🧵La situation des systèmes de retraite par répartition était prévisible au début des années 1980. Tous les retraités étaient nés ! Malheureusement, l’attitude des responsables américains et français a été radicalement opposés.
Je vous le montre avec des archives de l’époque.
On est en 1982 et Alan Greenspan préside la Commission Nationale sur la Réforme de la Sécurité Sociale, composée de républicains et de démocrates.
François Mitterrand vient d’être élu président et abaisse l’âge de la retraite de 65 ans à 60 ans.
Ce tableau de la commission montre les recettes et dépenses futures, telles que projetées en 1982, pour les branches vieillesse (OASI) et infirmité (DI) en % des salaires.
En bref: les baby-boomers généreront des excédents pendant 30 ans et des déficits une fois à la retraite.
La ligne de conduite est claire: les excédents vont être mis en réserves pour, plus tard, financés les déficits causés par la même génération.
Ce sera la mission du Social Security Trust Fund, qui investit les surplus de cotisations en obligations du Trésor. Les économistes de l'époque prévoient que ces réserves et les intérêts générés permettront de payer les pensions sans nouvelle réforme jusqu'en 2035.
Où en sommes-nous? Il reste $2 800 Mds en réserve.
Ce graphique, contemporain cette fois, vous montre les dernières projections. Les réserves seront épuisées en 2033, quelques années plus tôt que prévue en 1982.
La commission Greenspan a donné 51 ans de stabilité au système 🇺🇸.
Le contraste avec la France est terrible. Nos démographes et nos actuaires sont compétents. Mais la décision politique de 1981 a été de baisser l'âge de départ de cinq ans.
Depuis, chaque présidence est marquée par une n-ième réforme des retraites et un blocage du pays.
Même aujourd'hui, quarante ans plus tard, nous avons des partis politiques qui refusent de voir ce qui était évident à une commission transpartisane américaine dès 1982.
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🧵Dans cette répartition, les dépenses hors protection sociales sur la moitié droite du cadre contiennent en réalité des dépenses de retraites. Par exemple, les dépenses d'éducation sont plutôt de l'ordre de 73 euros.
2⃣ Afin de payer les retraites de la fonction publique, l'Etat collecte des cotisations sociales, et notamment des cotisations employeurs, qu'il se paye à lui-même.
En principe, c'est normal. Ces cotisations correspondent au coût d'employer un professeur de plus par exemple.
3⃣En pratique, cependant, ces taux de cotisations sont abérrants. Pour 2023, le taux de cotisation employeur de la fonction publique au système était de 74,28% du brut contre 16% pour le privé. On voit cette cotisation sur ce bulletin, presque égale au salaire net de l'enseignant
🧵My coauthor James Paron is on the market!
His paper reconciles apparently contradictory trends since 1970:
📉declining economic growth
📈rising stock market valuations
His explanation: Innovation got harder➡️ R&D fell, M&A rose ➡️ top firms pushed the aggregate stock market up
2⃣ The rising market valuation of profits since 1970 should have encouraged firms to innovate, but R&D investment fell.
🧩How do we reconcile stagnating growth (and R&D) with a booming stock market?
James solves this puzzle using micro data and a Schumpeterian growth model.
3⃣ He documents 3 key stylized facts about 1970–2020:
– Aggregate R&D fell relative to value
– Aggregate M&A doubled relative to R&D
– A compositional change explains the rise in aggregate valuation ratios: markets are more and more dominated by firms high valuation ratios
Le livre blanc des retraites de Michel Rocard, publié en 1991, annonçait le niveau excessif des pensions des baby boomers, le problème d'équité qu'il poserait, et ses effets nocifs sur notre économie.
Quelques extraits:
Voici l'évolution prévue du ratio pension/revenus d'activité, en base d'indice 100 pour 1990. Il était prévu que le niveau des pensions augmente de 30% de plus que celui des salaires bruts.
Le rapport indique que, sans réforme, financer ces pensions impliquerait une explosion des taux de cotisations, de sorte que le ratio pension/revenu net d'activité augmenterait encore plus rapidement. C'est ce que représentent les deux dernières colonnes.
🧵🚨Accepted paper🧪
with @mjmill611 (Harvard) and @NatashaRSarin (Yale)
Existing studies paint an incomplete picture of trends in wealth inequality in the US. When Social Security is properly accounted for, wealth inequality has not really increased over the past three decades.
2⃣ American workers contribute 12.4% of their earnings towards Social Security. In exchange, they expect to receive benefits when they retire. In 2024, the avg benefit reached $1,907/month.
For a new retiree, the current market price for a similar life annuity is above $300,000.
3⃣ We estimate the value of future retirement benefits and add the accrued share to the wealth of households in the Fed's Survey of Consumer Finances. After recomputing the evolution of the top 1% and 10% wealth shares since 1989, we find no substantial increase in inequality.
This is interesting: Auten-Splinter have the same reasoning than my reaction to the comment by Piketty Saez and Zucman.
If you measure the distribution of unreported earnings by centile of total (reported+unreported) earnings then merge with centile of reported earnings, you’re basically double counting income at the top because people who are at the top 1% of reported earnings tend to fully report, which is why they’re at the top.
This is what AS say on this: “The PSZ approach also implies that someone who decreases their underreporting rate by increasing their reported income is allocated more underreporting. That’s backwards.”
My second reaction was that the right way to allocate unreported earnings was to find the allocation that results in a distribution that matches, at the same time, the distribution across centiles of reported earnings and centiles of unreported+reported earnings observed in audit data. And that’s what AS say they do:
“But, unlike their method, our allocations are done such that we match the re-ranking implied by audit data. Therefore, we match both the distributions by reported and true income after re-ranking (top two panels of Figure B5, here).”
This seems to respond to all the question marks I had after reading the Zucman thread.
This is the appendix Figure they refer to, showing fit with respect to centile of reported income and then centile of true income.
🧵Un système par répartion visant la solidarité entre générations devrait offrir un rendement identique à toutes les générations.
Celles bénéficiant d'un taux de rendement avantageux sur leur épargne privée seraient perdantes, les autres gagnantes. Solidarité
On fait l'inverse...
2⃣ Les baby-boomers profitent d'un taux de rendement plus élevé, qui vient du fait qu'elles ont moins cotisé et ont pu partir plus tôt que les cohortes récentes.
Mais elles ont aussi profité de la hausse du prix des actifs (immo) causé par la baisse des taux depuis les années 80.
3⃣ En termes concrets: les baby-boomers ont cumulé un fort rendement sur cotisations sociales et plus-values sur l'immobilier, et actions quand ils en ont.
Un système assurantiel devrait faire l'opposé: favoriser les générations n'ayant pas profité d'un marché privé favorable