La Basilique Cathédrale de Saint-Denis, nécropole des rois de France. Incroyablement émouvant.. terriblement beau.. triste... à chaque fois si bouleversant.. La France ♥️
« Construite sur la tombe de saint Denis, évêque missionnaire mort vers 250 🔽
2. l’abbaye royale de Saint-Denis accueille dès la mort du roi Dagobert en 639 et jusqu’au XIXe siècle, les sépultures de 43 rois, 32 reines et 10 serviteurs de la monarchie. En 1966, la basilique est élevée au rang de cathédrale.
Un musée de sculpture. Avec plus de 70 gisants 🔽
3. médiévaux et tombeaux monumentaux de la Renaissance, la basilique recèle en son sein, le plus important ensemble de sculpture funéraire du XIIe au XVIe siècle.
La naissance de l'art gothique. Conçue par l'abbé Suger, conseiller des rois, de 1135 à 1144, achevée au XIIIe 🔽
4. siècle sous le règne de Saint Louis, œuvre majeur de l’art gothique, l’église inaugure la place centrale de la lumière, symbole du divin, dans l'architecture religieuse. » 🔽
5. La chapelle du Saint-Sacrement. 🔽
6. Louis XVII, 1785 + 1795, Louis Charles de France, second fils de #LouisXVI et de #MarieAntoinette, reconnu roi de #France en 1793. Cour déposé en 1975 à Saint-Denis, puis, après authentification. installation dans la chapelle des Bourbons le 8 juin 2004. 🔽
8. Charles Martel, Clovis II, Isabelle d’Aragon, Philippe IV le Bel, Philippe III, le Hardi.. Henri II et Catherine de Medicis, Marie de Bourbon Vendôme. 🔽
9. La chapelle des Bourbons
Dans la première moitié du XIXe siècle, l'architecte
Francois Debret (1777-1850)
place dans la crypte, en ordre chronologique, tous les gisants de Saint-Denis. Pour les rois sans tombeaux sculptés, il commande une série d'inscrip tions funéraires et 🔽
10. de tombeaux factices dont une partie est présentée ici. Pour les réaliser, Debret utilise de nombreux fragments lapidaires des XVII et XVIIIe siècles apportés par Alexandre Lenoir en 1818. 🔽
11. Ossements présumés de saint Denis, Rustique
et Eleuthère. 🔽
12. François Ier 🔽
13. La crypte qui abrite le cœur de Louis XIV. 🔽
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🔴 Un sultan de 22 ans a réussi, grâce aux canons de l’Hongrois Orban de Brașov, à détruire les murailles de la forteresse de l’Empire chrétien. Le 29 mai 1453 : la chute de Constantinople, capitale spirituelle des Roumains. Une histoire qui n’est pas enseignée à l’école.
par Mănăstirea Petru Vodă
📍Il y a 571 ans, le 29 mai 1453 : la chute de Constantinople, capitale spirituelle des Roumains
Un sultan de 22 ans, avec les canons de l’Hongrois Orban de Brașov, a réussi à abattre les murailles de la forteresse de l’Empire chrétien.
Il y a 571 ans, un mardi, le lendemain de la Pentecôte, la ville fondée par l’empereur Constantin le Grand était conquise par les Turcs. « La chute de Constantinople fut une tragédie pour toute la chrétienté, pas seulement pour l’Orient orthodoxe. Elle fut une tache honteuse pour l’ensemble du monde chrétien, car personne ne s’est mobilisé pour soutenir militairement Byzance. La défense des Byzantins fut héroïque. Le siège dura du 5 avril au 29 mai. Dans cette tragédie, il faut souligner la solitude de Constantinople et de l’Orthodoxie », rappelait l’académicien Emilian Popescu.
Le 29 mai 1453, la cité des cités, Constantinople, la nouvelle Rome, tombait. De nombreux auteurs et articles déplorent le sort de toute la chrétienté face à cette tragédie, mais il est surprenant que personne n’explique pourquoi elle est tombée et quelle était la réalité historique lorsque Mahomet II, un sultan de 22 ans, a réussi, avec les canons de l’Hongrois Orban de Brașov, à détruire les célèbres murailles qui avaient résisté à tant d’armées assiégeantes et à entrer dans la ville.
Nous sommes face à une sorte de lamentation virtuelle qui ignore les causes de ce désastre.
La réalité historique est profondément triste et rarement exprimée.
Constantinople fut véritablement la nouvelle Rome, la capitale d’un Empire chrétien pendant plus de mille ans, avec une interruption au XIIIe siècle, rarement mentionnée.
Constantinople (ou Tsargrad) fut, pendant plus de mille ans, la plus grande ville du monde, comptant entre 400 000 et 500 000 habitants, majoritairement chrétiens orthodoxes. Ces chrétiens venaient de toutes les provinces de l’Empire romain, et leur accès aux structures militaires, administratives et ecclésiastiques était libre et égal, selon la préparation, le talent et le zèle de chacun.
La grande tragédie de Constantinople commence au IXe siècle, lorsque, dans le contexte d’une renaissance exceptionnelle des sciences et de la philosophie chrétienne, soutenue par une série de reconquêtes militaires, apparaît ce qu’on appellera plus tard le nationalisme grec, c’est-à-dire la confusion entre la culture chrétienne de langue grecque et les idéaux politiques. On ne peut qu’être attristé que les Romains hellénophones de Constantinople aient pu être séduits par une hypothèse à laquelle ni les Macédoniens d’Alexandre le Grand, ni les savants et politiciens de l’ancienne Rome (qui parlaient majoritairement le grec ancien, langue de la culture romaine jusqu’aux environs de 200 ap. J.-C.) n’avaient succombé.
La tentation du nationalisme grec fut suivie d’une série de tragédies, comme celle de l’empereur Basile II Bulgaroctone, qui se place à la tête d’un phénomène que nous qualifierions aujourd’hui de « chauvinisme ». Les Bulgares et les Serbes se virent interdire l’accès aux fonctions dans l’armée et l’administration de l’Empire romain, sous peine de mort. Ce précédent permit que la même attitude s’applique à d’autres ethnies. Plus tard, sous les empereurs Comnènes, une véritable épuration ethnique eut lieu, les Valaques étant les premiers à en souffrir, car ils étaient les plus nombreux. En 1182, les Latins romano-catholiques furent également chassés, ceux qui restaient dans la ville étant massacrés.
En 1185, l’empereur imposa de nouvelles taxes aux Valaques et aux Slaves des Balkans (contrairement aux Grecs de la ville), ce qui provoqua la grande révolte des frères Asan et la création de l’Empire valaque-bulgare 🔽
2. en 1187. Une série de guerres scella définitivement le sort de l’unité impériale constantinopolitaine. Après l’assassinat de Jean Asan en 1196, son jeune frère, Ioniță Caloian, prit l’initiative et parvint à étendre encore davantage la domination valaque-bulgare, devenue entre-temps la véritable nouvelle Rome.
En raison du chauvinisme grec constantinopolitain, les Valaques et les Slaves du Sud décidèrent de fonder un nouvel empire, adoptant le slavon comme langue officielle, administrative et ecclésiastique. Depuis la fin du XIIe siècle, nous, Roumains, utilisons également le slavon comme langue liturgique de l’Église.
La raison de l’adoption d’une autre langue était l’idée romaine d’unir tous les chrétiens orthodoxes sous un seul empire et de garantir leur unité par une langue contenant toute la culture chrétienne. À ce moment-là, le slavon commençait à acquérir un certain prestige, la majorité de la littérature chrétienne ayant déjà été traduite dans cette langue.
Il n’est pas surprenant que lors de l’arrivée de la quatrième croisade en 1204, Ioniță Caloian, l’empereur valaque-bulgare, offrit son soutien aux Latins pour punir les Grecs de la ville.
La grande surprise fut lorsque les Latins se mirent à piller et à massacrer. Le 12 avril 1204 marqua pour Constantinople le début d’un immense génocide et du plus grand pillage de l’histoire de l’humanité. Si l’Europe occidentale est aujourd’hui une puissance financière, cela est en grande partie dû au pillage de Constantinople en 1204. Le chauvinisme grec de Constantinople fut le facteur déclencheur de la tragédie. Le chauvinisme fut la principale raison de la disparition de l’Empire romain d’Orient.
Ainsi, la véritable chute de Constantinople eut lieu le 12 avril 1204. Après l’année désastreuse de 1204, qui marqua également l’effondrement de tout rêve d’unité chrétienne, Tsargrad ne fut plus qu’une ombre de ce qu’elle avait été, son influence historique notable après cette date se limitant au domaine ecclésiastique.
