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Résistance innée à l'infection par SARS-CoV-2 et cohérence des données épidémiologiques.
Cette étude 🔽 confirme le rôle crucial de la réponse interféron précoce et intense pour contrôler l'infection par SARS-CoV-2 et empêcher l'invasion de nos tissus...
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C'est notre 1ère ligne de défense, qui chez certains individus, empêche l'infection.
C'est une composante de l'immunité innée, qui est non-entrainable, non-transférable, déterminée par notre génome (et modulée par des facteurs épigénétiques)... creative-diagnostics.com/innate-and-ada…
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Lorsqu'elle est débordée, l'infection est dite invasive (cas des infections détectables cliniquement, via un test virologique, voire symptomatiques).
C'est alors l'immunité adaptative (Ly T/B) qui entre en jeu (entrainable, transférable, dotée de mémoire)...
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Le rôle crucial de la réponse interféron était déjà connu+++ pour la protection non pas contre l'infection, mais contre la maladie Covid, et notamment contre ses formes les plus sévères...
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L'étude citée vient confirmer d'autres études antérieures sur l'interaction entre SARS-CoV-2 et immunité innée ; et vient aussi faire le lien avec la bascule épidémiologique du lignage Omicron, à partir duquel les infections sont devenues ~9 à 10x plus fréquentes...
6/17
Via les enquêtes populationnelles de l'ONS 🇬🇧 et/ou via les eaux usées et/ou les enquêtes sérologiques, il a été remarquable de voir comme l'émergence du lignage Omicron s'est accompagnée d'une explosion des contaminations.
L'étude citée en confirme une des raisons...
7/17
Le lignage Omicron n'a pas été remarquable uniquement par l'initiation d'un échappement immunitaire intense vis-à-vis de l'immunité adaptative (dérive antigénique), mais également d'un échappement croissant vis-à-vis de l'immunité innée !...
8/17
C'est un phénomène observé depuis le début de l'évolution de SARS-CoV-2, et de plus en plus marqué variant après variant (signant un avantage sélectif conféré par cet échappement à la réponse interféron)...
9/17
Il se surajoute à une autre "prouesse" de SARS-CoV-2, qui est d'échapper de plus en plus efficacement à nos lymphocytes T, et notamment à l'action des T CD8+, via l'inhibition d'expression du CMH-1 sur les cellules infectées !
10/17
En bloquant l'expression de notre CMH-1, SARS-CoV-2 empêche nos cellules de signaler sa présence aux lymphocytes T CD8+.
C'est une différence majeure avec les virus Influenza qui, au contraire, ↗️↗️ l'expression du CMH-1...
11/17
Pourquoi SARS-CoV-2 est-il si doué pour échapper à notre immunité innée ?
Une des raisons tient à son hôte originel = les chauves-souris !
Elles possèdent un système immunitaire très différent du nôtre, et tout particulièrement vis-à-vis de la réponse interféron...
12/17
Alors que nous avons une réponse interféron modérée et uniquement en réaction à une infection déjà en cours, les chauves-souris ont une réponse constitutivement active et très intense !...
13/17
Cela signifie que SARS-CoV-2 a évolué sous une forte pression de sélection anti-interféron chez les chauves-souris.
C'est une caractéristique qui explique pourquoi les virus de chauve-souris sont toujours hautement pathogènes chez l'Homme
14/17
Et si vous avez bien suivi ce thread, vous savez aussi pourquoi ça fait le lien entre l'étude citée initialement, et l'explosion des contaminations lors de l'émergence du lignage Omicron.
Je remets les schémas qui résument l'info-clé...
15/17
En devenant bien plus résistant à la réponse interféron, le lignage Omicron a fait ↘️↘️ le % d'humains capables de résister à l'infection ("abortive" et "transcient" infection).
Un plus grand % a alors subi une infection invasive ("sustained" infection)...
16/17
Qui dit infection invasive dit :
A) plus fréquemment symptomatique = motive un dépistage
B) réplication virale prolongée (>10 jours) = ↗️ la probabilité de la détecter sur un test de dépistage
.... Et BOOM !... ↗️↗️↗️ des infections 🤷♂️
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Avantage sélectif indéniable :
↗️ de résistance à l'interféron = ↗️ des infections invasives = ↗️ du nombre d'hôtes infectés et ↗️ de la durée de réplication = ↗️ des mutations virales = ↗️ vitesse d'évolution virale...
Évolution caractérisée par l'échappement immunitaire.
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1/12
Mon cerveau essaie désespérément de comprendre à quel jeu/rôle joue l'administration américaine derrière ses personnages d'abrutis, illuminés, salopards...
J'en suis arrivé à faire l'hypothèse qu'ils s'adaptent à ce que ces 5 dernières années ont provoqué...
