Thread by @france_memorial

La 4e audience dans le procès contre Oleg Orlov vient de prendre fin, en voici les temps forts :

Vers 12h (Moscou) Les parties et le public sont autorisés à entrer dans la salle. Avant cela, l'huissier est sorti et a invité séparément Mironenko, témoin à charge, qui a déjà été interrogé. "Il va écouter et prendre des notes pour de nouvelles dénonciations", a plaisanté Orlov.

Mironenko a pris place au premier rang. La salle est pleine - il y a environ 60 personnes. Dans la rue, des femmes, devant le tribunal, demandent, en regardant la foule : "Quoi, C’est le procès de Spielberg là-bas ?"

L'huissier demande de ne pas parler et de ne pas faire de bruit : « Et de ne pas plaisanter comme la dernière fois. »

Le juge entra, la séance commençe.

Il y a nouveau procureur de la République - le précédent est parti en vacances, selon le juge.
L'avocate Katerina Tertukhina dépose une requête demandant au tribunal de procéder à la vérification des qualifications de Kryukova et Tarasov, auteurs de l'expertise linguistique.

Plus tôt, Tertukhina elle-même a envoyé de telles demandes:
🟡 À l'Académie russe des sciences
🟡 À la "Bibliothèque électronique scientifique" avec une demande d'information indiquant si ces experts ont des publications dans la base de données de la Bibliothèque.

🟡 Au Ministère de la Justice, l'avocate a posé les questions suivantes :
— Quelles sont les exigences en matière de formation professionnelle des personnes compétentes pour mener une expertise linguistique indépendante ?

- Les compétences des experts permettent-elles de répondre aux questions posées, si leurs qualifications sont professeur de mathématiques et linguiste-traducteur, candidat en sciences politiques ?
Katerina Tertukhina n'a reçu de réponse à aucune des ses demandes

Par conséquent, dans sa requête, elle a demandé au tribunal d'envoyer lui-mêmes ces demandes.
Muratov : « Avant-hier, le 16 août, le tribunal municipal de Shuisky a déclaré 5 examens de Kryukova et Tarasov irrecevables. Merci de soutenir la demande de la défense. »

Procureur : Il n'y a aucune raison d'envoyer des demandes.
Le juge rejete la requête de Tertukhina.

Elle demande l'interrogatoire de l'enquêteur principal du département d'enquête du district de Tverskoy, le lieutenant de justice Ilya Andreevich Savchenko. Selon la défense, Savchenko est l'un des témoins clés.

Tertukhina : Premièrement, l'enquêteur peut expliquer les circonstances liées à la comparution dans l'affaire des témoins à charge, les représentants du mouvement des vétérans de Russie Vadim Mironenko et Sergei Bokhonko, et leur témoignage au stade de l’enquête préliminaire.

La défense s'est tournée vers la spécialiste Elena Novozhilova avec une demande d’expertise. Elle est arrivée à la conclusion que les témoignages de Mironenko et de Bokhonko étaient copiés l'un sur l'autre.

L'avocat donne des exemples de la façon dont les témoins n'ont pas pu répondre à un certain nombre de questions.
Lorsque les avocats de la défense les ont interrogé, le juge et le procureur ont souligné plus d'une fois que certaines questions devaient être posées à l'enquêteur.

Par exemple, la question de Muratov sur la raison pour laquelle le témoignage des "vétérans de Russie" coïncide à 97%.

Ainsi, la défense a des doutes raisonnables quant à l'authenticité des PV d'interrogatoire.

Tertukhina : S'il y a des doutes sur l'intégrité de l'enquêteur, le tribunal est non seulement en droit, mais aussi obligé de soulever la question de la clarification des circonstances et de la vérification de la légalité de l’enquête.

De plus, il est nécessaire d'expliquer comment les témoins ont comparu dans l'affaire - après tout, ils ne connaissent même pas Orlov et l'affaire n'a pas été ouverte sur la base de leurs appels. Mironenko et Bokhonko sont les seuls témoins interrogés au stade préliminaire.

