#CeJourLà 20 juin 1894 : date majeure dans l'histoire de la médecine. Alexandre Yersin, médecin et bactériologiste, découvre le bacille de la peste dans une cabane à Hong Kong.
Avec des moyens très limités, il met seulement 3 semaines pour isoler ce fléau immémorial, la peste.
Voyageur solitaire, il s'embarque vers l'Indochine en 1890. Aventurier dans l'âme, il parcoure les hauts plateaux de Cochinchine et l'arrière-pays d'Annam.
La peste se déclare alors en Chine méridionale. Envoyé en mission par l'Institut Pasteur, il atteint Hong Kong.
La maladie a déjà fait 100 000 morts à Canton en 1894. Malgré la concurrence japonaise, il découvre et isole l'agent responsable.
Le microbe très résistant porte depuis lors son nom (Yersinia pestis) : « De petits bâtonnets trapus, à extrémités arrondies. »
Par la suite, il s’intéresse à l’élevage bovin (pour la fabrication du serum antipestique) et à la culture de l’Hevea brasiliensis, l’arbre à caoutchouc.
En outre, il acclimate l’arbre à quinquina au pays, une denrée essentielle pendant la Seconde Guerre mondiale.
Fuyant les honneurs, il sera vite oublié en Europe mais pas au Vietnam.
« Je ne voudrais pas faire de la médecine un métier, c-à-d que je ne pourrais jamais demander à un malade de me payer pour des soins que j’aurais pu lui donner. Je considère la médecine comme un sacerdoce. »
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
Découverte extraordinaire en Roumanie : une bibliothèque médiévale perdue a été retrouvée dans une église.
Des manuscrits des XIVe et XVe siècles, dont certains richement enluminés, témoignent de la vie intellectuelle et religieuse de l’époque. Détails dans ce fil 🔽
La collection comprend environ 139 livres imprimés entre 1470 et 1600, deux manuscrits du début du XVIᵉ siècle et une soixantaine de documents originaux datant des XIVᵉ au XVIᵉ siècles.
Parmi les découvertes, des fragments de manuscrits des IXᵉ et Xᵉ siècles, écrits en minuscule caroline, offrant un aperçu rare de la culture médiévale en Transylvanie.
En 1911, l'explorateur Hiram Bingham redécouvre le Machu Picchu au Pérou, un site méconnu de l’Occident.
Malgré les méthodes de son époque, Bingham dévoile une cité d’une ingéniosité unique, mais son exploration soulève encore bien des questions. Fil ⤵️
Clarifions un point d'emblée : lorsque Bingham atteint Machu Picchu le 24 juillet 1911, il n’est pas le premier à poser le pied sur ces ruines.
Les populations locales en connaissaient l’existence. Des familles vivaient sur place, cultivant les terrasses incas.
En 1922, il le confirmera avec un trait d'humour : « Dans le même sens où Christophe Colomb est reconnu pour avoir découvert l’Amérique, il est juste de dire que j’ai découvert le Machu Picchu. »
Toutefois, la citation occulte ses nombreux prédécesseurs.
L'Art nouveau (1890-1914) incarnait l'alliance entre innovation technologique et création artistique.
Autrefois innovante, l'Europe a vu naître ce mouvement grâce aux avancées techniques de l'époque (acier, verre, chimie). Fil et Récapitulatif ⤵️
« La caractéristique dominante d'une époque de transition comme la nôtre est l'angoisse spirituelle. Ce n'est pas surprenant, car nous vivons dans une tempête. »
(A. Retté, 1898, le journal La Plume).
Cette tempête n'a pas empêché Hector Guimard de tirer parti des avancées techniques de son temps, utilisant l'acier et le fer forgé pour ses célèbres entrées du métro parisien, entre technique et esthétique.
Un tournant qui a marqué l'architecture de la fin du XIXe siècle.
Le célèbre marchand vénitien Marco Polo est mort il y a plus de 700 ans.
Dans le Livre des merveilles, le récit nous raconte son voyage au sein de la Perse et de l'Asie. Il y décrit ainsi son séjour auprès du Grand Khan.
Quelle part de fantasme, quelle part de réalité ? Fil 🔽
Rédigé péniblement sous la dictée de sa prison de Gênes en 1298, Marco Polo se remémore-t-il des souvenirs ciselés ou inscrit-il ses pas dans la légende ?
Quoi qu'il en soit, un manuscrit sera réalisé plus d'un siècle plus tard, en 1410.
Le récit de Marco Polo divise depuis sa publication.
Pourquoi ne mentionne-t-il pas la Grande Muraille ? Peut-on croire un homme qui dit avoir vu une licorne à Sumatra ou des salamandres vivant dans le feu ? 700 ans après, fascination et scepticisme perdurent.