🔴 La ministre @oliviagregoire reprend à l'#AN les analyses de notre étude sur la hausse des prix alimentaires.
Si elle reconnaît que les profits ont nourri l’inflation ces derniers mois, c’est pour le qualifier de « simple rattrapage » : nous lui répondons👇[1/13]
Entre les 4e trimestres 2021 et 2022 (soit sur un an), les profits ont contribué pour 36 % à la hausse des prix alimentaires. Olivia Grégoire le reconnaît… mais propose de comparer plutôt avec la période de 2019, soit avant la crise sanitaire.
[2/13]
❌Sauf que le choix de la période 2019 à 2022 est trompeur. Il n’a pas de sens, si ce n’est… de masquer la contribution des profits à la hausse des prix !
[3/13]
📈 2019 est une année exceptionnelle : les entreprises ont cumulé le CICE et l’allègement de cotisations sociales qui allait le remplacer, dopant artificiellement les marges. La comparaison est donc faussée.
[4/13]
Par ailleurs, s’intéresser à 2019-2020 n’a aucun intérêt pour étudier la hausse des prix : ils étaient stables. Quant à entre les 4e trimestres 2020 et 2021, ils ont augmenté de 4 %, bien loin des 19,5 % de l’année suivante.
[5/13]
Enfin, en choisissant des chiffres en « moyenne annuelle », on masque les évolutions sur des périodes plus courtes. Or, quand on examine les évolutions par trimestre, on voit bien mieux la réalité de l’inflation dopée par les profits…
[6/13]
Entre fin 2021 et fin 2022, les profits sont bien un des moteurs principaux de la hausse des prix : la ministre le reconnaît. Mais surtout, la tendance s’accélère. Au 2d semestre 2022, les profits expliquent même 51 % de la hausse des prix !
[7/13]
Pour la ministre, il s’agit d’un simple rattrapage par rapport à la période Covid.
Faux aussi ! L’excuse du rattrapage est dépassée depuis longtemps. Fin 2022, le taux de marge était de 5,8 points au-dessus du niveau de 2018… et même au-delà du taux de marge dopé de 2019
[8/13]
Les profits ont atteint 6 milliards d’euros au 4e trimestre 2022, contre « seulement » 4,6 / 4,7 lors des 4 trimestres 2019. Les superprofits de l’industrie agroalimentaire vont bien au-delà d’un simple rattrapage : il s’agit bien d’abus opportunistes.
[9/13]
Après une hausse des prix liée initialement à l’augmentation du prix des matières premières, les industriels se sont dit que puisque les consommateurs étaient prêts à payer plus cher, autant continuer à augmenter les prix encore…
[10/13]
C’est d’autant plus scandaleux que les entreprises augmentent leur taux de marge alors que la baisse de la productivité horaire du travail (-10 % par rapport à l’avant Covid) aurait dû les amener à comprimer leurs marges !
[11/13]
Ils utilisent ainsi ce que les économistes appellent leur « pouvoir de marché » pour continuer à augmenter leurs prix… même si leurs coûts ne le justifient pas.
Un scandale face auquel les pouvoirs publics doivent réagir sans délai.
[12/13]
Pour aller plus loin, retrouvez notre point de conjoncture d’avril 2023 👇
Retraite des femmes, fausses hausses de pensions, déficit exagéré : le gouvernement multiplie les mensonges pour tenter de vendre une réforme injuste.
Un thread à partager pour démasquer les arnaques de la réforme 👇
Mensonge 1/10 « La réforme protège les femmes »
La propre étude d’impact du gouvernement le dément : alors que les femmes partent déjà plus tard à la retraite que les hommes, leur âge de départ augmenterait deux fois plus que celui des hommes.
Mensonge 2/10 « La réforme épargne ceux qui ont commencé à travailler tôt »
Les carrières longues seraient particulièrement victimes de la réforme : en moyenne 9 mois et demi de travail en plus à cause de la réforme, soit 60 % de plus que l'ensemble de la population.