Nouvelle année, nouvelle saison de terrain qui commence !
petit 🧶 pour commencer 2023
l'année dernière, c'était l'année test pour le suivi de #hase
les détails sont ici :
cette année, on prend du "recul", et on passe à une échelle plus large, en ajoutant du suivi plurispécifique sur notre zone d'étude @OFBiodiversite , #FDC35, @OSURennes
~48 km² délimitée par une ligne TGV au nord et une départementale assez importante au sud-est
le 1er suivi que l'on ajoute est "simplement" un comptage des lièvres et des renards par #DistanceSampling (hello @DistanceSamp guys!)
le principe est simple : on mesure la distance entre l'observateur et l'animal observé
Pourquoi ? cela permet d'avoir un histogramme des distances d'observation et de modéliser la détection en fonction de cette distance.
On obtient alors une estimation de la densité D en fonction de n, un rayon w et de P (proba de détection)
voir ici : link.springer.com/book/10.1007/9…
voilà pour le principe, mais comment on met en place ce comptage sur le terrain ?
avec plusieurs informations nécessaire : la surface de la zone d'étude, l'abondance attendue (ancien comptage, IKA, ...) ce qui permet de déterminer un nombre d'unité à échantillonner
lorsque toutes les infos sont récupérées, on regarde dans l'abaque et on obtient la taille de la maille hexagonale à utiliser pour placer les points/segments
(voir p. 15 ici professionnels.ofb.fr/sites/default/…)
Pourquoi un hexagone régulier ?
à cause de ses propriétés géométriques : chaque point de l'hexagone peut être mis dans un cercle dont le centre est celui de l'hexagone et chaque centre est à égale distance des autres centres, cela permet d'éviter le chevauchement entre points
dans notre cas, on s'attend à une densité autour de 10 lièvres/km², avec environ 1.5 lièvre vus/point, soit un nombre minimum d'unités de 45 (maille de 1050m)
on a alors une carte comme ceci, et sur le terrain, on va aller choisir précisément l'emplacement de chacun des points
on s'oriente vers un échantillonnage par point (EPP) et non par segment (IKA).
Pourquoi ? on respecte + facilement les hypothèses du DistanceSampling (DS) en EPP qu'en IKA, notamment pour la bonne mesure de la distance (Péroux et al 1997 Game and Wildlife)
c'est une méthode qui s'applique bien pour les comptages de lièvres, même si cela peut paraitre moins convivial que les IKA. on peut aussi choisir d'être sur les talus et on peut contourner facilement une haie à pied sur un point qu'en voiture sur un chemin, donc vive l'EPP 😉
et maintenant ?
on prend donc notre carte SCAN 25 de @IGNFrance , on essaie d'aller au centre de chaque hexagone et on essaie d'avoir au moins 150m de visibilité sur 360°.
en réalité, nous avons 49 mailles pour 45 points à placer. Cela permet d'avoir un peu de marge en fonction de ce qu'il y a sur le terrain, et de supprimer une maille si 2 points ne peuvent pas être suffisamment éloignés
lorsque l'on éclaire un point, on éclaire environ sur un rayon de 300m, un lièvre peut être détecté à 300-400m, un renard, jusqu'à 500m.
Avoir une distance de 1000m entre 2 points, permet d'éviter les potentiels double comptage.
un autre élément à prendre en compte, c'est le relief. En hauteur, on va éclairer plus loin, sur des versants éloignés, et parfois des buttes entre 2 points permet d'éviter un chevauchement
voilà finalement un exemple de ce que l'on obtient, avec les petites croix correspondant aux points éclairés.
maintenant, y'a plus qu'à attendre la nuit !
lors des EPP, on va donc compter et mesurer la distance d'observation des lièvres ET des renards, + noter la présence de chevreuils, de lapins, de mustélidés (surtout les 🦡), d'oiseaux (bécasses, vanneaux, rapaces nocturnes) à chaque point, comme sur l'exemple 👇
les conditions du comptage sont également relevées, pour pouvoir expliquer un faible nombre d'observations notamment
il faut 3 répétitions pour obtenir des informations correctes/"solides", et éviter des cas particuliers.
si 1 nuit est trop particulière, on peut rajouter une 4e nuit d'observation. c'est couteux, mais si on veut des estimations rigoureuses, pas le choix ...
cette semaine, nous avons pu compter durant 2 nuits seulement, un petit crachin associé à du vent faisait diminuer grandement la visibilité dans les télémètres, et donc 1 nuit a été annulée
Il reste donc à faire la dernière nuit de comptage, en espérant avoir des observations similaires aux 2 premières nuits (118 et 95 lièvres vus sur les 45 points).
c'est prometteur, donc on croise les doigts pour la suite !
pour rappel, de nombreux suivis de lièvres en France ont été mis en place par l'ONC/ONCFS dans les années 80/90, plus récemment aussi avec le #reseauLievre
l'ensemble des documents pour mettre en place ces suivis est disponible sur demande, et bientôt disponible en ligne sur le site de @OFBiodiversite, on remet à jour la fiche Lièvre avec les collègues ^^
cette semaine, c'était donc #captures de #lièvres d'Europe en Ille-et-Vilaine en collaboration avec la FDC 35, une FDC tjs très intéressée dès qu'il s'agit de travailler avec nous sur le lièvre chasserenbretagne.fr/fdc35/
Comment on capture un lièvre ? soit en utilisant une cage-piège, soit à l'aide de filets et de beaucoup de bénévoles. pour des captures tôt en saison, avec une faible végétation => capture au filet