Arf, je viens de lire tout un thread sur comment se comporter pendant un harcèlement en ligne quand on est un "allié"... et c'est tout faux.
Je devrais m'en foutre mais comme l'auteure est une experte, ça peut faire du dégât.
Les conseils que je vais donner ci-dessous...
ne sont pas ceux d'un expert, mais d'un professionnel qui a dû conseiller des gens pris dans la tourmente Twitter. Et ce à plusieurs reprises.
Si vous êtes la cible de ce que vous qualifiez de cyberharcèlement de masse (la justice n'aura peut-être pas le même point de vue),
votre réflexe doit être de prioritiser/hiérarchiser vos objectifs. Et si vous êtes un proche de qq'un qui vit ça, votre boulot est de vous assurer que cette hiérarchisation est claire.
Car en fonction de cette hiérarchie, les comportements à adopter peuvent être aux antipodes.
Et il faut avoir en tête que les bons réflexes à adopter dans ces cas là sont contre-intuitifs. Le "bon sens" est votre pire ennemi.
Si votre priorité numéro 1 est que "ça s'arrête", le plus efficace est de fermer votre compte Twitter le temps nécessaire.
Je précise Twitter parce que les mécaniques ne sont pas les mêmes sur Insta ou FB où vous pouvez vous protégez plus efficacement.
Dans le cas de shitstorm/harcèlement de masse, Twitter se transforme de PMU en une arène. Et les comportements sont assez aisément reconnaissables :
1. La plupart des gens n'en auront rien à carrer. Mais rien. Et ça faut l'avoir bien en tête.
Ce qui va vous sembler hyper injuste et va vous faire faire des comparaisons ineptes du genre "vous bougez pas quand vous voyez qq'un se faire agresser dans la rue ? Bande de lâches".
2. D'autres vont sortir le popcorn et regarder à distance comme un divertissement.
3. Certains vont rester dans les gradins et encourager l'un des protagonistes ou siffler l'autre (likes, RT, petits tweets de fouine)
4. Certains vont descendre dans l'arène avec ou contre vous
5. T'auras aussi quelques pacificateurs qui se prendront des mandales des 2 côtés et qui ne vont pas rester longtemps.
Donc si vous décidez de rester dans l'arène (aka sur Twitter), c'est ça qui va se mettre en place à peu près automatiquement.
Comme souvent en communication de crise, entre quitter ou rester sur Twitter, il n'y a pas de bons/mauvais choix "dans l'absolu", tout dépend de l'objectif recherché et de la stratégie mise en place pour répondre à l'objectif prioritaire.
Et je le répète, si votre objectif prioritaire est que ça s'arrête le plus rapidement possible, mettez votre compte en veille et désinstallez l'appli de votre téléphone.
Ensuite, sur vos autres réseaux sociaux, ne parlez pas de ce qui vous arrive sur Twitter.
Mettez vous en privé, postez vos photos de chat ou de tiramisu et parlez de sujets qui n'ont rien à voir avec l'objet du shitstorm. Sinon, immanquablement, ce sera ramené ici.
Vous pouvez le critiquer, le déplorer, vous indigner, c'est comme ça. Autant le savoir.
Quand vous êtes la cible d'un shitstorm, vous êtes pris comme dans une lessiveuse, vous n'êtes plus lucide. Vous vous prenez des "coups", des crachats, des salissures, des calomnies... vous ne voyez plus que ça. Ca prend tout votre horizon et obscurcit votre jugement.
Le sentiment qui va vous dominer est celui de l'injustice, avec l'envie de défendre votre nom, réputation, de corriger les mensonges etc.
Plus vous le ferez, plus la shitstorm durera. Encore une fois, je ne dis pas qu'il ne faut pas le faire. En revanche il faut avoir conscience
des conséquences au moment où vous établirez votre hiérarchie des objectifs.
Et ce qu'il ne faut surtout pas faire, c'est communiquer publiquement un objectif tout en adoptant une stratégie pas adaptée.
