1/2 Après déjà 2 ans d'excès de cas (dont 1 record l'an dernier), nouveau record en vue cette année !
Amis pédiatres, il va falloir réviser vos narratifs et abandonner la "dette immunitaire" pour "l'inflation immunitaire" 😅...
2/2 Plus sérieusement, avoir un nouvel excès de cas après un précédent excès record, invalide définitivement l'hypothèse de "dette immunitaire".
Cf 🔽 (lire discussion : même niuvel excès record 2023 au Texas)
3/2 Et en France, nous avions 2 raisons d'avoir une forte ↘️ du pool de susceptibles à linfection par le VRS :
A) l'excès record de cas en 2021 puis 2022
B) l'usage massif de Beyfortus (mAb anti_VRS) au point d'en avoir épuisé prématurément les stocks...
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J'aimerais insister sur 2 points en lien avec cette 1ère estimation d'efficacité pour le vaccin anti-grippal cette année.
Tout d'abord, les données produites par le réseau Sentinelles, sont présentées par SPF, sans précision sur l'outcome concerné...
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On parle donc d'efficacité vaccinale, mais sans savoir s'il s'agit de l'efficacité :
A) anti-infection ? Peu probable, car il n'y a pas d'étude basée sur un dépistage PCR systématique
B) anti-forme symptomatique ? Possible car basé sur réseau de médecins de ville...
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C) anti-hospitalisation ou décès ? On ne sait pas car le rapport SPF ne précise pas si l'efficacité est mesurée en termes de ↘️ d'hospitalisations/décès.
Si on reprend la synthèse du CDC sur les années 2004 à 2020, on reste cohérent...
1/6 Petit thread intégré à une discussion enrichissante, ce jour.
Ci-dessous les % respectifs de Covid, Grippe et infections à VRS recensées à l'hôpital (RENAL) ou en labo de ville (RELAB), sur la période de surveillance hivernale... pasteur.fr/sites/default/…x.com/C_A_G0101/stat…
2/6 Pour rappel, comme il s'agit uniquement de données issues des PCR hospitalières, ou des PCR triplex prescrites en ville, il s'agit bien de MALADES, en l'occurrence des "syndromes grippaux", "infections respiratoires aigües", "pneumonies"...
3/6 De la même façon qu'on ne disserte pas sur la température d'un jour donné, mais sur la tendance couvrant l'ensemble d'une période de surveillance, on fait pareil en épidémio, avec ici les % cumulés sur la période des infections DITES "hivernales" 😅...
1/7 Comme j'adore les dissonances cognitives, on va parler de la vague d'infections respiratoires qui plonge actuellement les hôpitaux dans la crise.
On va s'attarder sur 2 discours qu'on entend très souvent ces dernières années, mais qui se "marient" très mal en fait 😅...
2/7 Le 1er discours, c'est celui qui vous incite à rechercher le maintien de votre immunité acquise via des réinfections successives, censées vous éviter des formes graves d'infection...
Exemple 🔽 qui ne veut que votre bien 🤡
3/7 Le 2nd discours c'est celui qui met en avant l'âge avancé des patients hospitalisés ou tués par ces infections (majorité de personnes âgées de >65 ans, cf. stats de SPF).
Ce sont donc les personnes qui ont connu le plus d'années d'épidémie, et donc de réinfections...
1/6 Dans ce mini thread j'ai oublié un autre mécanisme indirect qui peut potentiellement lié infection et cancer, sans passer par une oncogénicité intrinsèque du virus (capacité à transformer les cellules qu'il infecte en cellules tumorales)...
2/6 Cet autre mécanisme c'est la ↘️ d'expression du CMH-1 à la surface des cellules infectées par SARS-CoV-2.
Une caractéristique qui le différencie+++ des virus Influenza qui ont au contraire tendance à ↗️ cette expression...
3/6 Cette caractéristique de SARS-CoV-2 l'aide à échapper à l'immunité adaptative, notamment à l'action des Ly T CD8+ qui détectent les cellules infectées via des peptides viraux présentés via le CMH-1 à leur surface.
Cette faculté ↗️ depuis Omicron
1/5 Un point à ne pas oublier, c'est que la capacité à un induire le cancer n'est pas le seul risque à évaluer.
Via l'inflammation induite par une infection, la prévalence des cancer peut aussi ↗️, même sans oncogénicité intrinsèque du virus...
2/5 La Covid est une infection apparue vers fin 2019/2020, et dont la prévalence n'a vraiment explosé qu'à partir de fin 2021 avec l'arrivée du variant BA.1.
Elle se surajoute aux infections endémiques pré-existantes, et ↗️ la fréquence d'épisodes infectieux dans la population...
3/5 Ainsi, la population connaît plus fréquemment des épisodes d'inflammation respiratoire et/ou systémique.
Or le lien entre inflammation et cancers est largement décrit dans la littérature scientifique...
1/13
Le monde se trouve dans une situation dangereuse et peut-être inextricable.
Nos ennemis - et je dis bien ennemis, pas simplement adversaires - ont emporté l'opinion publique dans l'anti-science via des narratifs et la contestation des faits...
2/13
Les narratifs populistes sont toujours victorieux car ils flattent les bas instincts.
Ceux qui adhèrent à ces narratifs sont irrécupérables car ils ne s'attachent plus au faits, mais à l'émotionnel et au biais de confirmation...
3/13
C'est là que le piège se referme, car pour les combattre, on nous demande d'être factuels, pondérés... et donc limités à la stricte objectivité... qui est une valeur à laquelle ces individus et l'opinion publique ne sont justement absolument plus sensibles 😅...