Laawnik Profile picture
May 9 • 65 tweets • 12 min read Twitter logo Read on Twitter
[🧵THREAD]

🚨 MAINTIEN EN DÉTENTION PROVISOIRE JUSQU’AU 13 JUIN POUR UN JEUNE MAJEUR INTERPELLÉ SUITE À SA PARTICIPATION À LA MANIFESTATION DU 1ER MAI.

Récit d’une audience ubuesque et d’une décision ayant surpris avocats et public.

1/x

#RĂ©formeDesRetraites #1erMai Image
Alors que je m’apprêtais à écrire que les cinq manifestants détenus provisoirement suite à la manifestation du 1er mai ont retrouvé la liberté, conformément aux réquisitions du ministère public ce jour, le délibéré en a été tout autre.

Reprenons depuis le début.

2/x
L'audience s'est ouverte avec M., jeune homme de 19 ans, à qui il lui est reproché des violences sur policier sans incapacité par jet de projectile en réunion.

M. demande un renvoi pour préparer sa défense (ils le feront tous). Lorsqu'il est demandé en CI, il est de droit.

3/x
Le président va alors, comme pour tous, discuter des conditions du renvoi, notamment pour savoir si M. va ou non être maintenu en détention (tous ne le seront pas, sauf un).

Pour cela, il va regarder casier judiciaire et enquĂŞte sociale.

Le casier de M. est vierge.

4/x
Le greffier rappelle à cet instant au président de dire au prévenu qu'il a le droit de garder le silence ce qui n'avait pas été fait.

M. est en terminale, il prépare son bac et aimerait devenir infirmier. Il a des bleus sur le corps qu'il renvoie à des violences policières.

5/x
Arrivent les réquisitions du parquet, lequel demande un placement sous contrôle judiciaire avec interdiction de manifester à Paris et interdiction d'y paraître (il le demandera pour tous, sauf concernant ce dernier point pour ceux habitant à Paris).

6/x
Son conseil prend la parole et se réjouit que le parquet "revienne à un peu plus de raison".

Pour rappel, le parquet estimait nécessaire le placement en détention provisoire pour tous la semaine dernière.

Son avocat ajoute que M. a fait toutes les manifestations avec ses

7/x
parents, que les poursuites reposent sur uniquement "une accusation", pour laquelle il n'y a pas de preuve le confirmant. Il indique être en présence d'une vidéo laissant "penser une appréciation différente" des faits et dit qu'elle devra "impérativement" être visionnée.

8/x
Ledit conseil ne cache pas son étonnement d'avoir vu le juge des libertés et de la détention décider d'un placement en détention provisoire du fait d'un "risque de réitération" entre vendredi et aujourd'hui.

La parole revient en dernier Ă  M., lequel indique vouloir

9/x
retrouver sa famille et décrocher le bac.

Arrive ensuite le dossier de A., dont il ne s'agit pas d'entrer dans les détails car il ne s'agissait pas d'un manifestant.

Il s'agit toutefois d'en dire deux mots pour décrire le contexte global, ubuesque, de l'audience.

10/x
Alors que le président avait entamé l'étude du dossier depuis de longues minutes, il dit soudainement : "où est son avocat ?". Aucune réponse. Pas d'avocat.

Il dit ensuite : "où est l'huissier ?" [qui organise le bon déroulement d'une audience]. Aucune réponse.

11/x
Plus d'huissier dans la salle. Moment de latence.

Le président demande si un avocat présent dans la salle ne veut pas assurer la défense de A. au pied levé. Un avocat se propose. Le dossier est repris du début.

L'avocat souhaite Ă©changer quelques instants avec A.

12/x
Il échangera rapidement avec lui dans un coin du box vitré.

L'avocat se rend compte que des conclusions de nullité sont présentes. "Dans ce cas je ne peux pas faire ça [défendre]" dit-il, rappelant sa déontologie.

"Ah, je n'avais pas connaissance de ces conclusions"

13/x
rétorque le parquet.

L'avocat dit tout de mĂŞme l'assister sur le renvoi.

Le parquet demandera le maintien en détention provisoire et l'avocat plaidera que dans le cas d'espèce, la détention n'est pas la meilleure solution. Il préfèrerait une injonction de soins.

