Ils s'appellent Pierre Minuit, Jessé de Forest ou encore Sarah Rapallier. Des huguenots wallons qui ont émigré aux États-Unis. Minuit a d'ailleurs acheté Manhattan (*).
Récit d'une fondation jusqu'à Wall Street, la rue des Wallons. 1/12
Avant tout, démêlons les mailles de l'anachronisme : Pas de Belgique avant l'heure, il s'agit des Pays-Bas méridionaux (l'actuelle Belgique et le nord de la France) où se situe le point de départ.
Par ailleurs, dès le XVIe siècle, le mot "wallon" est d'usage en Europe. 2/12
En 1624, une compagnie de marchands néerlandais a décidé de lancer un projet ambitieux : fonder une colonie en Amérique. Presque tous Wallons.
La région choisie, baptisée Nieuw Nederland en néerlandais et Novum Belgium en latin, était promise à un bel avenir. 3/12
Les premiers colons wallons ont été utilisés comme des cobayes par la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales. On voulait tester leur résistance au climat rigoureux du continent.
Non seulement ils ont survécu, mais se sont affranchis de la tutelle de la Compagnie. 4/12
Parmi ses colons, Pierre Minuit est une figure incontournable de l'histoire de New York.
Véritable coffre à spéculations quant à ses origines, de nombreuses théories s'y bousculent : Brabançon, Haguyer, Tournaisien, Français, Allemand, Hollandais, voire Suédois. 5/12
Né à Wesel vers 1585, Pierre Minuit était le fils de protestants tournaisiens ayant fui les persécutions de l'Inquisition.
Son parcours l'a mené à Anvers avant de s'établir en Nouvelle-Néerlande. Malgré ses origines multiples, Pierre Minuit pratiquait le patois wallon. 6/12
Le 26 mai 1626, Pierre Minuit, directeur de la colonie, a réalisé un coup : l'achat de l'île de Manhattan aux Indiens (les Lenapes) pour une somme dérisoire.
Contre quelques ustensiles et objets d'une valeur totale de 60 florins (environ 1 000 dollars d'aujourd'hui). 7/12
Aujourd'hui, les historiens discutent de la teneur de cet échange. La conception même de la propriété privée différait entre les Indiens et les Européens.
Mais l'Histoire retiendra "Peter Stuyvesant", pourtant arrivé 20 ans après Minuit. Un étonnant décalage horaire. 8/12
Et dans ce capharnaüm, la transformation de New Amsterdam à New York créa bien des confusions étymologiques autour d'une célèbre place financière.
En 1664, les colons anglais s'emparent et renomment la ville New York en l'honneur du duc d'York et Albany. 9/12
Rappelons le nombre important de Wallons à leur arrivée à New Amsterdam. Ils s'installent dans une rue entière qui prend le nom de "Waal Straat", signifiant "Rue des Wallons" en néerlandais. 10/12
La "Waal Straat", rue centrale de la colonie hollandaise et ceinturée d'un mur pour se protéger des colons anglais, devient "Wall Street". Le mot "Wall" en anglais signifie "mur", conservant ainsi une trace de l'héritage néerlandais de la ville.
Voici une carte des châteaux médiévaux en France par Jean-Claude Golvin.
Grand fil sur la restitution par l’image de la France médiévale. (1/15) 🧵
2) Vincennes.
Restituer, c’est procéder à une reconstruction méthodique de l’image qui est directement liée à l’idée de la chose étudiée.
3) Saint-Éloi, Bordeaux.
Le résultat du travail ne sera pertinent que par rapport à l’axe de recherche pris au départ, car toute représentation sera inévitablement plus pauvre que l’objet réel lui-même (le monument, la ville).
Au 18e siècle, en Angleterre, il était mal vu pour un homme de porter un parapluie.
Jonas Hanway va pourtant briser ce tabou dans son pays. Explorateur en Perse et philanthrope, il créera un foyer pour les femmes désœuvrées.
Outre le parapluie, sa vie est un vrai roman. ⤵️
Le fringuant Jonas voyagera dès ses 17 ans, alors qu'il était apprenti chez un marchand au Portugal.