Ioniță Caloian tourna immédiatement ses armes contre les Latins, voyant l’ampleur inimaginable du pillage et l’athéisme des envahisseurs latins. L’année suivante, en 1205, Caloian vainquit et captura le chef de la quatrième croisade, Baudouin de Flandre. Caloian mourut en 1207, lors du siège de Thessalonique croisée/papiste, assassiné. Il est à noter ici l’audace du chauvinisme grec, qui, après 1207, représenta dans une icône Saint Démétrius, le grand martyr et patron spirituel de Thessalonique, tenant une lance et tuant Caloian/Scaloian, bien que très peu d’historiens de l’art puissent aujourd’hui expliquer correctement cette représentation.
D’une population de plus de 400 000 habitants à la fin du XIIe siècle, Constantinople passa à… 50 000 habitants, majoritairement latins/papistes.
Ce n’est qu’en 1261 que les Grecs parvinrent à reconquérir la ville, au prix de grands efforts. S’ensuivirent quelques décennies de compromis politiques et ecclésiastiques dont on parle rarement. Ces compromis contribuèrent à fragmenter davantage la conscience orthodoxe dans les frontières de l’ancien Empire romain.
Malheureusement pour l’idéal d’unité chrétienne, même après 1261, le chauvinisme continua de jouer son rôle. Bien qu’il n’y ait plus eu d’épuration ethnique, la capitale devint presque exclusivement grecque, et les liens avec les autres chrétiens orthodoxes de l’ancien empire furent réduits au minimum.
La population de la ville ne dépassa plus, jusqu’à la conquête ottomane, les 70 000 habitants.
Comme mentionné, les compromis politiques après 1261 divisèrent le monde politique, puis ecclésiastique. La plupart des nobles et des détenteurs du pouvoir pensaient qu’une alliance avec l’Occident latin/papiste permettrait de sauver l’empire, devenu désormais un empire grec. Une minorité, malheureusement, plaidait pour l’abandon du chauvinisme et pour un renforcement de l’enseignement chrétien apostolique et orthodoxe, qui permettrait de restaurer l’ancienne 🔽
3. domination impériale romaine. À quelques exceptions près, comme celles liées à Saint Grégoire Palamas, métropolite de Thessalonique, et aux saints patriarches Isidore, Calliste I et Philothée, soutenus par la famille impériale des Cantacuzènes, la plupart des empereurs constantinopolitains après 1261 souffraient d’uniatisme et plaçaient plus d’espoir dans la puissance militaire occidentale que dans Dieu. En examinant rétrospectivement les biographies des empereurs entre 1261 et 1453, l’historien de l’Empire romain chrétien ne peut s’empêcher de s’étonner de voir comment ils ont manqué l’essence même qui avait attiré la bénédiction de Dieu sur l’empire : un État chrétien, guidé par l’Évangile et les saints conciles œcuméniques, propageant une culture, un art et une science chrétiens sur son territoire et dans le reste du monde connu, uni par une seule liturgie, célébrée dans la langue des peuples respectifs ou dans une autre langue classique là où la culture écrite d’un peuple n’était pas suffisamment développée.
À maintes reprises, les empereurs, en plus des alliances militaires et matrimoniales avec diverses maisons régnantes d’Europe occidentale, tentèrent d’établir des liens permanents avec le Vatican, dans l’espoir de reconquérir, par le biais des croisades, leurs anciennes possessions. On ne peut que s’étonner qu’ils n’aient pas compris que ces croisades n’avaient pour but apparent que la restauration de l’empire chrétien, leur véritable objectif étant le pillage sous toutes ses formes et le remplacement de la hiérarchie orthodoxe par celle papiste. Finalement, en 1438, l’empereur Jean VIII Paléologue se rendit en Italie, au concile de Ferrare, accompagné du patriarche de Constantinople et des principaux hiérarques de l’Église, venant de l’empire et de l’extérieur (par exemple, le métropolite Damien de Suceava et le métropolite Isidore de Kiev étaient présents). Pendant un an de discussions, alors que la peste obligea le concile à se déplacer à Florence, toutes les divergences entre l’enseignement apostolique et orthodoxe oriental et les innovations latines furent examinées. Malgré les arguments apostoliques et patristiques avancés, la saine doctrine traditionnelle de l’Église fut mise de côté sous divers prétextes. Les hiérarques orthodoxes furent contraints de signer l’union avec le Vatican. Sous la pression politique, voire militaire, la plupart signèrent, apostasiant. Un seul hiérarque, Saint Marc d’Éphèse, refusa de signer, restant fidèle à l’enseignement apostolique.
L’empereur et les hiérarques rentrèrent chez eux après avoir signé leur propre apostasie. Bien qu’à leur retour à Constantinople, ils aient pris toutes les mesures pour imposer l’union (l’Église conservait son culte, mais le pape était mentionné dans toutes les liturgies, le Credo était récité avec l’ajout du Filioque, et tous les clercs grecs étaient obligés de co-célébrer avec les Latins), une grande partie de la population rejeta l’union, se rassemblant autour du moine Gennade Scholarios et de quelques clercs partageant son opinion.
Dieu bénit les quelques-uns qui gardèrent l’esprit orthodoxe et s’opposa à cette violation de la foi de l’Église :
• La plupart des archevêques hors de l’empire (et certains à l’intérieur) rejetèrent l’union ;
• Les signataires de l’union furent chassés de leurs sièges épiscopaux, surtout ceux hors de l’empire grec (comme à Kiev et à Suceava) ;
• Les métropoles de Târgoviște et de Suceava passèrent temporairement sous l’obédience canonique de l’archevêché d’Ohrid, resté orthodoxe ;
• En 1443, un concile panorthodoxe se tint à Jérusalem, avec la participation du métropolite Arsène de Césarée de Cappadoce et des patriarches d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem, qui condamnèrent et rejetèrent l’union, envoyant une lettre de réprimande à l’empereur de Constantinople ;
• À Constantinople, le moine Gennade Scholarios, chef de la faction orthodoxe, avait écrit sur sa porte : « Plutôt le turban turc que la 🔽
Nous assistons à une stratégie planifiée, une opération systématique de dépossession des peuples de leurs droits, de suspension des constitutions et de centralisation du pouvoir sous le prétexte de la santé publique.
un éditorial de Phil Broq
📍Croire que les laboratoires pharmaceutiques œuvrent pour la santé, c’est comme croire que les marchands d’armes travaillent pour la paix.
Lorsque ces deux forces se rencontrent, elles ne bâtissent pas un monde plus sûr. Elles engendrent l’OMS, une organisation qui, loin d’être un rempart de la santé publique, s’est muée en un outil de domination globaliste, de manipulation et de spoliation des souverainetés et libertés humaines.
Le 20 mai 2025 marquera une nouvelle page dans l’histoire de la gouvernance mondiale, lorsque la 78e Assemblée mondiale de la Santé a ratifié un « traité pandémique » qui, sous couvert de protéger la planète, octroie des pouvoirs exorbitants à une institution corrompue jusqu’à l’os : l’OMS.
Sous son vernis humanitaire, cette organisation, généreusement financée par des intérêts privés comme la Fondation Gates et dirigée par un homme à la réputation sulfureuse (un ancien ministre éthiopien accusé de graves exactions liées aux massacres au Rwanda), se transforme en une véritable police sanitaire mondiale.
Sans légitimité démocratique, sans contrôle parlementaire ni consultation des peuples, l’OMS s’arroge désormais le droit d’imposer des mesures liberticides à des nations entières.
Vaccins obligatoires déployés à une vitesse fulgurante, restrictions globales décrétées d’un claquement de doigts, passeports numériques traquant chaque citoyen.
Le tout, emballé dans le vernis cynique de la « sécurité sanitaire mondiale ».
Mais cette mascarade n’a pas trompé tout le monde. Certains pays, encore debout, ont refusé de se plier à cette tyrannie déguisée : les États-Unis, la Russie, la Chine, le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud, Israël, l’Égypte, la Turquie…
Ces nations ont percé à jour la manœuvre. Elles ont compris que ce traité n’est qu’un cheval de Troie, une tentative déguisée de prise de contrôle mondiale. Un mécanisme savamment orchestré pour dépouiller les peuples de leur souveraineté et suspendre les constitutions sous prétexte de « crise ».
Ce n’est plus une théorie du complot, mais une réalité qui se déroule sous nos yeux. Une stratégie planifiée, une opération systématique visant à priver les peuples de leurs droits, à suspendre les constitutions et à centraliser le pouvoir sous couvert de santé publique.
Les « grands » de ce monde n’ont pas construit d’hôpitaux. Ils ont bâti des usines à virus pour stériliser et dépeupler la planète.
Un programme conçu de sang-froid par une élite technocratique, qui érige désormais des laboratoires expérimentaux à ciel ouvert aux quatre coins du globe.
Parmi eux, des laboratoires P4 officiels et d’autres, clandestins, non répertoriés.
Le Covid n’a été qu’un échauffement.
Pendant des décennies, des générations ont été conditionnées à faire aveuglément confiance à des institutions internationales comme l’OMS, l’ONU, le CDC, le NIH ou GAVI.
