Le mouvement du 22 mars 68 à Nanterre a servi de détonateur à une jeunesse qui aspirait à la liberté dans une société étouffante. lemonde.fr/societe/articl…
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Vu de l'étranger
Le Financial Times rend compte, non sans une certaine ironie, du naufrage de Les Echos, après que Bernard Arnault a montré la niche aux journalistes en licenciant Barré. ft.com/content/958cb9…
Si vous n'avez pas l'extension ByPassPaywallClean, je vous la conseille pour lire cette merveille d'article.
On croirait du Ruffin, mais c'est le Financial Times qui donne la raison du rappel à l'ordre de Bernard Arnault.
Bon aller, je suis tout joyeux aujourd'hui alors je vous le mets en entier.
Quelles options les conseillers de Macron, qu'il n'écoute pas, lui déploient-ils:
(i) faire pourrir le mouvement et pratiquer la marche en avant trumpo-poutinienne dans le déploiement de l'ultra-violence aveugle des voltigeurs
Ce qu'on a vu hier, c'est que l'illibéralisme autoritaire fait vibrer la bourgeoisie barbarisée — Enthoven a joui, dit-on, devant les passages à tabac — mais décuple les forces et la détermination du mouvement émancipateur.
(ii) Abroger la loi sur les retraites ou demander au Conseil Constitutionnel, qui est aux ordres, de le censurer. Cela donnera satisfaction aux quinquas, aux femmes, aux ouvriers à qui la contre-réforme vole deux ans.
1/ Les manifestations spontanées se sont adaptées en deux jours au déploiement des hordes barbares de voltigeurs motocyclistes, destinées à terroriser.
Elles sont devenues fluides, gazeuses, et… massives.
2/ Trois rendez-vous aux trois bouts de Paris, à la même heure pour dire que la nuit de la jeunesse se passera en maniifestations.
Ne jamais s'arrêter. Ne jamais attendre que la répression poutinoïde s'organise.
3/ Etre partout et nulle part, au gré des rencontres.
FFP2 en poche pour éviter les gaz toxiques. Les fringues lavées au matin pour enlever la poudre de lacrymo déposée.
14/ On ne sait pas encore comment on va gagner. Mais on a gagné. On a gagné sur nous même. Cette joie, bon sang… Cette joie de vivre. De maîtriser collectivement nos vies.
Les autres débiles ne passeront pas. C'est tout.
15/ C'est un temps suspendu. On ne parle plus de politicaillerie, de de Courson, de dissolution, des dernières provocations trumpoïdes de Macroute. On ne regarde plus l'élection de la Le Pen en ombre portée.
On vit.
16/ A dire vrai, il y a eu une ombre. Un débile a mis le feu à un kiosque à journaux, ignorant qu'il y a une éthique des cibles du vandalisme.
1/ Compte-rendu de manif vu du sol — donc pardonnez-moi, mais sans vue de la répression du cortège de tête.
C'était une manif extraordinaire à tout point de vue. Enthousiasmante. Grandiose.
Pourquoi?
Parce qu'il y avait une énergie folle, dans l'air dans les vibrations, sur les visages. Et pourquoi?
Parce que les jeunes étaient (enfin) là, massivement. Partout. Avec colère et détermination. Dans les chants, les danses, les slogans.
C'était de loin la plus grande manifestation du mouvement pour la démocratie. Mais surtout, il y avait cette saturation de l'air par des chants, des cris, de la joie. Et ces sourires sur tous les visages. Et ces rires.