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Jun 20, 2023 5 tweets 3 min read Read on X
#CeJourLà 20 juin 1894 : date majeure dans l'histoire de la médecine. Alexandre Yersin, médecin et bactériologiste, découvre le bacille de la peste dans une cabane à Hong Kong.

Avec des moyens très limités, il met seulement 3 semaines pour isoler ce fléau immémorial, la peste. Image
Voyageur solitaire, il s'embarque vers l'Indochine en 1890. Aventurier dans l'âme, il parcoure les hauts plateaux de Cochinchine et l'arrière-pays d'Annam.

La peste se déclare alors en Chine méridionale. Envoyé en mission par l'Institut Pasteur, il atteint Hong Kong. Image
La maladie a déjà fait 100 000 morts à Canton en 1894. Malgré la concurrence japonaise, il découvre et isole l'agent responsable.

Le microbe très résistant porte depuis lors son nom (Yersinia pestis) : « De petits bâtonnets trapus, à extrémités arrondies. » Image
Par la suite, il s’intéresse à l’élevage bovin (pour la fabrication du serum antipestique) et à la culture de l’Hevea brasiliensis, l’arbre à caoutchouc.

En outre, il acclimate l’arbre à quinquina au pays, une denrée essentielle pendant la Seconde Guerre mondiale. Image
Fuyant les honneurs, il sera vite oublié en Europe mais pas au Vietnam.

« Je ne voudrais pas faire de la médecine un métier, c-à-d que je ne pourrais jamais demander à un malade de me payer pour des soins que j’aurais pu lui donner. Je considère la médecine comme un sacerdoce. » Image

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Jun 12
Vous trouvez qu’aujourd’hui on représente souvent mal le Moyen Âge ?

Au XIXe siècle, cette époque hantait déjà artistes, illustrateurs et costumiers. Entre rigueur et fantaisie, Voici comment cet imaginaire s’est construit… et nous influence encore. ⤵️ 1/12 Illustration de "Chronicles: Medieval" du studio Raw Power Games.
En 1844, le Belge Félix de Vigne dénonce dans son “Vade-Mecum” les anachronismes dans la représentation du Moyen Âge et note que les acteurs ont besoin de "costumes vrais et exacts".

On peut légitiment croire que cette critique est encore valable de nos jours. 2/12 Image
Image
L'ouvrage de William Morris "La Source au bout du monde" a marqué cette fin de XIXe siècle.

L'objectif de Morris était d'imaginer le Moyen Âge autrement. Illustré par Edward Burne-Jones, l'imagerie et le texte ont influencé les écrivains J. R. R. Tolkien et C. S. Lewis 3/12 Image
Read 13 tweets
Jun 1
Peut-on mesurer la durée de vie d'une civilisation ?

Une étude scientifique a compilé les données de 324 États sur 3 000 ans. La durée moyenne des régimes était d'environ 201 ans.

Population vieillissante, guerres, inégalités de richesse.
Fil complet. 1/15 🧵 Image
Définir des civilisations ou des sociétés n'est pas tout à fait la même chose. Les termes employés peuvent prêter à confusion.

L'analyse privilégie les « États » prémodernes où des organisations centralisées ont appliqué des règles sur un territoire et une population donnés. (2) Image
Dans les bases de données compilées, le risque de disparition d'une civilisation a augmenté au cours des deux premiers siècles comptabilisés, puis s'est stabilisé sur plus de 168 crises historiques.

Au total, 291 régimes politiques ont été identifiés. (3) Image
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May 29
À quoi ressemblait Constantinople avant sa chute ?

Avant sa prise, le 29 mai 1453, l'Empire romain d'Orient - dépassé par Gênes et Venise - n'est déjà plus que l'ombre de lui-même.

De rares observateurs nous ont laissé le récit de ses derniers jours. Fil 🔽 Image
Que reste-t-il des onze siècles de gloire ?

Pedro Tafur est un voyageur espagnol présent en 1437 dans l'Empire. Il souligne que l'ancien cérémonial impérial est encore suivi, mais que l'empereur est comme un évêque sans siège. Une caricature en somme. Image
En outre, il observe l'état déplorable du grand sanctuaire de la Vierge des Blachernes et du palais impérial voisin. Les habitants, en dehors de quelques quartiers actifs, vivent dans une cité largement en ruine.

Sainte-Sophie a perdu ses ornements depuis le pillage de 1204. Image
Read 12 tweets
May 26
Manhattan a-t-elle vraiment été achetée pour une bouchée de pain ?

Le 26 mai 1626, Pierre Minuit, protestant d’origine wallonne, acquiert l’île pour des objets de troc valant 60 florins.
L’épisode est célèbre, mais souvent mal compris. ⤵️ Image
En 1624, une compagnie de marchands néerlandais a décidé de lancer un projet ambitieux : fonder une colonie en Amérique. Presque tous Wallons.

La région choisie, baptisée Nieuw Nederland en néerlandais et Novum Belgium en latin, était promise à un bel avenir. Image
Les premiers colons wallons ont été utilisés comme des cobayes par la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales.

On voulait tester leur résistance au climat rigoureux du continent. Non seulement ils ont survécu, mais se sont affranchis de la tutelle de la Compagnie. Image
Read 7 tweets
May 17
À la Renaissance, la blondeur s’impose comme un idéal dans les cités italiennes.

Sandro Botticelli, mort le 17 mai 1510, en fait l’un des motifs récurrents de son œuvre, entre rousses vénitiennes et chevelures dorées.

Derrière l’idéal, des usages et des tensions. Fil 🧵 Image
Botticelli n’est pas un cas isolé.

Au XVe siècle, dans les cités-États italiennes, les portraits féminins présentent souvent des chevelures dorées. Ce n’est pas seulement le regard des peintres : c’est une tendance sociale forte. Image
À Florence comme à Venise, la blondeur naturelle est rare.

Pour se conformer à l’idéal dominant, beaucoup ont recours à des teintures, des mordants ou des lavements capillaires à base de plantes, de citron… voire d’urine. Image
Read 9 tweets
May 11
À la Renaissance, une armure coûtait entre 15 000 et 30 000 €, soit 3 à 9 mois de salaire d’un artisan qualifié.

Mais les plus luxueuses pouvaient valoir plusieurs années de salaire. C'était un investissement qui affirmait un rang social. Fil sur des œuvres d'art. ⤵️ Image
Porter une armure à la Renaissance, ce n’était pas seulement se protéger : c’était incarner un statut.

Ces plaques d’acier sculpté n’étaient pas de simples outils de guerre, mais des œuvres d’art, pensées pour impressionner, signaler, sublimer. Image
Derrière leur fonction défensive, les armures étaient aussi des objets d’apparat, profondément expressifs.
Leur ornementation soignée révélait prestige, goût, alliances.

Et les armuriers eux-mêmes se voyaient avant tout comme des artistes. Image
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