Bonjour à tous ! Jeudi 26 septembre, quatrième semaine, et 18e journée d’audience au procès des viols de #Mazan. On entendra l’interrogatoire de Fabien S. sur les faits. C’est le dernier accusé du groupe à passer à la barre sur le fond du dossier.
LT à suivre pour @franceinfo
Dans le public, Florence, 64 ans, a été juré aux assises pendants un mois, il y a 15 ans. "Ça m’a marquée, c’était que des procès pour viols. Ça va faire écho", explique celle qui vient pour la première fois.
Lilou, étudiante en master de droit, vient "voir tout le côté procédure, et le travail des avocats". Elle souhaite aussi "écouter les accusés, même si on a tendance à les juger vite, il faut connaître leur version".
À côté d’elle, Chloé, 20 ans, arrive d’Aix-en-Provence. "C’est la première fois que je viens", dit-elle. "Au début, j’avais du mal : je voyais des horreurs sur Instagram, c’était trop lourd. Je me suis intéressée au procès petit à petit. Pour comprendre", explique-t-elle.
L'audience est ouverte. On entend comme prévu Fabien S., 39 ans, qui s'exprime d'abord sur sa personnalité. Il comparaît détenu.
"Vous avez un parcours de vie ponctué d'incidents, de difficultés subies", observe le président, Roger Arata.
"J'ai été envoyé en famille d'accueil de mes 3 ans jusqu'à mes 18 ans. Dans la première famille, j'étais souvent puni à coups de martinet, de bâtons, on me mettait à genoux pendants des heures", raconte l'homme depuis son box, mains dans le dos.
"Après, je suis reparti en foyer, puis de nouveau en famille d'accueil. On a abusé de moi. Puis un jour j'ai vrillé, et je suis parti en psychiatrie. J'avais 16 ans", poursuit Fabien S.
"A mes 18 ans, je suis parti dans le sud. J'ai vécu entre le sud et Saint-Etienne, où habite ma soeur. J'ai vécu à Toulon dans la rue pendant sept ans. J'ai fait le con pour survivre, me payer à manger, acheter mon alcool, mon shit. Je volais", détaille-t-il.
Fabien S. a passé sept ans dehors au total, de 18 à 27 ans. "Je vivais dans la rue, dans des squats, je trouvais des appartements pas habités, je forçais la porte. Je rentrais dedans et je m'y installais", précise l'homme.
"J'étais un alcoolique, je faisais que boire toute la journée. Parfois, je finissais en garde à vue, je ne me souvenais de rien. Je finissais en psychiatrie, je me souvenais de rien", dit-il.
A 27 ans, Fabien S. a connu une première compagne, originaire de Saône-et-Loire. Ils ont vécu ensemble un an, il est sorti de la rue. Le couple a eu un enfant.
"Elle est tombée enceinte et ne voulait pas me laisser voir ma fille, je m'embrouillais avec elle. Je lui ai mis une claque, et une fois je l'ai poussée dans le fossé, pour qu'elle me laisse voir ma fille", détaille-t-il. "J'ai fait de la prison pour ça", précise l'homme.
La petite fille a aujourd'hui 10 ans : il ne la voit plus. Il a eu 3 autres enfants, mais n'a pas de contact avec eux en prison.
Le président égrène la très longue liste de ses condamnations, pour des faits jugés entre 2006 et 2023. Vols avec violence, port d'arme, vols en réunion, violences sur conjoint, détention et transport de stupéfiants...
"Comment vous envisagez l'avenir ?", lui demande l'avocate générale. "Quand je vais sortir, je vais aller chez mes parents, essayer de passer mon permis, faire chauffeur poids lourd, et j'irai sur les routes. Personne ne m'attendra", explique Fabien S.
"J'ai vu des psychiatres et des psychologues toute ma vie. Ils n'ont pas réussi à me soigner. Est-ce qu'ils vont y arriver aujourd'hui… Ça m'étonnerait. J'ai du mal à parler. Divulguer ma vie aux gens, ça va être dur", estime-t-il.
"Si vous n'avez pas envie d'aller mieux, les psychologues et psychiatres ne pourront pas grand chose. Avez-vous envie de sortir de cette spirale ?", lui demande une assesseure. "Oui, j'aimerais bien oui", répond Fabien S.
