Pas mal de tweets tournent en mode " ça me rend fou, pourquoi personne est intervenu face au mec au couteau "
Il faut donc rappeler quelques petites choses
La plus simple d'abord :
Ne faites jamais face à une arme
Pourquoi ? Parce que le scénario est simple, vous allez mourir, sans pouvoir empêcher la personne en face de continuer son action meurtrière.
Sauf si vous avez une formation ET un entraînement régulier face à une arme, blanche ou à feu, vous allez vivre des choses que vous ne maîtrisez pas : effet tunnel, peur de la douleur, focalisation sur le bras de la personne armée.
J'appuie : VOUS ALLEZ PERDRE LE CONTROLE.
Et l'autre, lui, le contrôle, il l'a. Parce qu'il a une arme et probablement une stratégie.
Donc à moins de vouloir finir avec une cuisse tranchée et votre sang qui sort de vous en 2 minutes, n'intervenez pas.
Maintenant, il y a un cas très particulier : que faire si vous n'avez pas le choix.
D'abord, sachez ce que signifie pas le choix.
Ça veut dire AUCUNE AUTRE POSSIBILITÉ. Ça ne signifie pas " il faut que je sauve une vie ou que je sois un héros".
Pas le choix ça veut dire que vous êtes bloqué et que la vie et la mort c'est maintenant, sans échappatoire.
Dans ce cas, assurez vous de ne pas être seul, si possible.
Ensuite, d'être armé de quelque chose pour tenir l'autre a distance et pour vous protéger.
Bref, la violence, la vraie, c'est pas comme dans les films. Tout ce que vous allez faire, musclé ou pas, face à un couteau, c'est risquer de mourir ou de vivre des blessures tellement handicapantes que vous allez souffrir toute votre vie.
Il n'y a rien de honteux à fuir, ou à rester loin du danger. Vous n'êtes pas tout puissant, et votre désir de faire le bien ne fera pas le bien.
Maintenant, le cas des cibles.
La meilleure chose à faire, comme dans le cas de l'attaque d'hier, c'est d'éloigner les cibles. Chopez en emmenez tout le monde loin.
Comme plus haut, créez de la distance. Si ce sont des enfants, prenez les dans les bras et fuyez.
Isoler l'agresseur permettra aux forces de l'ordre, qui sont équipées et entraînées, d'intervenir plus facilement et sans risque.
Bref, n'imaginez pas que vous pouvez maîtriser la situation face à une arme. C'est pas possible. Ça demande des formations que vous n'avez probablement pas, un entraînement que vous n'avez probablement pas.
Si vous vous lancez dans un tel bazar, votre corps va vous lâcher, votre esprit va vous trahir, votre peur va vous tuer.
Et l'autre va continuer.
Soyez plus malin. Pas plus fort.
PS :
Bien évidemment, j'ai oublié un truc capital
APPELLEZ LA POLICE quand vous êtes témoin d'un truc pareil.
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- aucun archivage en amont
- on signale au procureur toute destruction d'archives et le laboratoire se démerde
- plus de relecture des conventions
- dégagement de toute responsabilité en cas de litige
Et ne parlons pas de la réception de ce document dans les appuis juridiques. Dire que c'est vécu comme insultant est en dessous de la vérité.
Dans un système où les gens seraient honnêtes, raisonnables et sauraient mettre le service public avant leurs intérêts, on pourrait avoir des systèmes non pas opaques, mais parfois discrets.
Les gens ne sont pas honnêtes, raisonnables ou dignes. Il faut +++ de transparence.
Et comme à chaque fois que la mauvaise foi joue, il faut cogner 100x plus fort que le nécessaire pour que les choses changent.
Donc une transparence TOTALE. Noms, revenus, situations, contrats, tout, absolument tout.
Il faudrait en parler avec forces détails, mais le jeu Pentiment est un bijou de mise en contact avec certains concepts historiques sans que le joueur ait besoin de connaissances historiques conséquentes.
Un exemple ? Les repas.
Sans vous révéler des pans entiers de l'histoire, le jeu est basé sur un découpage exigeant du temps. En gros, vous n'avez pas le temps de tout faire, et vous découvrez que le temps médiéval est découpé, sur-découpé.
Conseil de lecture, au passage
Votre personnage doit manger, et comme il n'est pas propriétaire, ou pris en charge par une des communautés de la ville où se déroule le jeu, il doit plus ou moins s'incruster chez des gens pour manger à midi et le soir.
On pourrait croire à une blague, mais il y a vraiment des gens qui pensent que refaire faire les parcours scolaires à pied aux gamins résoudrait une partie des problèmes de non pratique sportive.
Bientôt sur vos écrans "les gens mangent mal parce que ya plus maman pour faire la cuisine" ou "la délinquance parce que papa ne met plus des grosses torgnoles le soir quand t'as fait une connerie"
Décidément, tout est bon pour éviter de dire que dans le domaine de la santé publique la puissance publique doit agir.
Bon, je sais pas trop ce que signifie "perte de 40% des capacités cardiovasculaires", mais la question de l'accroissement des offres sportives est un marronnier qu'on aborde sans l'aborder.
Une politique de "sport pour tous" s'accompagne de pas mal d'éléments incontournables
- un financement public conséquent (équipements ET personnels)
- une offre sportive importante, qui ne soit pas uniquement basée sur "les sports qui rapportent des médailles aux JO"
Mais également par une réflexion sur le temps scolaire, la place du sport à l'école, son enseignement, les heures dédiées.
Et par le fait de combattre les discours de déconsidération du sport. Aussi.