Soutenues par les gouvernements, les médias et les puissances financières, ces organisations se sont imposées comme les garants du bien-être mondial. À tort, elles sont perçues comme des bastions d’impartialité, de dévouement humanitaire et de bienveillance universelle.
Mais derrière cette façade rassurante se tapit une mascarade perfide. Loin d’être les sauveurs de l’humanité, ces institutions sont les rouages d’une machine mondiale de contrôle, conçue pour écraser l’humanité et mettre en œuvre un plan machiavélique.
Cette machine n’est pas dirigée par des médecins ou des scientifiques dévoués au bien commun, mais par des financiers, des technocrates sans scrupules et des industriels – des cartels d’armement aux géants agroalimentaires et pharmaceutiques – tous plus soucieux de profits que de santé 🔽
2. publique ou de bien-être humain.
Loin de protéger les populations dont elles avaient la charge, ces organisations ont tissé un vaste réseau d’influence, un cartel transnational aux ambitions totalitaires et aux intérêts financiers sordides.
Leurs véritables objectifs ne sont pas la sécurité ou la protection des populations, mais la privatisation des droits fondamentaux, la concentration du pouvoir économique et politique, et l’exploitation sans limite des citoyens comme des ressources naturelles.
Le contrôle, sous l’apparence de la science et du bien-être, est devenu leur vocation suprême. Un contrôle qui ne se cantonne pas à la santé publique, mais englobe la vie privée, les libertés individuelles et, plus insidieusement encore, l’autonomie des nations.
Ces cartels transnationaux ont infiltré les plus hautes sphères du pouvoir, armés de milliards d’euros, de dollars et de puissants réseaux médiatiques.
En consolidant leur emprise, ces organisations ont instauré un système complexe et opaque de surveillance mondiale, où chaque facette de la vie humaine est scrutée, mesurée et contrôlée.
L’objectif est la soumission totale au service de leur plan. Les citoyens ne sont plus des individus libres, mais des sujets d’expérimentation ou des unités économiques à réguler, exploiter et dominer.
Tout a été conçu pour façonner un monde où la santé et la sécurité servent de prétexte idéal à des mesures de violence silencieuse et insidieuse, soutenues par des restrictions des libertés, une soumission forcée et la transformation des populations en un troupeau numérique, où chaque geste, chaque mot, chaque pensée est traqué, enregistré et façonné pour servir cette Nouvelle Ordre Mondiale mafieuse.
L’influence de ces organisations n’est pas seulement économique, mais profondément politique.
Aveuglés par des financements corrompus, le chantage sous toutes ses formes et des accords occultes, les gouvernements ont largement laissé les technocrates de l’OMS et les financiers de GAVI dicter les grandes lignes des politiques publiques mondiales.
Les décisions cruciales, qui auraient dû relever des autorités élues démocratiquement, sont désormais prises dans l’ombre, loin de tout contrôle populaire.
L’OMS, sous couvert de neutralité et de son rôle d’organisme international indépendant, a acquis un pouvoir démesuré dans la gestion des crises sanitaires mondiales.
Mais cette « indépendance » n’est qu’une illusion. Derrière cette façade se cachent les mains de Bill Gates, George Soros et autres magnats pharmaceutiques, qui orientent les priorités sanitaires non pas selon les besoins réels des populations, mais selon les profits à engranger.
GAVI, loin d’être une simple organisation humanitaire, est une force motrice de la privatisation de la santé mondiale, transformant la santé publique en un marché global lucratif.
Ce qui semblait être une noble initiative pour vacciner les populations les plus pauvres s’est mué en un mécanisme de domination, où les décisions vaccinales sont dictées par des intérêts privés.
Loin de sauver des vies, ce système impose une dépendance économique aux pays les plus vulnérables, leur infligeant des solutions à l’efficacité douteuse et à des coûts exorbitants.
Tout est orchestré pour diviser et régner, pour maintenir un statu quo économique où l’élite mondiale détient toutes les cartes.
Ce contrôle perdure même après la crise, avec une surveillance numérique imposée par des outils comme le passeport sanitaire numérique.
Nous constatons que les cryptomonnaies d’État ne répondent pas seulement à une crise financière ou sanitaire.
Nous assistons à une reconfiguration totale des sociétés humaines, où la liberté individuelle devient une exception, et chaque geste est scruté et analysé.
La surveillance comportementale devient la norme.
La vie privée n’est plus qu’un vestige du passé.
L’individu est réduit à une unité de contrôle dans un système de crédit social, où les comportements sont évalués 🔽
3. notés et, finalement, manipulés pour servir les grands intérêts économiques.
L’objectif ultime est d’instaurer une dictature technocratique, où les libertés individuelles ne sont qu’un lointain souvenir.
La santé, loin d’être un droit universel, devient un outil d’asservissement. Un instrument de domination, où la peur est cultivée et exploitée pour justifier des mesures de contrôle toujours plus invasives et autoritaires.
Ainsi, le véritable cartel pharmaceutique ne se limite pas aux laboratoires et aux financiers, mais forme un réseau tentaculaire d’acteurs politiques, financiers et industriels interconnectés par une convergence d’intérêts privés, créant une architecture invisible de domination.
L’unique but de ce gouvernement mondial non élu, largement opaque, est de maintenir les populations sous contrôle, d’anéantir toute forme de souveraineté nationale et d’imposer une surveillance totale.
Les véritables maîtres de ce système ne sont ni la science ni l’éthique, mais le profit, l’oppression et le contrôle global.
À la tête de ce cartel, des figures comme Fauci, Obama, Clinton, Biden, Soros et Gates, des hommes et des femmes de pouvoir qui, sous prétexte de combattre des crises qu’ils fabriquent de toutes pièces, mènent une guerre ouverte contre la liberté, la souveraineté et l’indépendance des peuples.
La pandémie de Covid-19 a servi de cheval de Troie et de terrain d’essai. Sous prétexte de protéger les populations d’un danger hypothétique, amplifié par une presse propagandiste, le monde entier a été mis à l’arrêt.
Les économies ont été ravagées, les libertés piétinées, et la soumission imposée par des pseudo-experts omnipotents.
Mais cette crise sanitaire n’était qu’une introduction à un plan machiavélique bien plus vaste.
L’Ukraine, dévastée par la guerre et gangrénée par la corruption, est devenue un laboratoire biologique secret, où des expériences dangereuses sur des pathogènes mortels ont été menées, loin de tout contrôle international.
C’était le terrain idéal pour une manipulation à grande échelle.
Sous la présidence de Barack Obama, en 2005, un projet de coopération sanitaire avec l’Ukraine a été lancé. Présenté comme une aide humanitaire, il dissimulait des objectifs bien plus sinistres, avec des millions de dollars injectés dans des biolaboratoires destinés non pas à sauver des vies, mais à développer des armes biologiques.
Ce projet a pris de l’ampleur sous Joe Biden. Metabiota, une entreprise de recherche biologique, a servi de tête de pont pour canaliser les fonds et mettre en œuvre des projets secrets.
Il est impossible de dissocier Hunter Biden, fils de l’ancien président, de cette affaire. Malgré les tentatives de la presse de qualifier ces révélations de « conspiration », documents et témoignages attestent des liens directs entre Biden et ces laboratoires ukrainiens.
Mais pourquoi l’Ukraine, avec son absence de supervision, son infrastructure fragile et ses nombreuses zones d’ombre, est-elle devenue un lieu privilégié pour ces expériences biologiques ?
La réponse combine des facteurs géopolitiques et scientifiques. L’Ukraine n’a pas été seulement un champ de bataille stratégique, mais un laboratoire potentiel pour des programmes de guerre biologique, notamment parce que les preuves pouvaient être effacées plus facilement dans le chaos du conflit, sous les bombes russes.
Dans ce contexte, certains observateurs affirment que Vladimir Poutine a ordonné une avancée terrestre plutôt que des bombardements massifs sur certaines installations sensibles, non par faiblesse militaire ou stratégie conventionnelle, mais pour éviter une catastrophe biologique. 🔽
Me Marina Ioana Alexandru demande à la CCR de recompter tous les votes, de constater la fraude électorale et d'annuler le second tour des élections présidentielles du 18 mai
📍À l’attention de :
COUR CONSTITUTIONNELLE
Palais du Parlement, Entrée B1,
Bucarest, Calea 13 Septembrie n°2, secteur 5, code postal 050725
Email :
registratura.generala@ccr.ro ; registratura.jurisdictionala@ccr.ro
Nous soussignés :
• Association des Juristes pour la Défense des Droits et Libertés (JADL), représentée par sa Présidente, Mme Marina-Ioana Alexandru
• Association État de Liberté (SDL), représentée par son Président, M. Pompiliu Diplan
En application des articles 1 points 3 et 5, article 2 point 2, article 29 point 1), article 30 point 1), article 31, article 142 point 1, article 146 lettre f) de la Constitution de la Roumanie, des articles 1, 2, 3 et 37 alinéa 1 de la Loi n°47/1992 relative à l’organisation et au fonctionnement de la Cour Constitutionnelle de Roumanie, republiée avec ses modifications et complétions ultérieures, des articles 3 et 52 de la Loi n°370/2004 relative à l’élection du Président de la Roumanie, republiée avec ses modifications et complétions ultérieures, ainsi qu’en vertu de la Décision n°32 du 6 décembre 2024 rendue par la Cour Constitutionnelle, publiée au Journal Officiel n°1231 du 6 décembre 2024, nous formulons la présente requête concernant le déroulement illégal de la campagne électorale et du second tour des élections présidentielles de 2025, faits ayant entraîné une fraude électorale massive ayant modifié l’attribution du mandat de Président de la Roumanie, la condition législative d’annulation des élections présidentielles n’étant applicable qu’après l’achèvement complet du processus électoral.
