1/n Décidément, les hétéroclites ne cessent de nous offrir des occasions en or de dévoiler leurs vilaines méthodes. Ici, ils utilisent un rapport d’inspection du site de Dielmo pour essayer de prouver leurs accusation de fraude éthique à l’encontre de l’IHU. On décortique ?
2/n Contre-vérité n° 1 : Cette visite n’a pas été été organisée pour des inquiétudes éthiques. C’est un audit du projet dont les 7 points d’observation sont décrits dans les annexes. L’éthique est un des 7 points. Il n’y a aucune mention d’inquiétude.
3/n L’analyse du volet éthique a pour objectif d’évaluer la situation actuelle et d’aborder la nécessité de partenariats éventuels avec la France, l’Europe ou l’OMS pour le futur.
4/n Contre-vérité n°2 : Il y a bien eu une étude suspendue suite à un point d’éthique non encore éclairci concernant les échantillons biologiques prélevés impliquant l’extraction de l’ADN ou de l’ARN... Mais ce n’était PAS une étude de l’IHU !
5/n Le projet MALARIAGEN est le seul qui implique l’extraction d’ADN ou d’ARN humain dans l’objectif d’étudier les liens entre la génétique des patients et l’immunité. C’est donc ce projet qui a été temporairement suspendu après l’audit.
6/n Le projet MALARIAGEN était mis en œuvre par l’Institut Pasteur de Paris avec l’Institut Pasteur de Dakar, en collaboration avec l’Université d’Oxford et avec des financements de la Fondation Bill et Melinda Gates. Rien à voir avec l’IHU !
7/n Les différents projets menés sur place par l’IHU sont décrits dans le rapport et les projets impliquant des analyses génétiques concernent l’analyse génétique de bactéries, de tiques et de mouches Tsé-Tsé (et non pas de l’ADN humain)
8/n Tous ces projets sont décrits comme étant très importants pour la santé publique du Sénégal et pour l’ensemble de l’Afrique (Visiblement, la soi-disant médecine « néo-coloniale » décrite par les hétéroclites est hautement appréciée par les autorités locales.)
9/n Contre-vérité n° 3 : Ce n’est pas parce que les projets sont systématiquement vérifiés par le comité d’éthique institutionnel de l’IHU que le Pr Raoult s’auto-valide et ne demande pas d’autorisation au CENRS du Sénégal.
10/n Le rapport indique : « À part les exceptions possibles décrites ci-dessus, tous les projets présentés au comité à l'occasion de sa visite contenaient la preuve que le CNERS avait passé en revue les protocoles et avait donné un avis favorable. »
11/n Et quelles sont ces exceptions « décrites ci-dessus » à part le projet MALARIAGEN (qui a été momentanément suspendu et qui ne dépend pas de l’IHU) ?
12/n Les analyses de selles pour la recherche des pathogènes responsables des diarrhées qui sont faites sur les prélèvements effectués en routine et ne nécessitent pas d’avis de CPP selon la loi française.
13/n Mais D Raoult ne voit pas d’objection à faire les mêmes démarches au niveau du Sénégal si nécessaire : n’oublions pas que le projet a démarré en 1990, que cet audit a eu lieu en 2008 et que la loi Sénégalaise sur l’éthique de la recherche date de mars 2009.
14/n Expliquer comment on a procédé dans le passé pour ces exceptions et marquer son accord pour adapter les démarches administratives et/ou éthiques aux exigences d’une future loi ne signifie pas qu’il y avait une fraude auparavant.
15/n Dans les conclusions sur l’éventualité de partenariats éthiques futurs avec d’autres intervenants (Europe, OMS), les inspecteurs indiquent d’ailleurs qu’ils n’en voient pas la nécessité car les comités d’examen internes sont efficaces et satisfaisants. IRD = équipe de l’IHU.
16/n Contre-vérité n° 4 : Le rapport serait très clair : toute recherche devra faire l’objet d’une approbation du CNERS. Mais ce n’est qu’une PARTIE du texte.
17/n La suite indique que la présence d’un représentant du CNERS dans le conseil d’administration de la plate forme permettra de préciser si un avis est requis ou si UNE simple INFORMATION suffit.
18/n Contre-vérité n°5 : L’IHU ne respecterait pas les recommandations de ce rapport.
19/n Cette publication de 2016 montre pourtant : 1) qu’il y a bien un représentant du CNERS (Aldiouma Diallo) associé aux recherches faites à Dielmo, comme recommandé.
20/n - 2) que le CNERS a donné une autorisation éthique (et même plusieurs) au projet de surveillance des maladies infectieuses sur base de prélèvements biologiques effectués régulièrement. Et que les approbations éthiques sont renouvelées annuellement.
21/n Contre-Vérité n°6 : Le ministre s’inquiéterait de ce que les populations ne reçoivent pas les meilleures recommandations ? Il ne s’inquiète pas... il souhaite s’en assurer... Et c’est important... Mais la réponse l’est tout autant.
22/n La suite du texte indique que, s’il y a eu quelques problèmes de coordination entre les différents partenaires : « il n’y a aucune objection éthique au soutien médical tel qu’il est actuellement apporté aux villageois »
23/n Les « inspecteurs » semblent même très enthousiastes au sujet des apports de l’IHU en général et du Pr Raoult en particulier (mais ces passages, les hétéroclites n’en font pas mention... on se demande bien pourquoi)
24/n À en croire cet article de Libération, les villageois sont enchantés également : grâce au projet, la malaria a pratiquement disparu et cela a permis de retrouver un peu de prospérité. À tel point que les villages environnants souhaitent eux aussi bénéficier du programme.
