La production française de #biométhane a d'ores et déjà dépassé (assez largement) ses objectifs de 2023. Si la croissance se poursuit à ce rythme, la production en 2023 devrait avoisiner les 6 TWh.
Côté verre à moitié plein, on peut se féliciter d'avoir dépassé les objectifs fixés dans la PPE. En effet, le biométhane est une source d'énergie précieuse pour nos politiques climatiques et réduire notre dépendance aux combustibles fossiles (et en particulier au gaz russe).
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Côté verre à moitié vide, on reste bien loin des 500 TWh de gaz consommés chaque année en France. Et le gisement mobilisable de matière pour produire du biométhane est très inférieur à cette valeur, de l'ordre de 60 TWh à horizon 2030 et un peu moins de 200 TWh à long terme.
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En outre, le biogaz ne devra pas se substituer uniquement au gaz fossile mais aussi à certains usages du pétrole non décarbonables autrement, notamment dans la mobilité lourde.
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Dès lors, on peut en tirer deux conclusions : 1. le développement de la filière biométhane doit être soutenu pour accélérer encore son déploiement ;
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2. il ne doit cependant pas servir de prétexte à conserver du gaz dans des usages décarbonables autrement (production d'électricité hors pointe et de chaleur pour le chauffage).
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Vu les quantités limitées de #biogaz dont on dispose, son usage doit aller en priorité aux applications non (ou difficilement) décarbonables autrement, comme l'industrie, les régions les plus froides (où les pompes à chaleur sont moins efficaces), la mobilité lourde, etc.
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Erreur au 3/7 : le gisement mobilisable de biométhane est plutôt (selon l'ADEME et GRDF) de 130 TWh.
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Le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (@ASN), Bernard Doroszczuk, a répondu à quelques questions des Echos sur la sûreté et la prolongation des réacteurs du parc français.
Le président de l'ASN y explique les différences d'approche de sûreté entre les Etats-Unis (approche probabiliste acceptant des scénarios de défaut à probabilité très faible) et la France (approche déterministe qui n'accepte pas de tel scénario).
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Il explique échanger avec son homologue aux Etats-Unis, la Nuclear Regulatory Commission (NRC), afin de voir si certaines méthodes de justification utilisées aux Etats-Unis ne pourraient pas être acceptées en France. Cette réflexion semble être encore à un stade amont.
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Le "Vehicle to grid" décrit la capacité pour un véhicule électrique de décharger sa batterie vers le réseau (ou le domicile) afin de le soulager aux moments où celui-ci est le plus tendu (le matin et à 19h en hiver, typiquement).
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Il s'agit d'un levier de flexibilité du système électrique à développer, alors que les centrales fossiles (à charbon, gaz et fioul) doivent être progressivement arrêtées pour atteindre la neutralité carbone.
Je vois souvent des gens attaquer @rte_france en disant que leurs scénarios sans nucléaire ne seraient pas réalistes.
Ca tombe bien, ce n'est pas leur mission, qui est d'explorer les conditions de faisabilité de tels scénarios.
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Tableau : RTE, Futurs énergétiques 2050
Autrement dit : si on voulait sortir du nucléaire, qu'est ce que ça impliquerait en termes de rythme de déploiement d'énergies renouvelables, de construction de centrales à gaz, de besoins en hydrogène, en efficacité, en batteries, en flexibilité de la demande, etc. ?
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A des degrés divers et pour des raisons diverses on pourrait faire la même remarque des scénarios avec nucléaire, dans lesquels les rythme de déploiement des EnR et du nucléaire restent élevés (manque d'investissement dans les énergies bas carbone ces dernières années),
Les politiques de défossilisation entraîneront une augmentation significative de la demande de matériaux (incluant les métaux). Il importe d'anticiper cette hausse ainsi que les risques afférents, qu'ils soient conjoncturels ou structurels et durables.
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L'importance croissante que les matériaux critiques occupent dans notre économie impose de travailler activement à réduire notre dépendance aux Etats qui en contrôlent aujourd'hui l'essentiel de l'extraction et encore plus du raffinage.
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Je suis sidéré par cette lettre de Lionel Jospin dans @LePoint.
L'ancien PM y affirme que la décision d'arrêter le démonstrateur industriel de réacteur à neutrons rapides Superphénix n'aurait pas eu un caractère strictement politique.
L'ancien premier ministre affirme que ce réacteur de 1240 MW aurait été arrêté aussi du fait de son "exploitation chaotique" depuis 1985.
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Doit-on rappeler à M. Jospin que l'intérêt d'un démonstrateur industriel, surtout sur une technologie aussi complexe que les réacteurs à neutrons rapides, est d'essuyer les plâtres et d'apprendre avant de lancer la construction en série de réacteurs industriels ?
En 2020, avec le Covid et les confinements, l'Union européenne consomme moins de gaz. De ce fait, la Russie réduit ses livraisons via le gazoduc ukrainien (en vert ci-dessous). Jusque-là tout est normal.
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Graphique : Commission européenne
A l'été 2021, l'économie repart et l'Union européenne demande davantage de gaz à la Russie qui refuse de rétablir ses livraisons à leur niveau pré-Covid.