Le rapport du #GIEC de 2021 s'appuyait sur des observations disponibles jusqu'à 2019-2020. Le prochain rapport du GIEC est attendu vers 2027.
📢 Entre-temps, voici une réactualisation d'indicateurs clés de l'état du #climat 🌐, et de l'influence humaine sur celui-ci...
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Le suivi de ces indicateurs clés et des améliorations méthodologiques fournit une mise à jour annuelle pour informer la prise de décision 👋@UNFCCC et renforcer la transparence et la cohérence entre rapports successifs.
Un travail de 59 scientifiques de 44 institutions.
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Quels sont les points clés de l'évaluation de 2023?
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Les émissions de gaz à effet de serre évaluées pour 2022 sont au niveau de celles de 2019 et 2021 - et les estimations préliminaires pour celles de CO2 en 2023 sont proches de celles de 2022.
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Les émissions issues des énergies fossiles représentent environ 70% de toutes les émissions (en CO2-équivalent, sur 100 ans).
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Pour les émissions des composés à courte durée de vie (hors méthane) qui agissent à la fois sur le climat et la qualité de l'air, on note un rebond (post-COVID) des émissions de soufre. Les émissions de carbone organique et d'ammoniac ont été record en 2023 (incendies Canada) 6/
Les niveaux de gaz à effet de serre ont continué à augmenter, dans l'atmosphère - nouveaux records : +2,2% (CO2), +3% (CH4) et +1,5% (N2O) entre 2019 et 2023.
Le changement climatique affecte les émissions de méthane des zones humides tropicales (rétroaction carbone).
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Le forçage radiatif dû aux activités humaines est estimé à 2,79 W/m2 en 2023 (par rapport à 1750).
Effet soufre transport maritime : 0,1 W/m2
Pic cycle solaire 2023 : 0,08 W/m2
Effet net activité volcanique 2023 : 0
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Le forçage radiatif dû aux activités humaines a augmenté d'environ 2,6% depuis l'estimation de 2019 (GIEC 2021).
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Le déséquilibre du bilan d'énergie de la Terre s'accentue pour chaque période de 20 ans successive depuis 1974, il est 21% + élevé pour la période 2011-2023 que pour 2006-2018 (GIEC AR6).
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Cela a des implications pour les réponses à venir des composantes lentes (océan profond, glaciers, calottes) et la montée du niveau de la mer induite par les émissions historiques (non réévaluées ici).
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L'anomalie de température de surface globale observée en 2023 (par rapport à 1850-1900) atteint un nouveau record à 1,43°C (moyenne sur plusieurs jeux de données), avec l'augmentation entre 2022 et 2023 parmi les 3 + fortes observées lors d'évènements El Nino.
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Le réchauffement planétaire observé sur la dernière décennie atteint 1,19°C (9,2% de + qu'évalué dans le rapport du GIEC de 2021).
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Le réchauffement dû à l'influence humaine (attribution) est estimé à 1,19°C pour 2014-2023 (= observé) et 1,31°C pour 2023. En 2023, le réchauffement observé est + fort (1,43°C) : la variabilité naturelle (El Nino etc) s'est ajoutée à la tendance due aux activités humaines.
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Voici la comparaison du réchauffement observé et attribué à l'influence humaine entre le rapport du GIEC de 2021 (2010-2019) et la réactualisation en 2024 (2014-2023).
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Le rythme du réchauffement attribué à l'influence humaine atteint un nouveau record à 0,26°C sur la dernière décennie - ce qui est cohérent avec l'augmentation du forçage radiatif sur cette période.
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Le budget carbone résiduel compatible avec une limitation du réchauffement à 1.5°C (50% de chance) est réactualisé en 2024 à 200 milliards de tonnes de CO2 (5 ans d'émissions au niveau actuel), 60% plus bas que l'estimation pour 2020 (GIEC 2021).
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La température maximale observée au-dessus des continents augmente davantage que le réchauffement planétaire, pour atteindre un record de +2,3°C en 2023 par rapport à 1850-1900 (+12,3% par rapport à l'évaluation du GIEC de 2021).
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Cette étude souligne l'intensification de l'influence humaine sur le climat. De fortes réductions d'émissions de gaz à effet de serre, comme celles qu'impliquent les engagements de la COP28, pourraient réduire de moitié d'ici 20 ans le rythme de réchauffement.