Nous vous prions, sur la base des preuves concrètes que nous mettons à votre disposition, de :
1. Procéder au recomptage de tous les votes exprimés en Roumanie et à l’étranger, dans des conditions de sécurité maximale ; 2. Constatez la fraude électorale lors du second tour du 18 mai 2025, ayant entraîné une modification de l’attribution du mandat de Président de la Roumanie aux élections présidentielles de 2025, constituant également une atteinte inadmissible à l’ordre constitutionnel ; 3. Annuler le second tour des élections présidentielles du 18 mai 2025, organisé de manière abusive, illégale et anticonstitutionnelle, ayant entraîné une fraude électorale massive modifiant l’attribution du mandat de Président de la Roumanie, et, par conséquent, ordonner sa reprise immédiate.
En vertu du principe fondamental d’accès libre à la justice et du droit de participer à un acte de justice équitable, nous demandons à être convoqués afin d’être présents physiquement à l’audience que vous fixerez pour le règlement de la présente affaire relative à la saisine d’office de la Cour Constitutionnelle.
Concernant l’admissibilité de la saisine d’office de la Cour Constitutionnelle sur toute question relative au respect de l’ordre constitutionnel, nous soulignons que celle-ci est recevable en raison de la jurisprudence établie par la Décision n°32 du 6 décembre 2024, publiée au Journal Officiel n°1231 du 6 décembre 2024, rendue à la suite d’une saisine d’office visant à annuler l’ensemble du processus électoral pour l’élection du Président de la Roumanie en 2024, en raison d’ingérences étrangères dans l’acte électoral.
La Cour Constitutionnelle a jugé qu’un tel acte est possible et nécessaire, à savoir qu’elle peut invalider des élections de sa propre initiative dans des circonstances exceptionnelles, telles que celles objet de la présente affaire.
Ainsi, pour les ingérences étrangères dans l’acte électoral et la fraude électorale lors de l’élection du Président de la Roumanie en 2025, nous mettons à votre disposition un ensemble de preuves substantielles, que vous avez l’obligation d’examiner et de prendre en considération pour une résolution juste, éthique et morale de l’affaire. 🔽
2. La présente saisine est justifiée par l’intérêt, l’engagement et l’implication de nos organisations dans les questions relatives au respect de la Constitution de la Roumanie et de ses lois subséquentes, des droits et libertés fondamentaux de l’homme, de la sécurité nationale, de la sécurité sociale et de la vie de chaque membre de la société roumaine, ainsi que par l’élaboration de politiques publiques et la surveillance des activités des autorités publiques, en apportant un soutien au respect des droits et libertés de l’homme en tant qu’être vivant, et au respect des principes souverains du droit à la vie, à l’intégrité physique et psychique, et à l’expression d’un consentement libre, correctement informé, non vicié et dans des conditions d’éthique et de moralité. Ces objectifs constituent nos priorités principales.
Le déroulement du processus électoral dans des conditions de légalité, d’éthique, de moralité, de neutralité et d’impartialité est une question vitale d’intérêt national, qui nous engage, particulièrement lorsque la procédure électorale est entachée d’actes à caractère pénal.
L’objectif de notre démarche est de rétablir la légalité et le fonctionnement de l’État roumain de droit, national, souverain, indépendant, unitaire et indivisible.
1. Dans l’exercice de ses attributions, la Cour Constitutionnelle est seule compétente pour statuer sur sa propre compétence, ce qui lui impose l’obligation de se saisir d’office dans son domaine de compétence, où elle dispose de pouvoirs de vérification et de contrôle, lorsqu’il existe des violations extrêmement graves de la Constitution de la Roumanie, quelle que soit la méthode procédurale de saisine.
2. Par sa Décision n°32 du 6 décembre 2024, publiée au Journal Officiel n°1231 du 6 décembre 2024, ayant force obligatoire générale et valable uniquement pour l’avenir (article 147 point 4 de la Constitution de la Roumanie), la Cour Constitutionnelle a statué ce qui suit :
« Selon les dispositions de l’article 146 lettre f) de la Constitution, de l’article 37 alinéa 1 de la Loi n°47/1992, republiée au Journal Officiel de Roumanie, Partie I, n°807 du 3 décembre 2010, et de l’article 3 de la Loi n°370/2004 relative à l’élection du Président de la Roumanie, republiée au Journal Officiel de Roumanie, Partie I, n°650 du 12 septembre 2011, la Cour Constitutionnelle veille au respect de la procédure pour l’élection du Président de la Roumanie et confirme les résultats du scrutin. »
« L’objectif de l’attribution constitutionnelle prévue par l’article 146 lettre f) est de garantir le respect du principe de la suprématie de la Constitution, prévu à l’article 1 alinéa 5, tout au long du scrutin présidentiel, ainsi que des valeurs constitutionnelles prévues aux articles 1 alinéa 3 et 2 alinéa 1 de la Constitution, qui caractérisent l’État roumain et que le Président de la Roumanie a le devoir de respecter et de défendre. L’attribution de la Cour Constitutionnelle, selon laquelle elle ‘veille au respect de la procédure pour l’élection du Président’, réglementée par l’article 146 lettre f) de la Constitution, ne peut être interprétée de manière restrictive. Les dispositions de l’article 146 lettre f) de la Constitution doivent être corrélées avec celles de l’article 142 alinéa 1 de la Constitution et de l’article 1 alinéa 2 de la Loi n°47/1992, l’attribution de la Cour Constitutionnelle de veiller au respect de la procédure pour l’élection du Président ne pouvant être dissociée de son rôle dans l’architecture constitutionnelle, celui de garant de la suprématie de la Constitution. »
« La démocratie représente un élément fondamental de l’ordre constitutionnel national et du patrimoine constitutionnel européen, et le droit à des élections libres est unanimement reconnu comme l’expression la plus profonde de l’organisation d’une société démocratique (voir également la Décision n°242 du 3 juin 2020, publiée au Journal Officiel de Roumanie, Partie I, n°504 du 12 juin 2020, 🔽
3. paragraphe 105), étant essentiel et déterminant pour le système démocratique. »
« Le droit de vote et le droit d’être élu sont cruciaux pour l’établissement et le maintien des fondements d’une démocratie constitutionnelle authentique et effective, gouvernée par la primauté du droit (voir, mutatis mutandis, la Décision du 17 mai 2016, rendue dans l’affaire Karácsony et autres contre la Hongrie, paragraphe 141), et sont garantis par la Constitution. Ainsi, la Cour constate que les droits électoraux sont des droits fondamentaux de nature politique, constituent une condition sine qua non de la démocratie et du fonctionnement démocratique de l’État, et s’exercent dans le respect des exigences de la Constitution et des lois. »
« Selon l’article 1 alinéa 3 de la Constitution, la Roumanie est un État de droit, démocratique et social, dans lequel la dignité humaine, les droits et libertés des citoyens, le libre développement de la personnalité humaine, la justice et le pluralisme politique représentent des valeurs suprêmes, dans l’esprit des traditions démocratiques du peuple roumain et des idéaux de la Révolution de décembre 1989, et sont garantis. Ce texte constitutionnel établit expressément les valeurs sur lesquelles repose l’État roumain, celles-ci étant un corollaire de son existence dans le temps. De plus, l’article 1 alinéa 3 de la Constitution précise que ces valeurs doivent être comprises et appliquées ‘dans l’esprit des traditions démocratiques du peuple roumain et des idéaux de la Révolution de décembre 1989’. »
« Selon l’article 2 alinéa 1 de la Constitution, ‘la souveraineté nationale appartient au peuple roumain, qui l’exerce par ses organes représentatifs, constitués par des élections libres, périodiques et équitables, ainsi que par référendum’. Ainsi, le caractère équitable des élections est une expression de la souveraineté et un principe fondamental de l’État roumain, qui constitue la base de l’établissement des résultats des élections pour la fonction de Président de la Roumanie. En conséquence, l’État a l’obligation d’assurer un processus électoral transparent dans toutes ses composantes pour garantir l’intégrité et l’impartialité des élections, celles-ci étant les prémisses d’une démocratie constitutionnelle authentique, de l’évolution démocratique de l’État et de l’assurance de l’existence de l’État de droit. »
« L’État a une responsabilité positive de prévenir toute interférence injustifiée dans le processus électoral par rapport aux principes constitutionnels. D’autre part, l’État a également le devoir de neutralité, qui inclut l’obligation de renforcer la résilience des électeurs, notamment par la sensibilisation de l’électorat à l’utilisation des technologies numériques dans le cadre des élections, en particulier par la fourniture d’informations et d’un soutien adéquat. Par conséquent, l’État doit faire face aux défis et aux risques générés par les campagnes de désinformation organisées, susceptibles d’affecter l’intégrité des processus électoraux [voir, à cet égard, les points 14, 17 et 20 de la Déclaration interprétative du Code de bonne conduite en matière électorale concernant les technologies numériques et l’intelligence artificielle, adoptée par la Commission européenne pour la démocratie par le droit (Commission de Venise), le 6 décembre 2024]. »
« Selon l’article 81 alinéa 1 de la Constitution, le Président de la Roumanie est élu par un vote universel, égal, direct, secret et librement exprimé. »
« La liberté des électeurs de se former une opinion inclut le droit d’être correctement informés avant de prendre une décision. Plus précisément, la liberté des électeurs de se former une opinion suppose le droit d’obtenir des informations correctes sur les candidats et le processus électoral de toutes les sources, y compris en ligne, ainsi que la protection contre une influence injustifiée, par des actes ou faits illégaux et disproportionnés, sur leur comportement de vote. La publicité politique peut 🔽
« Nous ne devons pas oublier qu’un jour, tout sera révélé, toutes les injustices seront exposées et ceux qui les ont commises devront rendre des comptes. »
Peter Thiel, « Le moment straussien », 2007
Depuis quelques jours, un nouveau tour de scrutin s’est tenu dans notre interminable élection présidentielle, et l’apocalypse se poursuit. Par « apocalypse », j’entends ici le sens étymologique du terme : une « révélation », un « dévoilement ».
