FIL🧵#IHUgate
Prenez un médicament H
pour faire baisse la fièvre
Dans la ville M, on utilise H et on mesure la température (T) avec un🌡️ qui dit ➕si T > 38 et ➖si T< 38
Ailleurs , les patients ne prennent rien et le 🌡️ dit ➕si T > 37.5 et ➖si T< 37.5
Résultats 👇
1/⤵️
Qu’observe-t-on ?
D’un premier regard on peut dire « H est efficace sur la fièvre ! : la courbe rouge ↘️ plus vite que la courbe noire »
Au jour 6 les patients sans traitement on presque tous encore de la fièvre…
👉Les patients traités dans la ville M guérissent + vite
2/⤵️
Mais … attendez un peu
Les patients sans traitement ont un thermomètre 🌡️ + sensible ! Ainsi si ils ont 37.6 (seuil 37.5) ils vont être comptés ➕alors que si ils avaient été dans la ville M ils auraient été comptés ➖( seuil 38) !!
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Et maintenant regardez
Je vous remets à gauche la courbe de notre étude et à droite la toute première courbe publiée par @IHU_Marseille sur laquelle toute leur théorie repose sur la suite (dite Gautret et al. N°1, mars 2020, citée > 6000 fois)
3/⤵️
Quel est le problème ?
Et bien en rouge ce sont les patients traités à Marseille (M) avec de l’hydroxyxhloroquine (H)
En noir les patients témoins sans H traités à Marseille (n=5) , Nice, Avignon, Briançon
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Et bien figurez vous qu’à Marseille la PCR était considérée comme négative quand le nombre de cycles pour trouver des traces de virus étaient > 35
Et pour ailleurs ?
ON NE SAIT PAS !!
LES 🌡️ (les machines à PCR) ÉTAIENT DIFFÉRENTS et les seuils n’ont pas été données !
5/⤵️
Ainsi dans le tableau de l’étude, dans le rectangle noir les données disponibles du groupe témoin ! « POS » ou « NEG » mais aucune donnée BRUTE (CT de la PCR !…)
(A partir de ligne 6, hors IHU en jaune )
👉A la ≠ du groupe sous HCQ dans le rectangle rouge !
6/⤵️
Ainsi si les patients de Nice du groupe témoin avaient un CT à 38 alors que leur seuil de négativité était retenu à >40 ils étaient comptés ➕ alors que si ils avaient été à Marseille (seuil à 35) ils auraient été comptés ➖ !
Pas le même réglage de machine !
Résultats ≠ !
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Donc quand on dit que l’étude de Gautret est un papier non interprétable sur lequel on ne peut pas baser une conduite à tenir et amener à promouvoir un médicament vous comprenez pourquoi !
Et oui cette étude doit être rétractée !
Pour finir j’ajouterai un point éthique qui me choque au plus haut point
Pour cette étude l’équipe de l’@IHU_Marseille a pondu in extremis une autorisation (2020-000890-25)
👉clinicaltrialsregister.eu/ctr-search/tri…
Regardez les âges des participants et les âges d’exclusion …
9/⤵️
Il y a 2 enfants de moins de 12 ans …
Mais ils n’ont pas reçu de traitement !!! Quel est le problème ?
Bah… on a testé des minots par PCR asymptomatiques pendant 6 jours sans AUTORISATION … et comme on a les nombre de CT … c’est bien à l’IHU que ça a été fait …
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En résumé 1/ on a comparé un groupe traité en mesurant un virus avec des choux 🥬 et un groupe non traité avec des carottes 🥕 2/ ils ont fait n’importe quoi en comparant un groupe inclus dans un essai et un groupe HORS essai car non prévu dans l’autorisation
11/⤵️
Mais vous comprenez !
« Il fallait bien comparer !! »
Les mêmes qui depuis 3 ans nous expliquent que ça ne sert à rien de comparer un bras contrôle !!
Imaginez si en mars 20 le papier de Gautret avait montré uniquement la courbe rouge…
Non mais imaginez
Note : l’étude a donc mis dans le groupe contrôle des enfants dont on ne savait pas du tout à l’époque si l’élimination virale se faisait à la même vitesse que chez adultes …
Dinguerie …
* erratum
Avec fièvre
* erratum
Erratum (désolé j’ai pas l’option modification)
Lire AVEC
Allez …
C’est reparti avec le sacro-saint « principe de précaution » avec cette fois ci des confrères qui pour moi ont perdu toute notion de prudence dans la manière de communiquer et toute notion de grandeur ou de bénéfice / risque.
