#CeJourLà Le peintre florentin Sandro Botticelli meurt le 17 mai 1510.
Dans ses nombreuses toiles, l'artiste fait référence à des portraits de rousses ou d'un blond vénitien. Une mode très remarquée à la Renaissance. 🧵
Botticelli n'est pas un cas à part. À travers les portraits laissés à cette époque, on remarque que les femmes au XVe siècle - notamment dans les cités-états italiennes - privilégiaient la blondeur.
Ce n'était pas seulement un choix du peintre.
Hormis les cas naturels, bien souvent, les femmes employaient des mordants, artifices de lavement et des mixtures pour se teindre les cheveux.
Simonetta Vespucci était considérée comme l'une des plus belles femmes de son temps. Muse de Botticelli, elle cadre avec ce modèle de beauté.
Les cheveux blonds avec une pointe de roux se sont ainsi retrouvés sur un nombre considérable de peintures, et spécialement de la part de l'école vénitienne.
Néanmoins, l’Église catholique verra cette mode d'un très mauvais œil.
Au siècle suivant, le peintre Cesare Vecellio, nous dit qu'elles usaient de stratagèmes pour se blondir :
« Aux heures où le soleil tape le plus fort, les femmes se forcent à brûler sous ses rayons, enduisant leurs cheveux d'un certain élixir [...] en exposant leurs chevelures »
Christian Bromberger, anthropologue et professeur d'ethnologie à l'université de Provence :
« Depuis l'Antiquité, le blond est perçu comme synonyme de beauté et de féminité. Il est donc préféré par les hommes [...] »
« Au Moyen Age, le vénitien est un juste milieu entre le blond et le roux, entre la vertu de la Vierge et l'incitation de Marie Madeleine. »
Les illustrations présentées sur ce fil proviennent de Sandro Botticelli, Piero/Antonio Pollaiuolo, Bartolomeo Cincani, Domenico Veneziano, Piero della Francesca et Léonard de Vinci.
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
Manhattan a-t-elle vraiment été achetée pour une bouchée de pain ?
Le 26 mai 1626, Pierre Minuit, protestant d’origine wallonne, acquiert l’île pour des objets de troc valant 60 florins.
L’épisode est célèbre, mais souvent mal compris. ⤵️
En 1624, une compagnie de marchands néerlandais a décidé de lancer un projet ambitieux : fonder une colonie en Amérique. Presque tous Wallons.
La région choisie, baptisée Nieuw Nederland en néerlandais et Novum Belgium en latin, était promise à un bel avenir.
Les premiers colons wallons ont été utilisés comme des cobayes par la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales.
On voulait tester leur résistance au climat rigoureux du continent. Non seulement ils ont survécu, mais se sont affranchis de la tutelle de la Compagnie.
À la Renaissance, la blondeur s’impose comme un idéal dans les cités italiennes.
Sandro Botticelli, mort le 17 mai 1510, en fait l’un des motifs récurrents de son œuvre, entre rousses vénitiennes et chevelures dorées.
Derrière l’idéal, des usages et des tensions. Fil 🧵
Botticelli n’est pas un cas isolé.
Au XVe siècle, dans les cités-États italiennes, les portraits féminins présentent souvent des chevelures dorées. Ce n’est pas seulement le regard des peintres : c’est une tendance sociale forte.
À Florence comme à Venise, la blondeur naturelle est rare.
Pour se conformer à l’idéal dominant, beaucoup ont recours à des teintures, des mordants ou des lavements capillaires à base de plantes, de citron… voire d’urine.
À la Renaissance, une armure coûtait entre 15 000 et 30 000 €, soit 3 à 9 mois de salaire d’un artisan qualifié.
Mais les plus luxueuses pouvaient valoir plusieurs années de salaire. C'était un investissement qui affirmait un rang social. Fil sur des œuvres d'art. ⤵️
Porter une armure à la Renaissance, ce n’était pas seulement se protéger : c’était incarner un statut.
Ces plaques d’acier sculpté n’étaient pas de simples outils de guerre, mais des œuvres d’art, pensées pour impressionner, signaler, sublimer.
Derrière leur fonction défensive, les armures étaient aussi des objets d’apparat, profondément expressifs.
Leur ornementation soignée révélait prestige, goût, alliances.
Et les armuriers eux-mêmes se voyaient avant tout comme des artistes.
Les Archives du Vatican sont l'un des lieux les plus mystérieux et inaccessibles du monde. Elles renferment plus de 85 kilomètres de rayonnages et des centaines de milliers de documents.
Voici ce qu'on sait. Fil 🔽
Le nom officiel est devenu en 2019 "Archives apostoliques du Vatican", mettant fin à une appellation ancienne qui nourrissait tous les fantasmes.
Mais pendant des siècles, elles sont restées largement inaccessibles.
Pour y accéder, il faut plus qu’un simple passeport et une carte de bibliothèque.
Seuls les chercheurs qualifiés, avec une lettre d’introduction académique, peuvent consulter certains documents. Et encore, pas tous.
Voici la cité italienne dite des 72 tours, San Gimignano.
Aujourd'hui, il n'en reste plus que 14. Mais ce n'est pas le cas quand Dante Alighieri - auteur de la Divine Comédie - arrive dans la ville pour une mission en terrain hostile, le 7 mai 1300. 🧵
Dante ne vient pas en touriste (notion anachronique), il est le porteur d'une ambassade de la Ligue du parti guelfe de Florence.
Les Florentins l'ont choisi pour adoucir les relations entre les deux cités.
La douloureuse période des luttes municipales est toujours dans les esprits.
San Gimignano, dirigée par la famille gibeline Salvucci, se remémore encore les dommages causés par les Florentins, notamment des places fortes dérobées.
Léonard de Vinci meurt le 2 mai 1519 au château du Clos-Lucé.
L'homme de la Renaissance laisse derrière lui une somme immense. Le "Codex Atlanticus" rassemble un recueil de dessins et de notes, dévoilant de nombreuses inventions et idées en avance sur son temps.
Fil 🧵
Le Codex se compose de 1 119 feuillets.
Ces feuilles abordent des thèmes variés allant de la mécanique à l'hydraulique et des mathématiques à l'architecture, en passant par d'étranges inventions telles que des parachutes, des machines de guerre et des pompes hydrauliques.
Cette page comporte des appareils spéciaux permettant de mesurer une distance.
Les deux machines de gauche mesurent les kilomètres parcourus, tandis que celle de droite compte le nombre de pas effectués.