Audience Ciotti : il se passe aussi des rebondissements inattendus du côté de la justice ! Nous sommes dans la salle 2-13 du tribunal judiciaire de Paris, où devait se tenir à 11h une audience en référé à la demande d'Eric Ciotti pour contester son exclusion du parti... Mais !
C'était sans compter sur le fait que plusieurs avocats présents se disent avocat pour le parti (personne morale des LR) alors que l'un est mandaté par le camp Ciotti.. et les deux autres par le nouveau bureau politique composé d'Annie Genevard et FX Bellamy.
Ce qui a donné lieu à une scène cocasse quand on leur a demandé à leur arrivée qui ils étaient : "Je suis avocat des LR". Ils le sont tous... Et ils se sont d'ailleurs tous trois assis sur le même banc, du côté de la partie assignée (en la personne morale des LR).
Quand l'audience s'est ouverte, la présidente a demandé qui défendait la personne morale des LR.... Même scénario. Elle a fini, après une courte suspension, par faire appel à un représentant du bâtonnier pour trancher cette double constitution. Il vient d'arriver.
Avant que le représentant du bâtonnier n'arrive, et alors que l'audience était suspendue, un représentant de chaque camp essayait de convaincre les journalistes ici présents qu'il était le bon :
Pour vous présenter les personnages : d'un côté Philippe Prigent, qui défend Eric Ciotti, avocat silencieux et très concentré sur son dossier depuis le debut, et à ses côtés Philippe Torre, "avocat des LR", qui s'est chargé de parler à la presse aujourd'hui.
Philippe Torre, avocat, s'était par ailleurs présenté en 2017 aux législatives sur la liste de Nicolas Dupont-Aignan. Là, la presse régionale indique qu'il est candidat sous l'étiquette RN. Interrogé à l'instant là-dessus, il dit que c'est faux mais reste assez mystérieux.
De l'autre côté, Benoît Verger et Sebastien Lonchamp défendent à la fois François-Xavier Bellamy, Annie Genevard et la personne morale des LR.
Les avocats viennent de ressortir de leur entretien avec le représentant du bâtonnier et les magistrats, ce n'est pas encore tranché mais la situation semble insoluble. Ils vont peut-être être plusieurs à plaider des choses totalement différentes pour un même "client".
L'audience reprend. La présidente ne précise rien. Philippe Torre (pour le camp Ciotti), Benoît Verger et Sebastien Lonchamp (pour le camp Bellamy-Genevard) sont donc assis sur le même banc, côté défense.
Philippe Prigent, qui lui ne défend que Eric Ciotti, a la parole.
"Les statuts du parti LR prévoient que seul le président du parti peut prononcer une exclusion ou des sanctions. Eric Ciotti a-t-il demandé sa propre exclusion ? Je ne crois pas !", tance Me Prigent.
L'avocat d'Eric Ciotti demande à la juge de prendre des mesures conservatoires en référé. D'abord, laisser Eric Ciotti se déplacer librement et en sécurité au sein des locaux du parti.
"Il fait 1m60, il a 60 ans, il n'a pas envie de se faire casser la figure !"
Il estime également que "rien ne permet à FX Bellamy et Annie Genevard de diriger le parti, il n'y a aucune base juridique pour usurper le pouvoir et prendre des décisions, c'est particulièrement grave."
La présidente dit que c'est désormais à la defense de plaider, et donc à l'avocat des LR.
Suspense, qui va se lever ?
(Je remets ce gif parfaitement à propos, merci @SaucePatrick)
C'est Philippe Torre, avocat des LR pour le camp Ciotti, qui plaide le premier. "On a fait appel à moi car je suis un expert du droit des sociétés, droit des associations et ironie de l'histoire, droit de la transmission des entreprises..."
Plaidoirie assez brève. "Les LR que je représente n'ont aucune difficulté en matière de présidence : Eric Ciotti est leur président. La seule difficulté c'est qu'il aimerait accéder à ses locaux".
Me Torre demande qu'une astreinte (condamnation à une somme d'argent) soit prononcée à chaque fois qu'Eric Ciotti est empêché de rentrer dans ses locaux : 100.000 euros d'astreinte pour Annie Genevard, 50.000 pour FX Bellamy.
Au tour de Me Verger, pour l'autre défense des LR. Il revient sur la genèse de l'histoire. "Le 11 juin, lorsqu'Eric Ciotti annonce cette union avec le RN, c'est la stupeur. Tout le monde dénonce une décision solitaire, sans concertation."
"Mais il n'avait pas le pouvoir statutaire de prendre cette décision, c'est le coeur du probleme ! Eric Ciotti a donc été sanctionné pour faute lourde, il a violé les statuts dès le début car il n'avait pas le pouvoir de décider seul de l'orientation politique", plaide Me Verger.
Fin de l'audience. La décision sera rendue aujourd'hui et transmise aux parties à 19h.
J'ajoute qu'on a appris à l'audience que ce matin, un nouveau bureau s'est réuni pour exclure Eric Ciotti. Le premier du 12 juin n'était pas officiel, car il ne respectait pas tous les critères juridiques.
Officiellement, Eric Ciotti est donc exclu depuis ce matin seulement.
19h10, toujours rien à l'horizon.
#EricCiotti #LesRepublicains #Legislatives2024
19h30, la justice civile ne tient pas ses promesses de ponctualité. On attend toujours...
