Il y a vraiment beaucoup de leçons à tirer de cette affaire de l'hôpital gazaoui. Si je n'ai pas fait le tour de tous les médias, de leur texte et de leur titraille, deux choses m'ont marqué:
1. Quand le New York Times ou le Wall Street Journal titrent
"Israel kills hundreds in hospital, ils font suivre, dans le titre même, par "Palestinians says". Idem dans la brève de l'AP, qui mentionne expressément le ministère de la santé gazaoui. Ces précisions, de taille, sautent dans pas mal de médias BE ou FR.
Des progressions de qques km en plusieurs mois représentent - que les pertes comparées, bien + indicatives de la suite. Or, on n'en sait pas grand chose.
Idem sur les rapports de feu: la masse RU est certes là, mais sur la zone la + protégée au monde. Bref, tout semble possible.
(2) L'industrie. Certains secteurs n'ont pas trop souffert mais d'autres ont de sérieux problèmes de main d’œuvre (la mobilisation est passée par là!), de qualité des matériaux ou de machines-outils.
Le budget de défense a explosé mais ça ne suffit pas à faire une industrie...
J'ai tout de même un peu de mal sur cette proposition. Je comprend bien sa portée politique - elle ne me pose aucun problème - par contre, la question technique importe plus qu'on ne le pense. (Et une fois de plus, le politique doit parfois se soumettre au technique).
Il y a ce qu'en disait @blablachars, mais il y en a d'autres. D'une part, les munitions: l'UKR ne dispose pour l'heure d'aucun char en 120 mm. Ce n'est pas que 50 MBT à livrer, ce sont de gros paquets de muns, sur lesquelles les stocks sont limités. Cela pose la question
de la coordination avec les alliés. C'est doublement politique: il faut qu'ils acceptent; et envoyer du symbolique risque de se faire au détriment d'autres matériels, cette fois effectivement demandés par l'UKR.
Un autre aspect, sur la formation en l'occurrence.
Thread qui pourrait faire plaisir à @GordonRamsay : la mobilisation RU avec comme analogie une... cuisine de restaurant.
Imaginez une cuisine dysfonctionnelle avec une brigade de 10 gars moyennement motivés. La moitié de ses chefs de partie sont morts. On y injecte 50 gars.
On ne s'est pas assuré de leur qualification. La moitié ne sait pas émincer et l'autre moitié a eu une formation de base il y a peut-être 15 ans et n'a plus pratiqué.
Les nouveaux arrivent sans tenue, sans couteaux. L'équipement de la cuisine ne sera pas accru.
Comptez que pour les fourneaux (les chars), 50% environ sont HS. La moitié des chefs de partie sont également HS : 0 encadrement pour les nouveaux.
Le chef lui-même est peu apte à coordonner: le phasage des plats à l'eenvoi (= opératif) est déjà catastrophique.
Parti de Lille a 16h08, je suis sur un faisceau à Châtelet, bloqué depuis 10'. Un trajet de deux heures qui en prend quatre. @Infrabel_FR et @SNCB, vous avez un problème. A Tournai, les retards font louper, à une minute, la correspondance. 1/x
Ensuite, bien bloqué à Mons parceque "la gare est encombrée" (je repense aux aiguillages de @Strike_Flanker). A Caroloville (changement pour cause de travaux) pas de train raté. Par contre "le personnel de bord n'est pas arrivé". Allez zou, 11' de retard en plus.
Ah, on vient de repartir à l'heure où il aurait dû arriver à Namur (retard initial compris): signal fermé. J'aurais bien pris le Maubeuge depuis Paris mais vous n'avez pas été capable de me dire s'il circulait. Franchement, j'aime le train. Mais ce n'est pas sérieux...
(Thread qui va encore me faire faire des amis) - yup, c'est une vraie possibilité. Petit exercice de projection mentale. De facto, les représailles sur les civils en UKR et les militaires UKR. Au-delà, pour gagner en intensité, il faut cibler les civils au sens large 1/x
Il y a déjà des frappes sur les infras énergétiques notamment, avec +/- de succès (rétablissement). Si la RU veut escalader, on parle alors de bombardements stratégiques sur les villes, conventionnellement et systématiquement. Elle peut, au risque de pertes d'autant + importantes
que les stocks de missiles de croisière diminuent, imposant les bombes lisses, HE ou incendiaires.
Avec une question: que reste-t-il à la défense aérienne UKR, sachant que les NASAMS (peu de batteries promises d'ailleurs...) traînent à arriver?
Quelques réflexions en vrac. Nombre de commentateurs ont tendance à se focaliser sur les aspects tactiques de la bataille du Donbass, avec l'encerclement des poches de Severodonesk et Lyman, la percée de Popasna, etc.
Ces évolutions ont indéniablement une influence opérative essentiellement en fonction de leurs conséquences sur la structure de force UKR : qu'est-ce qui sera encerclé et qu'est-ce que ça représente pour l'organique UKR.
Néanmoins, ouvrons le champ. Que constate-t'on?
L'UKR a vaincu au nord & Kharkiv est hors de portée du gros de l'artillerie RU. Un facteur de coercition en moins.
La RU n'a cessé de revoir ses ambitions à la baisse: de l'UKR on est passé au saillant du Donbass + le sud. Et pour l'heure, du Donbass à des poches + le sud.