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Mohamed Merah : un agent double DCRI/DGSE manipulé par les services du renseignement français.

C'est ce que prouvent des notes de la DCRI auxquelles ont eu accès Le Monde. Des notes qui n’ont jamais été déclassifiées et adressées à la justice.

Elles montrent d'abord que le renseignement français savait tout du profil du tueur de Toulouse dès 2012 et qu'ils ont laissé faire. L'ancien patron du renseignement intérieur toulousain, Christian Ballé-Andui, avait alerté sur sa probable implication dans les attentats, mais personne ne l'a écouté. Pourtant, ses conseils auraient sans doute évité la tuerie de l’école juive Ozar Hatorah. Dès juin 2011, Christian Ballé-Andui demande que soit "judiciarisé le dossier Merah", mais la DCRI s'y refuse. Merah est également pisté par les services depuis 2006, mais sa surveillance s'arrête inexplicablement fin 2011. 

Pourquoi ?

Parce que Merah était un informateur de la DCRI, bénéficiant d'une "liberté de mouvement en échange d'informations précieuses", en lien "avec un correspondant DCRI". Ce que confirme Yves Bonnet, ancien patron de la DST : "Merah avait manifestement des relations avec la DCRI comme on l'a appris à travers les déclarations de Bernard Squarcini lui-même [le chef de la DCRI]. C'est-à-dire qu'il avait un correspondant au Renseignement intérieur. Alors appelez ça “correspondant”, appelez ça “officier traitant”… [...] Or avoir un correspondant ce n'est pas anodin."

Ce qui lui aurait permis notamment d'être introduit en Israël par la DGSE via la Jordanie, avec la bénédiction de son directeur Erard Corbin de Mangoux proche de Sarkozy. Il serait ensuite revenu en Jordanie d’où il se serait envolé pour l’Afghanistan. But de l’opération : "prouver au réseau djihadiste sa capacité à passer à travers la frontière avec un passeport européen", selon Daniele Raineri du quotidien Il Foglio.

Les services israéliens ont confirmé à Reuters que Merah s'était rendu trois jours en 2010 en Cisjordanie à partir de la Jordanie, confirmant une info donnée par Bernard Squarcini. De ce fait, Éric Denecé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, souligne : si Merah "était suivi par la DCRI, ses déplacements étaient forcément connus des services de renseignements français". Comment se fait-il d'ailleurs qu'une carte d'un membre du GSPR (Groupement du président de la République) ait pu être retrouvée dans la voiture de Merah ?

Le Monde révèle même que Merah se serait filmé, peu avant sa mort lors de l'assaut, en révélant qu'un de ses amis, Zouheir, qu'il pensait être un djihadiste, était en réalité un agent du renseignement qui le manipulait. "Tu m'as envoyé en Irak, au Pakistan et en Syrie pour aider les musulmans. Et tu te révèles finalement un criminel et un capitaine des services français. J'aurais jamais cru ça. Va en enfer espèce de traître ! Je ne te pardonnerai jamais. Vous allez me tuer sans aucune raison. C'est vous qui m'avez entraîné dans cette situation." (quotidien arabophone Echourouk et AFP).

Ce que confirme l'avocate française Isabelle Coutant-Peyre, qui assiste l'avocate algérienne de la famille Merah. D'où "la liquidation" de Mérah, pour ne pas révéler le fiasco et la manipulation des services français. Sachant que la DGSE a acheté le silence du père Merah, détenteur des vidéos, pour 30.000€ parce qu'il portait plainte contre la hiérarchie policière pour "meurtre aggravé" de son fils (Times of Israël).

Ce que dénonçait aussi Marc Granié, CRS pendant 35 ans, ancien Béret rouge chargé de la protection des hautes personnalités à l'Elysée, dans une vidéo
:  "Il faut savoir que les américains avait intercepté Merah dans le pays où il s’entrainait pour le djihad, qu’après cette interpellation, les autorités US ont contacté la France qui a répondu : "Laissez-le". Merah était un agent qui travaillait pour la France et qui par la suite fut assassiné."

