1/n Rétractation Pradelle et al. : preuve supplémentaire de la fabrication de données aboutissant à des résultats aberrants : ils attribuent 1822 décès à l’HCQ en Italie alors que la pharmacovigilance italienne n’en n’a recensé que 2.
2/n Une équipe de scientifiques italiens a analysé les rapports des effets indésirables de l’HCQ reçus par leur réseau national de pharmacovigilance du 1er mars 2020 au 31 mai 2020.
3/n Leurs résultats ont été publiés le 5 janvier 2022 et étaient donc à la disposition de Pradelle et al. s’ils voulaient confronter leur modèle aux chiffres réels. Vérifier ses hypothèses, c’est la base de la démarche scientifique.
4/n Une telle discordance aurait dû les alerter sur les problèmes de leur méthodologie. Car même s’il est reconnu que la pharmacologie passive sous-estime les effets secondaires, ce n’est néanmoins pas plausible qu’il y ait eu 911 fois plus de décès que ce qui a été rapporté.
5/n D’autant que les médecins avaient été alertés des effets secondaires potentiels de l’HCQ et qu’ils ont donc été vigilants sur ce sujet.
6/n Cette publication montre qu’un système de pharmacovigilance pro-active multiplie par 4 le nombre de déclarations d’effets secondaires par rapport à un système de pharmacovigilance passive… On est bien loin d’une multiplication par plus de 900 ! pharmactuel.com/index.php/phar…
7/n Alors, Monsieur @beauantoine, auriez-vous la gentillesse de nous expliquer par quelle méthodologie scientifiquement valide on peut en arriver à une estimation de 1822 décès dûs à l’HCQ en Italie alors que la pharmacovigilance italienne en a recensé 2 ?
8/n Car, dans votre article, Mr Bégaud nous dit que : « Pour que les revues procèdent à des retraits, il faudrait que les fautes aient conduit à faire un contresens dans la démonstration et dans les conclusions de l’article. »
9/n S’il estime qu’une démonstration aboutissant à une conclusion de 1822 décès, n’est pas une faute aboutissant à un énorme « contresens » par rapport au chiffre réel de 2 décès, peut-il nous dire quelle autres dénomination conviendrait ?
10/n Par ailleurs, dans l’étude italienne CORIST, citée en référence 28 par Pradelle et al. les dosages utilisés sont spécifiés et conformes aux recommandations officielles italiennes : 800 mg le premier jour et 400 mg du 2ème au 5ème-7ème jour.
11/n Les auteurs de l’étude CORIST spécifient également que Recovery (leur référence 39) utilise un dosage qui représente le double de celle qu’ils administrent en Italie dans leurs conditions de vie réelle.
13/n Pourquoi Pradelle et al. ont-ils utilisé des « valeurs moyennes » alors que, dans leur propre source, ils disposaient des dosages précis réellement utilisés en Italie ? Est-ce une pratique scientifiquement valide pour évaluer les effets pharmacologiques d’une molécule ?
14/n L’éditeur n’a-t-il pas raison d’estimer que la toxicité d’un médicament ne peut se mesurer de manière rigoureuse que si elle se fait sur les doses précises réellement utilisées ?
15/n Mais en fait, Pradelle et al. n’ont pas utilisé des valeurs moyennes de dosages d’HCQ. Ils ont appliqué l’augmentation du risque de mortalité (OR = 1,11) des patients de l’étude Recovery ayant reçu des doses élevées à des patients ayant reçu des doses 2 fois plus faibles
16/n Mais pourquoi donc ont-ils fait ce choix ? Alors qu’en plus de l’étude CORIST leur permettant de connaître les doses précises utilisées, Pradelle et al. auraient pu utiliser cette autre méta-analyse faite précédemment par leurs collègues italiens.
18/n Cette méta-analyse reprend 11 essais cliniques randomisés RCT et 25 études rétrospectives de cohortes s’étant déroulées dans de nombreux pays. Les auteurs fournissent un tableau reprenant les dosages précis utilisés.
19/n Les auteurs indiquent également la dose totale reçue par les patients durant tout le traitement.
20/n Ce qui est le plus intéressant, c’est qu’ils donnent le risque de mortalité selon les dosages faibles ou élevés des RCT : ils ont constaté 15 % de sous-mortalité dans les RCT utilisant des dosages faibles et 10 % de SURMORTALITÉ dans les RCT utilisant des dosages ÉLEVÉS
21/n Dans leur matériel supplémentaire (figure 2), on trouve également des détails précieux :
⁃non RCT : dose totale < ou = 4000 mg : sous-mortalité : OR : 0,67
⁃RCT : dose totale < ou = 4000 mg : sous-mortalité : OR : 0,85
22/n
⁃non RCT : dose totale > 4000 mg : sous-mortalité : OR : 0,85
⁃RCT dose totale > 4000 mg : surmortalité : OR : 1,10
23/n Cette méta-analyse ayant été publiée en juin 2021, Pradelle et al. avaient donc la possibilité d’y trouver le calcul des risques selon les dosages faibles ou élevés et d’appliquer l’OR correspondant aux doses utilisées dans les pays qu’ils ont étudiés.