Ce qui nous plonge dans l’air du temps – pour rester poli – bien plus que le résultat de ce dernier tour ne le fait.
Je vais m’expliquer. Par pur hasard, j’ai regardé dimanche dernier l’interview d’Emmanuel Todd sur Fréquence Populaire, intitulée Apocalypse Now : Des États-Unis à l’Europe. Il s’agit du quatrième épisode d’une série appelée Le Monde selon Todd. Comprendre le chaos. Le premier épisode, diffusé en décembre 2024, après le triomphe électoral de Donald Trump aux États-Unis mais avant son investiture à la Maison Blanche, portait le titre L’Amérique de Trump, miroir d’un monde en crise. Deux autres épisodes ont suivi, l’un sur l’Allemagne, l’autre sur la France.
Comme le titre l’indique, Todd a une vision radicale de l’état du monde, mais elle est non seulement solidement documentée, mais aussi portée par le poids de son nom.
Historien et anthropologue, Emmanuel Todd jouit d’une réputation de prophète « avec des documents appropriés », comme il aime à le dire.
Dans ce qui suit, après une brève introduction au travail de Todd, je présenterai son concept d’« apocalypse » appliqué à la réalité actuelle. Ce même terme a également été utilisé par Peter Thiel, milliardaire, fondateur de PayPal et de Palantir, figure influente de la Silicon Valley et l’un des penseurs politiques les plus marquants aujourd’hui, notamment au sein de l’administration Trump. Todd fait référence à Thiel, je vais donc également expliquer brièvement sa vision.
Je poursuivrai avec la compréhension qu’a Todd de cette « apocalypse » et sa définition de l’« Empire » en déclin, en me concentrant sur ses idéologies, qui coïncident avec celles du mondialisme. L’« apocalypse » est ainsi aussi celle du système mondialiste tel que nous l’avons connu jusqu’à aujourd’hui (ce qui est d’ailleurs reconnu ; voir par exemple ici et ici).
Enfin, en arrivant en Europe, Todd observe son retard par rapport au centre américain dans la compréhension de la vague historique, qu’il attribue à un phénomène d’« archaïsme périphérique » : le centre impérial a abandonné la cause, mais la périphérie continue d’agiter les mêmes bannières, avec les mêmes mains. Cette inertie se manifeste, par exemple, selon Todd, par une attitude belliqueuse envers la Russie, alors que le centre du pouvoir occidental, les États-Unis, a non seulement retiré sa participation à ce projet, mais s’efforce également de conclure un accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
Une autre manifestation anachronique est la lutte acharnée contre les mouvements souverainistes et populistes – qui ont déjà transformé le régime politique à Washington –, une lutte qui prend des formes socialement et politiquement autodestructrices, avec un grave affaiblissement de la démocratie. Todd cite la Roumanie comme un exemple particulièrement préoccupant.
Dans cette spirale descendante de l’Empire, les élites européennes semblent vouloir profiter des bouleversements mondiaux pour fédéraliser de force l’Union, par des moyens qui ne font qu’affaiblir son assise idéologique et saper sa légitimité déjà fragile. Je conclurai en expliquant ce que signifie « l’apocalypse » européenne selon Todd. 🔽
2. Les prophéties d’Emmanuel Todd
Pour ceux qui ne le connaissent pas, Todd s’est fait un nom à seulement 25 ans, en 1976, lorsqu’il a prédit un événement impensable à l’époque : l’effondrement du bloc soviétique (La Chute finale : Essai sur la décomposition de la sphère soviétique).
Tout le monde a apprécié Todd pendant un quart de siècle, car on ne peut qu’aimer celui qui apporte de telles nouvelles. Sa méthode, fondée sur des statistiques démographiques, des indicateurs culturels (comme la littérature lue en URSS, ce qui était censuré ou non, etc.), l’a conduit à conclure que l’URSS s’effondrerait sous la pression des classes éduquées de la zone européenne du bloc soviétique.
Cette même méthode, enrichie par l’expérience, la connaissance et l’âge, a conduit Todd, malheureusement, à une conclusion similaire concernant l’« Empire » (j’y reviendrai, mais il s’agit essentiellement du bloc occidental et, par extension, du mondialisme). C’était en 2001, dans Après l’Empire : Essai sur la décomposition du système américain, un best-seller accueilli avec beaucoup plus de réserves.
Dans cet ouvrage, contrairement au « consensus conventionnel » et aux théories de figures comme Zbigniew Brzezinski, Todd a prédit que les États-Unis perdraient leur contrôle militaire, économique et idéologique sur la scène mondiale, et que la Russie redeviendrait une grande puissance. En 2001, le monde semblait encore suspendu dans l’attente. On a froncé le nez, avec une incrédulité polie : « Merci de vous être donné la peine, Monsieur Todd, mais… »
Près de 25 ans plus tard, en 2024, Todd a de nouveau provoqué un tollé avec La Défaite de l’Occident, un livre si controversé qu’il n’a pas été traduit en anglais. Dans cet ouvrage, il décrit une civilisation occidentale qui a atteint les limites de sa capacité à exploiter le reste du monde et qui, en son sein, souffre d’une érosion grave des piliers de son ancienne grandeur (notamment l’éthique protestante et ses valeurs : éducation, discipline, travail). La démocratie libérale, selon Todd, a été remplacée dans le bloc occidental par une « oligarchie libérale », dont la croyance fondamentale est que l’État-nation est un concept dépassé, voire antinomique, dans un monde globalisé.
Cette idéologie « post-nationale » est aujourd’hui en confrontation directe, principalement avec le système russe, décrit par Todd comme une « démocratie autocratique » centrée sur la souveraineté nationale, et, secondairement, avec une opposition croissante des nations à l’hégémonie occidentale, illustrée par la formation des BRICS. Dans cette confrontation, l’Occident a été vaincu, surtout idéologiquement, et nous vivons une époque de transition vers un nouveau système mondial dont les contours restent flous.
Je tiens à souligner que Todd n’est pas un admirateur du système russe, mais un amoureux de la démocratie occidentale dans ses formes classiques. Peu importe, bien sûr, dans un monde prônant les valeurs, la liberté d’expression, la diversité, la tolérance et le dialogue. Todd a été dénoncé comme un apologue de Poutine.
Les choses auraient pu en rester là, Todd aurait continué à vivre, ironiquement stupéfait, dans sa bibliothèque, sur son canapé, face à l’évolution du « bon monde ». Mais, fin 2024, Donald Trump a remporté les élections aux États-Unis. Et tout le monde s’est mis à parler d’Apocalypse Now !
Avant d’explorer cette « apocalypse », je précise que Todd n’est pas un partisan de Trump. Au contraire, il doute de sa capacité à gérer avec compétence cette phase avancée de déclin de l’« Empire ».
