Nous avons perdu @PatrickPelloux, qui répand de dangereuses fake news. Petit thread factuel.
1⃣La vente de "pesticides" ne progresse pas... Elle diminue fortement : -65% depuis 1998. #PaieTaProgression
2⃣Les ventes de pesticides classés CMR 1 (car suspectés d'être cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques) s'effondrent littéralement : En 2021, elles ne représentent plus que 5 % de leur niveau de 2016 avec 47 tonnes.
3⃣Aucun pesticide associé à l'usage de cancers dans les monographies de l'INSERM n'est actuellement utilisé en France. AU-CUN ! Ils ont été interdits, et c'est tant mieux.
EN REVANCHE...
4⃣Le vieillissement, le tabac, l'alcool, l'obésité, sont des causes CERTAINES de l'augmentation des cancers. N'hésitez surtout pas, @PatrickPelloux, à alerter vos patients sur ces causes évitables.
5⃣ Concernant maintenant l'herbicide S métolachlore, que l'ECHA (Europe) propose de classer comme "cancérogène de catégorie 2 (niveau de certitude faible.) Il va probablement être interdit.
Autre problème : sa substance active se décompose en métabolites, qui migrent dans...
les sols, dans les eaux de surface et dans les nappes phréatiques.
C'est cette persistance qui pousse l'Anses à envisager son interdiction : Le S-métalochlore et ses résidus sont la première source de pollution de l’eau potable en France.
MAIS le débat est POLITIQUE :
c'est une question de calendrier ! Le ministre souhaite que la France s'aligne sur le calendrier européen, l'interdiction pouvant intervenir jusqu'à 2 ans après l'interdiction française. On peut être contre, naturellement, mais avec des arguments honnêtes et raisonnés.
6⃣ Car on n'a toujours pas trouvé par quoi remplacer le S-métolachlore (2 000 tonnes vendues en 2020.)
D'où le caractère hautement politique du débat. Qui est suffisamment éruptif, et clivant, pour ne pas en rajouter en inventant de mauvais arguments.
Bonne journée.
(7⃣Et puis quand même, c'est gênant de devoir le rappeler, mais si le NOMBRE de cancers augmente en France, c'est lié au vieillissemernt de la population. L'INCIDENCE, elle, recule. Comme la mortalité. e-cancer.fr/Professionnels…)
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
"Nous n'avons rien contre les agriculteurs... voulons simplement les contraindre à travailler comme NOUS l'ordonnons !" #TraduisonsLes
Ce thread est un bijou de totalitarisme naïf, revendiqué avec la candeur qui sied à un mouvement de jeunes urbains néo-trotskistes choyés...
C'en est presque touchant. Ecrire ceci, par exemple, sans réaliser que le système alternatif proposé étant incapable de nourrir 67 millions de personnes, les importations exploseront (elles le font déjà), aggravant les dommages cités...
Diaboliser un syndicat (qui a ses défauts), sans savoir qu'il représente en gros la moitié des agriculteurs français... Et aussi un bon tiers des agriculteurs bio. Des gros, des minuscules. Des en HVE, en ACS. Des AOP, des fermes engagées "zéro-phyto". Un syndicat, quoi...
La couverture média des violences #Antibassines pose problème, car elle embrasse totalement le narratif des casseurs, qui ont ORGANISÉ l'évènement - et ne l'ont pas "pollué" !
Ils en sont à l'origine - et les "modérés", raliés à la cause, sont leurs idiots utiles. Un Thread. 👇
Le narratif d'un mouvement pacifique d'opposants terni par des casseurs est mensonger.
Fin 2018, après des années de discussions entre toutes les parties, un accord est sur le point d'être conclu entre ONG, autorités et agriculteurs pour construire 16 "bassines". Les Verts...
... applaudissent: dans la Vendée voisine, une vingtaine de "bassines" creusées depuis 2007 ont permi de rétablir le niveau de la nappe en été, et de "tordre le bras" aux agriculteurs, qui doivent en contrepartie modifier leurs pratiques. Les Deux-Sèvres empreintent la même voie.
Cette personne parle des agriculteurs, considérés comme des criminels par une minorité active, qui a porte ouverte dans les médias.
En cette période de sécheresse, c'est festival ! 🥵
Quelques réflexions, pour les paresseux qui décrètent qu'"il n'y a qu'à irriguer moins". 🧵
En France, 6,8% de la surface agricole est irriguée. La moyenne mondiale est à 18%.
On peut penser que c'est trop, et c'est parfois vrai : il existe de forte disparités régionales, et saisonnières.
Existe-t-il des marges d'amélioration ?
OUI.
Ces 10 dernières années, déjà...
L'efficience de l'irrigation a été améliorée de 30%. Grâce au développement du goutte-à-goutte, à l'IA (on peut voir quand la plante a besoin d'eau), à des systèmes plus précis... Problème : ça coûte cher, et cela demande une petite révolution intellectuelle.
Quelques détails :
2,2 milliards de personnes paient une "triple taxe" sur l'eau potable : argent, temps, santé. Selon la Banque mondiale, elle coûte 323 milliards $/an aux plus précaires, quand il faudrait 200 milliards/an d'investissements pour les raccorder. ⤵️ w.lpnt.fr/2512982t
Dans cet entretien, l'ingénieur de l'eau @greglandel ouvre une réflexion très intéressante sur le coût des infrastructures à l'échelle internationale, en même temps que sur le prix de l'eau... en France.
"On oublie que l'eau potable est en réalité un produit industriel..."
"Elle est extraite, traitée, sa qualité suivie de façon extrêmement contraignante, elle est ensuite pompée à travers un réseau complexe jusqu'à l'utilisateur final. C'est le fruit du travail de dizaines de milliers de personnes, et d'investissements colossaux."
Cet extrait est positivement effrayant.
Mme @laernoes, qui ne connaît visiblement pas la centrale de Palo Verde, qui tourne depuis 1976 en plein désert d'Arizona, mélange tout, et fabrique un problème à partir de... rien.
Aidons-la à clarifier quelques notions... ⤵️
Mme @laernoes confond prélèvement et consommation. En effet, l'eau utilisée pour refroidir les centrales thermiques est brièvement détournée du fleuve, mais restituée presqu'immédiatement à son milieu naturel. Ainsi, sur les 21 milliards de m3 prélevés pour refroidir...
les centrales (nucléaire ET charbon et gaz), seul 1,3 milliard de m3 ne retournent pas dans leur milieu naturel : cette eau s'évapore, et sera donc rendue ailleurs. On dit qu'elle est CONSOMMÉE, c'est-à-dire sortie du milieu où on l'avait prélevée.
Le chef d'état-major de la Marine nationale a fait, pour la première fois dans l'histoire, une visite remarquée au Salon de l'agriculture.
Dans un monde bouleversé par les crises sanitaire, militaire, climatique, repenser notre logiciel est urgent... w.lpnt.fr/2510639t
Car si on a beaucoup parlé, l'été dernier, du risque de famines que faisait peser dans de nombreux pays l'arrêt brutal des exportations ukrainiennes, une superpuissance agricole qui fournit 12 % du blé et 16 % du maïs mondial, on sait moins à quelles conditions elles ont repris..
... et les menaces que font peser sur la sécurité mondiale cette nouvelle donne géostratégique.
Merci à @sebastien_abis pour avoir braqué le projecteur sur ce sujet vital, et passionnant.