🧂
L'exemple le plus iconique quand on parle DES sels, car oui il n'existe pas que le sel de table (NaCl), mais de nombreux autres sels impliquant même d'autres éléments.
C'est principalement sous ses formes salines que le sodium a été historiquement exploité depuis l'Antiquité.
En particulier le natron (carbonate de sodium) était déjà mentionné dans des hiéroglyphes : étant bactéricide et déssicant (séchant), il servait aux momifications.
C'est aussi du natron (ou plutôt de son origine latine «natrium») que le symbole du sodium «Na» tire son origine !
Autrefois star de la vie nocturne, l'élément «feu» a perdu de son éclat.
Certains diront qu'il n'est plus que l'ombre de lui-même, moi je pense qu'il restera à jamais brillant dans nos cœurs.
Voici le gaz le plus chaleureux du tableau périodique !
Identifié dans l'air à la fin du 19ème, son nom, venant du grec «néos» (nouveau), lui promet déjà un destin formidable.
Cette histoire n'a été possible que par une expérience initialement conçue par les physiciens (pour une fois qu'ils servent à quelque chose) : le tube à gaz !
En gros, on met un gaz dans un tube et on applique une tension électrique entre les deux extrémités (appelées électrodes).
De cette manière, le néon est soumis à un champ électrique ⚡ qui le contraint à se séparer d'un électron 🔵, devenant alors Ne(+) :
F pour "FUCK I AM DYING" (ou "Fichtre, je suis en train de décéder") : vos dernières paroles si vous l'ingérez à l'état pur.
Encore plus réactif que l'oxygène, il a un appétit débordant pour les électrons. Sous certaines formes, sa toxicité baisse cependant.
A l'état pur (F2), c'est un gaz jaunâtre particulièrement agressif : il attaque tout (ou presque) car cherche à tout prix à récupérer le moindre électron qui traine !
Plein d'espèces fluorés sont ainsi connus pour leur caractère destructeur : gaz sarin, acide fluorhydrique...
Comme il est très réactif, on a mis du temps à l'identifier ; alors même que la fluorine (minéral de fluorure de calcium) est connue depuis l'Antiquité.
Celle-ci facilite la fusion (passage de l'état solide à liquide) des métaux ; d'où la racine latine «fluor» signifiant flux.
Dernier élément de la triade organique (CNO), un bouffeur d'électrons responsable d'une majeure partie des transformations sur Terre.
Créateur de dramas depuis 2,5 milliards d'années, c'est lui qui tire les ficelles de la matière organique, notre drogue à tous.
Alors que je vous ai précédemment survendu l'importance du carbone dans le monde vivant, l'oxygène n'est vraiment pas à négliger !
Sans lui (20% de l'air), pas de respiration ; pas de respiration, pas d'humains ; pas d'humains, pas d'égyptiens ; pas d'égyptiens, pas de palais...
Initialement appelé «air pur», son découvreur Priestley étudia son effet sur lui-même (et des souris) et conclut sur sa capacité à favoriser la respiration.
Mais c'est Lavoisier qui théorisa le fait qu'il entretient les flammes : il fait brûler en participant à la combustion.