Thread by @Reparez_

Episode 2 : La mise en place de l’emprise

La perte dans les pages du psautier est un passage assez comique. Le spectateur non familier de l’Église peut tout à fait s’identifier.
Or, même pour les cathos assidus, le psautier à Saint-Jean, c’est compliqué.

Un psautier pas pratique ainsi qu’une traduction et une structure un peu différentes de celles de l’Église font que même des cathos fervents s’y perdent. Récemment, Rome a exigé des adaptations, mais la promptitude dans l’obéissance, à Saint-Jean, c’est plutôt pour les autres…😉

Chez les sœurs apostoliques de Saint-Jean (communauté féminine de la famille religieuse de fr. Baudouin) une enquête statistique interne a démontré qu’au moins la moitié des sœurs a subi des gestes sexuels de la part de membres de la communauté.

Comme vous @WespiserD, nous avons vécu un sevrage assez abrupt de tout contact physique… Et en effet, cela rend hypersensible à des gestes d’ordinaire anodins, qui deviennent insupportables. Quant aux gestes proprement sexuels, ils sont ressentis avec d’autant plus de violence.

@ClaraMOfficiel, @JMGenereux, @WespiserD, @FABIENNE_CARAT, #SimonCASTALDI, #PaulElKHARRAT, vos expériences d’accompagnement vous montrent qu’on se rend très vite vulnérable car l’accompagnateur connaît nos blessures, nos combats, nos doutes. Et votre confiance est touchante :

Or, cette confiance est utilisée pour mieux vous manipuler…

@ClaraMOfficiel vous subissez une leçon bien spiritualisante et moralisante donnée publiquement au réfectoire par fr. Baudouin parce que vous auriez manqué de respect à LA règle du silence.

Dans votre relecture personnelle vous analysez très justement : « J’ai eu de la peine, j’ai trouvé ça culpabilisant, pour être tout à fait honnête ».

Or, il s’agit là d’une technique bien connue à saint Jean. On nous accusait en public, sans nous nommer mais en étant assez explicite pour que tout le monde nous reconnaisse.

De plus, fr. Baudouin mélange votre expérience spirituelle et son ressenti à lui : “Je suis triste”. Ca met donc au centre de votre ressenti le lien au frère que vous risquez d’offenser et non pas l’expérience spirituelle qu’il utilise comme prétexte. Trait typique de Saint-Jean.

@ClaraMOfficiel, lors de votre entretien personnel avec fr. Baudouin suite à cet incident vous ajoutez même : « Je me sens comme une fille de 7 ans depuis je suis arrivée… »
Sentiment d’infantilisation bien connu par les victimes de cette communauté.

Lors de cet entretien fr. Baudouin sait vous amadouer afin que vous partiez en disant : « J’ai trouvé qn de très compréhensif, de très ouvert. […] ça m’a plu d’échanger avec ce prêtre. Presque, j’ai trouvé déjà une partie de ce que j’étais venue chercher en venant ici. »

Puis, il vous donne sa veste… geste fraternel pour ne pas dire affectif. Et vous concluez : « Je respectais déjà leur silence. J’ai beaucoup plus envie d’essayer. J’ai pas envie de blesser qui que ce soit certainement pas lui qui fait preuve d’ouverture et de bienveillance »

Vous avez là le « chaud et froid » typique qui crée l’aliénation et qui fait qu’à la fin vous vous excusez presque de vous être sentie culpabilisée.

Pour les victimes, la règle du silence à respecter était assez rapidement remplacée par des gestes de la part de leur  abuseur … des gestes qui allaient de plus en plus loin, mais qu’elles étaient incapables de refuser,

puisqu’elles n’avaient « pas envie de blesser qui que ce soit et certainement pas lui qui fait preuve d’ouverture et de bienveillance » et qui leur avait bien expliqué que c’était la règle qui n’était qu’au service de leur bien et de leur lien avec Dieu.

A #PaulElKHARRAT fr. Baudouin dit : « je vous propose qu’ici vous n’ayez pas à vous conformer. Que vous soyez qui vous êtes,... »
Or cela n’est absolument pas ce qui va se passer dans l’épisode 3, où l’on entrera de plain-pied dans l’injonction contradictoire... A suivre...