Bon, j’ai regardé les 5 premiers épisodes de la Fièvre (sur C+). Avec les 4 T de Télérama je me suis dit, faut aller voir. Ben… y’a pas mal de choses qui me gênent. Je vous explique rapidement (à noter que tout ce que je mettrai entre guillemets est une citation de la série).
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Alors je vais essayer de pas trop spoiler. En gros. Tout commence par un incident entre un joueur de foot noir et son entraineur blanc (coup de boule, « sale toubab »). S’ensuit un emballement avec en gros, 3 camps.
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D’un côté une stand-uppeuse qui joue des paniques identitaires, dénonce le « racisme anti blanc », alimente les peurs et cherche « la guerre civile ». Elle manipule des réseaux sociaux.
De l’autre, les « indigénistes » qui dénoncent « le racisme systémique ».
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Au milieu, une équipe de com et une brillante jeune femme qui soutiennent le club et cherchent « la paix ».
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Alors OK, y a des moments plutôt réussis sur le rôle des réseaux sociaux, l’art de la com, l’analyse de la fenêtre d’Overton, même quelques passages pas cons sur la lecture féministe et décoloniale de la situation.
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Mais ce que fait cette série, c’est juste mettre en fiction la lecture de la « tenaille identitaire », avec les « indigénistes » d’un côté, la stand-uppeuse de l’autre, comme si c’était les deux faces d’une même médaille, tous cherchant « à mettre de l’huile sur le feu ».
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Déjà, ça pue.
Ajoutez à ça que c’est un monde sans politique (ou peu), sans État, sans parlementaires. Comme si tout était affaire de com, de RS et de groupes manipulateurs.
Enlever la politique, c’est aussi enlever le RN ( le seul député dans la série est un LR bien à droite).
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Si du côté des « indigénistes » on voit un petit groupe (que la série s’amuse à présenter comme se divisant, parlant par formules toutes faites), avec ses gardes du corps, coté extrême droite, y’a que la meuf bien lisse, pas un nervi à tatouages nazi (et dnc pas le RN !).
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Tout est fait pour qu’on s’identifie au camp du milieu, l’équipe de com, celui de la paix, du « vivre ensemble », du « black blanc beur », plein de bons sentiments mais sans la moindre lecture politique un peu sérieuse de ce qui se passe.
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La série plaît je pense à des gens qui se pensent de gauche, sans trop se questionner sur ce que ça signifie, qui y trouvent la justification de leur rejet des idées qu’ils doivent penser « woke », « indigénistes », et seront rassérénés d’œuvrer pour la paix civile.
Qui pensent aussi que les pb de racisme se règlent en se pardonnant et en dansant ensemble, que les pb sociaux se règlent par l’action humanitaire et les librairies bus.
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Ce faisant, la série distille tout un tas d’expressions de droite voire d’ED, comme "la France archipelisée", la "tenaille identitaire" qui prend en otage "le pays réel", reprend nb de clichés sur les décoloniaux et minimise clairement le danger de l’extrême droite en France.
bref, dans l'air du temps fort malheureusement. je comprends vraiment pas les 4 T de @Telerama
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Article passionnant non seulement sur l'approche en terme de genre en histoire des sciences mais aussi sur les obstacles rencontrées par les chercheurs et chercheuses travaillant sur ces questions hal.science/hal-03477530
deux des chercheuses autrices de l'article rapportent ainsi la réponse d’un archiviste d’une institution scientifique qu’elles ne nomment pas « pas besoin de chercher des femmes dans cette institution, il n’y en a pas »
Spoil : il y en avait!
elles signalent que les archives en France ne présentent pratiquement aucun fonds scientifique associé au nom d’une femme.
François Da Rocha et moi-même avons accompagné Scarlett Bain de l' @humanite_fr à la Cité de l’histoire.
Je vous invite à lire son article et vous en dit un peu plus dans les posts qui suivent
1) Bon vous ne savez peut-être pas ce que c’est, puisqu’après une vaste campagne de pub à la veille de l’ouverture il n’en a plus trop été question.
1) C’est le bébé de Franck Ferrand, son Puy du fou sous l’arche de la défense. La com nous promet de « remonter le temps », de « plonger dans l’histoire ». Bon, on va le dire tout de suite, c’est raté.
Puisque le feu et la mitraille,
Puisque les fusils, les canons
Font dans le monde des entailles
Couvrant de morts plain's et vallons.
Puisque les homm's sont des sauvages
Qui r'nient le dieu
Fraternité, Femmes debout, femmes à l'ouvrage Il faut sauver l'Humanité !
REFRAIN
Refuse de peupler la terre
Arrête ta fécondité
Déclare la grève des mères
Aux bourreaux crie ta volonté !
Défends ta chair,
Défends ton sang.
À bas la guerre et les tyrans !
Pour faire de ton fils un homme
Tu as peiné pendant vingt ans,
Tandis que la gueuse en assomme,
En vingt second's, des régiments.
L'enfant qui fut ton espérance,
L'êtr' qui fut nourri de ton sein
Meurt dans d'horribles souffrances,
Te laissant vieill' souvent sans pain.
Le 13 janvier, 1898, Il y a 126 ans, le journal l’Aurore s’arrache dans les rues de Paris
A sa Une un article dont le titre éclate J’accuse !
1)Rappelons brièvement les faits : le capitaine Dreyfus avait été condamné devant un tribunal militaire pour trahison (1894)
Condamné sur de fausses preuves confectionnées par l'armée, présumé coupable parce que juif.
Il avait été envoyé au bagne.
2)La presse avait joué un rôle central dans l’accusation. Il faut voir qu’alors tout était permis. Enfin pas tout, depuis les lois scélérates (1893-4), on ne pouvait plus publier de textes anarchistes même socialistes.
Nuit du 4 août 1789 Abolition des privilèges, de la dîme, de la vénalité des charges et du régime féodal.
1)Eté 1789
La Révolution était en marche depuis mai 1789. Les Etats généraux étaient devenus l’Assemblée Nationale Constituante
La Bastille était tombée, symbolisant la chute de l’Ancien régime
2)Partout une révolution municipale avait imposé des conseils municipaux de "patriotes" (terme de l’époque pour désigner les révolutionnaires)
22 juin 1848 Début de l’insurrection populaire de Juin 48 pour la république sociale et démocratique
1)Le 21 juin 1848, l’Assemblée constituante élue en avril et dominée par les libéraux conservateurs ferme à Paris les Ateliers Nationaux. Les ouvriers des ateliers fermés étaient invités à s’enrôler dans l’armée ou à partir en Province dans d’autres ateliers nationaux
2)Pour rappel il s’agissait d’ateliers ouverts par le Gouv provisoire en application (timide) de droit au travail on était loin des projets socialistes de Louis Blanc d’ateliers sociaux, mais en pleine crise, ils fournissaient de quoi survivre à des 100n de milliers d’ouvriers