Étude en Australie sur quelques dizaines de Covid long suivis à 2 ans comparés à des contrôles : la "dysfonction" immunitaire que trouvait l'étude précédente à 8 mois est résolue à 2 ans, et 62% des Covid long avaient vu leur santé s'améliorer.
Il s'agit de la suite de l'étude suivante (cohorte ADAPT), qui trouvait une réponse inflammatoire soutenue chez les Covid long par rapport aux contrôles (ce que les auteurs appellent "dysfonction immunitaire").
Les auteurs concluaient : "Les causes de cette activation [immunitaire] requièrent d'autres études, mais les possibilités incluent la persistance d'antigènes, une auto-immunité déclenchée par une réactivité antigénique croisée, ou le reflet de la réparation des dommages."
Pour rappel, la cohorte comprend des Covid long déclenchés par un Covid pré-immunité lors de la première vague de 2020, dont ~90% de cas non hospitalisés lors de cette première infection.
85% de cette cohorte a ensuite été vaccinée avant le suivi à 2 ans.
"Une petite proportion des participants ont été réinfectés avant la visite à 2 ans (8/24 des Covid long et 8/23 des contrôles, à une médiane de 673 jours de l'infection initiale)."
"Des tests de pathologie de routine incluant les CRP, les D-dimères, le cholestérol, le compte des plaquettes, la troponine I, le glucose, les lymphocytes et les neutrophiles ont été faits, sans différence observée entre les Covid long et les contrôles à 4, 8 ou 24 mois"
À 24 mois, les auteurs ne trouvent pas de différence dans les niveaux d'anticorps et de neutralisation.
"Les fréquences des cellules immunitaires étaient similaires dans le compartiment tant inné qu'adaptatif."
"Les participants avec un Covid long déclaraient plus souvent des problèmes de mobilité, avec les activités habituelles, et des douleurs/de l'inconfort à 4 mois, mais il n'y avait plus de différence significative à 24 mois."
(Rappel : l'échantillon est petit — 23 et 24.)
"Les participants avec un Covid long à 24 mois avaient une probabilité inférieure d'être d'accord avec les affirmations concernant une pleine récupération du Covid, le retour aux activités habituelles et le retour à l'exercice. Il n'y avait pas de différence dans...
... le retour au travail pré-Covid selon le statut Covid long à 24 mois."
La proportion de Covid long déclarant une "mauvaise santé" restait supérieure aux contrôles, mais pas de façon significative.
"À 24 mois, presque tous les paramètres [immunitaires] qui montraient des différences frappantes entre les Covid long et les contrôles sains à 4 et 8 mois étaient résolus, sans différences significatives restantes entre les deux groupes."
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[S17-2024] Point hebdomadaire C*vid et autres virus à transmission respiratoire du 22 au 28 avril 2024.
Activité C*vid en légère hausse depuis un niveau très bas.
Concentration de SARS-CoV-2 dans les eaux usées de 12 collectivités (des grandes villes de chaque région métropolitaine) : à un niveau très bas, la baisse est terminée depuis fin mars.
Pas mal de choses intéressantes dans l'étude de l'ONS sur le Covid cet hiver.
Le résultat principal est que 3,3% de la population (95% IC : 3,1 à 3,5%) déclarait souffrir de Covid long, en légère hausse par rapport aux 2,9% (2,8 à 3,0%) de mars 2023.
Vague 1 : du 14 novembre au 14 décembre 2023
Vague 2 : du 12 décembre 2023 au 11 janvier 2024
Vague 3 : du 9 janvier au 8 février 2024
Vague 4 : du 6 février au 7 mars 2024
"Ceux qui avaient été vaccinés depuis septembre 2023 avaient une probabilité réduite d'être testés positifs lors des vagues 1 et 2 ; il n'y avait pas de différence statistique pour les vagues 3 et 4."
L'effet durait donc 4 mois au mieux, en phase avec…
[S15-2024] Point hebdomadaire C*vid et autres virus à transmission respiratoire du 8 au 14 avril 2024.
Activité C*vid globalement stable, au plus bas depuis fin 2021.
Note : changement dans la présentation du niveau d'activité. De mémoire, j'avais calibré le niveau "très élevé" sur les pics BA.2 et BA.5, mais ils étaient un peu trop hauts pour ce qui semble être la norme depuis la rentrée 2022. Avec les nouvelles valeurs, les pics hivernaux…
… apparaîtront plus facilement au niveau "très élevé," ce qui me paraît plus conforme à la réalité de la circulation virale.
J'utilise également les hospitalisations plutôt que les passages aux urgences (sans doute moins de variation saisonnière dans le recours).
[S13-2024] Point hebdomadaire C*vid et autres virus à transmission respiratoire du 25 au 31 mars 2024.
Activité C*vid globalement stable, au plus bas depuis fin 2021.
Concentration de SARS-CoV-2 dans les eaux usées de 12 collectivités (des grandes villes de chaque région métropolitaine) : au plus bas depuis le début des mesures.
« On sait aujourd’hui que le coronavirus SARS-CoV-2 (...) est notamment capable de pénétrer dans notre cerveau et de détruire certaines cellules cérébrales. L’infection d’une petite population de neurones inquiète particulièrement...
... les scientifiques : il s’agit des neurones à GnRH, qui jouent un rôle essentiel non seulement dans la fertilité, mais aussi dans le neurodéveloppement des enfants. »
Vincent Prévot : « La muqueuse de la cavité nasale (l’épithélium olfactif) est l’une de ses portes d’entrée [du virus]. Il faut savoir que les neurones à GnRH ne naissent pas dans le cerveau, mais dans le nez, pendant le développement embryonnaire. »
Étude sur la cognition de 113 000 adultes après un Covid : "Parmi les participants avec des cas résolus de courte durée (< 4 semaines), le score cognitif global était plus bas que parmi le groupe non-infecté dans les débuts...
... de la pandémie (virus original et B.1.1.7), mais pas dans les périodes ultérieures (Delta et Omicron)."
Le résultat principal est le plus clairement montré ci-dessous. Le graphique montre l'association entre les Covid de différentes périodes/sévérité/durée et l'écart-type à la moyenne du score cognitif global.