N'en déplaise à TELT, aux lobbyistes et consorts, le territoire traversé par le tracé du #LyonTurin est effectivement défendu par les habitant-es des vallées françaises et italiennes depuis de nombreuses années.
Ces personnes, habitant·e·s et travailleur·euses de la région, se retrouvent en première ligne des dégats causés par la construction des infrastructures nécessaires au projet. En premier lieu, les agriculteur·ices.
Nous en avions déjà parlé dans ce fil sur l'artificialisation. Nous reprenons ici deux exemple plus précis, ceux de Laissaud et de Chapareillan, au sud de la Combe de Savoie.
Sur l'ensemble du tracé, des centaines d'hectares de terres agricoles seraient abandonnées : le tracé lui-même confisquerait 300 hectares, et 140 autres hectares risqueront d'être "délaissés" car trop proches de la ligne (en vert sur le tableau)
Prenons l'exemple du noeud de Laissaud : entre 2006 et 2022, on constate déjà un recul des terres cultivées.
Aménager ce noeud serait catastrophique pour cette plaine située entre les massifs de la Chartreuse, des Bauges et la chaîne des Belledonnes : le trait rouge délimite la totalité des terres perdues si le projet se maintient (terres délaissées comprises).
Quand bien même l'on réattribuerait des parcelles aux exploitant·es, cela fait toujours 440 hectares de terres agricoles en moins. Les mesures dites "de compensation" prévoient de reconquérir des prairies de fauches en coupant les arbres qui y ont poussé. telt.eu/fr/telt-pour-t…
En tout et pour tout, on dénombre 6 800 expropriations sur l’ensemble du tracé, dont 195 exploitations. D'après le responsable des procédures d'expulsion, seulement 4 agriculteurs sont concernés par les travaux. Mais ...
Si la loi stipule que l'expulsion d'un agriculteur doit entraîner un transfert sur un terrain équivalent, cette mesure n'est pas facile à appliquer en montagne : "un terrain plat en vallée risque de se transformer en terrain pentu sur un versant, où il plus difficile de cultiver"
Extrait de l'article : De plus, les agriculteurs peuvent se retrouver loin de leur lieu d'habitation. Pour Jean-Claude Exetier, qui exploite des arbres fruitiers en plaine, "c'est la double peine". francetvinfo.fr/economie/trans…
En mai 2013, la FDSEA des Savoies, la Chambre d'Agriculture Savoie Mont Blanc et les Jeunes Agriculteurs de Savoie co-signent un courrier destiné aux parlementaires les appelant à ne pas ratifier l'accord du 30 janvier 2012 sur le Lyon Turin.
En août 2013, un communiqué de la FDSEA persiste et signe : « La FDSEA des Savoie et les JA de Savoie ne laisseront pas s'organiser une grande braderie des terres agricoles et hypothéquer les futures générations » terre-net.fr/2013/article/9…
Le projet du Lyon Turin menace également d'impacter le secteur viticole de la région, comme dans la commune de Chapareillan, située au pied du Mont Granier.
Cette commune de 3 000 habitant·es est l'une des principales communes productrices des vins de Savoie, et le tunnel prévu sous le massif de la Chartreuse devrait en effet déboucher dans une zone classée AOC.
Le Conseil Municipal de la ville alertait déjà, en 2012, sur les impacts du chantier sur les exploitations : "Le chantier se fera aux abords de 30ha du vignoble classé AOC, nous ne connaissons pas l’impact des pollutions liées aux poussières et aux hydrocarbures sur ce vignoble
La surface de vignoble classé AOC réellement détruite n’est pas évaluée à sa juste valeur. RFF propose des indemnisations, cet argument est inacceptable au regard de la perte patrimoniale d’une économie locale traditionnelle".
La production agricole savoyarde se trouve déjà menacée par la sécheresse galopante depuis plusieurs étés. Veut-on vraiment continuer de condamner des hectares de terres (fertiles !), des cours d'eau, des cultures, à la bétonisation ? francebleu.fr/infos/economie…
Personne n'est dupe : le TELT ne se soucie guère de la région qu'il souhaite "rendre attractive", ni des personnes qui l'habitent, la cultivent et la font vivre. Si c'était le cas, peut-être aurait-il investi ses milliards dans la préservation du patrimoine local...
