Thread by @Vic_GVelmont

Procès #copernic jour 12

Bonjour tout le monde !
Aujourd’hui grosse journée en perspective. Nous allons entendre à nouveau de nombreuses parties civiles et commencer les plaidoiries de l’accusation.
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Suivez avec nous ce procès ⬇️

La première personne a être entendue est le policier qui était en faction ce jour-là. Il raconte qu'il s'est retrouvé seul ce jour-là à surveiller l'entrée de la synagogue. Il était à 4m de la synagogue. C'était la première fois qu'il surveillait la synagogue.
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Il n'a pas été blessé par l'attentat mais est projeté contre le mur à cause du souffle. Il raconte cette scène apocalyptique : c'était sombre, les gens criaient, les voitures brulaient. "C’était affreux croyez moi c’était pas une bonne soirée pour moi"
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Ensuite, nous entendons un témoignage très fort. I. avait 13 ans le 3 octobre. Elle était avec ses amis et sa famille à la synagogue comme chaque Shabbat. l faisait doux et ensoleillé ce soir-là. Elle se rappelle que le policier n'était pas là ce jour-là, à sa grande surprise.

I. était assise à gauche de l'extension de la synagogue auprès de deux amis. Puis elle entend les sons sourds, les cris des blessés. "Un homme nous dit de nous baisser" au cas où le terroriste viendrait dans la synagogue. Elle prend la main de son ami terrorisé.
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Pour sortir de la synagogue, elle doit enjamber un corps. Il faisait encore chaud et grand jour mais elle grelotte. un policier leur ordonne de "bouger de là", elle court avec un ami vers l'avenue Kleber pour retrouver sa mère.
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"Mais pourquoi ont-ils voulu me tuer ? Je n’ai rien fait" se dit-elle. Mais elle entend les mots de Raymond Barre. Ces mots sont dévastateurs pour elle : "je n'étais plus qu'Israélite. Depuis j'ai ce mot en horreur. Et surtout je n'étais pas innocente"
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Elle n'a plus jamais été la même. Pendant un mois, elle erre dans les rues sans que ses parents ou son collège ne s'en rendent compte. On lui dit qu'elle est faible, qu'elle doit passer à autre chose. "J'ai hurlé ma souffrance mais personne ne semblait m'entendre"
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Elle termine : "Je voudrais m’adresser aux membres du commando : ils n’ont pas réussi. En 2010, ma fille ainée a fait sa bat mitzva dans cette synagogue. Nous étions là avant, nous sommes là maintenant et nous serons là après" @RCJRADIO

Ensuite, nous entendons M., elle avait 19 ans au moment de l'attentat. Elle commence : "On a voulu me tuer alors que je venais simplement prier dans une synagogue libérale qui nous enseignait notre tradition dans la modernité. À qui avais-je pu faire du tort ?"
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Elle raconte que ce soir là elle est assise dans l'agrandissement au 3ème rang à côté de son jeune frère. D'un coup, le faux plafond s'effondre sur eux mais par miracle, ils ne sont pas blessés.
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Elle s'adresse à M. Diab absent du boxe des accusés : "M. Diab, si vous êtes le poser de bombe. J’aurais voulu vous dire combien vous m’avez pourri la vie pendant 30 ans. Il m'a fallu 30 ans pour que je ne tremble plus à la vue d’un sac dans le métro"
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Elle n'a jamais parlé de l'attentat avant la cérémonie commémorant les 30 ans de l'attentat. Quand le procès a débuté, elle se rend compte que jamais les fidèles n'ont parlé entre eux de ce qu'ils ont vécu : elles découvrent qu'ils ont les mêmes blessures, les mêmes questions.

Elle continue de s'adresser au présumé poseur de bombe : " Je suis là aussi pour vous dire M. le poseur de bombe que si vous n’êtes pas là, nous, nous sommes là, nous sommes là pour parler. Nous avons été pendant longtemps invisibles, maintenant vous voyez nos visages" @RCJRADIO

Elle rappelle que ce procès a débuté la veille de Pessah célébrant la libération de l'esclavage : "Nous sommes restés 40 ans dans le désert avant d'être un peuple libre. 42 ans c’est affreusement long mais c’est peut-être le temps qu’il a fallu pour attendre notre libération.

Les témoignages des parties civiles, des personnes qui étaient présentes dans la synagogue s'enchainent. Nous entendons une quinzaine de personnes ce matin. C'est difficile de tout retranscrire.
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Philippe avait 17 ans le 3 octobre. Comme tous les vendredis soirs, il est dans l'extension de la synagogue avec les autres jeunes de la communauté. Il est alors heureux d'être là, d'être en famille mais aussi d'affirmer son identité juive libérale et moderne.
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Il décrit la scène : à l'intérieur c'est le choc, le faux plafond s'effondre sur eux. Il reste étonnamment calme. La synagogue est plongée dans le silence. Mais le rabbin tente de rassurer les fidèles. "Finalement, on nous demande d'évacuer et de rentrer chez nous".
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Il rentre alors chez lui et retrouve ses soeurs et ses parents tous sains et saufs. Il raconte l'organisation par les jeunes d'un service de sécurité au lendemain de la synagogue. Depuis, il n'a cessé de participer aux activités de sécurisation de la communauté juive.
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Il raconte sa colère: "Nous avons eu beaucoup de chance que la bombe explose avant notre sortie de la synagogue. Mais après le choc a succédé la colère suite aux paroles de Raymond Barre. Je suis encore en colère car les israélites comme moi n’ont pas été pris en compte"@RCJRADIO

Une autre colère l'anime : "l’absence de Hassan Diab qui est une véritable injure à l’ensemble des familles des victimes et des parties civiles. Ce procès laisse quand même un gout amère et le sentiment d’impunité demeure" @RCJRADIO

Je corrige !! Il s’agit des plaidoiries des parties civiles aujourd’hui! Le réquisitoire des avocats généraux aura lieu demain !
Merci pour votre vigilance

Comme dernière PC, nous entendons Patrick. Il a 12 ans et demi le 3 octobre. Il s’apprête à faire lui aussi sa bar mitzva quelques mois plus tard. Il est alors avec son père et son oncle près de la porte d’entrée de la synagogue @RCJRADIO

Il se souvient des flammes, des vitres brisées et du bruit du verre sur le chemin sous leurs pieds. La rue est obscurcie et les voitures sont en feu à droite, ils doivent donc partir à gauche de la synagogue vers l’avenue Kleber
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Il raconte l’importance de cet événement pour la jeunesse de cette communauté Copernic. Les jeunes s’organisent pour protéger la communauté. « On avait une mission ». Aussi, cela les « légitime » par rapport à ce qu’ils ont vécu
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Nous en avons probablement fini avec les PC. Les époux El-Khalil ne pouvant pas être présents, les seuls qui attestent de l’appartenance de Diab au FPLP, nous écoutons les lectures de leurs dépositions par le président de la cour
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