Sources👇 + +
slate.fr/story/52297/mo…
lemonde.fr/societe/articl…
google.com/search?q=merah…Image
Mohammed Merah : "de toute façon, je devais t'appeler pour te dire que j'avais des tuyaux à te donner, mais en fait, j'allais te fumer", finit par lâcher Bernard Squarcini dans une interview sollicitée au journal Le Monde.

Pourquoi en être arrivé à vouloir souhaiter tuer celui qu'il aura eu pendant des mois comme interlocuteur privilégié et qu'il connaissait depuis 2007 ?

S'est-il senti trahi ? 

Une certitude : voici un jeune de banlieue sans le sous, ou vivant d'un RSA (un peu plus de 400 euros par mois) qui tamponne son passeport dans neuf pays, et non des moindres. Mais laissons donc le "Squale" en dresser lui-même la longue liste : "il a passé du temps chez son frère au Caire après avoir voyagé au Proche-Orient : Turquie, Syrie, Liban, Jordanie, et même Israël. A Jérusalem, la police découvre un canif dans son sac puis le relâche. Ensuite, il se rend en Afghanistan en passant par le Tadjikistan. Il prend des parcours qui sont inhabituels et n'apparaît pas sur nos radars, ni sur ceux des services extérieurs français, américains et locaux. Il arrive le 13 novembre à Kaboul, il est contrôlé le 22 novembre à Kandahar et il rentre en France le 5 décembre 2010." Neuf pays vous ai-je dit : oui, car à la liste, il faut aussi ajouter le Pakistan et même... l'Iran, qui comme chacun le sait, est un pays où l'on rentre très facilement... c'est bien connu !!! "Un autre élément troublant sur les déplacements de Mohamed Merah reste à éclaircir : sa présence en Iran "à deux reprises" d'après une source militaire française en Afghanistan.

En fait, fort étrangement, ce n'est même pas le gros poisson de la sécurité française qui prend les devants en 2010. C'est le jeune de banlieue, fiché pourtant comme délinquant à surveiller par la police ou la médecine psychiatrique, qui décroche son portable et appelle Squarcini en personne : et il ne le fait pas alors qu'il est rentré, non, il le fait... à partir du Pakistan même ! Tout le monde sait bien que c'est d'un naturel fou, pour un gamin de Toulouse qui avant ses voyages à 21 ans n'a jamais mis les pieds au dehors de la ville rose, à part une petite incursion en Espagne, d'appeler de son propre chef les services de renseignements français, au prix où sont les communications téléphoniques, même au fin fond d'une échoppe de communication pakistanaise : " Mohamed Merah l'appelle le 13 octobre 2011 car il n'est pas en France à ce moment-là, il est au Pakistan. "Dès que je rentre, je vous contacte", a-t-il dit. Le 3 novembre, il rappelle de l'hôpital Purpan, à Toulouse, ou il est hospitalisé pour une hépatite. "Dès que je sors, je viens vous voir", assure-t-il. Il fait preuve d'une excellente coopération, d'éducation, et de courtoisie" raconte le chef du renseignement français.

Édifiant👇
google.com/amp/s/amp.agor…Image
Claude Bardon, ancien directeur des Renseignements généraux et responsable de l'arrestation des membres du groupe Action Directe dans les années 80, déclare le jour où Merah a été tué :

"Merah est typiquement le type de personne que nous aurions essayé de recruter. Il avait des ennuis avec la justice, nous lui aurions effacé son ardoise. Il aimait sortir avec ses potes mais était sans emploi, nous lui aurions donné de l'argent de poche. Et si ça n'avait pas marché, nous l'aurions surveillé de très près."

L'avocate algérienne de la famille Merah, Zahia Mokhtari, a affirmé détenir la preuve - sous forme de deux cassettes vidéo - de la liquidation de Merah par la police française, dans le but d'étouffer sa collaboration avec les renseignements français :

"Nous détenons deux vidéos identiques de 20 minutes chacune dans lesquelles Mohamed Merah dit aux policiers "pourquoi vous me tuez? (...) je suis innocent, vous m'avez trahi !" a déclaré Mokhtari, qui affirme également que "Des personnes au coeur de l'événement, et qui voulaient que la vérité éclate, m'ont remis ces vidéos. (...) Merah (Mohamed) a été manipulé et utilisé dans ces opérations par les services français et a ensuite été liquidé pour que la vérité ne voie pas le jour".