L’Apocalypse selon Peter Thiel
Je passe de Todd à Peter Thiel, car Todd lui-même fait ce lien dans son interview. Cela aide à mieux comprendre de quelle apocalypse il s’agit, tout en montrant que, sur un plan fondamental, les idées de Todd (un penseur se revendiquant « de gauche », en désaccord avec des figures comme Viktor Orbán ou l’AfD allemande) rejoignent celles de Thiel (un libertarien anti-étatiste et 🔽
3. technocrate « de droite »). En d’autres termes, Todd n’est pas le seul observateur averti à noter ce phénomène d’effondrement.
Peter Thiel – transhumaniste et néo-eugéniste, parmi d’autres « ismes », l’un des premiers magnats de la Silicon Valley à soutenir Trump et mentor du vice-président JD Vance – a publié en janvier 2025 un essai apocalyptique dans le Financial Times. Il y écrit :
Le retour de Trump à la Maison Blanche annonce une apocalypse pour les secrets de l’ancien régime. Les révélations de la nouvelle administration ne justifient pas nécessairement une vengeance : la reconstruction peut aller de pair avec la réconciliation. Mais pour que la réconciliation ait lieu, il faut d’abord que la vérité soit révélée.
Thiel emploie donc « apocalypse » dans son sens étymologique de « révélation », avec une nuance eschatologique de fin d’une époque. Son article ne se limite pas à la théorie : il propose des cibles concrètes pour la déclassification, allant au-delà du mème « qui a tué JFK » : l’origine du Covid-19, les créateurs du virus, les e-mails d’Anthony Fauci, ou encore les mystères entourant Jeffrey Epstein.
Cette apocalypse laïque et très américaine vise « l’ancien régime », non pas seulement l’administration Biden, mais tout un « système » que Thiel compare à « l’aristocratie pré-révolutionnaire de la France » :
2016 a ébranlé leur foi historiciste dans l’évolution de l’univers moral, mais en 2020, ils espéraient pouvoir ignorer Trump, le considérant comme une aberration passagère. Rétrospectivement, 2020 fut l’aberration, le combat d’arrière-garde d’un régime chancelant. […] Il n’y aura pas de restauration réactionnaire de l’ère pré-Internet.
En 2016, Barack Obama assurait que la victoire de Trump « n’était pas l’apocalypse ». Il semble s’être trompé. Les révélations, notamment dans les domaines évoqués par Thiel, se multiplient depuis janvier 2025, et l’agence DOGE d’Elon Musk a pratiquement vidé de leur substance plusieurs agences gouvernementales, dans un effort non seulement de restructuration, mais aussi d’exposition (et, de manière évidente, de remplacement des élites).
Thiel, qui se déclare chrétien, analyse le déclin de la modernité en termes apocalyptiques. Dans son essai de 2007, « Le moment straussien », il soutient que la modernité s’achèvera lorsque le monde découvrira la vérité sur la violence cachée au cœur de la politique (inspiré par René Girard et sa théorie du bouc émissaire). Dans ce moment apocalyptique, le monde devra éviter une repolitisation au sens de Carl Schmitt (le « politique » comme opposition ami-ennemi) et trouver le salut dans « des idées nouvelles et bizarres », dont Thiel regorge.
Je ne m’étendrai pas davantage sur sa pensée, sinon pour noter qu’il se positionne comme un théoricien majeur (aux côtés de Curtis Yarvin, Nick Land, Nick Bostrom, et autres) dans l’avant-garde techno-intellectuelle américaine, influente dans le second mandat de Trump, notamment via Elon Musk et JD Vance.
J’ai écrit ailleurs sur le Technate, une unité administrative-territoriale technocratique englobant l’Amérique du Nord (y compris les territoires que Trump a annoncé vouloir annexer dès le début de sa présidence), rêve du grand-père maternel d’Elon Musk. Ce Technate marquerait la fin de l’État tel que nous le connaissons (tous les philosophes de la Silicon Valley sont anti-étatistes), mais aussi une manière d’installer les États-Unis dans un monde multipolaire. Todd, lui, soutient que l’Amérique de Trump cherche à devenir un super-État-nation, à l’image de la Russie ou de la Chine. Quant aux visions technocratiques de Thiel et consorts, Todd les juge dépourvues de conscience historique : « une pensée en décadence, à analyser par autopsie ». Espérons que cette prophétie de Todd se réalise aussi.
L’Apocalypse d’Emmanuel Todd
Ce détour par Thiel était nécessaire, car Todd s’y réfère pour expliquer l’effondrement de l’« Empire » :
Là où nos visions divergent – au-delà du fait que Thiel parle 🔽
🔴 Déboires de la diplomatie macroniste en Roumanie
par @sfglucon
📍Emmanuel Macron, qui brille par ses échecs internationaux et s'est fait "sortir" de plusieurs pays d'Afrique, va-t-il maintenant perdre la Roumanie ?
D'autres sont mieux placés que moi pour décrire les errances, les échecs, et l'impuissance de M. Macron en politique extérieure - ce show grandiloquent d'un homme qui vit dans les vieux ors d'une République qui n'est plus tout à fait elle-même et ne peut plus grand-chose trouve de nombreuses illustrations à travers le monde. La dernière en date est probablement cette idée creuse de partage du parapluie nucléaire français avec la Pologne - un cirque pour les béats, qui va contre les traités, contre le "réalisme", et contre l'intelligence des Polonais qui n'ont probablement pas oublié les longs mois d'attente précédant l'étrange défaite française en 40. Bref, je ne commencerai pas par un inventaire.
Vivant en Roumanie depuis très longtemps, ma relation à ce pays est celle d'un roumanisé, observateur placé non pas parmi les cercles d'expats, mais fréquentant plutôt sur le terrain la Roumanie déclassée - celle à laquelle l'Union Européenne n'a pas livré grand-chose, si ce n'est de financer la petite classe de gens qui pérorent aujourd'hui sur la manière dont leurs concitoyens "mal élevés" devraient voter (un sujet largement développé dans mon texte en anglais publié après l'annulation du premier tour des présidentielles en décembre dernier).
De mon arrivée en Roumanie en 1999, je garde des souvenirs peu glorieux de la présence économique française dans ce pays. Surnommée “l'Afrique blanche” parmi les expats, la Roumanie a eu droit à son lot de condescendance de la part de gens qui se retrouvaient, comme au "bon temps des colonies" et comme dans certains pays du Sud global, avec un pouvoir d'achat fantastique et la mission de faire avancer les intérêts économiques français dans un pays que ses propres élites dépouillaient.
Je garde notamment en mémoire une confidence d'un ancien ministre des télécoms français se vantant d'avoir arrosé les deux principaux partis en amont des élections pour huiler la signature des contrats dans la foulée. Toute une époque ! L'entreprise où j'étais stagiaire avait d’ailleurs recours au fils d'un ancien apparatchik pour organiser la corruption des ministres - un “agent” qui sera plus tard reconnu comme ancien collaborateur de la Securitate.
Immoral et malin, il faut comprendre que dans la guerre commerciale qui l'opposait aux États-Unis et aux autres pays, la France a naturellement appliqué à travers le monde les mêmes principes qui ont assuré son influence diplomatique et sa présence commerciale dans son arrière-cour africaine.
Point d'une telle "finesse" de nos jours, puisque M. Macron a choisi de prendre fait et cause pour un camp politique - et pas n'importe lequel, puisqu'il s'agit du camp qui soutient l'annulation des élections et accuse l’autre moitié du pays d'être pro-russe.
D'une manière générale, l'accusation de sympathie pro-russe, rabâchée dans toute la presse (voir mon précédent texte) est d'une idiotie profonde dans un pays dont la population déclare à 87,5% son attachement à l'orientation pro-occidentale du pays. Qui seraient donc ces 23% (vote Georgescu) et 14% (vote Simion) qui ont choisi en novembre 2024 de voter pour des candidats accusés d'être pro-russes ? Qui sont ces 41% qui ont voté pour M. Simion au premier tour de la nouvelle élection présidentielle ? Évidemment, pas des pro-russes. Inventer un clivage qui n'existe pas comporte pourtant un risque majeur : fabriquer ex-nihilo ce que l'on dénonce. 🔽
2. Que les médias, et notamment les médias infiltrés par les services de renseignement racontent des sornettes sur la Roumanie, c'est une chose. Que Monsieur Macron ne soit pas informé de la réalité sur le terrain, c'en est une autre. Qu'il se mêle de la démocratie roumaine, cela dépasse l'entendement. Trois temps principaux marquent l'ingérence française dans le débat roumain.
Tout d'abord le 6 décembre, quelques heures avant l'annulation du processus électoral par la Cour Constitutionnelle sur des bases très fragiles voire ridicules, Monsieur Macron discutait avec la candidate du parti USR (Union "Sauvez la Roumanie", partenaire du parti de M. Macron au sein du groupe RENEW au parlement européen), Mme Lasconi, et lui déclarait dans un enregistrement son soutien, tout en exprimant quelques menaces à l'attention des Roumains s'ils votaient mal :
E. Macron : "Bonjour, Elena. Comment allez-vous ? Je suis heureux de vous voir et de vous exprimer mon soutien dans cette campagne. Je pense que ce qui est en jeu, c'est évidemment l'avenir de la Roumanie, mais je pense que c'est très important et stratégique pour toute l'Europe."