Les membres du gouvernement @MFesneau et @CBeaune font mine de défendre le monde agricole ou le fret, mais bradent 1500 ha de terres agricoles au profit d'un projet inutile et liquident fret SNCF ! #NOTAV#StopTELT
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VOUS AVEZ PERDU LA TELT | Communiqué commun de la coordination des opposant-es au #LyonTurin
Plus de 5000 personnes pour une mobilisation internationale contre le #LyonTurin malgré les interdictions et #ViolencesPolicieres.
THREAD 🧶⤵️
Plus de 5000 personnes se sont rassemblées aujourd'hui pour manifester contre la ligne grande vitesse et les 260km de tunnels du Lyon-Turin, malgré les interdictions injustifiées de la Préfecture, les contrôles et la répression contre nos camarades italien-nes à la frontière.
Les bus transportant 250 personnes venues du Val Susa ont été arrêtés avant le tunnel de Fréjus. De plus, 50 militant-es NoTAV se sont vu-es remettre des refus d'entrée sur le territoire.
Plusieurs manifestant-es ont été blessé-es, tirs tendus de grenades lacrymogènes et grenades désencerclantes dans les jambes, les personnes sur l'autoroute ont été chargées puis gazées en retraversant la rivière au fort courant.
Peu après le départ, le cortège a été rapidement bloqué au niveau de la rivière de l'Arc - zone sans interdiction. La préfecture a refusé toutes les propositions alternatives lors des multiples négociations, en amont et pendant la manifestation.
Au final, plus de 5000 personnes se sont rassemblées aujourd'hui pour manifester contre le #LyonTurin, malgré les interdictions injustifiées de la préfecture en amont, les contrôles et la répression contre nos camarades italien-nes à la frontière (min. 250 pers. bloquées).
Le maire du Bourget Nicolas MERCAT : "on parle d’un projet, mais dans notre village ce n’est pas un projet, c’est un chantier et toutes ses nuisances."
"Mes premières pensées vont aux camarades italien-nes bloqué-es à la frontière. Les pro #LyonTurin n'étaient qu'une centaine, aujourd'hui nous sommes des milliers et des milliers !"
La préfecture veut à tout prix empêcher les gens de venir manifester leur opposition au #LyonTurin : contrôles et fouilles, saisie du matériel des cantines, blocage de plusieurs centaines de personnes côté italien, interdictions de territoire de plus de 100 italien-nes, etc.
Après la répression du mouvement social contre la réforme et des manifs bassines, le gouvernement a été épinglé hier par l'ONU concernant sa politique de maintien de l'ordre jugée brutale et pour ses discours officiels criminalisant les manifestants. politis.fr/articles/2023/…
En France, les militant-es subissent une surveillance inédite (écoutes, balises GPS, hacking des outils numériques, etc.), au point que la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) s'en inquiète dans son dernier rapport : lemonde.fr/societe/articl…
Le lobbyiste @LeLyonTurin déraille... La structure est jugée opaque et non-démocratique par son n°2 qui vient de quitter le train. Elle est financée par de l'argent public et dirigée par Jacques Gounon, PDG de Getlink (opérateur privé de fret) 🧶⤵️ mediacites.fr/complement-den…
Grand défenseur du fret (selon eux, mais on ne les entend pas s'offusquer de la liquidation de fret SNCF et la privatisation du fret - ça les arrange) et soucieux de "réduire la pollution dans la vallée", la transalpine sert en réalité les intérêts de @telt_lyonturin.
TELT (opérateur privé) qui profite des juteux contrats de creusement du tunnel et de son exploitation, détruira au passage des infrastructures importantes pour le fret dans la région comme la gare de triage de St-Jean-de-Maurienne !
Malgré nos disussions avec la Préfecture et les modifications aportées à notre parcours selon leur demande, la demande de manifestation portée par 11 organisations a été rejetée.
Mais, la mobilisation internationale contre le #LyonTurin aura bien lieu ! 🧶⤵️
Nous attendons plusieurs milliers de personnes bien déterminées à participer à cette mobilisation festive et joyeuse contre un projet inutile et imposé qui assécherait la montagne et artifialiserait 1500ha de terres. Une ligne existe déjà et ne demande qu'a être utilisée !
Alors que les conséquences du ravage écologique deviennent manifestes et que l'injustice devient insupportable, cette interdiction de manifester s'inscrit dans la dérive répressive dans laquelle le gouvernement s'enfonce dangereusement.