Si l'on tient compte des commentaires du chef de la DCRI, Bernard Squarcini, Merah était bien un informateur. Squarcini a déclaré qu'au cours du siège :

"Il a souhaité parler avec le policier de la direction régionale du renseignement intérieur (DRRI) de Toulouse qui l'avait rencontré en novembre 2011." [Le 13 octobre 2011, Merah appelle le fonctionnaire] "car il n'est pas en France à ce moment-là, il est au Pakistan". "Dès que je rentre, je vous contacte", a-t-il dit. Le 3 novembre, il rappelle de l'hôpital Purpan, à Toulouse, ou il est hospitalisé pour une hépatite. "Dès que je sors, je viens vous voir", assure-t-il. Il fait preuve d'une excellente coopération, d'éducation, et de courtoisie.

En effet, ce n'est pas anodin d'avoir un correspondant aux renseignements, en particulier dans le cas de Merah, qui semble avoir été utilisé par les renseignements pour entrer en contact avec de soi-disants "militants islamistes" en Afghanistan et au Pakistan, afin de rapporter des informations sur leurs activités. Étant donné que le gouvernement français prend la menace du "terrorisme islamique" tellement au sérieux, on aurait pu supposer qu'il aurait surveillé et contrôlé étroitement les allées et venues de l'un de ses informateurs, après l'avoir envoyé tout droit chez les terroristes islamistes pour y subir un entraînement et, en essence, se faire passer pour un « djihadiste ». Logiquement, le risque qu'un indic' « tourne mal » et ne finisse par trahir les autorités françaises aurait dû figurer en premier sur leur liste de problèmes potentiels et les inciter à le tenir à l'œil, non ?"

À lire👇
brujitafr.fr/article-le-11-…Image

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Jul 17
Abbé Pierre: "Il m'est arrivé de céder à la force du désir de manière passagère. Mais je n'ai jamais eu de liaison régulière, je n'ai pas laissé le désir sexuel prendre racine. J'ai donc connu l'expérience du désir sexuel et de sa très rare satisfaction"👇 lemonde.fr/societe/articl…
Image
"Les attentats à la pudeur" de l'Abbé Pierre ? Voir le rapport d'enquête👇 fondation-abbe-pierre.fr/actualites/emm…
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Jul 4
Note des Renseignements 2022:

"En 2023, Macron fera passer la réforme des retraites par 49-3 puis dissoudra l'assemblée. Il démissionnera ensuite, faute de majorité, puis se représentera dans la foulée ou au scrutin suivant."

Mesurez ce que ça signifie.
"En cas de démission, Macron ne pourrait pas se représenter. Article 6 de la Constitution, «le président est élu pour 5 ans. Nul ne peut exercer plus de 2 mandats consécutifs». Il devrait attendre un quinquennat, soit en cas de démission, 2032👇
capital.fr/economie-polit…
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Jun 14
C'est ce qui s'appelle ne pas mâcher ses mots ! Dans une tribune au vitriol publiée dans le New York Times, Chris Bickerton, professeur de politique européenne à l'université de Cambridge, assassine le président français et sa politique.

Analysant en 2017 la chute de popularité inédite du chef de l'État, "Emmanuel Macron will be yet another failed french president", titre le quotidien américain. "Président raté", "égo démesuré", "vide politique"... ou la chronique d'une mort annoncée.

Si la cote du président français a autant dégringolé depuis l'élection, c'est avant tout parce que son projet est faible et bien "trop centré sur sa personnalité", ce qu'il appelle : le macronisme.

"Tout le projet politique du président français s'est concentré sur sa propre personne. Son attrait vient essentiellement de sa jeunesse, de son dynamisme, de son allure et de ses qualités oratoires". Mais "une fois le charme rompu, il ne reste rien à ses soutiens pour l'apprécier, ce qui est exactement en train de se produire".