14/x
La séance est mise en délibéré. Après une courte suspension, le président ordonne le maintien en détention pour A. et le placement sous contrôle judiciaire pour le jeune manifestant M.

En plus des réquisitions demandées par le parquet, M. devra pointer chaque semaine dans

15/x
un commissariat proche de chez lui.

Arrive ensuite le dossier de S., le dernier Ă  ne pas ĂŞtre un manifestant mais dont il faut aussi en dire un mot.

Le président ne peut commencer l'étude du dossier car l'interprète de S., qui ne parle pas un mot de français, est absent.

16/x
Il s'impatiente. L'huissier sort de l'audience pour téléphoner à l’interprète. Il revient quelques minutes après. "Ce n'est pas le bon numéro".

Moment de latence.

Le président décide alors de prendre le dossier de E. (le manifestant qui restera en détention).

17/x
E. a 24 ans et est poursuivi pour violence sur policier par jet de projectile sans ITT et dissimulation du visage.

E. demande le renvoi. Il est obligatoire.

Arrive la discussion sur les conditions du renvoi avec casier judiciaire et enquête sociale. Alors que le président

18/x
lit l'enquête sociale, le greffier lui rappelle à nouveau d'informer le prévenu de son droit de garder le silence.

Le président indique que E. avait autorisé le contact de sa mère pour l'enquête, mais cette dernière n'a "pas pu être contacté". Un homme prend la parole dans

19/x
le public, indiquant aux juges que la mère est présente dans le public. "Pas de commentaire dans la salle ! Silence total, sinon c'est la porte !" rétorque le président.

Il lit que E. a un bac S mais qu'il n'a pas poursuivi ses Ă©tudes ensuite, entrant directement dans la

20/x
vie active. Le président lui demande pourquoi E. n'a pas poursuivi ses études, lequel lui répond qu'il avait besoin de rentrer directement dans la vie active pour des questions financières.

"Oui mais nous on dira toujours que quand on a un bac S il vaut mieux aller Ă  la

21/x
faculté" dit le président.

E. lui répond "oui mais j'avais besoin de..." avant que le président le coupe : "D'accord d'accord".

L'enquête précise un divorce difficile des parents, des "problèmes d'argent" et une adolescence "agitée".

Le casier judiciaire de E. n'est pas

22/x
vierge, notamment quelques infractions liées à la législation sur les stupéfiants.

Un téléphone sonne. "Monsieur le gendarme je vous prie de le confisquer" dit le président. "C'est celui de l'interprète" lui dit-on. "Laissez-lui" dit-il alors.

"Je répète que le prochain

23/x
téléphone portable sera confisqué et ne sera pas rendu" dit-il dans une audience dans son ensemble ubuesque.

L'huissier entre et sort souvent de la salle d'audience. "Il jongle entre plusieurs audiences" dit le président, visiblement lassé. Ironie ou réalité ?

24/x
Le président demande ensuite s'il y a des questions. L'avocat de E. en a une. Elle indique que sa mère est présente à l'audience, et qu'il pourrait être intéressant de l'entendre.

"Ce n'est pas dans l'usage pendant les comparutions immédiates d'entendre

25/x
des témoins" lui répond le président. La mère ne sera donc pas entendue.

Arrivent les réquisitions du parquet lequel demande une REMISE EN LIBERTÉ avec placement sous contrôle judiciaire avec comme obligations un pointage hebdomadaire et interdiction de manifester à Paris.

26/x
L'avocat de E. prend la parole. Elle parle d'un "premier choc carcéral".

Elle dénonce le fait que, jeudi dernier, le parquet a décidé de faire comparaître les manifestants devant le JLD (un JLD particulièrement répressif me dit-on dans les couloirs) et déplore le fait

27/x
qu'un juge "seul, en chambre fermée" a décidé successivement d'une mise en détention pour l'ensemble des manifestants.

Elle se dit "émue, étonnée voire révoltée" du choix du parquet, lequel a changé de position en l'espace de quelques jours.

Elle nuance l'Ă©ventuelle

28/x
"On est sur de la grande récidive [au sens large]" car E. n'a jamais été condamné pour des faits en lien avec ceux pour lesquels il est actuellement poursuivi.

