La cité : "c'est insupportable ces entraves à la liberté, le 49.3, la dictature sanitaire, le consentement aux soins etc."
Also la cité : "il faut enfermer les patients psychiatriques, vous vous rendez compte, ils ne l'ont pas interné alors qu'il avait fait ça, c'est terrible !".
Pardon pour cet unpopular opinion :la société est complètement ambivalente en ce qui concerne les soins psychiatriques. On s'offusque des soins sous contrainte, de l'isolement et de la contention. Et en même temps, on supporte pas l'idée que la folie ne soit pas enfermée.
La psychiatrie, représentée (injustement) par le psychiatre, est le bouc émissaire parfait : incapable prédire à coup sûr le risque de passage à l'acte, inhumain à enfermer les "fous", insouciant à les laisser sortir et insolant à réclamer des moyens pour faire du vrai soin.
C'est une réalité désagréable qu'il faut regarder en face, si on veut vraiment prendre des mesures intelligentes pour réduire le risque de ce genre de drames. Et pas simplement "réagir" dans l'urgence à visée populiste à coup d'effets d'annonces façon assises de la psychiatrie.
Car réduire le risque de drames, c'est bien, mais offrir des soins optimaux et humains de santé mentale à tout un chacun, c'est encore mieux, et ça implique de facto cette réduction du risque dans ses conséquences (qui vont bien au delà de ça).
Mais ça implique aussi des questions éthiques, sociétales, et politiques qui sont loin d'être faciles, et qui nécessitent d'assumer des responsabilités ainsi qu'un véritable engagement : politique, financier, sociétal et humain. Pas que des mots...
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Ce matin, sur France Info, triste récit de l’agression des 2 soignantes (auxquelles on pense intensément)…
Une infirmière vient d’en mourir. Toutes mes pensées à ses proches et ses collègues. C’est une véritable tragédie…
En même temps, on regrette aussi le terme de « déséquilibré » pour désigner l’auteur qui souffre semble-t-il de troubles psychiatriques. La vague psychophobe est vite repartie, avec des questions des journalistes sur le « danger » des « déséquilibrés »…
Le président d’une organisation représentative des infirmiers s’est exprimé, et a lui-même désigné le « problème » des « psychiatriques, patients psy ». Disant notamment qu’il fallait faire de la prévention, c’est à dire, pour lui, « s’assurer qu’ils observent leur traitement ».
Argent, argent, argent. Prix de la consult, salaire, prix des gardes. Argent, argent, argent. Les seules revendications médicales qu'on entend.
Du coup, les ministères calment les ardeurs avec des petites réhausses exceptionnelles par-ci par-là.
Les vrais problèmes on s'en fout ?
Non mais faut voir. Les syndicats ne réclament que ça. Ils arrosent ça d'un peu d'humanité à la "oh là là, nos conditions sont si difficiles, il faut qu'on nous paye mieux pour les supporter".
Y'a pas une couille dans le potage ?
Les syndicats d'internes : "houlàlà, on n'a même pas le SMIC horaire, c'est inadmissible, ouin ouin !". Du coup, les ministères leur font grace de 6 mois de gardes à +50%. Et hop, c'est une victoire !
Mais l'hôpital s'écroule et il assomme ses argents avec les tuiles du plafond.