Emmanuel Macron, "l'enfant chéri de l'élite libérale mondiale" a perdu de son aura à cause de son attitude arrogante vis-à-vis du pouvoir . Il cite en exemple sa déclaration sur présidence jupitérienne, son discours au Congrès de Versailles ou encore ses propos sur la loi Travail.

"Beaucoup de français se sont hérissés de ces accents monarchiques. [...] Son attitude arrogante a détruit l'image anti-establishment qu'il a cultivée durant sa campagne. [...] Son impopularité grandissante nous donne une meilleure idée de ce qu'il a à offrir."

Le professeur de Cambridge souligne que "M. Macron n’a de toutes façons jamais bénéficié d’un large soutien populaire. Qualifié pour le second tour avec 24 % des suffrages, soit en dessous de François Hollande ou de Nicolas Sarkozy, il a remporté le scrutin  parce qu’il était le candidat le moins mauvais".

Chris Bickerton poursuit en se montrant particulièrement critique concernant la réforme du Code du travail. "La politique économique d'Emmanuel Macron favorise les employeurs par rapport aux salariés et ébrèche ce qui reste de l'État providence français".

L'universitaire rappelle enfin qu"en matière de lutte contre le chômage, les expériences d'autres pays montrent que des résultats peuvent s'obtenir au prix de nouvelles inégalités", avant de citer l'exemple des "mini-emplois" répandus en Allemagne, mais aussi celui de la Grande-Bretagne, où on observe "un niveau record d'embauches parallèlement à la faible productivité, à la stagnation des salaires et à la prolifération de contrats à court terme. Est-ce ce futur que la France veut ?"...

Face aux attaques de l'entourage du président français, le professeur a lui-même répondu sur Twitter, accusant la "Team Macron" de "diffamation". Et d'ajouter : "Le vide du Macronisme vous oblige a traiter vos critiques de fascistes. Pathétique".

En effet, Christophe Castaner, avait tweeté : "Utiliser le fiel de Christopher #Bikerton #NYT, qui n'est pas journaliste, mais fan de #MLepen, j'ai comme un doute."

Le compte du Front Républicain (Renaissance) avait également tweeté : "Comment l'ensemble des médias s'est fait abuser par une tribune d'un pro-Le Pen dans le New York Times ? (A dérouler)"

Ce à quoi Jacques Sapir, économiste à l'Université Paris-Nanterre a répondu de manière on ne peut plus clair :
"Ce twitte est un pur mensonge. Chris Bickerton est un professeur réputé à Cambridge (Queen's College). #Macronerie dans son état répugnant."

Et puis ce serait faire insulte à l'ensemble des médias que de reprendre une tribune du très respecté New York Times.

Ne jamais oublier.

Sources👇
+ + + + + + + + + + + + + nytimes.com/2017/09/07/opi…
vanityfair.fr/actualites/art…
bfmtv.com/politique/pres…
sudouest.fr/politique/emma…
nouvelobs.com/politique/2017…
blogs.mediapart.fr/patrick-cahez/…
lepoint.fr/politique/le-n…
lejdd.fr/Politique/une-…
ladepeche.fr/article/2017/0…
rtl.fr/actu/politique…
huffingtonpost.fr/politique/arti…
lesechos.fr/politique-soci…

Image
Thierry Solère, multi-mis en examen et conseiller officieux d’Emmanuel Macron à l’Elysée👇
lemonde.fr/politique/arti…
Read 6 tweets
May 21
20 mai 2024 : le jour où le Premier ministre Rishi Sunak présenta des excuses officielles pour "la pire catastrophe médicale" de l'histoire du système de santé publique britannique (NHS) : le scandale du sang contaminé, causant plus de 30.000 victimes et mettant en cause plusieurs gouvernements ayant sciemment empoisonné leurs citoyens pendant plus de 50 ans. 

Une "dissimulation criminelle à échelle industrielle".
Une vérité "terrifiante". Une ampleur"horrifiante".