Tertukhina: Deuxièmement, l'enquêteur Savchenko doit être interrogé devant le tribunal afin d'établir les circonstances de la préparationdes experts. Ils représentent le "Centre d'expertise socioculturelle" (CSE), qui a une réputation odieuse -

ses représentants ont été à plusieurs reprises condamnés pour travail malhonnête, conclusions à motivation politique, voire plagiat. Lors d'une réunion le 3 juillet, la directrice du CSE et l'une des deux auteurs Natalia Kryukova, ont déclaré qu'elle n'était pas linguiste.

L'avocat demande que le rapport de la spécialiste Novozhilova soit joint aux documents et que l'enquêteur Savchenko soit convoqué au tribunal en tant que témoin.
Le juge dit que la défense a eu l'occasion de poser des questions aux témoins.

Tertukhina : Nous avons demandé pourquoi les réponses étaient identiques à 97 %. Vous avez rejeté la question, et dit que c'était une question pour l'enquêteur.

Juge : Eh bien, bien sûr, à l'enquêteur
Orlov : Je soutiens la demande, car il y a deux PV dans le dossier qui ne peuvent être considérés comme recevables, puisqu'ils ont été réalisés par copie. Vous avez dit vous-même que c'était une question pour l'enquêteur.

Juge : Je ne parle pas de ça. Les preuves ont été examinées - les témoins ont été interrogés.
Orlov : Les procès-verbaux ont également été lus. Il est important pour nous de connaître les circonstances de l'apparition de ces étranges PV.

Muratov : Je suis convaincu que les témoins Mironenko et Bokhonko sont des gens convaincus. Mais l'enquêteur a triché.
Et pourquoi un bureau privé, maintes fois décrié, s'est-il vu confier une expertise où l'on voyait des Jedi, des chuchotements, etc. ?

Je crois que c'est un travail bâclé par l'enquêteur. Nous aimerions comprendre quelle motivation a guidé Savchenko à saboter l’enquête.
Le procureur: L'enquêteur est une personne indépendante, elle envoie les documents qu'elle juge nécessaires. Que va-t-il expliquer au tribunal ?

Le juge rejette la requête : "L'avis de l'enquêteur est consigné dans l'acte d'accusation".
L'interrogatoire du premier témoin, Vladimir Loukine, commence

Lukin est - ex-commissaire aux droits de l'homme (2004-2014), ancien sénateur (2016-2021).

Il parle de comment il a connu Orlov : il a eu une interaction particulièrement étroite avec Orlov pendant son travail de médiateur.
Muratov demande à Lukin de raconter au tribunal sa biographie.

Lukin : Le grand philosophe Hume a dit : « Il est difficile de parler longtemps de soi sans se laisser aller à la vanité.

Lukin parle de son éducation, des lieux de travail. Il travaille actuellement comme enseignant-chercheur à l'École supérieure d'économie.

Muratov : Je rappelle que vous êtes l'un des auteurs de la Constitution. Je voulais parler de l'esprit de la Constitution. Présuppose-t-il la discussion et la publicité des propos ?
Lukin : c’est une question rhétorique.

La constitution se compose de deux parties, dont l'une n'est pas sujette à changement (seulement par une procédure complexe). Cela indique quelle partie de la Constitution est essentielle.

Il dit que la source du pouvoir est un peuple multinational. Et tout le reste tourne autour de ça.
Muratov : L'article 29 du chapitre 2 est-il toujours valable ?
Lukin : C'est un article axiomatique, il agit directement et immédiatement.

Ce n'est pas une innovation de la Constitution russe, c'est la mise en œuvre et le développement de ce qui est dit dans la Déclaration universelle des droits de l'homme et de nombreuses organisations auxquelles l'URSS a participé, puis la Russie.