En 2010, il a été condamné pour agression sexuelle imposée à un(e) mineur de 15 ans.
Fabien S. explique : "j'étais dans une famille d'accueil, le mec abusait de moi, et les éducateurs ne m'écoutaient pas car j'étais turbulent. Donc je me suis exhibitioné devant sa fille pour qu'elle porte plainte et qu'on m'enlève de cette famille d'accueil".
"Vous êtes à 3 / 4 joints par jour c'est ça ?", lui demande l'avocate générale. "Plus", répond Fabien S, qui précise consommer depuis l'âge de 14 ans et qu'il lui arrive encore de consommer en détention, quand il parvient à se procurer du shit.
Les enquêteurs ont consulté son dossier de l'ASE et Fabien S. dit avoir découvert que son père a été incarcéré pour agressions sexuelles, ce qu'il ignorait. "Et vous avez découvert les motifs de votre placement quand vous étiez enfant…", ponctue son avocate, sans en dire plus.
"Votre soeur a été violée par votre frère ?", lui demande son avocate. "Oui". "Elle a été incarcérée elle aussi ?". "Oui, parce que son mari maltraitait ses enfants et elle ne l'a pas dénoncé".
On arrive aux faits, qui remontent à 2018. Fabien S. est poursuivi pour "viols aggravés" sur Gisèle Pelicot. Il assure que c'est Dominique Pelicot qui l'a contacté sur le site Coco. Il dit avoir reçu plusieurs photos de Gisèle Pelicot dénudée avant de se rendre sur place.
"Je reconnais les faits, mais je n'étais pas allé là-bas pour la violer", insiste Fabien S. "Pas de préservatif, pas de test HIV ?", lui demande le président. "Rien".
Il arrive au domicile du couple à Mazan, et voit Gisèle Pelicot allongée sur une table, nue. Il commence par se déshabiller et imposer une fellation à la victime, inconsciente.
"Elle ne réagit pas, vous ne vous posez pas de questions ?", questionne le président. "Non, j'étais dans l'ambiance… J'ai pas pensé qu'elle était endormie, je pensais qu'elle allait se réveiller", assure Fabien S.
"C'était la première fois que vous aviez des rapports avec une partenaire amorphe comme ça ?", l'interroge le président. "Première fois oui", répond Fabien S. dans son box.
L'accusé dit avoir déjà eu des rapports sexuels avec des partenaires endormies, qui lui avaient donné leur consentement auparavant.
Le président insiste : pourquoi ne s'est-il pas arrêté voyant que la victime ne réagissait pas ? "J'étais trop dans le mouv' pour m'apercevoir de ça", explique l'homme.
"La question du consentement avait pu se poser sur certaines pratiques, avec d'autres compagnes ?" demande le président. "Oui et si elle ne voulait pas, je le faisais pas", assure Fabien S.
"Est-ce que vous pouvez admettre qu'un époux ne peut pas, par procuration, donner le consentement pour son épouse ?", lui demande le président. "Je l'ai admis", affirme Fabien S.
"Vous admettez qu'une personne inconsciente n'est absolument pas en mesure de consentir quoi que ce soit ?", poursuit Roger Arata. "Je l'admets", rétorque l'intéressé.
Fabien S. soutient que Dominique Pelicot lui a envoyé des photos de son épouse dénudée. "On voyait son visage ?", demande l'assesseure. "Oui, bien sûr : on la voyait à la piscine, dans la salle de bain...", précise l'accusé de 39 ans.
Il affirme être resté sur place entre "dix minutes et un quart d'heure". "Vous avez reconnu être resté une heure", pointe l'assesseure. "Non, ça m'étonnerait. Avec le temps, j'ai réfléchi... Maximum, je suis resté un quart d'heure", assure Fabien S.
"Moi, les plans où la femme dort, ça ne m'intéresse pas du tout, j'aime entendre la femme crier", assure l'homme. "Mais vous continuez…", souligne un assesseur. "Dans l'excitation du truc, oui", rétorque l'accusé.
La partie civile pose ses questions. "J'ai l'impression que vous faites les choses sans réfléchir, au mépris du fait que ce soit contre la loi", observe Stéphane Babonneau, l'avocat de Gisèle Pelicot. "C'est ça", reconnaît Fabien S.
