⚠️ Ce compte s'arrête - mais les soulèvements ressurgiront.
Dans ce dernier fil, on vous explique ce qu'implique la dissolution, comment se protéger et se tenir au courant de la suite.
Ce qui repousse partout ne peut être dissout. Ce n'est qu'un au revoir !
THREAD 🧶
Alors que le décret officiel a été publié ce matin pour enterriner la dissolution, voici quelques clarifications sur ce que ça implique concrètement : en terme de recours juridique, de communication, de risques, et de suites.
Nous allons attaquer cette décision en justice, de plusieurs manières :
👉en déposant un recours au fond qui prendra minimum 1 an pour être jugé (probablement +)
👉en déposant rapidement un référé pour obtenir l'annulation ou la suspension de la décision nouvelobs.com/politique/2023…
Si nous perdons ces recours, nous irons jusqu'à la Cour Européenne des Droits de l'Homme face à cette décision liberticide.
Mais d'ores et déjà vous pouvez comme + de 2 000 personnes et de nombreuses organisations vous associer à ce recours. Rdv par ici ! tinyurl.com/recoursdissolu…
Sur la communication : notre site ne sera pas bloqué, ni nos réseaux sociaux. Mais à partir de ce vendredi 23 juin, les utiliser constituerait un délit, comme répondre à un mail ou se réunir.
Nous pouvons en revanche continuer de communiquer sur la procédure de dissolution.
Une adresse d'ami-es du mouvement qui se sont engagé-es à relayer les suites de la dynamique : lesamiesdessoulevements@cryptomail.ch
Et des équipes juridiques en soutien qui continueront à suivre les procédures en cours:
antirep-bassines@riseup.net
legal-lutteslocales@riseup.net
En solidarité face à la mesure de dissolution, différents médias s'engagent à proposer des espaces pour relayer les informations sur les déclinaisons du mouvement à travers le pays dans les semaines et mois à venir.
Voici les premiers : @bastamedia_ , @CerveauxNon @LaReleveLaPeste @ContreAttaque_ @LeMediaTV , @PartagerCSympa @lundimat1 @Reporterre , @DijoncterI @RevueTerrestres @Politis, @Fakir ...
Merci à elles et eux !
Sur les risques juridiques: à propos du chef de reconstitution ou maintien il y a très peu de jurisprudences, nous sommes dans le flou. Participer au maintien ou à la reconstitution, ouverte ou déguisée d'un groupement dissout est un délit
Ce délit est puni d'au maximum 3 ans de prisons et 45000€ d'amende (article 431-15 du CPP). Bien évidement, il s'agit des peines maximales telles que posées par le code pénal et il est très rare que celles-ci soient prononcées ainsi.
Est-ce que dissoudre les Soulèvements de la Terre pourrait toucher les comités locaux ?
Le risque pesant sur eux existe, étant passés de comités de soutien à comités actifs et ayant leur propre agenda, il est probable qu'ils soient considérés comme reprenant le flambeau.
Il y a plusieurs manières de s'exposer à ce risque, il faut les distinguer :
Nom, logo, éléments matériels reliant aux SDLT
Les modalités d'actions et leur dégré de "détermination"
Ce qu'il faut retenir, c'est que ce type de procédure est politique : cela dépend donc de la manière dont vos actions dérangent, de votre exposition, et de la manière dont vous revendiquez votre affiliation aux Soulèvements.
Sur l'autonomie. C'est à chaque comité local, depuis sa situation propre, de définir collectivement les risques qu'il est prêt à prendre.
Sur le nombre : il est possible que la repression se concentre sur quelques personnes identifiées. Même si la stratégie du nombre et de la multiplication des comités dilue le risque de multiples poursuites, qui seraient beaucoup plus difficiles.
Mais nous restons déterminé-es
Ceci étant posé : Soulèvements de la Terre ou pas, nous invitons à multiplier les actions, les surprises, les surgissements pour défendre la terre et l'eau comme bien communs, tout en faisant attention et en prenant soin les un-es des autres.
Les risques existent, comme toujours, mais plus nous serons nombreuses et nombreux, solidaires et déterminé-es à agir, moins nous serons collectivement réprimables.
Les signes et les gestes de soutien contre la dissolution jaillissent déjà de partout !