Je ne sais pas si c’est vraiment utile de debunker …
Essayons tout de même d’apporter des éléments de réflexion …
1/⤵️
Le passage « scientifique » justifiant l’interdiction est celui-ci :
Je vous laisse le lire :
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Prenons par exemple la première phrase : « l’acetamipride a été trouvé dans le liquide céphalo-rachidien qui baigne le cerveau des enfants. »
Voici l’étude : une étude suisse pilote (14 enfants âgés de 3 à 18 ans, hospitalisés pour leucémies/lymphomes) a détecté des métabolites de néonicotinoïdes, dont la desméthyl-acétamipride (principal métabolite de l’acétamipride), dans le liquide céphalorachidien (CSF) de 93 % des échantillons analysés (médians autour de 0,0123 ng/mL)
Voici ce qu’on lit dans la discussion (capture d’écran)
« Notre population d'étude était restreinte et hautement sélectionnée. Elle n'est donc pas représentative d'une large population pédiatrique, atteinte ou non d'un cancer hématologique. Comme aucune population témoin d'enfants sains n'a été incluse, nous n'avons pas pu analyser si ces expositions multiples aux NN étaient spécifiques aux enfants atteints de leucémie/lymphome. »
Il est donc faux de tirer des généralités à partir d’un groupe de 14 enfants chez qui on a trouvé des traces (en picogrammes !) de métabolites (comme on a trouvé d’ailleurs dans l’eau de pluie au Japon à des quantités où il faudrait consommer des tonnes d’eau de pluie 🌧️ pour avoir un effet !)
🧵 FIL « À la recherche des causes cachées du cancer.
Quand l’ADN des tumeurs révèle les traces laissées par notre environnement »
Pourquoi développe-t-on un cancer du poumon sans jamais avoir fumé ?
Pourquoi un quarantenaire en bonne santé est-il touché par un cancer du côlon ?
Pourquoi voit-on apparaître des cancers ORL chez des non-fumeurs ?
Longtemps, on répondait à ces questions par une formule rassurante et frustrante :
« Le cancer est multifactoriel, il n’y a pas de cause unique. »
Mais aujourd’hui, grâce au progrès de la génétique, on sait lire les traces que la vie, l’environnement, et même notre propre biologie, laissent dans l’ADN des cellules tumorales.
Ces traces s’appellent signatures mutationnelles.
Prêts ?
C’est parti !
1/⤵️
On appelle signatures génomiques (ou mutationnelles) les types précis de mutations retrouvés dans l’ADN des cellules cancéreuses.
Ces mutations peuvent toucher des gènes liés au cancer (comme les oncogènes), mais aussi des zones sans fonction connue.
Concrètement, une mutation correspond à un changement d’une lettre de l’ADN (nucléotide).
Il existe six types principaux de substitutions :
•C>A
•C>G
•C>T
•T>A
•T>C
•T>G
Ces lettres représentent les bases de l’ADN (C pour cytosine, T pour thymine, A pour adénine, G pour guanine).
Par exemple, une mutation C>A signifie qu’à un endroit donné, une base cytosine (C) a été remplacée par une adénine (A).
Quand le changement remplace une base par une autre de la même famille chimique (par exemple C>T ou T>C), on parle de transition.
Quand il s’agit d’un changement entre deux familles différentes (comme C>A ou T>G), on parle de transversion.
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Quand une cellule devient cancéreuse, c’est qu’elle a accumulé des mutations dans son ADN.
Mais ces mutations n’ont rien d’aléatoire : leur nature dépend de leur origine.
👉Le tabac crée des mutations C>A, caractéristiques de la combustion.
👉Les rayons UV causent des C>T, souvent côte à côte.
👉Une toxine bactérienne peut provoquer des T>A dans un contexte bien défini.
Ces motifs précis, appelés signatures SBS (single base substitutions), sont comme les empreintes digitales d’un agent mutagène.
Et on peut aller très loin : en observant le nucléotide avant et après la base mutée, on distingue 96 motifs différents. On les cartographie, on les regroupe, on les compare.
Aujourd’hui, plus de 60 signatures sont connues.
Certaines sont exogènes (tabac, UV, pollution, toxines), d’autres endogènes (vieillissement, stress oxydatif, erreurs de réparation de l’ADN, infections virales…).