Après sept ans de travaux, l'audition de milliers de témoins, l'examen de dizaines de milliers de documents, le rapport final de 2527 pages a été publié et les responsables nommés. Texte intégral :

"Ce désastre n’était pas un accident, ces infections ont eu lieu parce que ceux qui détenaient l’autorité – les médecins, les autorités du sang et les gouvernements successifs – n’ont pas fait de la sécurité des patients leur priorité".

Et à cette série de "défaillances systémiques, collectives et individuelles" s’est ajoutée une entreprise de "dissimulation subtile, omniprésente et effrayante", qui est passée par la "destruction délibérée de documents pertinents".

En effet :

- Le gouvernement connaissait les risques de contamination du sang depuis les années 1970.

- Le sachant, les autorités n'ont pas retiré les produits sanguins à risque.

-  Le sachant, le NHS n'a pas informé les personnes infectées, ni mis en place de tests valables durant des années

- Le sachant, le NHS a continué à acheter du sang à des fournisseurs américains dont les donneurs étaient à haut risque, tels que les prisonniers et les toxicomanes.

Car le NHS est "une organisation secrète et opaque qui agit instinctivement pour faire taire les lanceurs d’alerte".

La réponse des autorités "a [donc] aggravé les souffrances de la population".

"Les personnes infectées et affectées ont raconté des histoires poignantes de douleur, de maladie et de perte, de vies endommagées et détruites, méconnaissables avant leur infection et méconnaissables par rapport à tous leurs espoirs et rêves dans la vie."

"[Les autorités médicales] étaient là pour faire des expériences, notamment sur des enfants, et surveiller leurs infections sans le leur dire, pour permettre aux adultes de partir sans connaître leur diagnostic afin de pouvoir infecter leurs partenaires. Et puis plus tard, pour nier qu'ils avaient fait quelque chose de mal."

[Certains orientaient les décisions, comme] le Pr Arthur Bloom, spécialiste de l'hémophile, qui a "trop influencé" la manière dont le gouvernement percevait l'émergence du sida et minimisait la menace qui pesait sur les personnes atteintes de troubles de la coagulation."

"Ces années de combat et de mensonges ont détruit toute chance de mener une vie normale. Cela a honnêtement ruiné non seulement la vie des personnes infectées, mais aussi celle de chaque personne et famille autour des personnes infectées."

"Environ 380 enfants atteints de troubles de la coagulation ont [ainsi] contracté le VIH après avoir reçu des produits sanguins adaptés à leur maladie. Beaucoup sont morts dans l’enfance ou au début de l’âge adulte, après avoir enduré un niveau de douleur et de peur qu’aucun enfant ou jeune ne devrait jamais avoir à supporter"...

Et c'est dans ce contexte que l'ancienne Première ministre Margaret Thatcher et son gouvernement ont rejeté toutes les demandes d'indemnisation, fondées soit disant sur de "fausses" allégations de victimes recevant "le meilleur traitement possible".

Alors des "excuses officielles", face à ce carnage sans nom, c'est bien le moins que l'on puisse faire... Pour ne jamais emprisonner les puissants et les assassins en blouses blanches.

Sources👇
+ + + + + + + + + + infectedbloodinquiry.org.uk/reports/inquir…

lemonde.fr/international/…
francetvinfo.fr/monde/royaume-…
courrierinternational.com/article/sante-…
rtl.fr/actu/internati…
liberation.fr/international/…
theguardian.com/uk-news/2024/a…
theguardian.com/uk-news/2024/a…
mirror.co.uk/news/politics/…
bbc.co.uk/news/articles/…
books.google.fr/books?id=AaOVE…Image
Read 12 tweets
May 14
Daniel Balavoine : contre-enquête sur un crime d'État.

1/ L'hélicoptère des photos officielles n'est pas celui qui s'est crashé. Il y a eu mise en scène avec un deuxième hélicoptère similaire : la béquille d'empennage et le numéro de série sont incontestablement différents.

2/ Il s'agit probablement de celui dédié aux images du Paris-Dakar en 1986 - numéro de série 1453 immatriculé G7TM - et qui avait été piloté par Philippe de Dieuleveult - agent DGSE avéré - pour ses émissions de La chasse aux trésors.