"Vous aviez bu de l'alcool, fumé un pétard, et vous avez pris le volant… Vous savez qu'on ne boit pas, qu'on ne fume pas, mais vous aviez envie de le faire, donc vous l'avez fait", poursuit-il. "Ça fait 15 ans que je roule sans permis, c'est pas d'aujourd'hui", répond l'accusé.
"On voit que vous êtes impulsif, que vous faites les choses, car vous avez envie de les faire. Pendant 45 secondes, vous imposez une fellation à Madame Pelicot. Comment vous avez pu ne pas vous rendre compte qu'elle aurait dû se réveiller ?", demande l'avocat.
"Dans l'excitation, le mouvement, j'ai pas fait attention", assure Fabien S.
L'accusé de 39 ans a écrit une lettre à la victime en prison, en s'excusant d'avoir pu penser qu'elle était complice. Il réitère ses excuses, en la regardant : "je regrette vraiment", dit-il la voix tremblante. Gisèle Pelicot baisse la tête.
Fabien S. est incarcéré dans la prison du Pontet, près d'Avignon, comme Dominique Pelicot. Il a été pendant un temps dans la même cellule qu'un autre accusé : Simone M.
"Qu'est-ce que ça disait en prison ?", lui demande l'avocate générale. "On a appris qu'il filmait sous les jupes de femmes, qu'il droguait sa femme. On a tout appris ! Il y a eu un numéro d'Enquêtes criminelles, ils ont parlé sur lui, en 1991...", détaille Fabien S.
Parenthèse : Dominique Pelicot a été mis en examen dans deux autres affaires, remontant aux années 1990. Pour une tentative de viol, en 1999 en Seine-et-Marne, et pour le viol et le meurtre de Sophie Narme en 1991. Ma collègue @ViolaineJ fait le point ici👇🏽francetvinfo.fr/faits-divers/a…
@ViolaineJ Dominique Pelicot donne sa version et, comme d'habitude, contredit les propos de Fabien S. "Je ne l'ai forcé d'aucune manière. Il savait très bien qu'elle serait endormie à son insu par somnifère", assure l'homme de 71 ans.
@ViolaineJ "Il est complice dès le départ. C'est lui qui est venu me contacter, contrairement à ce qu'il dit. Il était bien empressé, à tel point qu'il voulait venir le jour-même", poursuit Dominique Pelicot.
@ViolaineJ Stéphane Babonneau dit à Dominique Pelicot que sa cliente a été "très choquée de cette mise en scène". Gisèle Pelicot a été violée par Fabien S. sur la table de la salle à manger. "Elle essaye de comprendre comment vous avez pu la transporter sur cette table", précise l'avocat.
@ViolaineJ Dominique Pelicot : "je l'ai sédatée au repas et un peu plus tard, je la porte".
Stéphane Babonneau : "elle perd connaissance dans le salon, avant même de se coucher ?"
Dominique Pelicot : "oui".
@ViolaineJ Stéphane Babonneau : "après le départ de Monsieur S., vous la nettoyez, vous la mettez en pyjama, et vous la mettez dans son lit ?"
Dominique Pelicot : "oui".
@ViolaineJ Le septuagénaire précise avoir trouvé que Fabien S. semblait "indifférent" lors des faits. "Je ne sais plus si je lui ai demandé de se calmer", dit Dominique Pelicot.
@ViolaineJ L'avocate de Fabien S. demande à Dominique Pelicot s'il aurait invité son client, en connaissant ses antécédents. "Sa désinvolture laissait penser que jamais rien n'était arrivé, je n'ai pas à poser de questions sur la vie des gens", rétorque l'intéressé, assis dans son box.
@ViolaineJ "Si vous aviez su la vie de monsieur S., vous ne l'auriez pas fait venir ?", insiste-t-elle. "Ça, c'est évident oui", affirme Dominique Pelicot. Le président le fait préciser : "par égard pour lui ?". "Par égard pour lui, il avait déjà vécu beaucoup de choses", répond-il.
@ViolaineJ L'audience est suspendue quelques instants.