E. Lasconi : "Je me bats ici pour la démocratie et j'utiliserai tout mon pouvoir et mes connaissances pour maintenir la démocratie ici en Roumanie et pour garder mon pays sur une trajectoire européenne et dans l'OTAN."
E. Macron : "Très important pour nous tous. Parce que votre pays est décisif. Vous êtes sur le flanc oriental de l'OTAN. Vous êtes un membre très important de notre Europe, et durant les sept dernières années, j'ai constamment évalué et ressenti moi-même l'importance de la Roumanie, et je veux vous remercier pour ce fait très clair, et je pense que c'est dans l'intérêt de la Roumanie, du peuple roumain et de toute l'Europe."
E. Lasconi : "Et je veux vous remercier pour tout le soutien militaire français."
E. Macron : "J'ai décidé dès le premier jour de la guerre d'agression russe en Ukraine en février 2022 d'envoyer des troupes en Roumanie et nous avons été les tout premiers à déployer des troupes dans votre pays pour protéger ce front. Et je veux vous réaffirmer mon engagement et je serai très clair. L'expérience géorgienne est très révélatrice dans ce contexte. Et ce n'est pas un chèque en blanc que nous avons fourni à la Roumanie. Nous avons apporté notre soutien à un pays clairement engagé dans l'UE et l'OTAN. Et il est très important de dire que si quelqu'un arrive en étant ambigu avec la Russie, ou explicitement pro-russe, cela changera totalement la politique de sécurité de l'Europe. [...] Si je peux faire quoi que ce soit pour aider dans ce contexte, je ferai tout. Vous êtes la seule à être claire sur l'Europe et l'OTAN et de facto vous êtes la seule à protéger le pays parce que toute la solidarité que vous avez reçue est liée à celà."
S'ensuit dans l'échange (disponible ici) l'assurance de la part de Madame Lasconi de défendre les intérêts commerciaux français et notamment les investissements français, dont le plus connu est Dacia Renault (j'avais écrit sur le sujet de Dacia il y a une quinzaine d'années).
Quelques heures plus tard, la Cour Constitutionnelle, qui s'est auto-saisie pour la première fois et en dehors de tout cadre légal, annulait l'élection.
Chose qui ne dérangera guère un autre Français que la réputation précède désormais à travers le monde : M. Breton, l'artisan du DSA et de l'infrastructure de censure qui y est lié. Celui-ci annoncera qu'il faudra peut-être annuler les élections en Allemagne, comme "on l'a fait en Roumanie".
Tout le monde connait le scandale qui suivit l'annulation en Roumanie. Si beaucoup ont pointé vers Washington et vers le "Système" (une alliance entre héritiers de la Securitate et partis de gouvernement), l'intervention de M. Macron et son chantage à la sécurité de la Roumanie, malgré le cadre de l'OTAN, n'est pas non plus passé inaperçu. J'ai tendance même à penser que c'est bien la France qui mène la danse dans cette histoire. 🔽
3. En effet, quelques mois plus tard, alors que la Roumanie s'apprête à voter de nouveau, une nouvelle intervention française a été fortement remarquée : M. Warnery, l'ambassadeur de France en Roumanie, rend visite à la Cour Constitutionnelle et déclare son soutien à l’institution qui avait annulé les élections. Quelques jours plus tard, la candidature de M. Georgescu est invalidée...
Nous sommes maintenant dans l'entre-deux-tours. Les Roumains ont sorti la massue pour faire savoir qu'on ne badinait pas avec leur suffrage librement exprimé et ont propulsé M. Simion, candidat de remplacement pour M. Georgescu cette fois-ci, mais également candidat du principal mouvement souverainiste local (AUR, alliance pour l'Union des Roumains) à 41% des suffrages.
Naturellement, la presse est unanime, tout comme la société civile "de vitrine" qui occupe l'espace médiatique roumain. Pris complètement hors-jeu en novembre par le phénomène Georgescu sur TikTok, il est difficile de dire si ces gens ont repris pied. Travaillent-ils au corps les électeurs qui ne croient plus ni en la presse, ni en cette société civile qui vit sous perfusion de financements externes (Soros, USAID/NED/OCCRP, UE) ? Ou ce bon monde continue-t-il simplement d'être hors-sol et de brasser du vent ? Ils donnent principalement l’impression de redoubler d'efforts pour fustiger près de la moitié de la population, en les traitant comme des parias (je reviendrai dans un autre article sur le sujet du racisme et du mépris de classe dans le camp eurolâtre), tout en espérant réveiller le castor qui dormirait en chacun et obtenir un barrage contre le vote souverainiste.
Accompagnant ces efforts, et c'est le troisième temps du “problème français”, des macronistes redoublent d'activité en soutien au candidat du joli petit monde de Bucarest. Valérie Hayer, Députée européenne, Présidente de RenewEurope et Secrétaire générale déléguée de Renaissance déclare sa flamme dès le 5 mai pour le concurrent s’opposant à Monsieur Simion, Nicusor Dan, fondateur de l’USR qu’il a quitté il y a quelques années tout en en conservant le soutien. Une semaine plus tard, elle révèle sur France Info vouloir “tout faire sur le terrain” pour que M. Dan soit élu.
Ajoutons à cela qu'une figure du même parti, Clotilde Armand, très active dans la campagne, illustre l'impopularité de certains Français de Roumanie, après avoir désastreusement géré un arrondissement de Bucarest et avoir été impliquée, sans être condamnée, dans un scandale de fraude électorale et dans un scandale de corruption concernant le contrat de la société Egis, qu'elle dirigeait, alors que son confrère M. Drula (toujours USR) était ministre des transports. Quant à l’ancien Premier Ministre “technocrate” et ancien Commissaire européen à l’agriculture, M. Dacian Ciolos, allié historique de l’USR, ancien membre du groupe RENEW au Parlement Européen et réputé proche de M. Macron et ami de Michel Barnier, il a été nommé conseiller du Président par interim le 18 mars, nomination suivie le 19 mars d’une visite de M. Nicusor Dan au palais présidentiel, alimentant les spéculations autour d’une French Connection poussant le candidat indépendant. Touche finale, M. Dan a étudié à la Sorbonne - on ne va le lui reprocher, mais celà contribue naturellement à teinter sa candidature aux couleurs de la France.
Naturellement, cette agitation française va contre une part de la population, dont nous connaîtrons le nombre dimanche prochain, et ne peut qu'alimenter un French Bashing qui, s'il est tout aussi regrettable qu'à l'époque des Freedom Fries imbéciles de M. Bush, est cette fois-ci tout à fait justifié. Macron n'est pas Chirac, et encore moins Villepin, et la France s'opposant au crime de l'invasion de l’Irak n'est pas celle qui a depuis embrassé la politique étrangère américaine des “révolutions de couleurs”, semant le chaos tout en s'habillant de vertu. Je recommande à ce sujet de lire le texte de Christopher Mott, les noces de la guerre et de 🔽
📍Comment comprendre la posture apparemment autodestructrice de l'Europe ? Quatre dimensions interdépendantes peuvent expliquer la position de ses dirigeants : psychologique, politique, stratégique et transatlantique.
Pour les étrangers, la politique européenne peut s'avérer difficile à déchiffrer de nos jours – et cela est particulièrement évident dans la réaction du continent face à l'évolution de la situation en Ukraine. Depuis le retour en force de Donald Trump et son initiative de négocier la fin du conflit russo-ukrainien, les dirigeants européens ont agi d'une manière qui semble défier la logique fondamentale des relations internationales – notamment le réalisme, qui postule que les États agissent avant tout pour promouvoir leurs propres intérêts stratégiques.
Plutôt que de soutenir les efforts diplomatiques visant à mettre fin à la guerre, les dirigeants européens semblent déterminés à faire échouer les propositions de paix de Trump, à compromettre les négociations et à prolonger le conflit. Du point de vue des intérêts fondamentaux de l'Europe, cette situation est non seulement déroutante, mais aussi irrationnelle. La guerre en Ukraine, mieux décrite comme un conflit par procuration entre l'OTAN et la Russie, a infligé d'immenses dommages économiques aux industries et aux ménages européens, tout en aggravant considérablement les risques sécuritaires sur tout le continent. On pourrait bien sûr arguer que l'engagement de l'Europe dans la guerre était malavisé dès le départ, fruit d'un orgueil démesuré et d'une erreur de calcul stratégique, notamment la croyance erronée que la Russie subirait un effondrement économique et une défaite militaire rapides.