3/ Cet hélicoptère a été évacué en vue d'être détruit au "cimetière des aéronefs" à Mérignac. Un employé de l'aéroport Charles de Gaulle et un autre de l'Aérospatiale de Mérignac ont tous deux affirmé que "l'hélicoptère était criblé de balles" quand il est arrivé. Le dernier ajoute : "la direction nous a réunis et nous a tous dit de la fermer".

4/ Les rapports de "l'accident" n'ont jamais été rendus publics et ont disparu des archives du BEA comme de l'Aérospatiale.

5/ Aucun témoin auditionné, aucune enquête judiciaire menée. Ce que le rapport de l'aviation civile au Mali résume en une phrase : "L'enchaînement rapide des évènements n'a pas permis d'auditionner le ou les témoins oculaires".

6/ Car le crash n'a pas eu lieu le 14 janvier 1986 vers 19h, mais la veille, dans la nuit du 13 janvier 1986, pour assurer le nettoyage et le maquillage de la scène du crime.

7/ En effet, c'est le 13 janvier, autour de 22h, que Daniel Balavoine est vu pour la dernière fois, à l'hôtel Gaweye de Niamey (Niger). Il a dîné, puis est monté dans le fameux hélicoptère de Thierry Sabine, stationné sur le parking de l'hôtel.

8/ L'hélicoptère avec les cinq passagers se serait alors crashé au cours de la même nuit dans une zone appelée "le bief", à 20 ou 30 km au nord de Niamey au Niger - et non à Gourma-Rharous au Mali selon la version officielle (sources : deux témoins de l'hôtel à qui l'information a été immédiatement rapportée).

9/ L'hypothèse première est un explosif posé sur le rotor de queue de cet hélicoptère au moment du dîner. Mais le dispositif en vol n'a pas totalement fonctionné, obligeant l'engin à se poser. Des hommes armés ont alors criblé de balles l'engin qui avait redécollé à basse altitude (sources : services de renseignements du Niger).

10/ Marc Pécout, diplomate à Nouakchott en Mauritanie, est réveillé en pleine nuit, le 13 janvier, pour "un accident dans le cadre du Paris-Dakar", nécessitant "un hôpital pour des blessés". On ne parle donc pas de "5 morts sur le coup" selon la version officielle, et sans s'expliquer pourquoi l'hôpital de Dakar le plus proche n'est pas sollicité. Mais ordre est donné de les achever (source : journaliste Jean Pernin).

11/ La mise en scène peut alors commencer : le second hélicoptère, probablement téléguidé, est lancé à plus de 200 km/h, puis se crashe "dans un terrain assez plat et sans vent de sable", après lui avoir coupé son moteur, comme le prouve l'état de l'hélice et du rotor de queue retrouvés quasi-intacts.

12/ L'aérospatiale s'est alors empressée d'embarquer la planche de bord avant l'arrivée des premiers témoins, empêchant tout accès aux informations de vol, mais aussi au système de téléguidage, mis généralement en-dessous.

13/ Le premier témoin de ce crash, Charles Belvèze, mettra 3 h avant de le signaler - le temps probable1 du maquillage. Le journaliste Gérard Jouany écrira dans Paris Match avoir vu à ce moment-là "quatre corps intacts non méconnaissables arrangés en arc-de-cercle autour de la carcasse principale". Pourtant, le rapport de la sécurité aérienne au Mali parle de crash "en piqué", alors qu'il n'y a aucun cratère au sol, ni de corps en charpie.

14/ C'est la DGSE qui aurait éliminé Daniel Balavoine sur ordre de La cellule Françafrique de Jean-Christophe Mitterrand à l'Elysée, qui utilisait le Paris-Dakar comme couverture à un trafic d'armes - des témoins confirment des "valises de billets" à cette fin.

Ce que Daniel Balavoine aurait découvert.

Sources👇 1/2Image
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May 8
Ouverture des JO 2024 : les cadavres sortent de leurs placards.

Selon Bruno Bothua, secrétaire général de la CGT construction, il y a au moins 1 mort par jour travaillé, spécialement sur les sites des JO 2024 et du Grand Paris Express. Mais aussi de multiples accidents graves et incapacités à vie depuis 2020 dans le BTP en France.

