De plus en plus d'assos chelou (société INcivile) sont médiatisés. Ceci n'a rien de nouveau, les réacs se sont toujours greffés sur nos luttes.
Ici PM Sève ex-Stop Au Porno (Billot de Lochner) est maintenant dirlo de l'IPJ (Laarman)
Ici une association "We are lovers" qui manque décidément de transparence.
Aucune mention légale sur son site. Impossible de savoir qui la gère.
Le narratif de ces associations tourne autour de la pseudo-science "addiction au porno/sex". En réalité, ces *addictions* ne sont pas reconnues (en tant que tel) cf le position paper de l'AASECT.
La tactique est toujours la même: des témoignages de jeunes hommes "repentis"
Le fait est que de nombreuses initiatives d'évangélisation (prosélytisme religieux) surfent sur "l'addiction au porno" pour recruter des jeunes hommes qui estiment souffrir de cette "addiction". Comme par ex. SOS porno .net web.archive.org/web/2023052916…
C'est aussi dans cette démarche d'évangélisation que s'inscrit la mouvance #nofap
Autre instrumentalisation de "l'addiction au porno", les "mindpreneurs", des entrepreneurs de la pensée magique (dérive sectaire), comme Alexander Freise qui figure dans le documentaire Arte sur cette "addiction". Le docu ne mentionne pas son activité "mindpreneur".
Dans ce même documentaire Arte, est présenté "Sebastien Buss" de l'association Paid qui sensibilise dans les écoles contre "l'addiction" au porno. Sans préciser que Paid est une initiative de Fritz Rohde, pasteur de la Freien evangelischen Kirche Hambourg.
Un autre ex. d'exploitation du concept (non-scientifique) de "l'addiction" au porno. Théo Moreau vend son kit qui se fonde sur sa "méthodo" PULSION MASTERY.
Ici, c'est la Communauté de l'Emmanuel (Renouveau charismatique catholique) qui propose un parcours pour sortir de "l'addiction" au porno.
Le problème : dans les recherches Google (Vidéos) ces contenus prosélytes se retrouvent en première page des résultats de recherche pour "addiction au porno".
Avec des contenus "peoples"
Idem avec le mot clé "addiction porno association", le premier résultat c'est Declic, une asso catho, sa fondatrice écrivait dans FigaroVox comment "Faire mûrir sa vie affective et sexuelle par la foi"
Évidemment, aucune mention légale sur leur site, non-plus.
Sur cette 1ère page de résultats de recherche on tombe tjrs sur les acteurs de la société INcivile connus, comme Stop au Porno, ou encore "We are Lovers" (cf plus haut).
La mise à l'agenda d'une lutte contre "l'addiction au porno" passe aussi par des médias comme Omerta (ED)
En vrai, "l'addiction au porno/sexe" ne sont pas des addictions reconnues, et la plupart des spécialistes recommandent surtout d'examiner la relation entre ceux qui s'autodiag addict et l'incongruité morale.
En revanche, une mise à l'agenda, par les fondamentalistes, risque de
susciter des autodiags "d'addiction au porno/sexe", encourager tout un écosystème de charlatans, voire, pousser des jeunes hommes vers les fondamentalismes.
Ce qui serait totalement contreproductif.
J'ajoute:
American Association of Sexuality Educators, Counselors and Therapists (AASECT) position statement psychologytoday.com/intl/blog/stan…
Le DSM-5/-TR ne reconnaissent la dépendance au sexe ou à la pornographie comme un diagnostic valide.
La CIM-11 (WHO, 2022) a reconnu le trouble du comportement sexuel compulsif (CSBD) comme un « trouble du contrôle impulsif », et non une addiction. Le porno n'est pas mentionné.
Bref (non), il existe beaucoup de raisons valables pour réglementer l'industrie du porno, et l'accès aux contenus, mais une supposée "addiction au porno" n'en fait pas partie, et tant que cela n'est pas scientifiquement reconnu, devrait être banni du champ lexical féministe.
