#prepaecg#concours#cg
Méthodologie 1 – Trois contes vitaux que les professeurs de lettres/philosophie ne racontent pas assez.
1. L’importance du « deuxième terme » 2. La structure de base d’un paragraphe 3. La tache de graisse sur le passeport hongrois
1. L’importance du « deuxième terme »
Ce qui compte vraiment dans une dissertation ayant pour thème « Le monde » n’est justement pas le mot « monde ». Tout le monde arrivera avec des choses à dire sur le monde.
En revanche, les copies qui se distingueront seront les copies qui arriveront à faire évoluer le « deuxième terme », le terme ou le concept qui accompagnera « monde ». L’objectif est que le correcteur se dise à la fin « tiens, sa dissertation m’a proposé une évolution dans son
son analyse du *deuxième terme*, laquelle analyse évolutive m’a permis in finede mieux saisir le concept de monde ».
En remontant le temps, ce deuxième terme, c’était : Se perdre, Dire, Civilisation, Blessures, Moi, Texte, Monde… Oui, en 2016, la nature a joué le rôle que le
monde devra jouer cette année.
Pour ce faire, si vous manquez de connaissances philosophiques sur « le texte » ou « le moi », il faut impérativement vous demander quand vous les avez rencontrés dans votre expérience quotidienne. Dans quels contextes différents pourrais-je
utiliser le mot « blessure » ? Ensuite, placez successivement l’objet « monde » sous les lampes éclairantes que vous aurez identifiées (une lampe correspondant à un sens possible du « deuxième terme »). La différence entre les ombres que projettera « monde » selon la lampe qui
l’éclaire, cette différence, voilà ce que le jury veut vous voir commenter.
Exemple : le sujet est « l’éclat du monde ». Quel sens donner à monde si l’éclat désigne « le caractère brillant » ? Et si l’éclat désigne « un bris » de monde ?
2. La structure de base d’un paragraphe
Un paragraphe, en culture générale comme en HGGMC d’ailleurs, commence toujours par une phrase, relativement simple et surtout limpide, qui énonce l’idée directrice du paragraphe qui va suivre. Ce n’est qu’après cette phrase directrice que
vous pouvez citer un exemple venant en appui direct à cette idée ou des sous-idées du paragraphe. Le but de ce conte ? Permettre au correcteur de « recréer » votre plan en dévalant votre copie des yeux. Il aura toute la charpente de votre devoir (constituée par les idées). Si
elle lui convient (ce qui n’est pas toujours donné), vous voilà déjà au-dessus de 14/15. Si ensuite les exemples font la différence et que les idées conclusives de votre III sont piquantes, votre note pousse, pousse, pousse.
Mais sans squelette (les phrases-idées au début de chaque paragraphe), il n’y a pas de croissance.
3. La tache de graisse sur le passeport hongrois
Vous êtes Hercule Poirot. Entre autres qualités, vous parlez mal l’anglais. Mais surtout, quand on vous présente une potentielle pièce à conviction, vous vous fixez directement sur le point déterminant de cette pièce à conviction
et vous ne le lâchez plus. Quand on vous donne le passeport de la comtesse Elena Andrenyi, vous remarquez immédiatement qu’il y’a une tache de graisse masquant le H de Helena, pour le transformer en Elena. Vos talents de détective vous poussent à vous concentrer sur cette seule
tache, pas sur le reste insignifiant. Certes, si vous n’étiez pas détective, vous admireriez la délicate photo de la comtesse, ou tenterez de savoir quel âge elle a vraiment. Mais vous êtes détective, vous vous concentrez sur la tache de graisse et uniquement sur
la tache de graisse, vous restez collés à la tache de graisse pendant 4 heures. Au bout de 4 heures, vous êtes récompensés car en étant resté collé à cette tache, vous avez résolu l’énigme. Eussiez-vous divagué que vous n’auriez pas été récompensé par la 20rité.
Le monde, toutes ses combinaisons possibles et tous ses sujets possibles, c’est un passeport hongrois. Le sujet qui vous sera donné le jour du concours, c’est une tache de graisse. Est-ce assez clair ?
Ces 3 contes peuvent vous sembler trop futiles ou trop simplets. Autrement dit, vous pouvez les croire être contes pour enfants ou contes sponville. Détrompez-vous, ils sont magiques. Appliquez-les consciencieusement et vous reviendrez les appeler Messmer le jour des résultats.
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Méthodologie 6 : Mettre en abyme le sujet, pratique rare mais valorisée à l’extrême.