Avec plus de 1 000 morts par an, la France est le pays de l’Union européenne qui compte le plus d’accidents et de décès du travail (1 accident toutes les 5 mn), à l’avant-dernière place des pays européens pour l’insécurité au travail (Eurostat 2022).

"Tous contrats confondus, en incluant les intérimaires, nous totalisons 1 décès par jour travaillé, soit plus de 200 par an. Généralement, on apprend les mauvaises nouvelles par la presse. Les ouvriers tués restent souvent sans nom. Les faire sortir de l’anonymat, c’est rendre visibles ces drames." Ainsi :

1/ Amara Dioumassy, 51 ans, mort le 16 juin 2023 sur le chantier d’un bassin destiné à rendre la Seine baignable. "On voulait cacher cette mort", accuse Lyes Chouaï, délégué syndical CGT de la SADE, filiale de Veolia qui intervenait sur le chantier.👇

2/ Seydou Fofana, apprenti de 22 ans, mort le 6 avril 2023 sur le chantier de la ligne 17 à Gonesse, "écrasé par un bloc de béton qui aurait glissé". Il faisait partie du groupement d’entreprises Avenir (Demathieu Bard Construction).👇

3/ Franck Michel, 58 ans, mort "dans des conditions très floues" le 8 mars 2023 sur le chantier de la ligne 16 au Blanc-Mesnil, "écrasé sous une charge de palettes lors d'une opération de déchargement"👇

4/ Joao Baptista Miranda, 61 ans, mort le 5 janvier 2022 sur le chantier de la gare de Saint-Denis Pleyel. Salarié du groupe Eiffage, une plaque de 250 kg lui est tombée dessus. Un des garde-corps censé empêcher les chutes n'était pas correctement fixé.👇

5/ Abdoulaye Soumahoro, 41 ans, mort le 22 décembre 2020 sur le chantier de la future gare Pleyel de Saint-Denis. Salarié d'Eiffage, il a marché sur une grille qui a cédé, chutant dans un immense malaxeur à béton où il est resté coincé. Pas de barrières pour rendre inaccessible la zone interdite.👇

6/ Jérémy Wasson, 21 ans, mort le 30 mai 2020 sur le chantier du prolongement du RER E qui traverse Paris. Stagiaire pour la Société Urbaine de Travaux (groupe Fayat), il a fait une chute mortelle de 5 mètres. L'homme était seul dans la zone de travaux au moment des faits et n'avait pas été informé qu'il y avait un plancher provisoire.👇

7/ Maxime Wagner, 37 ans, mort le 28 février 2020 sur le chantier de la ligne 14 à Villejuif. Intérimaire pour Dodin Campenon-Bernard, filiale de Vinci, il avait reçu en pleine tête une conduite projetée par la pression de l’air en creusant un tunnel avec un tunnelier. L’inspection du travail a conclu à la responsabilité de l’entreprise.👇 Etc.

Bien sûr, le discours officiel est tout autre. "À ce jour, il y a eu quatre fois moins d'accidents du travail sur un chantier des Jeux olympiques 2024 que sur des chantiers comparables", selon l'ex-chef de la CGT, Bernard Thibault, impliqué dans le comité d'organisation des JO, paravent évident du gouvernement. "On dénombre 164 accidents sur l'ensemble des chantiers, dont 25 graves". 

Sans jamais parler des morts dans les chantiers des JO depuis 3 ans !

Ce que confirme France Info le 1er mars 2024, sous-titrant même sur le fait de "prendre exemple sur les chantiers de Paris 2024" en matière de sécurité dans "Le vrai du faux".

Alors que c'est faux.

À des années lumières de "l'image glorieuse" des JO 2024 regardés par le monde entier.