Cependant, quelle que soit la logique de la réaction initiale de l'Europe à la guerre, on pourrait s'attendre, compte tenu de ses conséquences, à ce que les dirigeants européens saisissent avec empressement toute voie viable vers la paix – et, partant, l'occasion de rétablir les relations diplomatiques et la coopération économique avec la Russie. Au lieu de cela, ils ont réagi avec inquiétude face à la « menace » de paix. Loin de se réjouir de cette opportunité, ils ont doublé la mise : ils ont promis un soutien financier et militaire illimité à l'Ukraine et ont annoncé un plan de réarmement sans précédent, qui suggère que l'Europe se prépare à un affrontement militarisé à long terme avec la Russie, même en cas de règlement négocié.
Comment interpréter cette posture apparemment autodestructrice ? Ce comportement peut sembler irrationnel à la lumière des intérêts généraux ou objectifs de l'Europe, mais il devient plus intelligible à travers le prisme des intérêts de ses dirigeants. Quatre dimensions interdépendantes peuvent contribuer à expliquer leur position : psychologique, politique, stratégique et transatlantique.
D'un point de vue psychologique, les dirigeants européens se sont de plus en plus éloignés de la réalité. L'écart grandissant entre leurs attentes initiales et la trajectoire réelle de la guerre a créé une sorte de dissonance cognitive, les poussant à adopter des récits de plus en plus illusoires, notamment des appels alarmistes à se préparer à une guerre ouverte avec la Russie. Ce décalage n'est pas seulement rhétorique ; il révèle un malaise plus profond, leur vision du monde se heurtant à des réalités inconfortables sur le terrain.
La psychologie offre également un éclairage sur la réaction de l'Europe face à Trump. Dans la mesure où Washington a toujours considéré l'OTAN comme un moyen d'assurer la subordination stratégique de l'Europe, la menace du président de réduire les engagements américains envers l'alliance pourrait offrir à l'Europe l'opportunité de se redéfinir comme un acteur autonome. Le problème est que l'Europe est enfermée dans une relation de dépendance à l'Amérique depuis si longtemps que, maintenant que Trump menace de déstabiliser sa dépendance historique en matière de sécurité 🔽
2. l’Europe est incapable de saisir cette opportunité ; au contraire, elle tente de reproduire la politique étrangère agressive des États-Unis – de « devenir » inconsciemment l'Amérique.
C'est pourquoi, après avoir volontairement sacrifié leurs propres intérêts sur l'autel de l'hégémonie américaine, ils se posent désormais en ultimes défenseurs des politiques mêmes qui les ont rendus inutiles. Il s'agit moins d'une démonstration de conviction réelle que d'un réflexe psychologique – une faible tentative de masquer l'humiliation d'être démasqués par leur patron comme de simples vassaux, une vaine mascarade d'« autonomie ».
Au-delà des aspects psychologiques et symboliques, des calculs plus pragmatiques sont également en jeu. Pour la génération actuelle de dirigeants européens, admettre l'échec en Ukraine équivaudrait à un suicide politique, surtout compte tenu des coûts économiques immenses supportés par leurs propres populations. La guerre est devenue une sorte de justification existentielle de leur règne. Sans elle, leurs échecs seraient révélés au grand jour. À l'heure où les partis politiques établis subissent une pression croissante de la part des mouvements et partis « populistes », c'est une vulnérabilité qu'ils ne peuvent se permettre. Mettre fin à la guerre nécessiterait également de reconnaître que le mépris de l'OTAN pour les préoccupations sécuritaires russes a contribué à déclencher le conflit – une démarche qui remettrait en cause le discours dominant sur l'agression russe et mettrait en lumière les propres erreurs stratégiques de l'Europe.
Face à ces dilemmes, les dirigeants européens ont choisi de camper sur leurs positions. La poursuite du conflit – et le maintien d'une attitude hostile envers la Russie – leur offre non seulement une bouée de sauvetage politique à court terme, mais aussi un prétexte pour consolider leur pouvoir intérieur, réprimer la dissidence et anticiper les futurs défis politiques. Ce qui peut apparaître comme une incohérence stratégique à première vue reflète, à y regarder de plus près, une tentative désespérée de gérer la dégradation interne en projetant sa force à l'étranger.
Tout au long de l'histoire, les gouvernements ont souvent exagéré, gonflé ou carrément fabriqué les menaces extérieures à des fins de politique intérieure – une stratégie qui sert de multiples objectifs, allant de l'unification de la population et de la réduction au silence de la dissidence à la justification de l'augmentation des dépenses militaires et de l'expansion du pouvoir de l'État. Cela s'applique certainement à la situation actuelle en Europe. Sur le plan économique, on espère qu'une production de défense accrue contribuera à relancer les économies européennes anémiques – une forme grossière de keynésianisme militaire. Il n'est guère surprenant, à cet égard, que le pays menant la charge de remilitarisation soit l'Allemagne, dont l'économie a été la plus durement touchée par la guerre en Ukraine.
Les plans de remilitarisation de l'Europe seront sans aucun doute une aubaine pour le complexe militaro-industriel du continent, qui enregistre déjà des gains records, mais il est peu probable qu'ils profitent aux Européens ordinaires, d'autant plus que l'augmentation des dépenses de défense entraînera inévitablement des coupes dans d'autres domaines, tels que les retraites, la santé et les systèmes de sécurité sociale. Janan Ganesh, chroniqueur au Financial Times, a exprimé la logique sous-jacente : « L'Europe doit réduire son État-providence pour construire un État guerrier. » 🔽
3. Cela dit, si les facteurs économiques jouent certainement un rôle, les véritables objectifs du programme de réarmement européen ne sont sans doute pas économiques, mais politiques. Au cours des quinze dernières années, l'Union européenne s'est transformée en un édifice de plus en plus autoritaire et antidémocratique. Sous la présidence d'Ursula von der Leyen, la Commission européenne a exploité crise après crise pour accroître son influence sur des domaines de compétence jusque-là considérés comme relevant des gouvernements nationaux – des budgets et de la politique de santé aux affaires étrangères et à la défense – au détriment du contrôle démocratique et de la responsabilité.
Au cours des trois dernières années, l'Europe s'est militarisée de plus en plus. Ursula von der Leyen a profité de la crise ukrainienne pour se placer à la tête de la réponse du bloc, transformant ainsi la Commission, et l'UE dans son ensemble, en un bras étendu de l'OTAN. Aujourd'hui, sous couvert de « menace russe », Ursula von der Leyen entend accélérer considérablement ce processus de centralisation de la politique du bloc. Elle a déjà proposé, par exemple, d'acheter collectivement des armes au nom des États membres de l'UE, suivant le même modèle « j'achète, vous payez » utilisé pour l'approvisionnement en vaccins contre la Covid-19. Cela donnerait de fait à la Commission le contrôle de l'ensemble du complexe militaro-industriel des pays de l'UE, le dernier d'une longue série de coups d'État institutionnels orchestrés par Bruxelles.
Il ne s'agit pas seulement d'intensifier la production d'armes. Bruxelles poursuit une militarisation globale de la société. Cette ambition se reflète dans l'application de plus en plus stricte de la politique étrangère de l'UE et de l'OTAN – depuis les menaces et les pressions exercées pour contraindre des dirigeants non alignés comme Viktor Orbán en Hongrie et Roberto Fico en Slovaquie à se conformer à leurs engagements jusqu'à l'exclusion pure et simple des candidats politiques critiques envers l'UE et l'OTAN, comme en Roumanie.
Dans les années à venir, cette approche militarisée est appelée à devenir le paradigme dominant en Europe, car toutes les sphères de la vie – politique, économique, sociale, culturelle et scientifique – seront subordonnées au prétendu objectif de sécurité nationale, ou plutôt supranationale. Cela servira à justifier des politiques de plus en plus répressives et autoritaires, la menace d'« ingérence russe » étant invoquée comme prétexte fourre-tout pour tout, de la censure en ligne à la suspension des libertés civiles fondamentales – ainsi que, bien sûr, à la centralisation et à la verticalisation accrues de l'autorité de l'UE – surtout compte tenu des inévitabilités réactions négatives que ces politiques ne manqueront pas de susciter. Autrement dit, la « menace russe » constituera un ultime recours pour sauver le projet européen.
Enfin, il y a la dimension transatlantique. Ce serait une erreur de considérer le clivage transatlantique actuel uniquement à travers le prisme des intérêts divergents des dirigeants européens et américains. Au-delà de ces divergences, des dynamiques plus profondes pourraient être à l'œuvre. Il n'est pas déraisonnable de supposer que les Européens pourraient, à un certain niveau, se coordonner avec l'establishment démocrate américain et la faction libérale-mondialiste de l'État permanent américain – le réseau d'intérêts bien ancrés qui englobe la bureaucratie, l'État sécuritaire et le complexe militaro-industriel américains. Ces réseaux, toujours actifs malgré la « guerre contre l'État profond » déclarée par Trump, ont un intérêt commun à faire dérailler les pourparlers de paix et à perturber la présidence de Trump.
En d'autres termes, ce qui apparaît à première vue comme un affrontement entre l'Europe et les États-Unis pourrait en réalité être, plus fondamentalement, une lutte entre différentes factions de l'empire américain – et, dans une large mesure 🔽