Étude sur une épidémie de grippe aviaire hautement pathogène H5N1 dans une ferme de visons en octobre 2022 en Espagne. Pic de mortalité à 4,3% par semaine, mort en 1 à 2 jours de tous les visons dans les étables affectées.
« Les signes cliniques d'infection chez les visons incluaient perte d'appétit, hyper-salivation, dépression, museau sanglant et des manifestations neurologiques tels qu'ataxie et tremblements »
« En particulier, tous les virus des visons présentaient un analine (A) en position 271 du PB2 (T271A), qui améliore l'activité de polymérase des virus de la grippe A chez les cellules des hôtes mammifères et des souris »
« De plus, cette étude [Zhang et al.] montre que l'acide aminé 271A du PB2 joue un rôle clé dans l'acquisition par le virus d'une mutation en position 226 de la HA qui confère la reconnaissance du récepteur humain »
« La source de l'épidémie demeure inconnue. (...) Néanmoins, en considérant que l'évènement de débordement chez les visons coïncidait avec une vague de H5N1 chez les oiseaux marins en Galice, on peut supposer que les oiseaux sauvages ont joué un rôle majeur »
« L'hypothèse est de plus soutenue par le fait que les voisins étaient élevés dans un bâtiment partiellement ouvert et pourraient avoir été en contact avec des oiseaux sauvages »
Qu'est-ce qui pourrait mal tourner ?
« Les preuves expérimentales et de terrain ont démontré que les visons étaient susceptibles et permissifs tant aux virus aviaires qu'humains de la grippe A, conduisant à la théorie que cette espèce pourrait servir de récipient potentiel de mélange pour la transmission...
... inter-espèces parmi les oiseaux, mammifères et humains »
Lorsque l'on joue à la roulette chaque année avec l'évolution, on finit par perdre...
"Un chat a trouvé la mort le 23 décembre dernier près d'une exploitation avicole touchée par la grippe aviaire à Mauléon dans les Deux-Sèvres. L'animal, positif au virus H5N1, est décédé. Un franchissement de barrière rare selon Pierre Bessière, virologue" francebleu.fr/infos/sante-sc…
« Des contaminations de chats par du H5N1 en Europe étaient déjà survenues au début des années 2000. "Mais un cas clinique avec un virus qui correspond aux souches qui circulent actuellement, c'est la première fois que cela est décrit dans le monde." »
« Le nouveau variant place la grippe aviaire dans la case "terrain inconnu" dit Wendy Puryear, virologue. (...) Les chercheurs ont averti que sans précautions, la maladie pourrait finir par se propager parmi les gens »
« Au cours de l'année dernière, H5N1 a montré une capacité croissante à sauter des oiseaux aux mammifères. Aux États-Unis, des infections ont été trouvées dans une douzaine d'espèces, incluant les écureuils, les renards, les phoques et les grizzlis »
"Les virologues avertissent que H5N1, qui se déchaîne sur les oiseaux dans le monde entier, pourrait envahir d'autres fermes de visons et devenir encore plus transmissible"
« "C'est incroyablement préoccupant," dit Tom Peacock, virologue à l'Imperial College London. "C'est un mécanisme clair pour qu'une pandémie H5 démarre" »
"Un nouveau variant nommé 2.3.4.4b qui a émergé en 2020 s'est propagé plus vite et plus loin que tous ses prédécesseurs, frappant sévèrement l'industrie de la volaille en Europe et en Amérique du Nord avant d'arriver en Amérique centrale et du Sud à l'automne 2022"
"Jusqu'à présent il y a eu 6 infections humaines confirmées dans la vague mondiale actuelle, dont 1 décès"
« Dans ce qui est décrit comme "un évènement de mortalité de masse," plus de 700 phoques ont été retrouvés morts en décembre en mer Caspienne, près de là où le variant H5N1 de la grippe aviaire a été trouvé chez des oiseaux sauvages des mois plus tôt »
Peacock : "Si cela s'avère être une transmission soutenue dans une espèce de mammifère sauvage, c'est encore une première inquiétante avec H5N1 qui ne devrait pas être ignorée. Cela ajouterait aux preuves que H5N1 peut causer la prochaine pandémie"
H5N1 "a conduit à la mort d'environ 208 millions d'oiseaux dans le monde et à au moins 200 cas enregistrés chez des mammifères"
"L'OMS a dit que, sur les 20 dernières années, il y avait près de 870 cas d'infection humaine avec le virus de la grippe aviaire H5N1 rapportés dans 21 pays. Sur ceux-là, 457 avaient été fatals."
Sympa, le taux de létalité sur cas recensés à 53% ...
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Étude en Australie sur quelques dizaines de Covid long suivis à 2 ans comparés à des contrôles : la "dysfonction" immunitaire que trouvait l'étude précédente à 8 mois est résolue à 2 ans, et 62% des Covid long avaient vu leur santé s'améliorer.
Il s'agit de la suite de l'étude suivante (cohorte ADAPT), qui trouvait une réponse inflammatoire soutenue chez les Covid long par rapport aux contrôles (ce que les auteurs appellent "dysfonction immunitaire").
Les auteurs concluaient : "Les causes de cette activation [immunitaire] requièrent d'autres études, mais les possibilités incluent la persistance d'antigènes, une auto-immunité déclenchée par une réactivité antigénique croisée, ou le reflet de la réparation des dommages."
[S15-2024] Point hebdomadaire C*vid et autres virus à transmission respiratoire du 8 au 14 avril 2024.
Activité C*vid globalement stable, au plus bas depuis fin 2021.
Note : changement dans la présentation du niveau d'activité. De mémoire, j'avais calibré le niveau "très élevé" sur les pics BA.2 et BA.5, mais ils étaient un peu trop hauts pour ce qui semble être la norme depuis la rentrée 2022. Avec les nouvelles valeurs, les pics hivernaux…
… apparaîtront plus facilement au niveau "très élevé," ce qui me paraît plus conforme à la réalité de la circulation virale.
J'utilise également les hospitalisations plutôt que les passages aux urgences (sans doute moins de variation saisonnière dans le recours).
[S13-2024] Point hebdomadaire C*vid et autres virus à transmission respiratoire du 25 au 31 mars 2024.
Activité C*vid globalement stable, au plus bas depuis fin 2021.
Concentration de SARS-CoV-2 dans les eaux usées de 12 collectivités (des grandes villes de chaque région métropolitaine) : au plus bas depuis le début des mesures.
« On sait aujourd’hui que le coronavirus SARS-CoV-2 (...) est notamment capable de pénétrer dans notre cerveau et de détruire certaines cellules cérébrales. L’infection d’une petite population de neurones inquiète particulièrement...
... les scientifiques : il s’agit des neurones à GnRH, qui jouent un rôle essentiel non seulement dans la fertilité, mais aussi dans le neurodéveloppement des enfants. »
Vincent Prévot : « La muqueuse de la cavité nasale (l’épithélium olfactif) est l’une de ses portes d’entrée [du virus]. Il faut savoir que les neurones à GnRH ne naissent pas dans le cerveau, mais dans le nez, pendant le développement embryonnaire. »
Étude sur la cognition de 113 000 adultes après un Covid : "Parmi les participants avec des cas résolus de courte durée (< 4 semaines), le score cognitif global était plus bas que parmi le groupe non-infecté dans les débuts...
... de la pandémie (virus original et B.1.1.7), mais pas dans les périodes ultérieures (Delta et Omicron)."
Le résultat principal est le plus clairement montré ci-dessous. Le graphique montre l'association entre les Covid de différentes périodes/sévérité/durée et l'écart-type à la moyenne du score cognitif global.