24/n Quoi qu’en dise Mr Molimard, les essais publiés à 400 mg ne vont pas dans le sens d’une augmentation du risque de mortalité… bien au contraire…
25/n Même la méta-analyse Axfors que Pradelle et al. utilisent comme référence indique que les faibles dosages ont un OR inférieur à celui des dosages élevés (0,97 versus 1,12)
26/n Et faire le choix d’appliquer le risque de surmortalité des dosages élevés à des patients ayant reçu des dosages faibles démontre l’intention de fabriquer des résultats qui vont à l’inverse de la réalité.
27/n Comme dans cet exemple pour l’Italie : dosages faibles (800 mg le premier jour et 400 m les jours suivants : 2400 mg au total) : l’OR est de 0,85 mais Pradelle et al. ont appliqué l’OR des RCT à dosages élevés (1,11).
28/n Ils aboutissent alors à 1822 décès alors que la pharmacovigilance n’en n’a recensé que deux…
CQFD.
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1/n Pour tenter de cacher leur harcèlement, les Inspecteurs Gadget disent cibler les publications de l’IHU car c’est là que la fraude serait la plus fréquente… Mais comment pourraient-ils le savoir s’ils n’analysent pas les publications des autres institutions françaises ?
2/n Il n’est absolument pas scientifique de prétendre qu’un événement est plus fréquent dans un groupe A sans avoir évalué la fréquence de cet événement dans d’autres groupes B, C, D…
3/n Alors, pour savoir si la « fraude » est plus fréquente à l’IHU que dans les autres institutions françaises, il faudrait analyser les publications de ces autres institutions (comme le fait remarquer Woody Nist de manière très pertinente)
1/n En 2010, des chercheurs de l’hôpital Bichât ont utilisé des échantillons de selles collectés dans 4 autres pays chez des femmes souffrant d’infection urinaire sans demander les autorisations de comités d’éthique de ces pays.
2/n Pour investiguer le lien entre la présence d’un certain type de bactéries E Coli dans les selles et l’occurrence des infections urinaires, ces chercheurs ont demandé aux femmes de fournir le premier échantillon de selles survenant après la consultation pour ce motif.
3/n Un investigateur de chaque pays (Moldavie, Turquie, Roumanie et Grèce) a été formé à l’hôpital Bichât pour assurer l’homogénéité entre les différents sites de recherche.
1/n Petit caillou pour les Inspecteurs Gadget : vont-ils suivre la piste qui pourrait les emmener de Marseille à Paris ? Car, en 2019, des chercheurs de l’AP-HP y ont collecté des selles et des écouvillons rectaux chez des volontaires sains sans l’autorisation d’un CPP.
2/n Deux groupes de volontaires en bonne santé ont en effet été sélectionnés : 13 ont fourni un échantillon de selles + un écouvillon rectal et 10 autres ont fourni seulement un échantillon de selles.
3/n Les auteurs mentionnent que leur recherche a reçu une autorisation éthique CLEA numéro 2019-72 dont ils expliquent plus loin qu’il s’agit du « Comité Local de Protection des Personnes » des hôpitaux universitaires Paris Seine Saint Denis.
1/n Je suis impatiente de voir si les Chevaliers de l’éthique vont s’indigner en découvrant que des chercheurs de l’AP-HP (Bichât + Cochin) ont prélevé des échantillons de selles à des ENFANTS EN BONNE SANTÉ au Sénégal en 2009 sans autorisation d’un comité d’éthique sénégalais.
2/n En effet, ces chercheurs ont choisi un petit village du Sénégal (60 habitants vivant dans des huttes traditionnelles) pour demander à 20 enfants de 1 à 11 ans en bonne santé, un échantillon de selles.
3/n Selon les critères que les Inspecteurs Gadget appliquent aux recherches de l’IHU, depuis 2009, il faut une autorisation du CNERS (Comité National d’Ethique Sénégalais) pour demander un échantillon de selles à des enfants en bonne santé.
1/n Waouw ! Pour la première fois, je suis d’accord avec les Inspecteurs Gadget ! En effet, chercher des bactéries dans des selles, ce n’est PAS de la recherche avec participants humains (= recherches NON RIPH).
2/ Pour être précis dans la terminologie, cela s’appelle des recherches secondaires sur échantillons biologiques existants. Et, comme l’indique l’article L1211-2 du code de santé publique, il ne faut pas d’autorisation d’un CPP (ni même d’aucun comité d’éthique).
3/n Ce qui est interpelant, c’est que cet Inspecteur affirme cela le 10 août 2024… soit un an APRÈS la publication de l’article incriminant les publications de l’IHU pour « inquiétudes sur les autorisations éthiques », article dont il est l’auteur correspondant.
1/n La machine à indignation sélective tourne à plein régime chez les Chevaliers de l’éthique… qui perroquettent à qui mieux mieux sans même faire attention aux titres des publications qu’ils incriminent (et qui pourtant les auraient mis sur la voie pour comprendre)
2/n Sur les 248 publications mentionnant l’avis éthique 09-022 et recensées dans l’article accusant l’IHU de fraude éthique, il y en a 241 qui sont des recherches NON RIPH (parmi lesquelles 223 sont des descriptions du génome de nouvelles bactéries)…
3/n … découvertes dans des échantillons prélevés auparavant, soit dans le cadre des soins, soit dans le cadre d’une recherche précédente. L’utilisation secondaire d’échantillons biologiques existants n’exige pas d’autorisation d’un CPP