#CeJourLà Le peintre florentin Sandro Botticelli meurt le 17 mai 1510.
Dans ses nombreuses toiles, l'artiste fait référence à des portraits de rousses ou d'un blond vénitien. Une mode très remarquée à la Renaissance. 🧵
Botticelli n'est pas un cas à part. À travers les portraits laissés à cette époque, on remarque que les femmes au XVe siècle - notamment dans les cités-états italiennes - privilégiaient la blondeur.
Ce n'était pas seulement un choix du peintre.
Hormis les cas naturels, bien souvent, les femmes employaient des mordants, artifices de lavement et des mixtures pour se teindre les cheveux.
Simonetta Vespucci était considérée comme l'une des plus belles femmes de son temps. Muse de Botticelli, elle cadre avec ce modèle de beauté.
Les cheveux blonds avec une pointe de roux se sont ainsi retrouvés sur un nombre considérable de peintures, et spécialement de la part de l'école vénitienne.
Néanmoins, l’Église catholique verra cette mode d'un très mauvais œil.
Au siècle suivant, le peintre Cesare Vecellio, nous dit qu'elles usaient de stratagèmes pour se blondir :
« Aux heures où le soleil tape le plus fort, les femmes se forcent à brûler sous ses rayons, enduisant leurs cheveux d'un certain élixir [...] en exposant leurs chevelures »
Christian Bromberger, anthropologue et professeur d'ethnologie à l'université de Provence :
« Depuis l'Antiquité, le blond est perçu comme synonyme de beauté et de féminité. Il est donc préféré par les hommes [...] »
« Au Moyen Age, le vénitien est un juste milieu entre le blond et le roux, entre la vertu de la Vierge et l'incitation de Marie Madeleine. »
Les illustrations présentées sur ce fil proviennent de Sandro Botticelli, Piero/Antonio Pollaiuolo, Bartolomeo Cincani, Domenico Veneziano, Piero della Francesca et Léonard de Vinci.
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Découverte extraordinaire en Roumanie : une bibliothèque médiévale perdue a été retrouvée dans une église.
Des manuscrits des XIVe et XVe siècles, dont certains richement enluminés, témoignent de la vie intellectuelle et religieuse de l’époque. Détails dans ce fil 🔽
La collection comprend environ 139 livres imprimés entre 1470 et 1600, deux manuscrits du début du XVIᵉ siècle et une soixantaine de documents originaux datant des XIVᵉ au XVIᵉ siècles.
Parmi les découvertes, des fragments de manuscrits des IXᵉ et Xᵉ siècles, écrits en minuscule caroline, offrant un aperçu rare de la culture médiévale en Transylvanie.
En 1911, l'explorateur Hiram Bingham redécouvre le Machu Picchu au Pérou, un site méconnu de l’Occident.
Malgré les méthodes de son époque, Bingham dévoile une cité d’une ingéniosité unique, mais son exploration soulève encore bien des questions. Fil ⤵️
Clarifions un point d'emblée : lorsque Bingham atteint Machu Picchu le 24 juillet 1911, il n’est pas le premier à poser le pied sur ces ruines.
Les populations locales en connaissaient l’existence. Des familles vivaient sur place, cultivant les terrasses incas.
En 1922, il le confirmera avec un trait d'humour : « Dans le même sens où Christophe Colomb est reconnu pour avoir découvert l’Amérique, il est juste de dire que j’ai découvert le Machu Picchu. »
Toutefois, la citation occulte ses nombreux prédécesseurs.
L'Art nouveau (1890-1914) incarnait l'alliance entre innovation technologique et création artistique.
Autrefois innovante, l'Europe a vu naître ce mouvement grâce aux avancées techniques de l'époque (acier, verre, chimie). Fil et Récapitulatif ⤵️
« La caractéristique dominante d'une époque de transition comme la nôtre est l'angoisse spirituelle. Ce n'est pas surprenant, car nous vivons dans une tempête. »
(A. Retté, 1898, le journal La Plume).
Cette tempête n'a pas empêché Hector Guimard de tirer parti des avancées techniques de son temps, utilisant l'acier et le fer forgé pour ses célèbres entrées du métro parisien, entre technique et esthétique.
Un tournant qui a marqué l'architecture de la fin du XIXe siècle.
Le célèbre marchand vénitien Marco Polo est mort il y a plus de 700 ans.
Dans le Livre des merveilles, le récit nous raconte son voyage au sein de la Perse et de l'Asie. Il y décrit ainsi son séjour auprès du Grand Khan.
Quelle part de fantasme, quelle part de réalité ? Fil 🔽
Rédigé péniblement sous la dictée de sa prison de Gênes en 1298, Marco Polo se remémore-t-il des souvenirs ciselés ou inscrit-il ses pas dans la légende ?
Quoi qu'il en soit, un manuscrit sera réalisé plus d'un siècle plus tard, en 1410.
Le récit de Marco Polo divise depuis sa publication.
Pourquoi ne mentionne-t-il pas la Grande Muraille ? Peut-on croire un homme qui dit avoir vu une licorne à Sumatra ou des salamandres vivant dans le feu ? 700 ans après, fascination et scepticisme perdurent.