25/n Et le rapport conclut même sur la nécessité d’élargir les thèmes de recherche et la couverture géographique grâce à une structure viable pour la coordination. Cette structure disposerait d’un conseil d’administration.
26/n Et qui le rapport de l’audit désignent-il pour faire partie du conseil d’administration ? Didier Raoult ! Oups ! Ce serait étonnant que les injecteurs fassent cette recommandation s’ils avaient la moindre inquiétude quant à son respect de l’éthique...
27/n Les hétéroclites n’auraient-ils donc pas vu ce passage ? Ou alors misent-ils sur le fait que personne ne lira le rapport complet et ne verra toutes les contre-vérités qu’ils en tirent ? J’ai bien une petite idée sur la question... Et maintenant, j’imagine que vous aussi 😉
1/n Les hétéroclites et autres « consultants en intégrité scientifique » ne s’embarrassent pas de scrupules pour nourrir la rumeur de fraude éthique : ici en inventant (encore) que l’IHU n’a pas reçu d’autorisation pour effectuer des prélèvements de selles au Congo.
2/n L’article décrit les caractéristiques d’une nouvelle bactérie découverte dans un échantillon de selles provenant effectivement du Congo. Il s’agit donc d’une publication détaillant les résultats d’un travail de laboratoire effectué à l’IHU sur une bactérie.
3/n Ce que les hétéroclites cachent soigneusement, c’est qu’il existe une autre publication dans laquelle on peut retrouver l’autorisation qui a été accordée par le Ministère de la Santé de la République du Congo. researchgate.net/publication/32…
1/n À la demande de Ari Kouts, je me suis penchée sur la publication de la deuxième ligne du tableau des études de l’IHU suspectées de fraude. Le cas est intéressant.
Gut microbiota associated with HIV infection is significantly enriched in bacteria tolerant to oxygen | BMJ Open Gastroenterology
3/n Il s’agit ici d’une publication détaillant les résultats de l’analyse du microbiote de patients atteints du HIV.
Les auteurs ne disposent pas du contenu du dossier remis au comité d’éthique pour en recevoir l’approbation.
1/ Un autre des membres de la « petite équipe hétéroclite » qui accuse l’IHU de fraude pourrait aimer le défi que je lui lance. Puisque je suis tellement incompétente en tout, Cher Monsieur @EricBilly, je vous offre une occasion en or de le démontrer.
@ericbilly 2/ Prenons au hasard une des premières études de votre liste. Vous avez réussi à convaincre la revue PLOS d’y ajouter l’avertissement de leur inquiétude quant à la possibilité d’un manquement aux règles d’éthique.
@ericbilly 3/ Voici le défi que je vous propose : j’explique en quoi, selon moi, il n’y a aucune violation de la législation française sur les règles éthiques. Et vous venez ensuite expliquer pourquoi je me trompe selon vous. Êtes-vous prêt à relever le défi, Monsieur Billy ?
1/ Ce récit montre que ceux qui accusent l’IHU de fraude éthique s’en sont pris à d’autres scientifiques. Il décrit leurs procédés : harcèlement par mails pour faire retirer une publication, insultes sur les réseaux, modifications de pages Wikipédia... jennifermargulis.substack.com/p/more-attacks…
2/ Le Pr Domingo, Professeur émérite de toxicologie et de santé environnementale et rédacteur en chef de la revue Food and Chemical Toxicology avait publié un éditorial appelant à des articles sur les effets indésirables potentiels des nouveaux vaccins contre le COVID-19.
3/ Suite à son éditorial, une équipe de scientifiques, les Drs Stephanie Seneff, Greg Nigh, Anthony Kyrikapoulos et Peter McCullough, ont soumis un article pour publication :
1/n Il semblerait que certains devraient mieux faire leurs devoirs 😉
Les auteurs accusant l’IHU de manquements à l’éthique ne confondent-ils pas un numéro d’approbation par un comité d’éthique pour une étude donnée et le numéro d’AGRÉMENT IRB de ce comité d’éthique ?
2/n En effet, ils s’inquiètent car ils ont remarqué que le numéro d'identification (IRB 09-022) était identique dans 248 publications. Ils disent avoir cherché le document original et ne pas l’avoir obtenu même en le demandant aux autorités françaises.
3/n IRB = Institutional Review Board = Comité d’examen institutionnel
Il s’agit donc d’un comité d’éthique rattaché à une institution mais qui, en plus, a demandé un agrément auprès d’un organisme tel que l’OHRP (Office for Human Research Protection).
1/n Dans la série : « Que sont-ils devenus ? », les psychologues qui ont conseillé le gouvernement et les médias présentent leur livre : « Psychologie de la vaccination » (on pourrait sous-titrer : « Comment diantre est-il possible que certaines aient résisté à notre nudging ? »)
2/n Pour rappel, la cellule « Psychologie et Corona » a émis différentes recommandations tout au long de l’épidémie. Dans ce premier document daté du 28 mars 2020, on note la petite phrase discrète mais significative : « faire de la peur un levier d’action »
3/n Dans cet autre document intitulé : « Conditions psy préalables à la vaccination » et présenté comme « des recommandations concrètes pour une campagne de vaccination motivante ». Vous y lirez ces mots slogan, norme sociale, influenceurs, bons exemples, formation des médias...