Bon salon de l'agriculture à tous, et puisque les agriculteurs qui cherchent à sortir de modes de production insoutenables ont vraiment besoin d'être davantage soutenus, ci-dessous notre petite contribution sur l'eau 👇
Les risques de pertes de productivité agricole sont l'un des 4 risques clés du changement climatique en Europe.
Comment limiter ces risques?
Dans le chapitre 13: des chemins d'adaptation sont présentés. #SIA2023
Les risques pour la productivité agricoles sont évidemment fortement liés à ceux relatifs à l'eau.
On constate que les pratiques actuelles sont insuffisantes face aux événements extrêmes en Europe (sécheresses, etc.)
La modification des cultures, des dates de semis et de récolte et de la gestion des sols peuvent réduire les risques actuellement...
... mais il y a des limites: à un niveau de réchauffement climatique "moyen", difficile à définir précisément - mais selon les régions ce pourrait être entre 1 et 2.5°C de réchauffement climatique global.
L'irrigation est très efficace, mais elle est limitée par la disponibilité en eau #SIA2023#GIEC
Et là évidemment, il est utile d'aller regarder les options dans le domaine de l'eau - la grille d'évaluation, ce sont l'efficacité, la faisabilité, et les cobénéfices
La sélection de cultures tolérantes à la chaleur et résistantes à la sécheresse accroit l'efficacité de l'adaptation
Et là on rentre dans le coeur du sujet:
👉 des systèmes mixtes et diversifiés, l'agroforesterie, l'agroécologie mettent du temps à se mettre en place en raison de contraintes socioéconomiques et politiques auxquelles font face les agriculteurs
Il y a aussi des barrières un peu plus structurelles.
Il faut regarder les choses en face: nous ne sommes pas en train de massifier l'agroécologie en France. Il faut analyser pourquoi, et cette grille peut aider.
A un niveau de réchauffement élevé (variable selon les régions), une combinaison de la plupart des mesures deviendra nécessaire #SIA2023
La bonne nouvelle est que beaucoup d'adaptations ont des cobénéfices substantiels - notamment l'agroforesterie évaluée dans cette figure du résumé aux décideurs du WGII, approuvé par les gouvernements.
L'adaptation ne suffira pas, il faut aussi limiter le réchauffement climatique le plus bas possible, afin que de nombreuses options d'adaptations restent faisables et efficaces
Evidemment, derrière le sujet de l'agriculture, il y a celui de l'alimentation.
Bonne journée à tous et bon salon de l'agriculture à tous!
Courage à tous les agriculteurs qui s'engagent dans les transformations vers la durabilité et ont besoin d'être davantage soutenus.
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10 ans après, ed_hawkins a refait la figure avec des observations. Et là patatras, les observations sont totalement de l'autre côté des "prédictions" de Judith Curry.
La figure d'@ed_hawkins avec les observations, sans la correction de J Curry qui consistait à considérer la possibilité d'un refroidissement dans les années 2020 comme vraisemblable.
On est au contraire dans le haut de l'intervalle vraisemblable évalué pour L'AR5.
La lutte contre le réchauffement climatique conduit-elle à des restrictions de libertés individuelles comme on l'entend beaucoup dans le débat public?
Pas vraiment, c'est même plutôt le contraire et c'est facile à vérifier (WG2 Ch18, WG3 ch13 et 17 GIEC)
Il est évident qu'il y a effectivement en France un discours austère qui s'est construit autour des questions de transitions comme le dit l'auteur de la tribune.
C'est un des sujets sur lesquels le décalage entre le consensus scientifique et le discours public est frappant.
Mais là aussi,à qui s'adresse ce discours austère? Bien souvent à la petite partie de la population qui doit effectivement limiter certaines activités (ex: le week-end à New-York) si on veut se donner de bonnes chances de stabiliser le réchauffement climatique.
Pas grand monde ne l'a remarqué, mais dans le résumé technique du WGII du #GIEC se trouve une figure particulièrement éloquente pour examiner quelles réponses peuvent être apportées pour limiter les impacts du changement climatique sur les écosystèmes.
Cela commence par un constat: le changement climatique a déjà aujourd'hui des conséquences sur les écosystèmes, partout sur la planète.
La figure poursuit avec des projections: les écosystèmes marins, d'eau douce et terrestres seront de plus en plus exposés à des conditions climatiques inadéquates ou dangereuses
Là où je ne voyais qu'une grosse bourde trahissant une mécompréhension des enjeux climatique et de biodiversité, il y a peut-être quelque chose de bien plus inquiétant: la volonté d'installer un récit alternatif sur les transformations en 🇲🇫
"Il suffit de regarder ce qu'on a fait ces dernières années, ce qu'on va continuer à faire..." dixit M. Macron
Précisément: bof.
Quelques extraits de quelques constats du @hc_climat et propositions de l'@IEA au déclenchement de la guerre en Ukraine.
Sur la forme, on peut essayer de faire dire ce que l'on veut à la petite phrase, mais elle est toujours là et elle est très claire.
Un petit mot d'excuses et une acceleration du calendrier sur la SFEC, par exemple, aurait permis d'éviter toutes ces explications tordues.
Cet été a été marqué par des tensions sur la ressource en eau et une contestation des choix politiques pour pallier les pénuries.
En décembre @florencehabets et @Seine_normandie m'ont demandé un résumé des messages du rapport du #GIEC sur ces questions.
Le voici 👇
L'accentuation de l'évapotranspiration due au réchauffement climatique accentue les sécheresses agricoles et hydrologiques.
Ses impacts sont exacerbés par l'exposition et la vulnérabilité des sociétés humaines et des écosystèmes, ainsi que par certaines réponses inadaptées.
Dans ce domaine, l'adaptation a été très marquée par une priorité donnée à l'augmentation de l'offre: stockage d'eau, désalinisation, etc.
Mais agir sur la demande de manière concertée pourrait limiter les conflits entre usagers.
Cela nécessite une volonté de coopérer.