Thread by @RaveaudGilles

Les résultats du concours pour devenir professeur des écoles sont tombés : dans les 3 académies ci-dessous, il y a moins de candidates et de candidats simplement admisSIBLES que de postes. UN FIL MORT DE L'ÉCOLE. Suite... 1/10

C'est à l'école primaire que tout se joue pour les enfants, et donc pour l'avenir de notre pays. De nombreuses études l'ont démontré. S'il n'y a pas assez de candidats, cela veut bien sûr dire qu'il y aura des milliers d'enfants sans professeur en face d'eux à la rentrée. 2/10

Mais cela veut aussi dire que le niveau moyen des enseignants recrutés va être trop faible. Enseigner est un métier très difficile. De toutes mes tâches, écrire des articles, participer à des émissions, etc., c'est, de loin,celle qui me demande le plus d'énergie. 3/10

Nous en parlons souvent entre collègues : nous sommes toujours surpris de la difficulté qu'il y a à enseigner. Tous les gros malins de cadres du privé qui s'y sont frottés l'ont découvert à leurs dépens. Et c'est d'autant plus vrai dans le primaire. 4/10

Si ces concours existent, ce n'est pas pour rien. C'est parce qu'il faut sélectionner des gens qui non seulement ont des connaissances, évidemment, mais dont la réussite aux épreuves démontre aussi les capacités cognitives, d'organisation de leur travail, etc. 5/10

Passez-les, ces concours, et vous verrez qu'ils sont difficiles. Nous recrutons donc, depuis des années déjà, au niveau le plus fondamental de notre système éducatif, de notre société, des personnes qui n'ont pas le niveau suffisant. 6/10

Les enseignants précaires recrutés hors concours n'auront pas les connaissances ; ils et elles ne travailleront pas suffisamment vite, ni assez bien, pour répondre aux attentes, innombrables et toutes différentes les unes des autres, de leurs élèves. 7/10

Ces enseignants ne permettront pas, en moyenne, hein, aux enfants de progresser comme ils le devraient. Ces enseignants débordés laisseront couler les plus faibles de nos enfants. Oui ce que j'écris est terrible, mais tout le monde le sait, le vit. 8/10

Donc "le manque d'attractivité de l'enseignement", c'est, dans la réalité, beaucoup de souffrance pour ces enseignants, dont la plupart craqueront d'une façon ou d'une autre. Et aussi un abandon, plus ou moins important, de nos enfants les moins bien nés. 9/10

Et, évidemment, des avenirs abîmés pour ces enfants. Et, pour nous tous, une caravane interminable de problèmes, l'exclusion sociale, la violence, la pauvreté, etc. Mais nous sommes "attractifs", donc tout va bien. La source (Le Parisien) 10/10