(1) Une arme délaissée. (2) Et concrètement, ça donne quoi ? (3) Deux cas où Méthodologie 6 devient un manuel de Kyusho. (4) Rappel énième n’a jamais tué.
Point méthodologique court mais dont les effets démultiplicateurs peuvent rapporter gros, très gros.
Une phrase pour le résumer : « un sujet doit s’analyser pour ce qu’il dit ET pour ce qu’il est ».
La première partie de cette phrase, vous la connaissez et la pratiquez plus ou moins bien. Elle consiste à être obsédé par le traitement d’un sujet dans son unicité, dans ce qu’il a de plus singulier et d’éviter tout plan ou réflexion génériques et non-customisés.
Une erreur commune : tenter de prédire un sujet en dissertation.
(1) Un coup de sabre dans l'Océan. (2) Une pratique contre-productive sur la forme... (3) ...et sur le fond. (4) Le sens des "probabilités indicatives". (5) Le concours, certes. Et le Savoir?
(1) Plus d'une dizaine de préparationnaires m'ont envoyé un message dont l'objet était de connaître mon avis sur des prédictions diverses de sujets. Il est impossible de répondre à cette question.
Bien sûr, il est possible de cerner un thème, d'en connaître les axes d'études,
et ainsi de connaître à peu près les grands sous-thèmes susceptibles de tomber. Mais il est strictement impossible, hors hasard bienheureux ou connaissance antérieure des sujets (ex : NDDGC en Maths 2020). Il y'a un potentiel infini de tournures potentielles.
Méthodologie 5 : Comment conclure ? (fondamental si vous ne voulez pas finir dans la friendzone de la gaussienne de notation, aka une note entre 9 et 13)
(1) Qu’est-ce qu’une dissertation. (2) Le test du correcteur. (3) Le bouquet final.
(1) Conclure, c’est envisager une relation dans sa complétude. Nous n’envisagerons ici que la question de la dissertation. Des «romans» à l’eau de rose (ceux de Marie Minelli par exemple) et Plus belle la vie vous fourniront d’autres applications à ce tweet.
Comprenez bien qu’une dissertation n’est ni plus ni moins que la présentation ordonnée en trois parties harmonieuses d’une réponse à un problème cousu main à partir d’un sujet unique.
C’est dans les choses simples que git la plus atroce des complexités.
Marque-pages : (1) Questionner la question. (2) Regarder « en enfant » grâce au « deuxième terme ». (3) La PBL, encore la PBL, toujours la PBL. (4) Décliner, de façon consciente, le monde. (5) Ménager des bouffées d’air frais.
Si vous avez passé l’épreuve Ecricome, remémorez-vous la avant de lire ce qui suit. Si vous ne l’avez pas passé, imaginez que vous recevez le sujet « Être hors du monde ». Soyez honnête avec vous-même : quelle a/aurait été votre première réaction ?
#concours#prepaecg
Méthodologie 4 : La problématique, ou comment votre note est déjà (presque) définie à la fin de l’introduction. 1. Avoir une problématique problématique. 2. Avoir une problématique « éloignée » du sujet 3. Avoir une problématique qui se remarque sur la forme.
Votre copie n’est pas importante. C’est un grain de sable dans un tourbillon d’autres copies, le correcteur ne s’arrêtera pas longtemps dessus (cf. Méthodologie 2). Pour aller plus vite, il s’arrêtera sur des points fondamentaux de sa grille de notation.
Sans surprise, la problématique est en tête de ces points fondamentaux. Il faut donc lui consacrer plus de temps et d’énergie que pour d’autres éléments secondaires dans la notation de votre copie (le II/B) par exemple).
Ils vous diront, dans leurs pudeurs de gazelles coubertinistes, que l’important est de participer.
Ils vous diront que l’on va à un concours comme au marché et que si les bulots manquent à l’étal, mamie reprendra des moules.
Ils vous parleront de chiffres, de lettres, d’auteurs, de pays, de graphiques, de camemberts, de concours blancs et de drapeaux –blancs.
Ils vous diront que tout se vaut, qu’il y’a une part de destin (large selon eux, mince en réalité) que vous ne contrôlez pas dans un concours.
Pendant ce temps, d’autres ils diront à d’autres vous ce que vos ils vous ont dit. Leurs ils ajouteront que vos ils sont sots. La plupart de ces autres ils s’arrêteront là. Les autres vous sauront ainsi ce qu’un concours n’est pas.
Avantage certain, mais avantage tronqué.