Le 21 juin, plus de 150 rassemblements ont réunis des dizaines de milliers de personnes. "Nous sommes et resterons les Soulèvements de la Terre" continue d'être scandé sur les murs, dans la rue, partout.lessoulevementsdelaterre.org/blog/150-rasse…
Le 28 juin, des rassemblements dans des dizaines de villes ont déjà été annoncés.
Tous ces gestes semblent indiquer qu'il est impossible d'arrêter le mouvement. On vous invite à continuer à vous organiser au sein des comités locaux. À profiter de l'été pour renforcer nos liens.
🙌 À participer à la campagne d'action des 100 jours pour les sécher (à l'appel des peuples de l'eau )
Si jamais une répression se mettait en place contre des personnes ou un comité, nous nous soutiendrons politiquement et juridiquement.
Il y a très peu d'expériences de résistance à la dissolution et encore moins d'exemples de condamnations pour reconstitution de ligue dissoute.
Résister à la dissolution est un geste inédit. C'est une nécessité pour ne pas laisser s'instaurer un inquiétant précédent qui appellerait à bien d'autres dissolutions.
Ce qui repousse partout ne peut être dissout. A très vite pour la suite de la lutte !
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🤬 Au delà de la dissolution : l'État repressif en roue libre
🚨 Dans la foulée de la décision de dissolution des Soulèvements de la Terre, c'est une répression toujours plus ahurissante qui frappe les militant-e-s suspecté-e-s d'avoir participé à des actions.
THREAD
L'un d'entre eux, Loic, camarade de Bure, encourt 7 ans d'emprisonnement et a été mis en détention provisoire au centre pénitentiaire de Poitiers-Vilonne jusqu'à son procès le 27 juillet.
Le rapprochement familial lui a également été refusé, le coupant de ses proches.
Cette détention d'un mois d'un militant dont l'innocence reste présumée est inacceptable et une véritable dérive dans un Etat censé être de droit.
✊ 150 rassemblements, des dizaines de milliers de personnes, des centaines d'organisations et collectifs et des personnalités en soutien aux Soulèvements de la terre hier soir !
Retour en mots et images sur la chaleureuse soirée d'hier
Ces rassemblements ont été organisés par les comités locaux, des syndicats, des paysan•nes, les associations écologistes, et habitant•es en lutte, les militant•es de partis politiques, etc. - témoignant de la diversité de notre mouvement ! 🙌
À Paris, avant le rassemblement devant l'Hotel de Ville à 19h, une conférence de presse a eu lieu devant le Conseil d'État. Les différentes composantes et soutiens du mouvement ont pris la parole :
150 rassemblements ont lieu actuellement partout dans le pays en soutien des Soulèvements de la terre, face à la dissolution et à l'arrestation des militant-e-s.
La preuve par la créativité, la colère, la solidarité, le nombre, qu'on ne peut dissoudre un soulèvement !
THREAD 👇
A Paris, notre porte-parole Basile Dutertre rappelle notre détermination à agir et continuer devant les milliers de personnes rassemblées devant l'hotel de ville !
📌 Et donne rdv à midi demain à Levallois Perret en soutien aux camarades arrêtés dans les locaux de la SDAT
A Perigueux, à l'appel de la LDH, une cinquantaine de militant·es se sont rassemblé·es devant la Préfecture de la Dordogne pour s'opposer fermement à la dissolution des Soulèvements de la Terre !
🔴 APPEL AUX SOULÈVEMENTS DE LA TERRE - Ce qui repousse partout ne peut (toujours pas) être dissous ! 🌱
THREAD VIDÉOS 🧶⤵️
Notre appel 👇
Deux ans de luttes, 110 000 membres déclarés, 180 comités locaux, des collectifs, des syndicats. Un mouvement prétendument interdit mais collectivement inarrêtable.
Tôt ce matin, 18 personnes ont été arrêtées et mises en garde à vue dans une dizaine de lieux.
Cette opération policière de grande envergure, à la veille de la dissolution annoncée des Soulèvements, est une opération de communication et d'intimidation contre le mouvement social
Les motifs ne nous sont pas encore entièrement connus, mais ont été mentionnés par les forces de l'ordre durant leurs interventions notamment l'action contre l'usine Lafarge à Bouc-bel-air en décembre dernier et la manifestation de Ste Soline.