Je me permets de glisser ici mon article du jour pour @franceinfo. Je reviens sur la défense, qui semble parfois marcher sur une ligne de crête, au procès des viols de #Mazan👇🏽francetvinfo.fr/faits-divers/a…
L'audience a repris. On entend maintenant Jordan, le frère d'Andy R., qui revient sur l'alcoolisme chronique de l'accusé. "On savait qu'il buvait trop et qu'il vomissait aussi. Il était en dépression et on l'a laissé tombé", dit-il très ému.
"C'est quelqu'un de borderline, on le sait. Mais il n'est pas méchant, il a un bon fond. C'est dur… J'étais au courant quand il a été arrêté en 2022", poursuit-il à la barre.
"Il aurait commencé à boire assez jeune, selon vous, ça se justifie comment ?", demande le président. "Les soirs, après les matchs, il y avait déjà de l'alcool étant jeune", répond Jordan.
"Comment est-il tombé là-dedans ?", le questionne Roger Arata. "La dépression surtout. Il n'a jamais demandé de l'aide à personne. Même s'il se sentait mal, il montrait qu'il était fort. Il ne se confiait pas", analyse le frère d'Andy R.
"On essaye de le remettre dans la famille : on sait qu'il a besoin de nous, c'est notre frère, on ne veut pas le laisser tomber", déclare Jordan, la voix tremblante.
On entend maintenant Celia, 24 ans, l'ex-compagne de Joan K., 26 ans, le plus jeune de tous les accusés. Ils ont passé quatre ans ensemble, et ont eu une petite fille, née en 2019.
"Il a un gros caractère comme moi. C'est quelqu'un qui peut être compréhensif, avec du coeur, même s'il peut laisser croire qu'il n'a pas de coeur", déclare la jeune femme d'une voix douce. Elle tremble un peu.
"Je l'ai rencontré sur Internet : au début, je n'y croyais pas trop. Mais avant qu'on se voit, on a parlé longtemps au téléphone. Je lui ai dit que je voulais tout de suite un enfant. Il m'a dit : 'tu es sûre ?'. Il avait trop peur", relate-t-elle.
"Je n'ai pas réussi à tomber enceinte tout de suite. Je suis tombée enceinte de ma fille en 2019, au bout de trois ans de relation", précise Celia.
La petite est née très prématurée, à cinq mois et demi. "Il ne savait même pas que j'avais accouché. Je ne l'ai pas prévenu tout de suite : il fallait que je réalise que j'avais accouché d'un enfant même pas encore formé", précise la jeune femme.
Celia précise qu'elle est restée en bons termes avec Joan K. Ils ne sont plus ensemble aujourd'hui. "Il m'a protégée de beaucoup de choses, notamment de la perte de mon père. Il a été là. Quand j'avais des problèmes, il m'a relevée", assure-t-elle.
Leur petite fille a grandi, elle a 4 ans. Et par moments elle dit : "papa, papa…", raconte Celia. "Le seul truc que je lui ai dit c'est : 'il pense à toi, il t'aime fort, peut-être un jour que tu le verras'", dit-elle.
L'avocate générale lui demande s'il y a eu des violences de la part de Joan K., notamment sexuelles. "Non, ça se faisait automatiquement, quand on était bien. Il ne m'a jamais demandé certaines pratiques. Rien", assure-t-elle.
On l'interroge sur les faits. "Pour moi il s'est fait douiller. Ce n'est pas ce genre de personne. Il n'est pas comme ça, même avec ses anciennes copines... Je ne le vois pas comme ça, pour moi c'est pas lui", insiste Celia.
On entend maintenant Djorgio, le frère cadet de Joan K. "Dans la famille, quand on a des problèmes, on n'en parle pas", assure-t-il d'emblée, en parlant très vite. "Et c'est quelqu'un d'assez influençable, très naïf", ajoute-t-il.
Il pense que son frère a pu être manipulé. "Je pense qu'il a des regrets. Ce qu'il a fait est impardonnable. Son entourage, ses amis… C'est à cause de ça qu'il a dû en arriver là. Il est très influençable", estime-t-il.
Joan K. a deux ans de plus que lui. Une assesseure tente de lui parler de leurs trois frères décédés. "Je ne parlerai pas de ça", lâche-t-il. Elle lui demande s'il peut revenir sur leur vie dans la rue, assez violente, avec des bagarres fréquentes. Il ne le souhaite pas.
