Pourquoi Israël n’a pas attaqué plus tôt les lieux où son stocké les missiles iraniens ?
Je suis tombé sur ce thread super bien fait de la part de @nhazony.
Et je l’ai traduit pour vous, avec son accord.
(Pour le remercier, vous pouvez le suivre, c’est toujours bien sourcé et de qualité)
On démarre le 🧵 en dessous
De grandes manœuvres militaires sont actuellement en cours près d’une base stratégique de missiles balistiques à Kermanshah, en Iran. Israël se prépare à une attaque iranienne.
Alors pourquoi Israël n’attaque-t-il pas et ne détruit-il pas les missiles balistiques iraniens ?
Pourquoi Israël attend-il ?
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Il y a deux semaines, Israël a posé une bombe sous le lit du chef du Hamas Ismael Hanyieh, juste à côté du palais présidentiel, au cœur de Téhéran.
(Voir mon thread sur les détails de son élimination)
Le même jour, Israël a tué le chef d’état-major du Hezbollah à Beyrouth, quelques mois après avoir tué le général iranien Zahedi à Damas.
Si l’armée israélienne est si précise, pourquoi ne localise-t-elle pas et ne détruit-elle pas les missiles balistiques iraniens ?
Les avions de chasse israéliens peuvent certainement atteindre l’Iran.
En juillet, les avions de chasse israéliens ont frappé le port de Hodeida, au Yémen, à 2 000 kilomètres de là. L’Iran n’est qu’à 1 500 km.
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Beaucoup pensent qu’Israël peut utiliser des « bombes anti-bunker » sophistiquées pour tenter de détruire les sites de missiles iraniens.
Mais même les plus grosses bombes conventionnelles pourraient ne pas suffire.
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Au nord de l’Iran, les montagnes de l’Elbourz touchent le ciel avec des sommets atteignant 5 600 mètres, plus hauts que les Rocheuses et les Alpes.
Les montagnes du Zagros s’étendent sur 1 500 kilomètres du nord-ouest de l’Iran jusqu’au sud du golfe Persique.
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Cette carte des sites de missiles balistiques connus de l’Iran révèle que la plupart d’entre eux se trouvent sous ces montagnes, où l’Iran a passé les 30 dernières années à construire des « villes de missiles » fortifiées.
(Je rajoute une question : d’où la stratégie des tunnels inspirée à Gaza ?)
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De nombreux sites iraniens se trouvent à plus de 100 mètres sous terre.
Même la bombe GBU-57 des États-Unis, conçue spécialement pour un scénario catastrophe, ne peut pénétrer que jusqu’à 60 mètres de profondeur avant d’exploser.
Pour détruire ces sites, Israël et les États-Unis auront besoin d’une bombe plus performante.
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Mais même si une telle bombe existe, fendre une montagne ne sera pas une mince affaire.
En effet, la modification de la densité géologique des différentes couches d'une montagne peut détourner la bombe la plus sophistiquée de sa cible.
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Et si la bombe arrive, il faudra encore détruire une base en béton fortifiée.
Même si Israël peut essayer de détruire les dizaines de « villes de missiles » iraniennes, le succès d'une telle tentative est incertain.
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Lancer une telle attaque équivaudrait à déclencher une guerre frontale à grande échelle contre l’un des pays les plus riches en ressources naturelles du monde.
L’Iran pourrait sans doute riposter avec son vaste arsenal de missiles balistiques.
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Cela explique aussi pourquoi la semaine dernière, les États-Unis ont menacé de détruire l’économie iranienne, au lieu de menacer de détruire ses capacités nucléaires et balistiques.
Détruire les missiles iraniens est une tâche bien plus difficile à réaliser, même pour les États-Unis.
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Mais derrière la force naturelle de l’Iran se cache une faiblesse ignorée : les milliers de kilomètres de montagnes qui bordent ses frontières offrent également une couverture parfaite aux trafiquants et aux espions.
C’est pourquoi une grande partie des efforts déployés par Israël pour contrer l’ascension de l’Iran se résument à des sabotages.
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Exploitant cette faiblesse topographique, les espions israéliens pénètrent à maintes reprises en Iran, sabotant des sites clés, assassinant des scientifiques nucléaires et même volant des documents iraniens ultra-secrets.
Ce récent assassinat à Téhéran est un indice de ce qui est encore à venir.
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Ce fil se termine, j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire et le traduire, et à faire quelques recherches complémentaires pour y ajouter quelques précisions.
Les crédits vont à @nhazony pour ce travail de qualité.
@nhazony Pour soutenir et ce travail d’information, vous pouvez reposter le premier tweet en cliquant ci-dessous
L’histoire complète de l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh à Téhéran par Israël – minute par minute
L’assassinat du chef du Hamas Haniyeh, décidé après le 7 octobre, a nécessité un ensemble complexe d’arrangements de la part d’un réseau d’espions du Mossad.
Traduit de l’article de @JewishChron en anglais by @Elonperry.
Cet article m’a appris des choses, alors je saisis l’occasion d’en faire un 🧵
Comme cela a été universellement admis (bien que cela ne soit pas confirmé par le gouvernement israélien), Israël est en effet responsable de l’assassinat du leader du Hamas Ismail Haniyeh à Téhéran la semaine dernière.
Mais le @JewishChron peut révéler que l’engin explosif placé sous son lit a été placé par deux Iraniens recrutés par le Mossad au sein de l’unité de sécurité Ansar al-Mahdi du Corps des gardiens de la révolution islamique, les mêmes personnes qui étaient censées sécuriser le bâtiment et ses invités.
Les Iraniens eux-mêmes s’en sont rendu compte après l’assassinat, lorsque les gardes ont été vus sur les images des caméras de sécurité le jour de l’assassinat se déplaçant furtivement dans le couloir en direction de la pièce où Haniyeh avait prévu de séjourner, ouvrant la porte avec une clé et entrant dans la pièce.
Trois minutes plus tard, les gardes (à qui chacun s'était vu offrir une somme à six chiffres ainsi qu'une relocalisation immédiate dans un pays d'Europe du Nord) ont été filmés en train de quitter calmement la pièce, de descendre les escaliers en direction de l'entrée principale du bâtiment, de sortir et de monter dans une voiture noire.
Le garde du poste de contrôle du parking les a reconnus et a ouvert la porte sans poser de questions.
Une heure plus tard, ils ont été sortis clandestinement d'Iran par le Mossad.