L'article annonce la couleur dès le début, en affirmant : "les études réalisées dans différents pays concluent sans ambiguïté que les immigrés ne sont pas à l’origine d’une augmentation des taux d’infraction dans les pays d’accueil"
La suite de l'étude répète plusieurs fois cette prise de position partisane et plus que discutable, en la nuançant de l'exception des "atteintes aux biens".
Pourtant, les étrangers sont sur-représentés dans tous les chiffres de criminalité publiés par les pays d'Europe occidentale (cf cartes).
La question n'est d'ailleurs pas de savoir s'il y a une sur-criminalité des immigrés, mais quels en sont les facteurs sous-jacents.
Certes, parmi les infractions recensées (notamment dans les données allemandes), les infractions à la loi du séjour contribuent à la sur-représentation des étrangers, comme le rappelle à juste titre les chercheurs du CEPII.
Mais cette sur-criminalité de l'immigration s'observe pour l'immense majorité des infractions pour lesquelles les données sont disponibles. Vols, mais aussi violences, agressions sexue||es, mariages forcés, etc.
L'article devient plus intéressant lorsqu'il aborde les facteurs socio-économiques. Il est exact que la pauvreté est nettement corrélée avec la criminalité (cf illustration ci-dessous), et que le taux de criminalité des hommes est largement supérieur à celui des femmes.
Et justement, les immigrés sont des populations souvent plus masculines et plus pauvres que les autochtones, comme l'article du CEPII le mentionne. Deux facteurs qui peuvent donc expliquer en partie l'écart de criminalité observé entre étrangers et ressortissants nationaux...
...mais seulement "en partie". Toutes les études que j'ai lues sur le sujet concluent que les facteurs socio-économiques ne suffisent pas à expliquer l'ensemble des écarts de criminalité.
En réalité, ces facteurs socio-économiques expliqueraient environ 40% des écarts, arrondissons à 50% pour gommer une éventuelle marge d'erreur.
Ce qui laisse au moins la moitié des écarts inexpliqués.
L'article du CEPII avance une réponse : le refrain des contrôles aux faciès. En citant une étude bien connue de Fabien Jobard, à l'initiative de la fondation Open Society de G. Soros.
Mes abonnés le savent déjà, cette étude a pourtant des conclusions très nuancées, on perçoit presque un certain embarras des auteurs lorsqu'ils rédigent leurs conclusions.
Dans d'autres pays européens, d'autres études sur le sujet ne parviennent pas non plus à prouver un éventuel biais de discrimination ethnique lors des contrôles policiers.
L'article du CEPII aborde également le traitement médiatique de la délinquance, qui serait biaisé et pousserait l'opinion publique à associer immigration et insécurité.
Qui croit sérieusement que nos médias mènent une vaste propagande anti-immigrationniste ? 🤨
L'article montre ensuite qu'une inflexion éditoriale dans un journal local allemand peut faire réaliser à ses lecteurs que les étrangers restent minoritaires dans la criminalité.
Tant mieux, je milite pour une documentation honnête et sans exagération de la criminalité.
En Allemagne, les étrangers représentent 34% de l'ensemble des infractions recensées par le BKA. Donc pas "majoritaires", mais sur-représentés, notamment dans certaines infractions⬇️
Dans une tirade engagée, le CEPII, service rattaché au Premier Ministre, se réjouit d'un recul local du parti politique AFD.
On peut se demander pourquoi une institution semi-gouvernementale prend à ce point parti, y compris sur la politique intérieure de nos pays voisins 🤨
Bref, ce papier est un manifeste pro-immigration qui n'évite aucun des poncifs habituels.
Les facteurs culturels de la délinquance ne sont même pas évoqués, comme si le monde entier pouvait s'adapter instantanément par magie à l'ordre moral laïcisé si particulier en Occident 🙄
Bien sûr, il y a une bonne intention derrière, maintenir la paix sociale, favoriser le "vivre-ensemble" qui échoue depuis 30 ans, et dont le naufrage devient impossible à cacher.
La sur-criminalité des populations immigrées est une réalité indéniable qui s'impose à tous.
A tous ceux qui nient encore cette réalité : ouvrez les yeux. Si vous ne vous emparez pas de ce sujet, d'autres le feront pour vous ⚠️
Une politique migratoire raisonnable et raisonnée est possible. Elle est même souhaitable pour les immigrés eux-mêmes 👍
🔴 🇩🇿 : Combien d'Algériens sont-ils présents en France ?
👉 À première vue, les chiffres de l'INSEE semblent en décalage avec ceux du Ministère de l'Intérieur.
Je vous explique l'intrigante histoire des 590 000 Algériens 🧵⬇️
🔴 Alors que le Ministère de l'Intérieur annonce 615 000 cartes de résident algérien valides en 2023, l'INSEE estime qu'il n'y a que 590 000 Algériens la même année.
Mais l'écart est bien plus important qu'il n'y paraît ⬇️
En effet, les périmètres sont différents :
👉 L'estimation à 590 000 résidents par l'INSEE est en théorie exhaustive.
👉 Les 615 000 cartes de résident ne concernent en revanche que les :
- majeurs
- en situation régulière
👉 Le barrage formé par les désistements de candidats et les polémiques ont coûté cet été une centaine de députés au RN et à ses alliés.
Je vous explique ça dans ce fil inédit 🧵⬇️
Pour estimer tout cela, j'ai créé une simulation numérique du 2e tour des législatives, à partir :
👉 Des résultats du 1er tour
👉 Des hypothèses de reports de voix
J'ai ajusté ces dernières jusqu'à ce que le modèle simule parfaitement l'Assemblée actuelle ⬇️
L'outil permet ainsi de simuler différents scénarios.
👉 Notamment un schéma dans lequel il n'y aurait pas eu les fameux désistements croisés de candidats de la gauche et du centre.
🔴 Élections allemandes : qui est Friedrich Merz, le futur chancelier allemand ?
👉 Ses débuts, son clash avec Merkel, son passage chez BlackRock, ses relations avec l'AfD...
Son incroyable histoire en 🔟 points 🧵⬇️
1️⃣ Après avoir obtenu son diplôme de droit en 1985, Friedrich Merz débute sa carrière en tant que juge.
👉 Il rejoint ensuite un puissant lobbuy industriel : l'Association de l'industrie chimique allemande (VCI), où il travaille comme avocat interne jusqu'en 1989 ⬇️
2️⃣ Merz s'engage très tôt dans la CDU, l'équivalent des LR en Allemagne.
👉 Dès les années 1990, Merz s'y distingue par ses positions conservatrices qui en font une étoile montante de l'aile droite du parti.
👉 Élu député européen puis parlementaire au Bundestag... ⬇️