Muratov : Dans quels cas la censure peut-elle être introduite et la liberté d'expression restreinte ?
Lukin : Des restrictions sont possibles, motivées, par exemple, par la loi martiale. Mais, autant que je sache, il n'y a pas de loi martiale. Où alors je suis un peu en retard…

Muratov : Orlov était membre du conseil d'experts du Commissaire aux droits de l'homme en Russie. Avez-vous rencontré des tentatives de sa part pour humilier, discréditer les institutions étatiques ?

Lukin : Nous avons des relations amicales et professionnelles. Je peux dire qu'Orlov était l'un des militants des droits les plus actifs et les plus cohérents. Je peux donner de nombreux exemples de la manière dont ses activités ont été bénéfiques.

A titre d'exemple, il cite le question des migrants - il a contribué à l'élaboration d'un rapport sur la base duquel les amendements à la loi actuellement en vigueur ont été adoptés.
Lukin: Pendant que nous sommes assis ici, les gens utilisent les amendements d’Orlov.

Lukin parle de Budyonnovsk.

Lukin: Je ne parlerai pas longtemps - un certain nombre de citoyens de notre pays se sont offerts à Bassaïev pour que leur vie soit en danger au lieu de celle de ceux qui étaient otages. Dieu veuille que nous ayons plus de citoyens de ce genre…

…. L'un d'eux était Oleg Petrovitch. Donc, Votre Honneur, lorsque vous déciderez de cette question, je vous prie de bien vouloir garder cela à l'esprit.

L'interrogatoire de Lukin est terminé.

Le prochain témoin de la défense est Yuli Rybakov, militant des droits de l'homme, ancien député à la Douma d'Etat (1993-2003), ex-président de la sous-commission des droits de l'homme (2000-2003), ancien prisonnier politique (1976-1982).

Rybakov, comme Oleg Orlov, était l'un des otages volontaires lors de l'attaque terroriste de Budennovsk dans le cadre du "groupe Kovalev".
Rybakov : Je connais les Orlov depuis plus de 30 ans.D’abord, au Conseil suprême. J'étais à la tête du Comité des droits de l’Homme

et Orlov était l'assistant d'un membre du Conseil suprême - Kovalev. Nous avons travaillé sur une loi sur la réhabilitation des victimes de la répression politique.

Lorsque je suis devenu député à la Douma d'État, nous avons continué à travailler sur les lois. Puis, le destin a décrété que nous participions à des événements tragiques, ce qui m'a permis de voir Orlov non seulement comme militant, mais aussi comme un citoyen de son pays.

Nous nous sommes retrouvés à Grozny en décembre 1994 au moment de la prise de la ville par nos troupes fédérales.
Rybakov raconte comment la première guerre tchétchène a commencé et comment Kovalev et son assistant Orlov, avec un certain nombre d'adjoints,

se sont retrouvés à Grozny pour négocier avec Dudaïev la libération des prisonniers.

Rybakov parle de l'assaut sur Grozny, de ses résultats et de ce qu'ils ont vu avec Orlov.
Rybakov: Nous avons dû nous asseoir au sous-sol - il y avait des tirs croisés, tout était en feu. Et nous nous sommes assis au sous-sol jusqu'au matin avec Orlov.

Le matin, un commandant de combat tchétchène est entré. Il s'est approché de la table et a versé une montagne de livres et de certificats ensanglantés de soldats abattus et sur la table.
Orlov a demandé ce qu'il adviendrait de ces documents.

Le Tchétchène a répondu: "La guerre finira - nous les rendrons." Nous avons compris que la guerre pouvait s'éterniser et que les mères et les proches ne sauraient pas le sort des soldats. Orlov et moi nous sommes assis et avons recopié toutes les listes afin de les transmettre.

Les données des soldats capturés et tués ont été enregistrées dans une plus large mesure par Oleg Orlov. Toutes les années suivantes, Orlov s'est engagé dans la libération des prisonniers en tant que l'un des dirigeants du Mémorial.