L'avocat se satisfait des réquisitions du parquet ce jour.

Sans aborder le fond du dossier, elle

29/x
indique que nous avons "à nouveau un effectif interpellateur, une seule personne qui dit que E. aurait commis des infractions, aucun PV qui vient confirmer le dire de cet effectif, une exploitation de vidéosurveillance qui ne donne aucune indication".

Elle parle d'un

30/x
"dossier vide qui mènera à la relaxe à moins que l'on puisse lui reprocher à lui d'avoir eu le visage masqué alors qu'il y a trois jours des centaines de personnes fascistes défilaient dans les rues de Paris sans être nullement inquiétées".

Elle indique que E. n'a pas pu

31/x
aller à la faculté car il devait travailler vu sa situation familiale, ajoutant que E. travaille, vit chez sa mère et a toutes les garanties de représentation pour une audience future.

Une relaxe sera plaidée.

"Il serait complètement démesuré de le maintenir en détention

32/x
provisoire".

Elle déplore la répression politique faite par le ministère public, attentatoire au droit constitutionnel de manifester.

E. prend la parole. Il n'a rien Ă  ajouter.

La décision sera rendue après la prochaine suspension.

33/x
C'est (à nouveau) au tour de S., l'interprète étant revenu.

En un mot, le renvoi est difficilement demandé par le prévenu, lequel semble ne pas comprendre ce qu'il fait là, malgré son interprète.

La situation est chaotique. Le président, l'interprète et le prévenu parlent

34/x
souvent les trois en même temps. Le prévenu ne comprend pas les questions et répond de manière hors sujet (demandant des comprimés au président) ce qui amuse parfois le public.

Le parquet demande son maintien en détention en raison d'absence de garantie de représentation.

35/x
Son avocat prend alors la parole, indiquant que son client est dans une "situation mentale problématique", souffrant de "dysfonctionnements psychiques graves". "Sa place n'a rien à faire en prison, il ne sait pas ce qu'il fait là, il n'a pas de casier" dit son avocat,

36/x
ajoutant que son client "n'a pas à subir les conséquences du fait que la justice soit incapable de programmer une audience rapidement" et disant lui préférer des soins.

S. reprend la parole. Il est tout aussi confus mais cette fois le public ne réagit pas, conscient de ses

37/x
difficultés.

C'est enfin au tour des trois derniers manifestants détenus provisoirement. Il s'agit d'être rapide car les dossiers sont similaires.

L. a 23 ans, C. en a 22 et A. en a 27.

L. semble très fatiguée dans le box. Elle est en détention car elle aurait uniquement

38/x
commis des dégradations sur un bien, en l’occurrence une poubelle (incendie).

Renvoi demandé. Casier vierge.

Elle ne souhaite pas mêler sa famille à son affaire. Elle est en deuxième année de master mais ne souhaite pas donner le nom de sa faculté.

39/x
C'est son droit le répond son avocat. Le président lit l'enquête sociale et lit à voix haute le nom de l'université.

RĂ©quisitions de placement sous contrĂ´le judiciaire avec obligation de pointage et interdiction de manifester Ă  Paris.

Au tour de son avocat de prendre la

40/x
parole.

Il indique que de nombreuses personnes sont présentes hors de la salle, faute de place. Il déplore que l'audience du jour n'ait pas pu se tenir dans les mêmes conditions jeudi dernier.

Il dit son émotion et sa colère. "Il est difficilement compréhensible

41/x
de comprendre les raisons pour lesquelles tous ces manifestants ont été envoyés en détention".

Il se dit heureux des réquisitions de placement sous contrôle judiciaire mais se questionne de cette évolution quelques jours après seulement ("à quoi ont servi ces jours en

42/x
détention si ce n'est à humilier, à faire mal, ou peut-être encore, je ne sais pas je l'ignore, à obtenir des aveux, une parole, que l'on n'a pas le droit d'exiger").

Ce propos est en réponse au parquet qui disait que, lors de la prochaine audience, L. "aura à/devra

43/x
s'expliquer" sur les faits qui lui sont reprochés.