#EricCiotti #LesRepublicains #Legislatives2024
Eric Ciotti reste président du parti ! @BFMTV a pu consulter la décision rendue aujourd'hui : elle ordonne la suspension des effets des deux décisions d'exclusion prononcées à son encontre les 12 et 14 juin....
...À condition que la défense d'Eric Ciotti saisisse dans les huit jours la juridiction sur le fond du dossier. Sans cela, la décision de suspension deviendra caduque.
Les deux décisions d'exclusion sont donc suspendues (et non annulées, comme je peux lire ailleurs... Ça, seul le juge sur le fond pourra le décider, pas le juge des référés qui statue dans l'urgence).
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Voici, selon nos informations @BFMTV, ce que l'on sait du soir où Hedi, 22 ans, a été grièvement blessé, et ce que les policiers mis en cause ont dit aux enquêteurs de l'IGPN.
Ce soir-là, Hedi sort de son travail à Vauvenargues, où il est serveur, et rejoint un ami près du port de Marseille. La situation est très tendue à cause des émeutes en cours, mais ils disent se trouver à ce moment-là dans une rue calme où il n'y a personne.
Ils croisent alors un groupe de policiers en civil, de la BAC, qui leur demandent de partir. Hedi affirme qu'immédiatement, ils partent, mais que l'un des policiers lève son LBD et tire, alors qu'il n'est qu'à quelques mètres de lui. Hedi tombe à terre.
Depuis plusieurs jours, sur @BFMTV et ailleurs, des policiers et des politiques s'appuient sur un fait divers récent dans lequel un homme, accusé d'avoir agressé un enfant de 12 ans au marteau, n'a pas été placé en détention provisoire et a été laissé libre. De quoi s'agit-il ?
Les faits se passent le 14 juillet dernier, dans un quartier de Caen. Un différend éclate en pleine rue à la mi-journée entre un jeune homme de 32 ans, vivant avec sa mère âgée d'environ 70 ans, et un garçon de 12 ans, qui joue avec son cousin de 18 ans.
Le garçon joue avec des pétards dans la rue. L'homme, qui dit lui avoir déjà demandé d'arrêter, surgit avec un marteau et le frappe trois fois sur la tête, lui reprochant d'avoir jeté des pétards sur sa mère, et de l'avoir frôlée en trottinette ou en vélo peu avant.
Fusillade à Paris : l'homme en garde à vue a 69 ans. Quand il a été arrêté, il a dit aux policiers être raciste. A cette heure, le parquet national antiterroriste ne s'est pas saisi de ce dossier, estimant que le mobile terroriste (différent du mobile raciste), n'est pas établi.
L'enquête préliminaire est ouverte pour assassinats et tentatives d'assassinats notamment. L'homme a fait six victimes. Trois d'entre elles, deux hommes et une femme, sont décédées. Les autres, trois hommes, sont hospitalisées.
L'an dernier, en décembre, ce même suspect a lacéré avec un sabre des tentes de migrants et blessé deux d'entre eux. Il n'a pas encore été jugé pour ça. L'une des victimes avec qui nous avons parlé, Erythréen de 43 ans, souffre toujours de douleurs et de peurs aujourd'hui.
Cet homme à gauche s'appelle Farid E. En 2003, il a été condamné pour viol. Il n'avait que 17 ans au moment des faits dénoncés et a toujours nié.
Aujourd'hui, la justice pourrait le reconnaître comme étant la 12eme erreur judiciaire depuis 1945. Car Farid E. est innocent.
En 2017, son accusatrice, qui avait 15 ans au moment des faits dénoncés, s'est rétractée. Dans une lettre à la justice, elle a expliqué que c'est son grand frère, en réalité, qui l'avait violée, entre l'âge de 8 et 12 ans. Et qu'elle voulait enfin rétablir la vérité.
C'est Pascale Robert-Diard qui a révélé cette affaire il y a quelques jours.
Aujourd'hui, le clan Berry se retrouve au sein de la -magnifique- cour d'appel de Riom. Coline Berry va être jugée pour diffamation. Elle avait raconté au Monde avoir été abusée sexuellement par son père Richard Berry et son ex-femme Jeane Manson, qui nient catégoriquement.
En 1ere instance, après un procès très tendu, Coline Berry avait été condamnée au motif d'une "animosité personnelle" à l'égard de son père et Jeane Manson.
Aujourd'hui, elle ne viendra pas à son propre procès, d'après son avocat @PKlugman.
Richard Berry est arrivé avec sa femme Pascale Louange, son ex-compagne et partie civile dans ce dossier, Jeane Manson, et d'autres personnes de son entourage proche. Visages très fermés, pas de prise de parole, et pas de soutiens venus applaudir comme en première instance.
Infos @BFMTV / Ultra droite : qui sont les deux suspects en garde à vue ?
Le premier a 46 ans, jardinier pour la ville de Montauban. Adepte du survivalisme, il est un grand admirateur de terroristes d’ultra droite, comme Brenton Tarrent, auteur de l’attentat de Christchurch.
Passionné d’armes, il est convaincu par des thèses d’ultra droite comme le “remplacement ethnique”, “l’effondrement de la société occidentale” et “l’accélérationnisme” (idéologie qui consiste à générer le chaos et l’affrontement entre communautés pour faire monter le fascisme).
Il est soupçonné d’être l’administrateur d’une chaîne Telegram, baptisée Jusqu’en Enfer, et ouverte en janvier dernier. Sur cette chaîne, fermée depuis, et qui a compté plus d’une centaine d’abonnés, du contenu ultra-violent, raciste, antisémite et islamophobe était diffusé.