Rybakov parle de de l'hôpital de Budyonnovsk. Lui, avec Orlov, était l'un des otages volontaires, grâce auxquels 1 500 personnes ont été sauvées.
Il parle d'une tentative d'assaut l'hôpital. On leur a dit que des négociations étaient en cours, alors qu'un assaut se préparait.

A 4 h du matin, nous avons été réveillés par des explosions. J'ai vu des femmes se tenir aux fenêtres et crier : « Ne tirez pas. Des tirs de mitrailleuses ont traversé les fenêtres. Des femmes tombaient, de nouvelles se levaient - et des rafales de mitrailleuses les suivaient.

Le groupe de Kovalev a réussi à entrer en contact avec Tchernomyrdine, alors premier ministre. Lorsqu'il a découvert ce qui s'était passé, il a chargé Kovalev, Orlov, Rybakov et d'autres d'entamer des négociations.

Rybakov dit que lorsqu'ils sont entrés dans l'hôpital, ils ont vu des blessés et des morts, du sang sur les murs. Lors des négociations avec Bassaïev, une condition était la libération des femmes et des enfants.

Les terroristes ont dit que s'ils les relâchaient, l'assaut commencerait - il n'y aurait personne derrière qui se cacher. Orlov a répondu: "Alors nous resterons à leur place."

Muratov : Puis 111 femmes enceintes et femmes qui venaient d'accoucher sont sorties. Et Oleg Orlov, qui est désormais accusé de position anti-russe, est resté avec les terroristes.
Muratov lit l'accord avec les terroristes, qui a également été signé par Orlov.

Rybakov : Lorsque nous avons quitté le sous-sol après la prise de Grozny, les cheveux d’Orlov étaient devenus gris. Quand nous avons vu la ville bombardée, les cadavres, de femmes, d'enfants, mis en pièces par des obus - depuis, Oleg Orlov n'a cessé d’être un artisan de la paix.

L'interrogatoire de Rybakov se termine.
Le prochain témoin de la défense est Svetlana Gannushkina, militante des droits de l’Homme, membre du conseil d'administration du HRC "Memorial", chef de la direction "Migration et droit" et chef du comité "Assistance civile".

Gannushkina : Je connais Orlov depuis 1989. Les conflits ont commencé, de nombreux problèmes avec les réfugiés sont apparus, que les autorités n'étaient pas prêtes à résoudre. Mais il y avait des gens qui étaient prêts.
Nous avons créé l'Assistance Civique.

Nous avons rencontré Oleg Petrovich et poursuivi notre coopération pendant de nombreuses années, principalement dans le cadre de Mémorial.
Orlov a dirigé le programme « points chauds », qui analysait les problèmes dans les zones de conflit armé et aidait les gens.

Gannushkina : Nous sommes allés ensemble dans des points chauds. Nous sommes allés plusieurs fois en Tchétchénie. Oleg a montré ses meilleures qualités, une personne extrêmement sensible au chagrin des autres, courageuse - mais représente avant tout la sécurité des autres.

J'ai toujours ressenti ce soutien. En 2005, il y a eu une fête des nationalistes. La soi-disant « Marche russe ». De nombreux nationalistes me connaissaient de vue, et Oleg a exigé que je sois un observateur uniquement sous sa supervision. Oleg était là tout le temps.

Puis, de nombreuses années plus tard, en 2017, j'ai dû saisir la justice dans le cadre d'un procès pour protéger la réputation du ministère tchétchène de l'intérieur. Oleg a dit que je n'irais pas seul et est allé avec moi.

Il est ainsi : d’une grande empathie et prêt d'agir pour la défense des personnes. Cette qualité a été notée par Sergey Kovalev. Il a été très touché par l'attitude d'Oleg à son égard lorsque la mission de Kovalev a travaillé en Tchétchénie.

