1/DÉCOUVREZ L'HOMME LE PLUS INCOMPÉTENT DU CAPITALISME FRANÇAIS :
Thierry Breton est commissaire européen au marché intérieur depuis 2019, récompense d’années de travail acharné et de grosses responsabilités au service de la France et de plusieurs grandes entreprises.
2/Ingénieur de formation, ancien élève de l’École Alsacienne (là où grandissent tous les rejetons de la grande bourgeoisie parisienne), il dirige dès le début de sa carrière plusieurs grandes entreprises, dont Thomson à la fin des années 90.
3/Avec le soutien financier de l’État, il tente de redresser le groupe d’électronique mais s’obstine à racheter des filiales tout en laissant tomber l’activité phare et montante de l’entreprise – la production de téléviseurs en France.
4/Ce choix calamiteux, contraire aux progrès technologiques que faisait Thomson au même moment, amène l’entreprise au bord du gouffre au début des années 2000 et conduit à de nombreux licenciements…
5/Mais entre-temps, Thierry Breton est parti diriger France Télécom, où il obtient un salaire 2,3 fois supérieur à celui de son prédécesseur. Sans doute la récompense de ses performances légendaires à la tête de Thomson !
6/À la tête de France Télécom, il lance le plan de réduction de la masse salariale qui, repris par son successeur Didier Lombard, sera qualifié par la justice, 20 ans plus tard, de "harcèlement moral institutionalisé".
7/Mais il n’en subira aucune conséquence puisqu’il est nommé, en 2005, ministre des finances. Sa principale contribution à l’histoire économique de notre pays est la privatisation des autoroutes. Sans doute la plus grosse arnaque jamais réalisée contre les contribuables,
8/cette opération a considérablement enrichi les actionnaires ayant bénéficié des concessions autoroutières. Pour eux, c’est une réussite. Du point de vue de l’intérêt de la majorité de ses administrés et du budget de l’Etat, dont il était responsable, c’est une défaite absolue.
9/Mais qu’importe : en 2008 il devient PDG d’un grand groupe du secteur du numérique, Atos. Ses multiples acquisitions émeuvent la presse financière qui trouve que ce patron a décidément du génie, et il est élu « Stratège de l’année » par le journal Les Échos.
10/En 2019, reconnaissance légitime de ses précieux services pour le capitalisme européen, il est nommé commissaire européen. Pourtant, depuis, Atos s’est cassé la gueule :
11/"La chute n’en finit pas, nous racontait France Info en février, Le géant informatique français Atos est embourbé dans une crise financière qui a fait plonger son cours de Bourse à des niveaux historiquement bas et accéléré la valse de ses dirigeants"
12/Comment expliquer une telle chute ? Les regards se tournent vers Thierry Breton et sa gestion du groupe pendant près de 10 ans. Non seulement il a considérablement endetté l’entreprise avec sa politique d’acquisition compulsive (que toute la presse encensait à l’époque),
13/mais il n’a pas fait prendre à l’entreprise les virages technologiques nécessaires à sa survie… comme pour Thomson. Désormais, Atos risque le rachat par un groupe américain et son possible démantèlement.
14/Qui en paiera le prix ? Qui en « assume les conséquences » ? Certainement pas Thierry Breton. Le commissaire européen désormais responsable de l’ensemble de l’économie de l’Union, ne sera pas licencié. Contrairement aux salariés des filiales de Thomson ou celles d’Atos.
15/Aucun des échecs de Breton ne l’a empêché de gravir les échelons, rien ne semble pouvoir atteindre sa réputation. Comme Tapie, que toute la presse qualifiait d’entreprise de génie alors qu’il n’a fait qu’organiser des faillites (Celles de Wonder, Look et ManuFrance),
16/ Breton n’a rien assumé du tout. Au contraire : au moment de son départ, Breton a vendu ses titres Atos au prix fort, autour de 65 euros (elle en vaut 1,88 euro aujourd’hui). Il a empoché 40 millions d’euros brut puis a laissé l’entreprise sombrer
17/En cela, Thierry Breton est, comme tous les grands patrons français, responsable de rien mais méritant de tout.
19/ Si Breton peut continuer à nuire en paix, c'est parce que la presse économique et financière appartient à ses amis (il est proche d'Arnault, propriétaire du quotidien Les Echos).
Aidez-nous à survivre et faire grandir une presse indépendante libre : frustrationmagazine.fr/campagne-abonn…
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1/Je suis gêné par l'énoncé "ne pas se dire de droite ou de gauche c'est être de droite" : c'est un poncif de gens très "politisés", très convaincus. La plupart des gens, en France comme ailleurs, ne se situent pas politiquement. Cela ne veut pas dire qu'ils sont de droite.
