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Aug 27 60 tweets 24 min read Read on X
1/n Puisque l’un des défenseurs des résultats de la modélisation Pradelle et al. prend la peine d’argumenter poliment sur les motifs de sa rétraction, cela mérite d’y répondre. Et d’expliquer pourquoi il se trompe en minimisant l’importance et la fiabilité des données belges. Image
2/n Tout d’abord, Sciensano n’a pas fait un « sondage »… Sciensano, c’est l’institut national de santé publique qui travaille sous l’autorité du ministre de la santé. Ils ont été chargés de collecter toutes les données relatives à l’épidémie. Image
3/n Concernant les patients hospitalisés et soignés avec l’HCQ, ils ont donc collectés toutes les données encodées par tous les hôpitaux via le système informatique prévu à cet effet. Ces données sont donc fiables.
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4/n L’analyse statistique des toutes ces données nationales a été publiée dans l’étude Catteau et al. Publication que la modélisation Pradelle et al. cite en référence 19.


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5/n Le nombre de patients ayant été soignés avec l’HCQ en Belgique est donc parfaitement connu et accessible aux auteurs puisqu’il est mentionné dans cette étude nationale qu’ils citent en référence.
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6/n Ce nombre est également repris sur le site de Sciensano et a été confirmé par la ministre de la santé belge lors d’une séance à la Chambre des Représentants (page 18)
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7/n Le nombre de 10.018 patients belges ayant reçu l’HCQ utilisé dans la modélisation Pradelle et al. est donc le double du chiffre officiel réel . Et c’est justement la manière dont il a été fabriqué qui a permis de voir le premier gros problème de cette modélisation : Image
8/n Ils ont appliqué le taux de 51% de prescription de l’HCQ mentionné dans l’étude nationale à TOUS les patients hospitalisés en Belgique durant la première vague : c’est donc une donnée qui ne correspond pas à la réalité. Image
9/n Selon Alexander Samuel, si les auteurs avaient appliqué un taux de 15% de prescription d’HCQ, il n’y aurait eu que 70 morts dûs à l’HCQ. Ce qui ne ferait que 1% d’erreur par rapport aux 17.000 et ce serait donc une erreur négligeable.

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10/n Mais en fait, il n’y a pas même pas eu non plus 70 morts dûs à l’HCQ en Belgique. L’étude nationale qui a servi de référence pour la modélisation conclut même à une DIMINUTION de 30 % de la mortalité dans le groupe des patients traités. Image
11/n Donc, il n’y a pas eu 240 décès dûs à l’HCQ en Belgique, il n’y a pas eu non plus 70 décès : la réalité, c’est qu’il n’y en n’a pas eu du tout. Un seul décès a été répertorié par l’AFMPS (l’équivalent de l’ANSM) et ce patient prenait HCQ + Sarilumab.

lespecialiste.be/fr/actualites/…

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12/n Les 240 décès belges de la modélisation Pradelle et al. sont des décès INVENTÉS. Et les auteurs le savaient puisque c’est écrit dans les conclusions de l’étude belge et que les données officielles de Sciensano montrent une diminution de mortalité dans le groupe traité.
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13/n Alors, 240 décès cela ne fait que 1,4 % des 17.000 décès totaux « estimés » par la modélisation… Ce serait donc anodin et ne changerait rien aux conclusions… ? Et bien, justement, c’est au contraire le cœur du problème !
14/n Car ce que révèlent les chiffres belges, c’est que la même méthode a été utilisée pour les autres pays. Nous l’avons expliqué dans notre lettre à l’éditeur et il l’a très bien compris. Image
15/n Voyons donc pour l’Italie où, selon Pradelle et al. il y aurait eu 81 % de prescription d’HCQ à TOUS les patients italiens hospitalisés. Selon eux, il y aurait donc eu 72.635 patients italiens ayant reçu de l’HCQ. Image
16/n D’où ce chiffre provient-il ? Les auteurs expliquent avoir utilisé 12 études italiennes (références 28 à 39)


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17/n Mais seule la première est une étude qui évalue l’effet de l’HCQ sur les patients hospitalisés pour covid. Cette étude rétrospective concerne 3451 patients dont 76,3 % ont été traités avec l’HCQ (soit 2633 patients)
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18/n Et cette étude conclut à une diminution de 30 % de la mortalité dans le groupe de patients traités : donc il n’y a aucune mortalité due à l’HCQ dans cette étude italienne.
19/n La deuxième étude italienne (référence 29) n’évalue pas du tout l’HCQ mais étudie l’impact de la prise de statines sur la maladie. Image
20/n La troisième (référence 30) ne concerne pas non plus l’HCQ et est simplement une étude rétrospective des patients Covid hospitalisés dans le principal hôpital de Bergame entre février et mars 2020
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21/n La quatrième (référence 31) : étudie les traitements par anti-coagulants et n’évalue pas l’HCQ.

