Hier devant le jardin botanique de #Strasbourg, deux jeunes personnes passent derrière moi et discutent entre eux :
- "Je comprends pas pourquoi les gens s'arrêtent pour prendre des photos là"
- "Peut-être qu'ils aiment prendre en photo rien".
Je suis sûrement biaisée, mais quel spectacle plus magnifique que les parterres de fleurs au printemps ? Ces Eranthes d'hiver ou helleborines (Eranthus hyemalis) étincelaient au soleil.
Ces jeunes personnes ne peuvent donc pas concevoir qu'on puisse apprécier regarder des fleurs. Elles ne savent pas qu'elles sont de la famille du bouton d'or (les renonculacées)...
Que les pièces jaunes sont des sépales colorés et non des pétales, tandis que les vrais pétales sont de petits cornets qui produisent du nectar. Très important pour les premiers insectes qui se réveillent...
Que de leurs racines on tire une lectine, un composé de défense qui a pour effet d'inactiver la synthèse de protéines et la prolifération des virus, si bien qu'on l'envisageait dans des traitements contre le VIH...
Elles me savaient probablement pas tout ça et n'ont visiblement même pas vu les plantes. Puisqu'elles pensaient que je ne photographiais "rien". Et qui pourrait leur en vouloir ? A leur âge non plus, je ne savais pas.
Voilà le résultat des choix qu'on a fait.
La botanique et les sciences naturelles ont disparu des enseignements, les enseignants ne maîtrisent plus ces thématiques, les enfants urbains n'ont plus la chance de se déplacer dans la nature très souvent.
On entretient l'aveuglement aux plantes alors qu'on a jamais autant eu besoin de les voir, de reconnaître leur place dans nos vies quotidiennes et d'en comprendre le fonctionnement.
Alors à tous les vulgarisateur.ices, médiateur.ices, animateur.ices, associations, sociétés botaniques, amateur.ices eclairé.es etc... La lutte pour la sensibilisation aux plantes continue !
L'entre soi ne suffit plus, il faut continuer à s'ouvrir et à réinventer constamment les formats pour toucher des publics nouveaux. Pas seulement celles qui sont déjà convaincues.
#PDJ181 - Saviez-vous que certaines plantes carnivores utilisent des pièges à nasse ? Ce sont des pièges dont on peut rentrer... mais jamais sortir. Aujourd'hui je vous parle du genre Genlisea. (Photo : Wikicommons, Denis Barthel)
On trouve dans ce genre une vingtaine d'espèces, réparties entre l'Afrique du Sud et l'Amérique Centrale/Sud. En 2020, les botanistes ont encore découvert une nouvelle espèce : Genlisea hawkingii, nommée en l'honneur du physicien Stephen hawking. journals.plos.org/plosone/articl…
En termes évolutifs, le genre fait partie de la famille des Lentibulariaceae, dans laquelle on retrouve d'autres plantes carnivores comme les utriculaires ou les pinguicuila (ou grassettes)
Le programme du colloque s'annonce passionnant ! #NosSoeursLesPlantes
Dans le hall vous pouvez également profiter d'une exposition photographique : les contributions sont magnifiques ! 🤩
Pour celles et ceux qui ne peuvent pas être présents, sachez que toutes les conférences sont rediffusées ! #NosSoeursLesPlantes
#PDJ174 Attention, accrochez-vous. La grande famille des plantes carnivores a un nouveau membre. Permettez moi de vous présenter l'incroyable Triantha occidentalis.
📷 Marlin Harms - Wikicommons
La nouvelle est parue publiquement dans le journal PNAS, dans un article signé par des équipes canadiennes et américaines pnas.org/content/118/33…
La plante est munie de poils glandulaires collants, à l'instar des Drosera et piège mouches et petits scarabées, à proximité de ses fleurs.
#PDJ169 Aujourd'hui pour votre #MondayMotivation, on va parler de #cafe, une plante de la famille des Rubiacées. Mais un café un peu particulier... qui sort tout droit de l'anus d'un petit mammifère ! Je compte sur vous pour partager cette anecdote incroyable.
Les caféiers comptent nombreuses espèces et variétés, dont vous connaissez aux moins les deux plus répandues : Coffea arabica (l'arabica) et Coffea canephora (le robusta). (Source image : brewersclub.co/coffee-varieti…)
Si l'arabica est plus connu et plus répandu dans le monde, le robusta contient plus de caféine, est plus résistant et plus facile à cultiver, donc moins cher. Importé en 1857 par les français au Vietnam, le pays produit désormais près de 2 millions de tonnes de robusta par an.
#PDJ154 "C'est toi la Cistanche". Ca sonne comme une insulte, mais non. Ca fait juste référence à une plante parasite originaire de Chine qui s'est répandue dans toute l'Asie et la péninsule arabique. Aussi surnommée "Jacinthe du désert", il faut admettre qu'elle a de l'allure.
Exclusivement cantonnée à des régions très arides, elle ne pointe le bout de son nez que pour se reproduire. Les fleurs émergent, sont pollinisées par des mouches et produisent des capsules contenant la nouvelle génération de parasites.
Elle a de l'allure, certes... mais pas de chlorophylle ! Pour survivre, elle doit parasiter une les racines d'une autre plante pour lui voler de l'eau et des nutriments. Dépendant complètement de sa plante hôte, on dit qu'elle est "holoparasite".
#PDJ153 Serait-ce une fleur chatoyante sur ce cactus ? Pas du tout ! Approche mon enfant, et laisse moi te conter l'histoire du cactus sans chlorophylle qui devint parasite d'un autre cactus... pour notre bon plaisir.
Nous sommes en présence de deux cactus : un cactus porte-greffe, à croissance assez rapide et plutôt résistant, souvent Hylocereus undatus à base triangulaire et qui produit le fruit du dragon (Pitaya)
Et un greffon, souvent un cactus sans chlorophylle qui peut être rouge, jaune, orange, rose, blanc... ou un peu tout à la fois. Par exemple, Gymocalycium mihanovichii (Hibotan) dont il existe des tas de variétés.