🔗 academic.oup.com/nar/article/53…
3/⤵️
🧵 Revenons aux bases voulez-vous ?
L’alimentation 🍏🍇🍕🥓que nous mangeons est elle à risque de cancer ?
Evidemment !
À cause des résidus de pesticides ?
Rien n’est moins sûr !
1/⤵️
Tout d’abord la part des cancers liés aux facteurs évitables
On voit ce visuel très souvent et il est bon
Mais attention : le visuel avec la flèche est faux !
Car on ne parle que du benzène et de l’arsenic dans l’article initial !
C’est pourquoi certains sont interdits depuis longtemps !
👉Chlorothalonil : fongicide classé “cancérogène possible” (Groupe 2 B), interdit en UE depuis mai 2020 .
👉Endosulfan : banni en France dès 2006.
👉Atrazine : interdite dans l’UE depuis 2003.
👉Lindane : interdit en France et dans plus de 50 pays (organochlorés).
👉Chlordécone : interdit début 1990 après le scandale aux Antilles. (Risque relatif de 1.8 pour cancer de la prostate)
🧵 THREAD Pourquoi l’idée que « les entreprises qui vendent les pesticides sont les mêmes qui vendent les traitements contre le cancer » est un non-sens logique et scientifique.
@sandrousseau affirme que certaines entreprises « font un double profit » en vendant à la fois des pesticides et des traitements anticancer.
Une formule choc, mais un raisonnement aussi fragile que toxique pour le débat public.
1/⬇️
Cette idée repose sur une logique simpliste :
➡️ Les pesticides provoquent le cancer
➡️ Les labos vendent les pesticides
➡️ Ces mêmes labos vendent les traitements
Donc ils auraient intérêt à provoquer le cancer ?
C’est infondé, toxique et dangereux.
Et en plus « ça n’est pas complotiste ce que je dis »
Bah …
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Le seul exemple souvent cité : Bayer, groupe pharmaceutique allemand, qui a racheté Monsanto (Roundup/glyphosate).
Oui, Bayer vend aussi des médicaments contre le cancer.
Mais ce n’est pas une preuve de stratégie cynique : c’est une conséquence de son histoire industrielle.
Et le glyphosate ?
Réponse ici : lel.media/glyphosate-le-…
Ils auraient pu trouver mieux quand même …
En France, début 2025 est marqué par une recrudescence notable des infections invasives à méningocoque : 95 cas en janvier, suivis de 89 en février , bien au‑delà des niveaux habituels.
Ces infections comportent une létalité de 10–12 %, avec 20–25 % de séquelles graves (surdité, amputations, séquelles neurologiques) ce qui reste trop peu relayé.
👉Tout décès d’enfant non vacciné est un échec collectif
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En 2024, le bilan a été particulièrement lourd : près de 600 cas, le plus haut taux depuis 2010, et environ 60 décès .
Les sérogroupes W et Y, plus virulents, augmentent depuis 2022, renforçant le besoin d’une action vaccinale
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💉Mais… des vaccins efficaces existent !
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, le vaccin ACWY (6 mois + 12 mois) et le vaccin contre le serotype B (3‑5‑12 mois) sont obligatoires chez les enfants < 2 ans.
En passant de la recommandation à l’obligation, les autorités envoient un message fort : « c’est indispensable », ce qui aide à surmonter les incertitudes et réticences.
Une étude publiée dans Science Advances révèle un paradoxe frappant :
Les personnes les plus opposées aux consensus scientifiques sont celles qui en savent objectivement le moins, mais qui pensent en savoir le plus.
Toute ressemblance avec des faits d’actualité est bien sûr le fait du hasard 🤓😜
📉🔍 Illustration d’un biais cognitif massif 👇( d’après Thibault Fiolet)
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Moins on sait, plus on croit savoir
Sur 7 sujets scientifiques (climat, OGM, vaccins, nucléaire, homéopathie, Big Bang, évolution), les auteurs montrent :
✅ Une forte opposition au consensus est corrélée à une baisse du score de connaissances objectives
❌ Mais elle est associée à une hausse de la confiance en ses propres connaissances !
2/⤵️
Un écart de confiance dramatique
Ce décalage crée ce que les auteurs appellent un « écart de confiance » :
➡️ Les plus opposés au consensus sont aussi les plus sûrs d’eux.
➡️ Mais leur savoir réel est parmi les plus faibles.
C’est une forme amplifiée du biais de Dunning-Kruger, avec des implications sociales majeures.