Le président lui demande ce qu'il pense des faits. Il met du temps à répondre, laisse quelques secondes. "Rien que d'en parler ça me fait mal", dit-il très vite. "On a toujours eu de bonnes relations… C'est n'importe quoi", ajoute le jeune homme.
Une assesseure lui demande pourquoi son frère n'a reçu aucune visite en détention. "La majorité (de la famille) vit en Guyane", justifie-t-il. Tous deux ont vécu leur enfance là-bas, avant de s'installer en métropole alors qu'ils étaient encore mineurs.
L'audition des témoins est maintenant terminée. Le visionnage des vidéos des faits, pour le groupe des six accusés de la semaine, aura lieu cet après-midi. La partie civile souhaite que certaines des vidéos soient projetées pour cinq accusés. Pas pour Andy R.
Mais l'avocate générale a des demandes pour l'ensemble des accusés. Elle fait la liste des vidéos qu'elle souhaite voir projetées en citant les noms - extrêmement vulgaires - de chaque fichier (un exemple suffira : "bien tringlée"). Moment surréaliste.
Un avocat de la défense émet des réserves sur la diffusion des vidéos demandées par l'avocate générale. "L'article 309 du code de procédure pénale dispose que ces visionnages doivent être utiles à la manifestation de la vérité", déclare-t-il, en s'adressant au président.
"Il m'apparaît que la manifestation de la vérité réside sur ces vidéos dans le fait de savoir si Madame Pelicot dort, est inconsciente, et c'est déjà établi", poursuit l'avocat.
Il ajoute : "et si les actes de nature sexuelle recouvraient une certaine réalité : les accusés en ont reconnu l'existence, lors des auditions. Ce n'est donc pas utile à la manifestation de la vérité".
L'avocate générale répond : "je n'avais pas compris qu'il était nécessaire pour moi de justifier la nécessité de la diffusion de ces vidéos, dont on ne peut pas apprécier le bien fondé au regard de la manifestation de la vérité, préalablement au visionnage".
Le président annonce qu'il n'y aura "pas de tri". "Vous avez demandé une diffusion de vidéos, je vais le faire, aux conditions que j'avais fixées. On a intégré cette notion de manifestation de la vérité, en excluant Monsieur R.", souligne-t-il.
"Si telle partie estime que c'est nécessaire à la manifestation de la vérité, je ne peux que valider. Il y aura cet après-midi, diffusion de ces vidéos avec publicité restreinte", précise Roger Arata. Donc sans les médias, comme il l'a décidé vendredi 👇🏽francetvinfo.fr/faits-divers/a…
L'Association de la presse judiciaire a publié un communiqué hier soir, qui dénonce "les méthodes abusives et méprisantes" du président, regrettant son choix d'exclure les journalistes lors de la diffusion de ces vidéos👇🏽
"Ne seront présents dans cette salle, que les avocats, les accusés, les parties, et la cour. A l'issue, on réouvrira l'accès à toute personne qui veut assister aux débats", conclut Roger Arata.
L'audience est suspendue, et reprendra donc à 14 heures, avec la diffusion des vidéos, puis les derniers interrogatoires de personnalité pour deux accusés : Mathieu D. et Husamettin D.
Ce LT pour @franceinfo s'arrête ici : je vais écrire un compte-rendu de la semaine. Un grand merci pour votre suivi.
@franceinfo Je poste ici mon compte-rendu de l’interrogatoire de Fabien S. ce matin. L’accusé de 39 ans est revenu sur sa vie, marquée par les violences sexuelles #Mazan👇🏼francetvinfo.fr/faits-divers/a…
@franceinfo Précision : l’audience est bien terminée pour cette semaine, qui s’achève avec le deuxième groupe d’accusés. La cour s’intéressera au troisième groupe à partir de lundi, 9h.
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Re bonjour ! Mercredi 25 septembre après-midi, le procès des viols de #Mazan va rependre. On passera l’après-midi à entendre les expertises psychiatriques des six accusés de la semaine. LT à suivre pour @franceinfo
L'audience est ouverte. Le président se tourne vers la partie civile. "Vous avez évoqué la possibilité de déposer des conclusions", dit Roger Arata, en référence au huis clos qu'il a décidé pour la diffusion des vidéos des accusés, dans le cadre de ce procès. #Mazan
"Si vous envisagez de le faire, il faudrait qu'on puisse évoquer le sujet demain, avant de procéder aux diffusions. Ces conclusions vont nécessairement entraîner des débats et il faut un échantillon représentatif des avocats de la défense", dit le président.