2/Chez nous, la part de gens qui ne se sentent proche d'aucun partis ou d'aucun bord politique augmente depuis dix ans. Les personnes qui se disent "de gauche" sont plutôt minoritaires, celles qui refusent de se positionner sont majoritaires.
3/Je différencierais donc bien les gens bien nés et aisés comme Vianney qui refusent ce clivage, comme Macron en son temps, parce qu'ils n'assument pas d'être de droite (et de vouloir moins de protection sociale, plus de pouvoir pour les patrons, moins de démocratie etc.)
1/ANTISÉMITISME ET ANTICAPITALISME : Quand nous analysons une domination de classe, nous proposons la seule grille de lecture qui ne permet fondamentalement pas l'usage de concepts racistes ou antisémites. D'abord parce que nous lions la domination à des paramètres matériels :
2/Si la bourgeoisie domine, dans le système capitaliste, ce n'est pas parce qu'elle est juive ou, surtout dans le cas français, catholique : c'est parce qu'elle vole le travail des autres depuis plusieurs générations, et parce qu'elle a profité pleinement de la colonisation.
3/La religion ne joue qu'un rôle secondaire, en justifiant, a posteriori, cette domination de classe. Le christianisme a pu justifier la traite négrière et la colonisation. Encore aujourd'hui, la famille Mulliez fait précéder ses assemblées générales d'actionnaire par une messe.
1/C'EST QUOI UN BOURGEOIS ?
Je suis content qu'on dise de plus en plus "bourgeois" . Mais en l'utilisant à tort et à travers, on vide le terme de sa portée critique. Moi-même ça m'arrive d'en faire un usage immodéré. Or, n'est pas un bourgeois votre pote qui a des goûts de luxe :
2/La classe bourgeoise est la classe dirigeante dans notre système capitaliste. Elle cumule direction du travail via les entreprises, direction de l’Etat et direction des médias. Cette classe sociale regroupe les personnes qui possèdent les moyens de production et leur famille.
3/C’est-à-dire tous ceux qui ont du patrimoine financier et immobilier productif : posséder des logements que l’on loue à d’autres, et pas simplement posséder son propre logement. Et assez d'actions pour avoir une place dans les orientations stratégiques d’entreprises.
1-POURQUOI LE BURN-OUT S'ÉTEND : Le burn-out, ou épuisement professionnel, est une maladie professionnelle non reconnue qui fait des ravages à mesure que les conditions de travail se dégradent. En France, les troubles psychologiques constituent le premier motif des arrêts longs
2-Tandis que les arrêts longs pour trouble psychologique ont été multipliés par deux en l’espace de trois ans, passant de 14 % à 32 % des motifs. Les réponses apportées sont individuelles et peu efficaces. Le gouvernement envisage de lutter contre ces arrêts plutôt que leur cause
3- En 2017, le gouvernement et sa majorité ont mis en échec la proposition de loi LFI de reconnaissance du burn-out, ou épuisement professionnel, en raison de son supposé manque de consistance. Il serait trop difficile à définir, à répérer. C'est parfaitement faux :
La question qu'on me pose à toutes les présentations de Parasites et Frustration : "comment peut-on politiser les gens et les amener à se révolter ?"
Ma réponse : arrêter de considérer que "les gens" ne seraient pas politisés ou révoltés. Parfois, ils le sont même plus que vous.
De nombreux éléments, surtout en ce moment, montrent que la plupart des gens savent bien ce qu'il se passe. Mais ils ne voient pas comment agir ou pensent que c'est foutu et que le mieux qu'ils puissent faire et de s'occuper de leurs proches et d'eux-mêmes. Comment les blâmer ?
Nous avons d'un côté des directions syndicales qui n'ont rien trouvé mieux, face a une mobilisation historique, de relâcher la pression un mois pour voir (on a vu, tous les sujets de la bourgeoisie et de l'extrême droite ont occupé le débat public laissé vacant)
Avant de qualifier la moindre personne critique de la (non) stratégie de l'intersyndicale de "hors sol" "loin du terrain" "qui n'a qu'à m'organiser la grève" renseignez-vous sur son background. Dans mon cas, je bosse pour les syndicats via les CSE et surtout
J'ai organisé deux tentatives de mise en oeuvre d'un rapport de force collectif pour obtenir des revendications. L'un a échoué : nous avons joué le jeu du dialogue, on s'est contenté de demander, et la violence de la réponse a tué le collectif.
Pour la suivante, j'avais retenu la leçon : négocier en faisant planer la menace de grève, en disant qu'on peut tout balancer à la presse, ça crée une autre ambiance de travail. Nous avons obtenu des augmentations de salaires et un treizième mois.