🧵Pour condamner ses opposants politiques à mort, l'#Iran les condamne tous pour le même crime : « hostilité contre Dieu ». Un outil politique, dont se servent les dirigeants iraniens pour terroriser la population.👇#Stopexecutioniniran
2/10 Mohsen Shekari, Majidreza Rahnavard, Mohammad Mehdi Karami et Seyyed Mohammad Hosseini ont été exécutés pour avoir participé aux manifestations après la mort de la jeune #MahsaAmini. Tous ont été condamnés à mort sous la même accusation : Moharebeh ouest-france.fr/monde/iran/c-e…
3/10 « Cette notion provient de la charia , explique @chenuilhazan, président d’Ensemble contre la peine de mort (@assoECPM). Elle est spécifique au Code pénal iranien, on ne la retrouve pas, par exemple, dans le Code pénal saoudien. »
4/10 « Moharebeh signifie faire la guerre à Dieu, à son prophète ou à ses représentants », poursuit @FaridVahiid, de la Fondation @j_jaures. Une accusation fourre-tout, qui englobe beaucoup de charges, et qui peut être sujette à – beaucoup – d’interprétations.
5/10 Ce crime est puni par la mort, l’amputation, la crucifixion ou l’exil, « le choix restant à la discrétion du juge ». Si les juges iraniens essayent de la joindre a des charges comme meurtre, assassinat, ou agression, ça n'est pas toujours le cas.
6/10 #SahandNourmohammadZadeh, 26 ans, a par exemple été condamné pour « hostilité contre Dieu », non pas pour avoir attenté à la vie d’une personne, mais pour avoir « démoli des barrières d’autoroute », « perturbé la paix et l’ordre et affronté l’État islamique ».
7/10 Cette accusation est une arme politique, qui permet au régime de condamner des personnes sans avoir de preuves. Elle a longtemps servi à réprimer les minorités du pays. En 2019, elle a notamment été utilisé pour punir les étudiants qui protestaient contre la dictature.
8/10 Le régime s'en sert également pour terroriser sa population, explique @FaridVahiid. L’utilisation du moharebeh dans des cas de dégradations de biens, et non d’atteinte aux personnes, leur permet de faire craindre pour leur vie quiconque se joint aux manifestations.
9/10 Pour appuyer cette stratégie de terreur, les procès des manifestants sont diffusé à la télévision. Au lieu de tomber sur BFMTV le soir, on assiste aux procès, on voit les aveux forcés qui sont soutirés aux manifestants, on entend les condamnations à mort tomber.
10/10 En 2021, 4 % des exécutions en Iran étaient motivées par l’« hostilité contre Dieu », selon le dernier rapport de l’ECPM. « Je vous garantis que ce chiffre va exploser en 2022 », souffle son président.
🧶Ils sont étudiant, médecin ou comédien. Ils ont 19, 26, 53 ans… Ils ont été condamnés à mort, ou exécutés, pour avoir manifesté contre le régime iranien, qui les accuse d'être hostiles à Dieu. Pour @OuestFrance, j'ai essayé de savoir qui ils étaient 👇#StopExecutionsInIran
1️⃣ Derrière le triste - et difficile - décompte des condamnations à mort, se trouvent des hommes, avec des histoires, des familles, des rêves. Les écrire, c'est redonner forme à ces vies brisées par le régime iranien. ouest-france.fr/monde/iran/meh…
2️⃣ Il s’appelait Mohsen Shekari. Il avait 23 ans et travaillait dans un café de Téhéran. Il a été le premier manifestant à être 𝗲𝘅é𝗰𝘂𝘁é 𝗽𝗮𝗿 𝗹𝗲 𝗿é𝗴𝗶𝗺𝗲 𝗶𝗿𝗮𝗻𝗶𝗲𝗻, le 8 décembre 2022, pour « hostilité contre Dieu » #mohsenshekari