En l'occurrence, suppliez que "ça s'arrête" alors que vous et vos alliés balancez des parpaings bien salissants aussi tous les jours.
Sinon vous allez passer soit pour un con, soit pour un hypocrite.
Alors on va mettre les disclaimers Twitter : si ce cyberharcèlement déborde vers insultes/menaces IRL ou dans vos messageries privées, on est sur autre chose => police/justice.
Donc mon conseil si ça vous arrive ou arrive à un de vos proches : rapprochez vous d'un ami/copain
avec une expérience en com de crise ainsi que d'un avocat/juriste. Et leur job ne sera pas de vous cajoler mais de remettre de la perspective, de vous aider à y voir clair, à hiérarchiser vos objectifs et à vous proposer des options avec pour chacun une balance bénéfices/risques.
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Pour coller Elias d’Imzalene (c’est lui derrière Perspectives Musulmanes) et François Burgat comme illustration de « mouvements d’émancipation », faut quand même avoir une définition du progressisme très particulière, cf QRT. https://t.co/QG4DrDwsVa
Vous vous souvenez de ça ? Ca parlait de Reconstruire le Commun.
Ce scandale qui secoue le monde politique ! "QUESTION GRAVISSIME" selon @fabricearfi
Attendez, vous allez rigoler dans les tweets suivants...
Je refais la séquence :
1. Mediapart bricole une fausse info (même Checknews a dû le reconnaitre) sur du contenu anti-Hidalgo diffusé pendant la Présidentielle (séquence diffusée en... juin)
2. Un compte politique PS saute sur l'occas pour crier au complot
(extrait Checknews :
3. Le chef du pôle investigation de Mediapart QRT ce compte politique en ajoutant : "des fonds publics affectés à la lutte contre le «séparatisme» ont-ils été détournés pour attaquer des opposants à Macron en pleine présidentielle ?"
Pour que les lecteurs se rendent mieux compte de l'altération, voici la vidéo originale accessible sur youtube :
Comme vous incluez la séquence sur Paris comme "contenu pol. ciblant les opposants à Macron pdt les campagnes électorales", c'est dommage que vos lecteurs ne puissent pas voir qu'elle fut diffusée bien après la Présidentielle (et qu'Hidalgo n'était pas candidate aux législatives)
C'est Usul qui fait un point "sexe et désir" dans son couple :
- Ma douce, ma chérie, ma Kollontaï, on n'est pas à LFI ici, dis ce que tu penses vraiment
- Mon petit cœur de l'armée rouge, je ne sais pas si j'ose
- N'aie pas peur d'être radicale
- c'est pas un problème de radicalité, c'est que c'est un peu... colonial
- c'est pas grave, je la mettrais pas sur Internet celle-là, promis. Allez dis.
- Ecoute mon guérillero à podcasts, j'ai un fantasme qui m'obsède depuis que j'ai regardé le dernier OSS117 en secret.
- On reparlera de cette histoire d'OSS, mais vas-y dis-moi tout
- je rêve que tu me prennes pendant qu'un grand noir musclé habillé d'un simple pagne agite une feuille de bananier au-dessus de nous
- ...
- je le savais, j'ai honte, j'écouterais 3 Wissam Xelka pour me déconstruire
Il y a depuis quelque temps déjà - je trouve - de la part d'analystes politiques une surestimation de l'importance des "discours", "récits", "storytelling", "contre-discours" pour expliquer notre situation politico-électorale et/ou comment la faire évoluer.
Loin de moi l'idée de dire que la mise en récit ne sert à rien - c'est mon métier - elle est même très importante, mais je me dis qu'en tant que praticien (si d'autres communicants souhaitent infirmer/confirmer ça m'intéresse), j'ai aussi une conscience plus nette de ses limites.
Je ne sais pas si c'est corrélé au retour à la mode de la "French Theory" et, pour aller vite, de la résurgence de l'idée de toute puissance du langage, ou si c'est par facilité/fainéantise car il est plus simple de faire du commentariat sur du discours que de l'analyse de fond.