Tertukhina : L'accusation affirme que la protection des droits humains est une activité anti-étatique. Qu'en pensez-vous ? Gannushkina: Eh bien, Moskalkova, Lukin, qui est présent ici, l'ancien médiateur, devrait être accusé d'activités anti-russes…

…En règle générale, les défenseurs des droits de l'homme sont enclins à coopérer avec l'État. Tout État a besoin d'un répondant. Le peuple est la source du pouvoir. Les organisations qui surgissent d'en bas sont la voix du peuple. Et normalement, les autorités l'écoutent.

Gannushkina : Nous pouvons détecter les problèmes, les analyser, en parler et aider. Mais nous ne pouvons pas fournir des documents à une personne, emmener des enfants à l'école, etc. La protection des droits de l'homme est également le devoir de l'État.

Gannushkina raconte comment Orlov a participé à la libération des soldats capturés en Tchétchénie, puis de la décision du tribunal de liquider le Mémorial.

Gannushkina : Le 6 mars, nous étions ensemble sur la place, nous n'avons pas atteint l'endroit où les gens se sont rassemblés. J'ai pris des photos, elles sont jointes au dossier. Seules 7 personnes sont visibles au loin. Le protocole indiquait 700 témoins.

Son affiche disait "Paix à l'Ukraine, liberté à la Russie". Si c'est de l'extrémisme, alors je ne sais pas...
Tertukhina : Orlov aurait-il pu ne pas sortir avec des pancartes ? Ne pas écrire cet article ?

Gannushkina : Je ne pense pas.

C'est la seule manière pacifique que nous pouvons nous permettre d'exprimer notre attitude envers quelque chose dont nous nous sentons responsables.
L'interrogatoire de Gannushkina est terminé. Le témoin suivant est Sultankhan Ibragimov.

En 2016, résident du Daguestan, Sultankhan Ibragimov a été torturé par la police pour assumer la responsabilité de meurtres qu'il n'avait pas commis. Avant cela, il a été kidnappé deux fois, battu et torturé au courant électrique.

Par la suite, le jury a acquitté Ibragimov et la Cour suprême de Russie a confirmé son innocence. Le 13 octobre 2022, la CEDH a accordé à Sultanakh une indemnisation d'un montant de 55 000 euros. Mais les responsables de torture n'ont jamais été traduits en justice.

À présent, personne n'a enquêté sur les circonstances des enlèvements et des passages à tabac d'Ibragimov.
@hrc_memorial a aidé à mener l'affaire devant les tribunaux russes, en particulier Oleg Orlov, qui dirigeait le programme « points chauds » avant la liquidation de Memorial

Ibragimov : Après la troisième séance de torture, je ne pouvais plus engager d'avocats. Je cherchais un avocat gratuit, et mes collègues du m'ont conseillé de demander à @hrc_memorial . Je me suis tourné vers Oleg Petrovich, il a fourni un avocat avec l'argent de Mémorial.

J'ai été en prison pendant un an et 9 mois. Ensuite, j'avais le droit de choisir un juge ou un jury. Je savais que dans notre république les tribunaux ne jugent pas, mais condamnent. C'est pourquoi j’ai choisi le jury. Et ils m'ont complètement acquitté.

Grace à l'avocat de Memorial, ils m'ont versé une indemnité - 800 000 roubles. Mémorial a couvert le procès, de nombreux journalistes sont venus. S'il n'y avait pas eu Mémorial, je ne serais pas ici maintenant, car beaucoup d'entre nous disparaissent sans laisser de trace.

En 2016, Mémorial nous a rendu visite au Daghestan et, sous la direction d'Oleg Petrovich, a fait le tour de tous les centres de détention et identifié des violations. De nombreux agents des forces de l'ordre ont été confondus et licenciés.

Beaucoup ont écrit que nous avions enfin un pouvoir dans la république. Je suis très reconnaissant envers Memorial et Oleg Petrovitch Orlov.

Tertukhina demande le report de l’audience afin de fournir un témoin à décharge qui viendra d'une autre ville.

Le juge ajourne l'audience jusqu'au 31 août à 11 heures.

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