Trouvé dans la grotte de Hohlenstein-Stadel, en Allemagne, en 1939. Sculpté avec un couteau en silex dans la défense d'un mammouth, l'objet est daté approximativement vers 40 000 avant J.-C.
La figurine a été découverte en plusieurs morceaux fragmentaires le dernier jour de campagne des fouilles en 1939.
La Seconde Guerre mondiale avait alors interrompu une étude approfondie. #Archéologie
Ce n'est que 30 ans plus tard que des morceaux d'ivoire ont été reconnus comme faisant partie de la même figurine.
Il a fallu encore deux décennies pour la restaurer. Cependant, des parties importantes de la "statuette" manquaient toujours.
En 2009, lors de nouvelles fouilles, une équipe d'archéologues a réussi à redécouvrir l'endroit où la statuette avait été trouvée en 1939.
Ils ont alors pu y récupérer de nombreux autres fragments de la figurine. Un véritable puzzle à reconstituer qui a duré plus 70 ans.
« Un individu a été libéré par sa communauté uniquement pour faire cette figurine. Si vous faites cela, vous ne pouvez pas chasser ou pêcher. L'objet était pourtant inutile pour leur survie matérielle. »
Jill Cook, conservatrice du British Museum.
Informations : musée d'Ulm.
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
Que pensaient les Chinois du XVIIIᵉ siècle des Européens ?
Ils les décrivent comme un peuple de marchands riches aux coutumes singulières, où les femmes seraient très estimées et le mariage fondé sur l’affection.
Regard chinois saisissant sur l’Occident. 🔽
La source est un manuscrit illustré du XVIIIᵉ siècle, le Huang Qing Zhigong Tu, vaste inventaire impérial des « peuples tributaires ».
Chaque groupe y est décrit en chinois et en mandchou, accompagné d’une paire de portraits stylisés destinés à identifier les étrangers.
Les auteurs chinois décrivent les Européens par leurs traits physiques : peau très blanche, nez proéminent, yeux bleu-vert, cheveux dissimulés sous des perruques.
Ces caractéristiques deviennent des marqueurs ethniques pour identifier un groupe rarement observé directement.
Quand l'égyptologue Auguste Mariette pénètre dans le Sérapeum de Saqqarah, en 1851, il n'en croit pas ses yeux.
Il découvre le célèbre « Scribe accroupi » dans un état de conservation remarquable (vers 2600 - 2350 avant J.-C.)
Fil sur les découvertes de Mariette. 🔽
« À l'ouest, noyées dans la poussière d'or et de feu du soleil couchant, se dressaient les Pyramides. Le spectacle était grandiose. »
C’est dans ces paysages fascinants qu’Auguste Mariette, mû par un vif intérêt pour cette culture, fit ses premières explorations en Égypte.
Né le 21 février 1821, Auguste Mariette est issu d’un milieu modeste. C’est au musée local, devant une momie égyptienne enfermée dans un double sarcophage, qu’il développe une vive passion pour l’Égypte ancienne.
Les peintures hiéroglyphiques le fascinent profondément.
C'est l'une des plus grandes défaites de l'histoire de France : Azincourt, le 25 octobre 1415.
10 à 15 000 hommes de l'armée royale, sous le commandement du connétable de France, échouent face aux troupes du roi d'Angleterre, Henry V. Autopsie d'un revers historique. [1/12]
Sur une plaine détrempée par l’automne, au cœur d’une contrée froide et hostile, s'écrit l’un des chapitres les plus sombres du royaume.
D’un côté, la puissante armée française sous le commandement de Charles d'Albret, forte de milliers de chevaliers, l’honneur de l'ost français ; de l’autre, un roi d’Angleterre, Henry V et ses redoutables archers. Et jour-là, comme on le pensait vertement à l'époque, Dieu choisira son camp. [2/12]
À l'issue de ce bref affrontement, 6 000 chevaliers français, autrement dit la fine fleur de la chevalerie, tomberont sous le sifflement mortel des flèches anglaises.
« Le royaume de France est une nef qui menace de sombrer », disait le grand orateur Jean de Courtecuisse, après la bataille d'Azincourt. [3/12]
Le Saint Empire romain germanique, un cas unique dans l'histoire des empires. 🔽
Quand Charles Quint meurt, le 21 septembre 1558, l'entité décentralisée était décrite comme un « empire en miettes », très difficile à gouverner.
Fil sur ce singulier espace géographique. [1/15]
Empire fragmenté, composé de centaines de duchés, de comtés, de villes libres et d'autres principautés ; il s'agit d'un casse-tête juridique et territorial.
Mais au départ est le sacre. L'entité prend forme le 2 février 962, lorsque Othon Ier est couronné empereur. 2/15
Pourtant, si on parle de « Saint Empire romain germanique » (Heiliges Römisches Reich), ce nom sera adopté en réalité bien plus tard, au XVe siècle, sous le règne de Frédéric III. 3/15
Le droit de consentir à l’impôt. ⤵️
En 1539, Charles Quint exige de lourds impôts pour financer ses guerres.
Gand, grande cité de Flandre, refuse de payer. Ce refus fiscal marque le début d’une révolte qui oppose libertés urbaines et autorité impériale. 1/10 🧵
Gand n’est pas une cité quelconque : 40 à 50 000 habitants, un grand centre de commerce, une tradition de privilèges politiques et judiciaires hérités des anciens comtes.
Sa prospérité nourrit son indépendance, et son indépendance rend l’obéissance... fragile. 2/10
Or Charles Quint, né à Gand en 1500, incarne une puissance sans précédent : roi d’Espagne, empereur du Saint-Empire, maître des Dix-Sept Provinces.
Ses guerres sont constantes, et pour les financer, il a besoin de contributions écrasantes. 3/10
Mais quid de la "contamination" de l'anglais dans le corpus lexical français ?
Selon la linguiste Henriette Walter, il y aurait plus de 13 % de mots d’origine étrangère, dont 25 % proviennent de l’anglais (devant l'italien, le germanique ancien, l'arabe, l'espagnol, etc.)