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22/n La cinquième (référence 32) : étudie la mortalité covid chez patients transplantés. Aucune mention de patients ayant reçu l’HCQ). Image
23/n La sixième (référence 33) : étudie les anomalies des tests hépatiques comme facteur prédictif de transfert aux soins intensifs. Il n’y a toujours aucune mention de patients traités à l’HCQ.
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24/n La septième (référence 34) : étudie la fréquence des embolies pulmonaires chez les patients covid : aucune mention de patients traités avec l’HCQ.
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25/n Ah, enfin, dans la huitième publication (référence 35), il est à nouveau question de patients ayant reçu de l’HCQ. Même si elle n’étudie pas spécifiquement l’effet sur la maladie : s’agit d’une étude évaluant la diminution de la gravité dans le temps (selon les variants) Image
26/n On voit dans le tableau 1 que, lors de la première période, 325 patients sur les 416 hospitalisés (89%) et lors de la dernière période, 73 patients sur les 116 hospitalisés (80,2 %) ont reçu de l’HCQ.
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27/n La neuvième (référence 36) : vise à établir un score de prédiction de la mortalité basé sur la clinique et des tests de laboratoire simples. L’HCQ fait partie des traitements reçus par certains patients l’étude ne vise pas à évaluer l’efficacité des traitements.

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28/n On voit dans le tableau que 268 patients sur 516 (51,9%) ont reçu l’HCQ. Image
29/n La dixième publication (référence 37) : étudie l’efficacité des corticostéroïdes sur les patients hospitalisés souffrant d’un Covid sévère. Dans cette cohorte de 513 patients, 445 ont reçu l’HCQ (85,5 %) et parmi ces 445 patients, 159 ont également reçu des corticostéroïdes.

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30/n La onzième : (référence 38) : évalue les méthodes de support respiratoire non invasif chez les patients covid. Dans cette étude, 263 patients sur 670 étaient traités avec l’HCQ (39,25 % et pas 82 % comme il est indiqué dans le tableau)
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31/n La douzième et dernière (référence 39) : étudie l’effet du Tocilizumab : il n’y a aucune évaluation de l’effet de l’HCQ. Image
32/n Donc, Pradelle et al. peuvent prouver que 2633 + 325 + 73 + 268 + 263 = 3562 patients ont reçu l’HCQ en Italie durant la période couverte par la modélisation. Mais ils « estiment » qu’il y en a eu 72.635 soit 69.336 de PLUS. Image
33/n Parce qu’ils appliquent un taux moyen de prescription de l’HCQ de 81 % à TOUS les patients hospitalisés en Italie Taux moyen qu’ils calculent à partir de ces 5 études dans lesquelles le taux de prescription de l’HCQ est très variable, allant de 39,25 % à 89 %.
34/n C’est comme si on mesurait la vitesse de 3299 voitures qui circulent à un endroit où la vitesse maximale autorisée est de 50 km/h. Les mesures varient entre 30 km/h et 120 km/h.
34 bis/n Et qu’on en déduit que les 72.635 voitures qui y ont circulé durant 6 mois roulaient en moyenne à 80 Km/h et qu’elles étaient donc toutes en infraction.
35/n De plus, en mars 2020, les autorités recommandaient également d’utiliser des antiviraux. Il est donc impossible de savoir quel pourcentage des 89.895 patients italiens hospitalisés a reçu l’HCQ seule, l’HCQ avec un antiviral, un antiviral seul ou une combinaison d’antiviraux