F. Voros, The invention of addiction to pornography,
Sexologies, Volume 18, Issue 4, 2009, Pages 243-246 sciencedirect.com/science/articl…
"Though porn addiction is not diagnosable, and never has been, there is a large self-help industry surrounding the concept. Mostly online (though in religious areas, such as Utah, there are numerous in-person treatment sites)" psychologytoday.com/us/blog/women-…
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Message de service: première utilisation du terme “armes sémantiques” dans un contexte d’opérations d’influence dans le numérique: lors d’un colloque Effigies à l’université Jean Jaurès, ou j’intervenais sur la désinformation fondée sur le genre… en janvier 2016. 🤷♀️
(Le document date de janvier 2016. Dernière modif novembre 2016).
Ceci parce que il y a une campagne de discrédit en cours sur fond de harcèlement, autour de la maternité du terme.
Aussi, ne suffit pas de juste l’utiliser. Il faut le définir. Chose que je fais à partir de 2016.
Après, aucun souci de concéder, mais faut se fonder sur des faits
⚠️On ne lutte pas contre l'offre idéologique masculiniste en reprenant leurs discours, même pour en rire.
Car la lolisation du sujet et l'une de leurs tactiques de normalisation des violences fondées sur le genre.
Vraiment Acermendax, lâche le sujet.
Tu nous mets en danger.
Cette vidéo est tellement malaisante. Banaliser les violences virilistes avec de l'humour, juste pour pouvoir taper sur d'autres hommes, entre hommes, (et ainsi monétiser sa chaîne), effacer la perspective des femmes...
C'est franchement à gerber.
Le seul monde dans lequel cette phrase est "drôle" est un monde qui efface la perspective des femmes, un monde ou des hommes parlent aux hommes, en dépolitisant totalement ce qu'est l'offre idéologique masculiniste.
Illustration parfaite d'un milieu de radicalisation masculiniste de type "primitif".
Une retraite "exclusive" (ségrégation sexuée et financière) monétisée par @/Alphafox78 dont la bio ne laisse guère douter des liens avec les fondamentalistes chrétiens US.
via @SHS4Eva01
@/Alphafox78 semble monétiser ce contenu en faisant de la pub dissimulée. Cela fait partie d'un trend amplifié par #AndrewTate, mais qui le prédate, d'une communauté mondiale d'hommes qui promeuvent exclusivement les entreprises d'autres H (et se prennent une comm en passant)
L'entreprise qui propose cette "retraite" séparatiste masculin à Bali, appartient à un français, Nicolas de Paoli. Le voici en train d'expliquer sa backstory.
Wha, alors non.
Mais il n'y a rien qui va dans ce tweet. Rien, absolument rien, à commencer avec la définition *légale* de génocide, qui n'a rien à voir avec le nombre.
La propagande pro-Netanyahou en marche.
(merci @azurons pour l'alerte)
Fil ci-dessous sur la propagande
Faire croire que la définition de génocide est lié au nombre de personnes affectées, c'est de la propagande pro-Netanyahou.
Ici, un exemple de contenu fabriqué par le lobby ELNET (dérouler le fil)
Himpathy (Kate Manne, Down Girl) : une tendance répandue consistant à sympathiser avec l'homme auteur de violences, au point de le percevoir comme « victime de ses propres crimes »
Ex. de fabrication d'un récit pour susciter himpathy
Que @ladepeche souhaite contextualiser l'affaire #Auradou #Jegou, très bien. Cependant, le sujet central n'est pas les conditions carcérales, mais les violences masculines.
Dans le 1er § du texte, le journaliste @ladepeche revient sur l'affaire. Il minore la gravité de l'accusation (viol, un crime, aggravé, et non agression, un délit), et donne la version des joueurs.
La version de la F victime, corroboré par l'enquête et les autorités, est occulté