Mathieu D. assure ne pas avoir eu d'érection. Mais, sur les vidéos, les enquêteurs décrivent des pénétrations digitales sur la victime, ainsi qu'une pénétration pénienne, montrant qu'il s'agit "avec certitude de scènes de viols", soutiennent-ils.
Le président lit le compte-rendu de chaque vidéos retrouvées sur le disque dur de Dominique Pelicot. Les titres donnés à chacune sont très explicites, extrêmement vulgaires. Comme c'est souvent le cas pour les intitulés de vidéos sur les sites pornographiques.
Le président : "vous ne semblez pas être sous l'effet d'un produit, qui vous hystériserait. Vous êtes plutôt obéissant, avec un certain raisonnement"
Mathieu D. : "je sais ce que j'ai vécu, les vidéos ont peut les interpréter comme on veut", dit-il, en essuyant une larme.
Bonjour à tous ! Mercredi 25 septembre, nous sommes dans la 4e semaine du procès des viols de #Mazan au tribunal judiciaire d’Avignon.
On entendra ce matin les interrogatoires de deux accusés. Le public (sur la photo) est toujours au rendez-vous. LT à suivre pour @franceinfo
Je me suis faufilée dans le public justement… Gérard, 68 ans, habite Avignon. Il est est venu pour assister à un procès « très médiatisé, pour savoir ce qu’il se passe dans sa ville ». Il veut aussi comprendre comment se déroule l’audience avec des magistrats professionnels.
Bernadette, 69 ans, vient également pour la première fois, car elle s’intéresse au parcours de Dominique Pelicot, « un possible meurtrier ». Le septuagénaire est en effet mis en examen pour un viol suivi d’un meurtre en 1991.
Bonjour à tous ! De retour au procès des viols #Mazan qui est entré lundi dans sa 4e semaine, au tribunal judiciaire d’Avignon. On suivra cet après-midi les interrogatoires de deux accusés : Joan K., 27 ans et Hugues M., 39 ans. LT à suivre pour @franceinfo
Joan K. comparaît détenu. Il s'approche du micro, debout dans le box. Deux autres accusés sont assis à côté de lui.
Le président rappelle qu'il est poursuivi pour s'être rendu à deux reprises chez le couple #Pelicot : dans la nuit du 2 au 3 novembre 2019, et le 18 juillet 2020, pour "des actes de pénétration sexuelle par violence, menace ou contrainte, sur la personne de Gisèle Pelicot".
Bonjour à tous ! Vendredi 20 septembre, 14e journée d’audience du procès des viols de #Mazan. Il y a moins de journalistes aujourd’hui, mais toujours autant de public (voire plus). On entend ce matin un accusé : Cyrille D.
Conseil lecture du jour : cet entretien mené par ma collègue @AliceGalopin avec l'autrice Rose Lamy (@preparezbagarre), expliquant que les violences sexistes et sexuelles ne sont pas uniquement le fait de "monstres" ou de "marginaux". #Mazan francetvinfo.fr/faits-divers/a…
@AliceGalopin @preparezbagarre Dominique #Pelicot vient d'entrer dans son box. Il est assis sur sa chaise, jambes croisées, en surplomb par rapports aux autres accusés. Il regarde Gisèle #Pelicot, son ex-femme, et Caroline Darian, sa fille, assises en face, dans la carré des parties civiles.
Bonjour à tous ! De retour au tribunal d’Avignon pour le procès des viols de #Mazan. Dominique #Pelicot est attendu dans le box… C’est en tout cas ce qu’a annoncé son avocate. Son interrogatoire pourrait commencer dès aujourd’hui. LT à suivre pour @franceinfo.
Beaucoup de journalistes attendent devant l’entrée du tribunal. Dans l’attente de l’arrivée de Gisèle #Pelicot et, peut-être, de sa fille et de ses deux fils. Ces derniers pourraient être entendus aujourd’hui, selon le planning prévisionnel.
L’arrivée de Gisèle #Pelicot, entourée de ses avocats : Stéphane Babonneau et Antoine Camus.