"Non, la loi ne lui en fait pas l'obligation. La loi fait la seule obligation au ministère public d'expliquer pourquoi cette femme est renvoyée devant la justice", dit-il.

"On veut la parole, on veut l'aveu, alors que

44/x
la seule parole qui compte finalement c'est celle de l'accusation pour savoir si elle tient la route ou pas".

L'avocat indique que sa cliente a été interpellée sur la base d'un procès-verbal "générique, qui ne la concerne pas elle seule". Elle a été interpellée suite à un

45/x
"cortège sauvage", et ce, de manière collective.

Lecture est faite du PV : "il est procédé à des interpellations des groupes, rue Tronchet 22 individus, rue des Mathurins 12 individus, rue Chauchat 14 individus, boulevard Saint-Denis 34 individus, boulevard des Italiens

46/x
68 individus".

"On n'a pas le droit dans ce pays d'interpeller des groupes collectivement (...) Voilà les pratiques de ce gouvernement, de son parquet pour réprimer un mouvement social qu'il ne veut pas comprendre, ni entendre" conclut l'avocat qui demande une absence

47/x
totale de contrôle judiciaire, rappelant que le principe est la liberté ("le contrôle judiciaire n'est pas une alternative à la détention, c'est une alternative à la liberté).

L. n'a rien Ă  ajouter.

Au tour de C., jeune Ă©tudiant. Poursuivi pour jet de projectile et

48/x
dissimulation du visage.

Renvoi demandé. Casier vierge. "Bonnes conditions de vie".

RĂ©quisitions : contrĂ´le judiciaire, pointage, interdiction de manifester.

Son avocat demande sa remise en liberté, et se demande, lui aussi, ce qu'il s'est passé dans la tête du parquet

49/x
pour demander jeudi une détention provisoire et quelques jours après un contrôle judiciaire. Il précise que le JLD a motivé la détention en raison d'un "risque de concertation".

"Pour des jets de projectile ?" s'interroge le conseil, avant d'ajouter "où est la cohérence du

50/x
parquet ?"

Il termine en disant que son client a des garanties de représentation, que la relaxe sera plaidée ("il y a matière à plaider") et s'oppose à tout contrôle judiciaire.

C. n'a rien à déclarer.

A la fin de l'étude de son dossier, la mère de C., présente à

51/x
l'audience me chuchote les larmes aux coins des yeux : "c'est mon fils, je pense pas qu'il va sortir". Je la rassure.

Dernière manifestante : A. Elle arrive dans le box vitré. Les détenus, aussi jeunes les uns des autres, se succèdent.

Il lui est reproché d'avoir été dans

52/x
un attroupement, d'avoir résisté à son interpellation et, plus tard, d'avoir refusé de donner son code de téléphone.

A nouveau, renvoi demandé, casier vierge. Elle travaille, bientôt en CDI ("c'est un bon point" dit le président).

RĂ©quisitions : placement sous contrĂ´le

53/x
judiciaire, interdiction de manifester à Paris et d'y paraître.

Son avocat prend la parole et y dénonce une "journée de la honte" en parlant de jeudi dernier lorsque les mandats de dépôt se sont succédés.

Elle ajoute : "leur destin était scellé d'avance (...) le juge

54/x
des libertés n'a pas posé la moindre question sur la personnalité, n'a pas fait allusion un seul instant sur l'enquête sociale de personnalité. C'est absolument révoltant".

Elle s'insurge des motivations de l'ordonnance de placement en détention provisoire qui indique que

55/x
sa cliente, n'habitant pas à Paris, y était présente le 1er mai "sans raison sérieuse".

"Comment est-ce que juridiquement on peut se prémunir de son opinion politique au point de considérer qu'un manifestant du 1er mai ne puisse pas justifier une raison de se trouver à

56/x
Paris et que cela puisse justifier un placement en détention provisoire. C'est sur l'ordonnance. C'est un naufrage et c'est tragique" dit-elle.

Elle dénonce le chantage du ministère public ayant dit à sa cliente : "si vous donnez vos empreintes je classe sans suite, si

57/x
vous reconnaissez je ré-oriente", avant de demander une remise en liberté pure et simple.

A. n'a rien à déclarer.

L'audience est suspendu pendant de longues minutes.