Plus tard, il retournera à Londres pour se mettre dans le bain de l'entreprenariat. À 31 ans, alors installé comme marchand à Saint-Pétersbourg en Russie, il décide de prendre la poudre d'escampette et de partir en Perse pour former de nouvelles alliances commerciales.
Une fois fraichement débarqué, il est pris dans un soulèvement régional et se fait sommairement capturer à Astrabad. Les illusions orientalistes auront eu la vie courte.
Considéré comme un vulgaire esclave, son chargement de tissus est volé. Néanmoins, il arrive à s'évader et voyage pendant près d'un mois (plus de 400 km) à pied, à cheval et à dos de chameau. Jonas a le dos solide.
Des œuvres perdues des frères Grimm ont été retrouvées cachées dans une bibliothèque de Poznań en Pologne.
Parmi les 27 volumes originaux découverts, des lettres manuscrites sur l'origine des thèmes abordés et surtout des histoires inédites.
Synthèse et fil. 1/10
La découverte n'est pas banale.
Des scientifiques de l'Université Adam Mickiewicz de Pologne ont passé six mois à analyser chaque livre dans l'espoir de retrouver des textes qui auraient été - supposément - détruits pendant la Seconde Guerre mondiale. (2)
Mais qui sont-ils ?
Jacob et Wilhelm Grimm ont œuvré sur des contes populaires de traditions orales et le Deutsches Wörterbuch (important dictionnaire d'allemand).
Parmi eux, Hansel et Gretel, Cendrillon, Raiponce, Le petit chaperon rouge, etc. Des récits intemporels. (3)
Peut-on mesurer la durée de vie d'une civilisation ?
Une étude de la revue scientifique PNAS a compilé les données de 324 États sur 3 000 ans. Au total, 291 régimes politiques ont été identifiés.
Population vieillissante, guerres, disparité des richesses. Fil complet. 1/15 🧵
Définir des civilisations ou des sociétés n'est pas tout à fait la même chose. Les termes employés peuvent prêter à confusion.
L'analyse privilégie les « États » prémodernes où des organisations centralisées ont appliqué des règles sur un territoire et une population donnés. (2)
Dans les bases de données compilées, le risque de disparition a augmenté au cours des deux premiers siècles comptabilisés, puis s'est stabilisé sur plus de 168 crises historiques.
La durée moyenne des régimes était d'environ 201 ans. (3)
Le 26 avril 1803, une météorite tomba du ciel sous la forme d'une boule de feu dans l'Orne, en France.
D'après les registres, on en récolta près de 3 000 fragments. L'existence de pierres « hors du monde » était alors impensable. Celle-ci va pourtant faire bouger les lignes. ☄️
La « météorite de l'Aigle », du nom du village, va créer l'effroi parmi les habitants.
Malgré un ciel bleu, un fracas immense se fera entendre et, en peu de temps, il pleuvra littéralement des milliers de petites pierres.
Loin d'être sans précédent, des faits similaires ont déjà été observés.
Des notaires au XVIIIe siècle ont procédé à un acte notarial pour confirmer ce type d'événement par plusieurs dizaines d'individus. Mais l'information, une fois remontée en haut lieu, était récusée.
Touchée par la montée des eaux, la Sérénissime s’enfonce un peu plus chaque année. Pourtant, dès le XIIIe siècle, les habitants sont conscients de la protection et de la beauté de la ville.
La fin annoncée de Venise, véritable serpent de mer. 🔽
Mais pourquoi s'enfonce-t-elle ?
La ville s’enfonce un peu plus chaque année, notamment en raison du pompage intensif des eaux souterraines. Ce procédé a été utilisé pendant des décennies par le secteur industriel situé non loin, à Marghera.
Par ailleurs, les autorités de Venise n’ont pas fait le nécessaire pour préserver la lagune, une immense zone tampon qui protégeait historiquement Venise contre l’effet des marées venues de la mer Adriatique.
Au total, plus de 80 % des marais de la lagune ont disparu.