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36/n liens vers les recommandations officielles en Italie

aspenna.it/wp-content/upl…
37/n Et alors que la seule étude italienne qui a pour objectif d’évaluer l’HCQ seule conclut à une DIMINUTION de 30% de la mortalité chez les patients traités, Pradelle et al. calculent qu’il y a eu 1822 décès attribuable à l’HCQ.
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38/n Comme c’était le cas pour l’étude belge. D’où vient cette énorme différence entre le nombre de 1822 décès « estimés » par la modélisation et les 30 % de diminution de mortalité conclus par l’étude italienne ?
39/n Et c’est là qu’on en arrive au deuxième problème méthodologique : appliquer aux 72.635 patients italiens qui, selon eux, auraient reçu l’HCQ seule la surmortalité déterminée dans par la modélisation Axfors (OR 1,11) comme si les patients italiens avaient reçu le même dosage
40/n Car, paraît-il, « on ne dispose pas des données détaillées de la pharmacologie de chaque patient ». Image
41/n Bah, si… en fait… on connaît les dosages d’HCQ utilisés en Italie. Elles se trouvent dans les recommandations officielles : 2 x 200 mg par jour si elle est associée à un antiviral et 2 x 400 mg le premier jour puis 400 m par jour si elle est prescrite en mono thérapie.
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42/n Et on connaît parfaitement aussi les dosages utilisés en Belgique puisque ils sont spécifiés dans l’étude belge que Pradelle et al. utilisent en référence (c’est même tout au début, il ne faut pas chercher bien loin) Image
43/ n En Italie, comme en Belgique, les dosages prescrits représentent moins de la moitié de ceux utilisés dans Recovery. Et la posologie, en médecine, cela compte (oui, oui… et c’est pour cela que les notices des médicaments avertissent de ne pas dépasser la dose prescrite). Image
44/n La méta analyse Axfors spécifie bien que l’excès de mortalité (OR 1,11 de Recovery) que Pradelle et al. appliquent à tous les patients hospitalisés dans les 6 pays correspond aux dosages élevés et pas aux dosages plus faibles.

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45/n Comme cela a déjà été bien expliqué en 2021 par @lolowarn dans ce tweet de 2021.

@LoLoWarn 46/n Alors, non, on ne peut pas se contenter de « faire avec ce qu’on a » pour accuser des médecins d’avoir tué des patients. En science comme en droit, des accusations aussi graves exigent des preuves solides et pas seulement des « estimations que l’on fait avec ce qu’on a »…
@LoLoWarn 47/n Et l’argument des chiffres belges est donc tout sauf ridicule car ce sont justement les données belges qui ont permis de démontrer facilement à l’éditeur les problèmes de la méthodologie globale utilisée pour tous les pays. Image
48/n L’étude belge donnée en référence par Pradelle et al. montre une diminution de 30 % de mortalité mais ils concluent à 240 décès dûs à l’HCQ.
49/n Pareillement, la seule étude italienne qui a évalué l’effet de l’HCQ parmi leurs 12 référencées montre une diminution de 30 % de la mortalité mais ils concluent à 1822 décès dûs à l’HCQ.
50/n On nous dit aussi que la surestimation des décès belges est trop faible (1%) pour être véritablement problématique mais que si c’était les données des USA qui étaient en doute, alors ce serait un problème. Image
51/n Mais justement, Pradelle et al. ont appliqué le taux de mortalité de l’étude belge aux 20 cohortes des USA (mais ils n’ont pas appliqué la diminution de mortalité chez les patients traités à l’HCQ reportée dans l’étude belge puisqu’ils ont également utilisé l’OR = 1,11) Image
52/n J’imagine que cela ne cassera pas le suspens si je dis que, pour les 1895 décès attribués à l’HCQ en Espagne, c’est exactement le même problème : Pradelle et al. ont appliqué l’OR = 1,11 des hauts dosages de Recovery
53/n Alors que les recommandations officielles de l’Agence du Médicament espagnole étaient :
⁃800 mg le premier jour
⁃400 mg du jour 2 au jour 5 Image
55/n Alors, certains disent que, pour qu’il y ait fraude, il faut une intentionnalité de tricher…

Mais selon N. Peiffer-Smadja, la fabrication de données constitue une fraude scientifique…
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56/n Dans Pradelle et al., les chiffres des décès attribués à l’HCQ ne correspondent pas à ce qui a été observé et ont donc bel et bien été FABRIQUÉS (je ne vois pas quel autre mot pourrait être utilisé),
57/n en appliquant le taux de surmortalité (OR = 1,11) des hauts dosages à des patients dont les données réelles vérifiables disent qu’ils ont reçu de faibles doses d’HCQ (pour lesquels il n’y a pas de surmortalité OR < 1)
58/n Merci à ceux qui ont lu jusqu’ici.. Et à ceux qui me reprocheront ma « logorrhée », je leur répondrai simplement qu’ils auraient mieux fait de lire la modélisation Pradelle et al. plus en détails avant d’en défendre corps et âme les résultats ;-)