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Espérons que cette méthodologie de réactualisation d'indicateurs clés de l'influence humaine sur le climat planétaire permettra de faire le suivi de telles tendances encourageantes. Il n'est pas encore possible de discerner si la hausse des émissions de CO2 s'est arrêtée.
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Commentaire personnel : cette deuxième mise à jour annuelle après le 6ème rapport GIEC met en évidence l'intensification de l'influence humaine sur le climat, avec un rythme encore plus rapide d'accumulation de chaleur dû aux activités humaines,
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et souligne comment la modulation temporaire par la variabilité climatique naturelle (en particulier El Nino) en plus du réchauffement dû aux activités humaines a conduit au record de température planétaire observé en 2023.
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La gravité des effets observés cette année, liés à la chaleur extrême ♨️ sur terre et en mer, aux précipitations extrêmes ⛈️, à la sécheresse 🍂et aux incendies 🔥, sur les écosystèmes 🪸, les populations, les infrastructures et l'économie,
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montre malheureusement clairement pourquoi chaque incrément de réchauffement supplémentaire compte.
#Turbulence along flight routes in a warming world, a few highlights...
IPCC AR6 (WGIII, transport chapter) mentions a projected increase in clear-air turbulence along winter in transatlantic flight routes.
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This was based on this 2017 study, focused on the North Atlantic winter and comparing pre-industrial and 2x CO2 climate simulations,
(a feature confirmed by subsequent studies)
2/... link.springer.com/article/10.100…
With a similar approach extended to different regions and seasons, projections clearly show increases in clear-air turbulence
Beaucoup de comparaisons des revenus en Europe et aux USA en ce moment.
Et si on regardait aussi du côté des émissions de gaz à effet de serre?
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USA : 4% de la population mondiale, 11% des émissions actuelles de gaz à effet de serre, 2ème émetteur de gaz à effet de serre, 1er émetteur historique.
EU27 : 6% de la pop. mondiale, 7% des émissions actuelles de gaz à effet de serre, 4ème actuel, 2ème historique.
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avec des émissions territoriales qui diminuent respectivement depuis 1990 (UE) et 2005 (USA) mais plus 50% plus élevées en moyenne par personne aux USA / UE27.
Pourquoi les crédits carbone volontaires posent-ils question ?
Long fil! C'est parti...
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Les connaissances scientifiques @IPCC_CH sont claires : le réchauffement à venir dépend du cumul des émissions de CO2 à venir. Le limiter demande d'atteindre des émissions de CO2 égales à net zéro.
Cela demande de réduire fortement les émissions des autres gaz à effet de serre, et de contre-balancer la fraction d’émissions résiduelles très difficiles à abattre par des éliminations du CO2 atmosphérique (retirer le CO2 de l’atmosphère et le stocker à très long terme).
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L'évaluation #GIEC des leviers d'action liés à la sobriété pour réduire les émissions de gaz à effet de serre connaît brutalement un regain d'intérêt.
Quelques éléments de contexte
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Il existe une littérature scientifique, socio-économique et technique croissante qui examine ces leviers d'action.
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Dès 2014, le rapport du groupe 3 du #GIEC #AR5 qui porte sur l'atténuation (la réduction des émissions) souligne que les solutions technologiques et l'efficacité de la production ne suffiraient pas à réduire l'impact de la consommation.
🙏 @Salondelagri de m'avoir invitée à intervenir au premier #SIAPRO et 👏 @TEDxCEWomen pour toute l'organisation de la conférence en format TEDx, "un monde en mouvement".
En attendant la mise en ligne des vidéos, voici mes supports de présentation,
Le système alimentaire est en première ligne de l'aggravation des impacts et risques liés au changement climatique, et joue un rôle clé dans la neutralité carbone nécessaire pour stabiliser le réchauffement planétaire - les enjeux de transformations sont majeurs.
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Le système alimentaire représente environ 31% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Le puits de carbone terrestre absorbe chaque année environ 1/3 des émissions de CO2 (90% dues à la combustion de charbon, pétrole et gaz) - mais perdra en efficacité avec ⬆️🌡️🌐
Suite à une présentation la semaine dernière, on m'a posé la question : "mais qui sont les membres du GIEC"?
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En toute rigueur, les membres du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat sont les Etats, dont les représentants (délégués) sont en charge de prendre les décisions, en session plénière.
Ils élisent un bureau de 34 personnes, qui sont chargées de superviser la préparation de l'ensemble des activités scientifiques (réunions d'experts, préparation de rapports d'évaluation de l'état des connaissances et rapports méthodologiques).
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