2/12
Depuis 2020, on a vu explosé les mouvements complotistes, populistes, le rejet parfois violent de la science, et une sorte de frénésie voire rage de racisme, xénophobie, communautarismes en tous genres...
On est maintenant dans une ère où les faits n'importent plus...
3/12
Je vois autour de moi, des gens (plutôt au-delà de 50 ans), totalement absorbé par les vidéos qu'ils voient défiler sur les réseaux sociaux.
Ce sont soit des charlataneries mercantiles, soit des vidéos de propagande communautariste déguisée en "coaching"...
1/12
J'aimerais insister sur 2 points en lien avec cette 1ère estimation d'efficacité pour le vaccin anti-grippal cette année.
Tout d'abord, les données produites par le réseau Sentinelles, sont présentées par SPF, sans précision sur l'outcome concerné...
2/12
On parle donc d'efficacité vaccinale, mais sans savoir s'il s'agit de l'efficacité :
A) anti-infection ? Peu probable, car il n'y a pas d'étude basée sur un dépistage PCR systématique
B) anti-forme symptomatique ? Possible car basé sur réseau de médecins de ville...
3/12
C) anti-hospitalisation ou décès ? On ne sait pas car le rapport SPF ne précise pas si l'efficacité est mesurée en termes de ↘️ d'hospitalisations/décès.
Si on reprend la synthèse du CDC sur les années 2004 à 2020, on reste cohérent...
1/6 Petit thread intégré à une discussion enrichissante, ce jour.
Ci-dessous les % respectifs de Covid, Grippe et infections à VRS recensées à l'hôpital (RENAL) ou en labo de ville (RELAB), sur la période de surveillance hivernale... pasteur.fr/sites/default/…x.com/C_A_G0101/stat…
2/6 Pour rappel, comme il s'agit uniquement de données issues des PCR hospitalières, ou des PCR triplex prescrites en ville, il s'agit bien de MALADES, en l'occurrence des "syndromes grippaux", "infections respiratoires aigües", "pneumonies"...
3/6 De la même façon qu'on ne disserte pas sur la température d'un jour donné, mais sur la tendance couvrant l'ensemble d'une période de surveillance, on fait pareil en épidémio, avec ici les % cumulés sur la période des infections DITES "hivernales" 😅...
1/7 Comme j'adore les dissonances cognitives, on va parler de la vague d'infections respiratoires qui plonge actuellement les hôpitaux dans la crise.
On va s'attarder sur 2 discours qu'on entend très souvent ces dernières années, mais qui se "marient" très mal en fait 😅...
2/7 Le 1er discours, c'est celui qui vous incite à rechercher le maintien de votre immunité acquise via des réinfections successives, censées vous éviter des formes graves d'infection...
Exemple 🔽 qui ne veut que votre bien 🤡
3/7 Le 2nd discours c'est celui qui met en avant l'âge avancé des patients hospitalisés ou tués par ces infections (majorité de personnes âgées de >65 ans, cf. stats de SPF).
Ce sont donc les personnes qui ont connu le plus d'années d'épidémie, et donc de réinfections...
1/6 Dans ce mini thread j'ai oublié un autre mécanisme indirect qui peut potentiellement lié infection et cancer, sans passer par une oncogénicité intrinsèque du virus (capacité à transformer les cellules qu'il infecte en cellules tumorales)...
2/6 Cet autre mécanisme c'est la ↘️ d'expression du CMH-1 à la surface des cellules infectées par SARS-CoV-2.
Une caractéristique qui le différencie+++ des virus Influenza qui ont au contraire tendance à ↗️ cette expression...
3/6 Cette caractéristique de SARS-CoV-2 l'aide à échapper à l'immunité adaptative, notamment à l'action des Ly T CD8+ qui détectent les cellules infectées via des peptides viraux présentés via le CMH-1 à leur surface.
Cette faculté ↗️ depuis Omicron
1/5 Un point à ne pas oublier, c'est que la capacité à un induire le cancer n'est pas le seul risque à évaluer.
Via l'inflammation induite par une infection, la prévalence des cancer peut aussi ↗️, même sans oncogénicité intrinsèque du virus...
2/5 La Covid est une infection apparue vers fin 2019/2020, et dont la prévalence n'a vraiment explosé qu'à partir de fin 2021 avec l'arrivée du variant BA.1.
Elle se surajoute aux infections endémiques pré-existantes, et ↗️ la fréquence d'épisodes infectieux dans la population...
3/5 Ainsi, la population connaît plus fréquemment des épisodes d'inflammation respiratoire et/ou systémique.
Or le lien entre inflammation et cancers est largement décrit dans la littérature scientifique...