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Aug 18
1/n Re BINGO ! Un autre chevalier de la science démontre qu’ils inventent des lois éthiques qu’ils n’appliquent qu’aux recherches de l’IHU… Et c’est sur base de ces règles inventées qu’ils font pression sur les éditeurs… Image
2/n Selon lui, il y aurait fraude éthique d’utiliser des échantillons prélevés dans le cadre du soin en 2015 avec un avis d’un Comité d’Ethique Local obtenu en 2009. Un avis de CEL ne serait-il donc plus « légal » pour des données/échantillons collectés par la suite ?
3/n Oh, zut alors ! Pour cette recherche publiée par l’équipe du Pr Gayat (conseiller santé de la Ministre S Retailleau) les chercheurs ont recruté 518 patients entre 2017 et 2020 avec une autorisation d’un comité d’éthique local obtenu en 2016…

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Aug 12
1/n BINGO ! Comme prévu, les chevaliers de la science et leurs amis dévoilent qu’ils n’appliquent pas les mêmes règles pour évaluer les publications de l’IHU que pour évaluer les publications d’autres chercheurs en matière de respect de la législation éthique.
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2/n Ici, on nous dit clairement qu’une sonde œsophagienne est un « soin courant » en anesthésie. Et qu’il est donc « débile » de prétendre qu’il fallait l’autorisation d’un CPP pour mener cette recherche.
3/n (Attention, il y a des critères pour établir si une recherche incluant des soins courants nécessite ou non l’autorisation d’un CPP… Mais ce n’est pas le message le plus important de ce fil. )
Read 25 tweets
Aug 5
1/n Est-il possible que le Pr Étienne Gayat, conseiller spécial santé au cabinet de Sylvie Retailleau, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ait mené une recherche RIPH sans avoir les autorisations légales ?
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1bis/n

Lien vers l’article :


Lien vers le texte complet : link.springer.com/article/10.100…
researchgate.net/publication/32…
2/n Pour cette étude, que les les auteurs eux-mêmes définissent comme prospective, un Doppler œsophagien a été introduit par la bouche chez des patients subissant une intervention neuroradiologique sous anesthésie générale.
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Read 40 tweets
Jul 21
1/n Contrairement à ce que prétendent les chevaliers de la science, la réutilisation d’échantillons biologiques est autorisée par le Code de Santé Publique : un avocat spécialisé dans la recherche a fait le point au cours de ce webinaire.
girci-idf.fr/wp-content/upl…
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2/n En janvier 2023, dans le cadre d’une formation en Bonnes Pratiques Clinique organisé par le GIRCI Île de France, un avocat spécialisé en recherche a fait le point sur ce sujet de la réutilisation des échantillons biologiques.
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3/n Ce schéma très simple devrait permettre à tous de comprendre : il y a deux origines possibles aux échantillons biologiques :
⁃a) les prélèvements faits spécifiquement pour une recherche
⁃b) la réutilisation d’échantillons existants
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Read 21 tweets
Jul 18
1/n Les chevaliers de la science ré-inventent la législation éthique et décrètent qu’il faut l’ autorisation d’un CPP pour réaliser un prélèvement vaginal (écouvillon) de dépistage chez une patiente asymptomatique… Image
2/n Le prélèvement dont il est question dans cette étude a été réalisé chez une patiente homosexuelle ayant eu des relations avec une autre femme souffrant de vaginose bactérienne.

link.springer.com/article/10.100…
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3/n La vaginose bactérienne est sexuellement transmissible - elles semble même plus fréquente chez les femmes ayant des rapports sexuels avec des femmes :
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Read 37 tweets
Jul 12
1/n Elle commence mal l’analyse des motifs de la rétraction de la publication de l’IHU par les détectives de la science : le premier problème serait l’absence d’autorisation du CNERS sénégalais… pour une étude faite à Marseille ;-)
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2/n L’introduction indique que des études préalables ont montré la présence de T Whipplei dans les selles de jeunes enfants souffrant de diarrhées mais aussi de personnes asymptomatiques pas seulement en Europe mais aussi en Afrique.
3/n Mais, juste un peu plus bas dans le texte, on peut lire que les échantillons ont été collectés chez 3796 enfants qui ont été présentés aux urgences d’un hôpital à Marseille. Image
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