58/x
VERDICT :

Sur les quatre dossiers restants, L., C., et A., sont remis en liberté conformément aux réquisitions du parquet, mais leur contrôle judiciaire est plus strict que celui requis avec une obligation de pointer DEUX fois par semaine au commissariat, une interdiction

59/x
de manifester à Paris (et d'y paraître pour A. qui n'y vit pas).

(S., la personne non manifestante et souffrant de troubles psychiques est maintenue en détention).

Reste à aborder le verdict pour E. Alors que tous s'attendaient à une remise en liberté, comme pour les

60/x
autres manifestants et conformément aux réquisitions du parquet, le président annonce son MAINTIEN EN DÉTENTION PROVISOIRE.

Sidération de la part du public et très vives exclamations.

"Et Pierre Palmade on en parle ou pas ? Lui il est dehors !" ; "C'est une honte !" ; "La

61/x
honte !". De nombreuses personnes scandent en mĂŞme temps "Police partout, justice nul part !".

Beaucoup d'agitation dans le box vitré. La mère de E. lui demande de rester calmer et fond en larmes. Elle sort et fait aussitôt un malaise.

La pression ne retombe pas.

62/x
La salle est évacuée. A l'extérieur, c'est l'incompréhension générale pendant de très longues minutes avec des tensions.

Dans tout ce fracas, les motifs de maintien en détention provisoire n'ont pas été donnés à l'audience.

Je ne sais pas si Ă  la reprise d'audience

63/x
lesdits motifs ont été donnés. Je n'en suis pas certain, le public ne pouvant pas retourner dans la salle et une nouvelle personne (non manifestante) étant jugée.

J'entends dans les couloirs qu'une demande de mise en liberté va être déposée très rapidement, quasiment

64/x
immédiatement.

L. sera jugée le 6 juin prochain, tous les autres manifestants seront jugés quelques jours après, le 13 juin.

L'audience sera publique.

65/65

#RĂ©formeDesRetraites #1erMai

• • •

Missing some Tweet in this thread? You can try to force a refresh
 

Keep Current with Laawnik

Laawnik Profile picture

Stay in touch and get notified when new unrolls are available from this author!

Read all threads

This Thread may be Removed Anytime!

PDF

Twitter may remove this content at anytime! Save it as PDF for later use!

Try unrolling a thread yourself!

how to unroll video
  1. Follow @ThreadReaderApp to mention us!

  2. From a Twitter thread mention us with a keyword "unroll"
@threadreaderapp unroll

Practice here first or read more on our help page!

More from @Laawnik

Mar 27
[🧵THREAD]

🚨 Procès de Camille, étudiante/libraire, jugée suite à la manifestation de jeudi et placée en détention pour refus de donner code de téléphone et empreintes digitales.

Contenu des débats (avec en prime un mensonge policier) et verdict ⬇️

1/x

#RéformeDesRetraites Photographie de l’arrestation de Camille (Yves Herman / RE
Cet après-midi était jugée Camille, étudiante et jeune libraire, suite à sa participation à la manifestation de jeudi dernier, son interpellations dans des circonstances très floues, et sa mise en détention pour refus de communiquer code de téléphone et empreintes digitales.

2/x
À titre liminaire, son avocate a soulevé des nullités de procédure au regard de deux moyens.

Le premier moyen concernait la notification tardive des droits, contestant ainsi les « circonstances insurmontables » justifiant ledit retard.

Pour son avocate, cette notification

3/x
Read 50 tweets

Did Thread Reader help you today?

Support us! We are indie developers!


This site is made by just two indie developers on a laptop doing marketing, support and development! Read more about the story.

Become a Premium Member ($3/month or $30/year) and get exclusive features!

Become Premium

Don't want to be a Premium member but still want to support us?

Make a small donation by buying us coffee ($5) or help with server cost ($10)

Donate via Paypal

Or Donate anonymously using crypto!

Ethereum

0xfe58350B80634f60Fa6Dc149a72b4DFbc17D341E copy

Bitcoin

3ATGMxNzCUFzxpMCHL5sWSt4DVtS8UqXpi copy

Thank you for your support!

Follow Us on Twitter!

:(