#CeJourLà 20 juin 1894 : date majeure dans l'histoire de la médecine. Alexandre Yersin, médecin et bactériologiste, découvre le bacille de la peste dans une cabane à Hong Kong.
Avec des moyens très limités, il met seulement 3 semaines pour isoler ce fléau immémorial, la peste.
Voyageur solitaire, il s'embarque vers l'Indochine en 1890. Aventurier dans l'âme, il parcoure les hauts plateaux de Cochinchine et l'arrière-pays d'Annam.
La peste se déclare alors en Chine méridionale. Envoyé en mission par l'Institut Pasteur, il atteint Hong Kong.
La maladie a déjà fait 100 000 morts à Canton en 1894. Malgré la concurrence japonaise, il découvre et isole l'agent responsable.
Le microbe très résistant porte depuis lors son nom (Yersinia pestis) : « De petits bâtonnets trapus, à extrémités arrondies. »
Par la suite, il s’intéresse à l’élevage bovin (pour la fabrication du serum antipestique) et à la culture de l’Hevea brasiliensis, l’arbre à caoutchouc.
En outre, il acclimate l’arbre à quinquina au pays, une denrée essentielle pendant la Seconde Guerre mondiale.
Fuyant les honneurs, il sera vite oublié en Europe mais pas au Vietnam.
« Je ne voudrais pas faire de la médecine un métier, c-à-d que je ne pourrais jamais demander à un malade de me payer pour des soins que j’aurais pu lui donner. Je considère la médecine comme un sacerdoce. »
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Quand Ambroise Paré meurt le 20 décembre 1590, la médecine avait changé de visage.
Ligaturer au lieu de cautériser et se servir d'asticots pour soigner les plaies... ses idées déroutent à son époque. D'origine modeste, il a œuvré comme chirurgien sur les champs de bataille. 🔽
D'abord marmiton chez le comte de Laval, il devient apprenti auprès de son barbier, qui faisait aussi office de chirurgien à cette époque.
En 1542, il soigna avec brio le maréchal de Brissac. Il entra au service du roi de Navarre, et puis du roi de France, Henri II, en 1552.
Les blessures par balle et par flèche, les fractures, les luxations, les brûlures et les entailles étaient alors traitées par les "chirurgiens" qui accompagnaient les campagnes militaires.
Cependant, les services médicaux n'étaient pas organisés de manière centralisée.
Au Moyen Âge, porter une couleur, c’était endosser un rôle.
Les couleurs des vêtements étaient bien plus que des choix esthétiques : elles reflétaient des hiérarchies sociales et des symboles religieux, définissant son statut dans la société. Fil 🔽
Un point essentiel d'abord : les images des manuscrits ne sont pas des reflets fidèles de la réalité vestimentaire.
Manuscrits et fresques utilisaient des codes symboliques : les couleurs et tenues servaient à exprimer des idées, non à documenter la mode de l’époque.
La durabilité des couleurs des vêtements médiévaux dépendait fortement de la qualité des matériaux.
Les teintes vives se délavent avec le temps, particulièrement sur des tissus moins chers, tandis que les teintures coûteuses comme la pourpre tenaient mieux.
C'est la chimère la plus célèbre de Notre-Dame de Paris.
La plupart des gens les qualifient de gargouille, mais ce nom s’applique en fait à un type de grotesque bien précis. Quelles sont les différences ?
Grotesques, gargouilles, chimères : on fait le point dans ce fil. 🔽
« La clarté inquiète de la flamme les faisait remuer à l’œil. Il y avait des guivres qui avaient l’air de rire, des gargouilles qu’on croyait entendre japper, des salamandres qui soufflaient dans le feu, des tarasques qui éternuaient dans la fumée. »
Notre-Dame, Victor Hugo
Avec l'aide d'une quinzaine de sculpteurs, Viollet-le-Duc introduit des chimères, sculptures grotesques uniquement décoratives.
Dites apotropaïques, elles repoussent le mal et les influences néfastes. Contrairement aux gargouilles, elles n’existaient pas au Moyen Âge.
Le 4 décembre 771, Charlemagne prend le pouvoir en Europe occidentale.
Quarante-cinq ans de règne pour ce géant de l'Histoire. Politique habile, bon guerrier et mécène des arts, il solidifie d'une main de fer l'Occident chrétien.
Vrais et faux sur Charlemagne. Fil. 🔽
Avait-il la fameuse "barbe fleurie" ?
Non. Les Francs se rasaient et ne conservaient parfois qu'un bouc mince et court. Ils portaient cependant la moustache. Certes, Charlemagne avait cessé de se raser sur le tard de sa vie. L'expression viendra peut-être de là.
Amateur des lettres et d'art antique, savait-il écrire et lire ?
Au départ, non. Son éducation se résumait à chasser, se battre, monter à cheval et commander. Il s'essayera timidement à l'écriture (mal). Quant à lire, parcourir un capitulaire, oui, un poème d'Alcuin, non.
Si l'éclat juvénile de Notre-Dame surprend, elle illustre un contraste frappant : au Moyen Âge, les églises étaient des lieux riches en couleurs, avec fresques, vitraux et sculptures polychromes.
Pourtant, la place de la couleur faisait déjà débat à l'époque. [1/10]
La couleur avait une dimension théologique et symbolique : elle représentait la lumière divine, une notion centrale dans la pensée médiévale chrétienne. 2/10
L'abbé Suger, un des premiers à utiliser la couleur dans l’architecture religieuse, voyait la couleur comme une expression de la lumière divine, en opposition avec saint Bernard, qui rejetait l’ostentation colorée. 3/10
Le 30 novembre 1939, l'URSS envahit la Finlande. 450 000 soviétiques prennent d'assaut le pays. Comment les Finlandais on pu résister à l'Armée rouge pendant trois mois ?
De la détermination à l'inventivité, petit manuel d'une défense territoriale. [1/15]
Article :
Avant que le conflit armé ne débute, la Finlande subodorait une mainmise de son territoire par la gargantuesque Union soviétique.
De son côté, Staline craignait que le "pays des mille lacs" soit utilisé comme base arrière d’Europe occidentale. 2/15histoireodyssee.com/2024/11/30/qua…
La Finlande s'est déclarée neutre au début de la Seconde Guerre mondiale, commencée quelques mois auparavant, mais l'Union soviétique a rapidement exigé des concessions en contre-partie. 3/15