Sources👇
+ +
+ + + + + + lemonde.fr/economie/artic…
lepoint.fr/societe/seydou…
leparisien.fr/seine-saint-de…
liberation.fr/economie/socia…
basta.media/Accidents-du-t…
reporterre.net/Mon-fils-est-m…
basta.media/Accidents-du-t…
humanite.fr/social-et-econ…
cgt.fr/actualites/int…
europe1.fr/sport/jo-2024-…
francetvinfo.fr/replay-radio/l…
france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-f…
cgt.fr/actualites/fra…
blast-info.fr/articles/2023/…
bondyblog.fr/societe/jeux-o…
Image
Opening of the 2024 Olympics: the corpses come out of their cupboards. According to Bruno Bothua, general secretary of the CGT construction, there is at least 1 death per day worked, especially on the sites of the 2024 Olympics and the Grand Paris Express. But also multiple serious accidents and lifelong disabilities since 2020 in the construction industry in France.

With more than 1,000 deaths per year, France is the country in the European Union with the most workplace accidents and deaths (1 accident every 5 minutes), in penultimate place among European countries. for insecurity at work (Eurostat 2022).

"All contracts combined, including temporary workers, we total 1 death per day worked, or more than 200 per year. Generally, we learn bad news from the press. The workers killed often remain nameless. Get them out of the anonymity means making these tragedies visible." So :

1/ Amara Dioumassy, ​​51, died on June 16, 2023 on the construction site of a basin intended to make the Seine swimmable. “We wanted to hide this death,” accuses Lyes Chouaï, CGT union delegate from SADE, a subsidiary of Veolia who was working on the site

2/ Seydou Fofana, 22-year-old apprentice, died on April 6, 2023 on the line 17 construction site in Gonesse, “crushed by a concrete block which slipped”. It was part of the Avenir group of companies (Demathieu Bard Construction)

3/ Franck Michel, 58 years old, died “in very unclear conditions” on March 8, 2023 on the line 16 construction site in Blanc-Mesnil, “crushed under a load of pallets during an unloading operation”

4/ Joao Baptista Miranda, 61, died on January 5, 2022 on the Saint-Denis Pleyel station construction site. Employee of the Eiffage group, a 250 kg plate fell on him. One of the guardrails supposed to prevent falls was not properly attached

5/ Abdoulaye Soumahoro, 41, died on December 22, 2020 on the construction site of the future Pleyel station in Saint-Denis. An Eiffage employee, he walked on a grate which gave way, falling into a huge concrete mixer where he got stuck. No barriers to make the prohibited area inaccessible

6/ Jérémy Wasson, 21 years old, died on May 30, 2020 on the construction site of the RER E extension which crosses Paris. Trainee for the Société Urbaine de Travaux (Fayat group), he suffered a fatal fall of 5 meters. The man was alone in the work zone at the time of the incident and had not been informed that there was a temporary floor

7/ Maxime Wagner, 37, died on February 28, 2020 on the line 14 construction site in Villejuif. As a temporary worker for Dodin Campenon-Bernard, a Vinci subsidiary, he received a pipe thrown into the head by air pressure while digging a tunnel with a tunnel boring machine. The labor inspectorate concluded that the company was responsible Etc.

Of course, the official discourse is quite different. “To date, there have been four times fewer work accidents on a 2024 Olympic Games site than on comparable sites,” according to the former head of the CGT, Bernard Thibault, involved in the committee of organization of the Olympics, an obvious screen for the government. “There were 164 accidents on all construction sites, including 25 serious.”

Without ever mentioning the deaths on the Olympic construction sites for 3 years!

This is confirmed by France Info on March 1, 2024, even subtitling on the fact of "taking an example from the Paris 2024 construction sites" in terms of safety in "True from False".

Although it is false.

Light years away from the “glorious image” of the 2024 Olympics watched by the whole world.

Sources👇
+ + + + + + + + lemonde.fr/economie/artic…
lepoint.fr/societe/seydou…
leparisien.fr/seine-saint-de…
liberation.fr/economie/socia…
basta.media/Accidents-du-t…
reporterre.net/Mon-fils-est-m…
basta.media/Accidents-du-t…
humanite.fr/social-et-econ…
cgt.fr/actualites/int…
europe1.fr/sport/jo-2024-…
europe1.fr/sport/jo-2024-…
france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-f…
cgt.fr/actualites/fra…
blast-info.fr/articles/2023/…
bondyblog.fr/societe/jeux-o…
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