La Confédération paysanne est mobilisée historiquement contre les accords de libre-échange. La lutte #StopUEMercosur est un tournant pour la bataille contre ces accords de libéralisation qui délocalisent nos productions @afpfr
Petit fil pour mieux comprendre les enjeux 🧵
Les accords de libre-échange tirent les prix vers le bas, engendrent de la concurrence déloyale et aggravent le dérèglement climatique. Ils mettent en concurrence les paysannes et paysans du monde entier. Notre agriculture n'est ni à vendre ni à acheter !
Premier point à rappeler : la fin du libre-échange n'est pas la fin du commerce international ! Les politiques libéraux font régulièrement l'amalgame pour semer le doute.
Or, on peut organiser le commerce international sur des règles bien plus équitables que celles du libre-échange et qui répondent aux enjeux climatiques, alimentaires, sociaux, territoriaux.
Le libre-échange consiste à enlever toute barrière au commerce et que le plus compétitif gagne, même si cela se fait au détriment de la vie de nos territoires, de notre santé, de notre planète, de la biodiversité, de la qualité de notre alimentation...
Deuxième point important : l'opposition à l'accord UE-Mercosur est profondément incompatible avec les demandes de la Fnsea et de la Coordination rurale d'affaiblir nos normes sociales et environnementales de production.
Soit on défend notre modèle de production sans hormones, sans OGM, sans antibiotiques activateurs de croissance, avec des travailleurs et travailleuses protégés par un droit du travail digne de ce nom.
Soit on continue à avoir à la bouche le mot compétitivité à tout bout de champ comme les dirigeants de la FNSEA et on accepte donc la mise en concurrence des agriculteurs et agricultrices sur le marché international.
Les dirigeants de la FNSEA parlent d'ailleurs d'opposition en l'état à l'accord UE-Mercosur. Est ce à dire qu'ils attendent la suppression des normes de production en France et en Europe, qu'ils appellent de leurs vœux, pour pouvoir se jeter dans la bataille avec le Mercosur ?
Les arguments utilisés aujourd'hui pour ne pas signer l'accord UE Mercosur découlent de combats historiques de la Confédération paysanne contre les hormones, contre les OGM, contre la malbouffe, pour la protection des travailleuses et travailleurs de la terre.
Il faut un discours de vérité aux agriculteur.rices: on ne peut pas demander d'un côté de réautoriser des pesticides interdits, de stopper toute législation sur la qualité de l'eau et de déréglementer les OGM et de l'autre revendiquer l'arrêt de l'accord UE-Mercosur.
Soit on choisit la voix de la compétitivité, de la concurrence de tous contre tous au détriment du revenu paysan, de la qualité de l'alimentation, de la santé, des conditions sociales et de l'environnement. "On veut se battre avec les mêmes armes toxiques que les autres"...
Soit on choisit de protéger notre agriculture et le revenu paysan pour répondre le mieux possible aux enjeux d'alimentation, de santé, de climat & environnement. C'est cette voie de reconnaissance de notre travail que nous souhaitons prendre, fiers de notre vocation nourricière.
On peut ne pas être d'accord avec notre vision et vouloir jouer le jeu de la compétitivité. Mais les positions de la Confédération paysanne sont cohérentes de A à Z. Pas de double discours ni d'aveuglement face aux enjeux climatiques, sanitaires ou sociaux !
Troisième point : Les dirigeants de la FNSEA cautionnent cette orientation libérale depuis des décennies. Nous les avons bien trop peu entendu sur les multiples accords de libre-échange passés ces dernières années... #CETA #AccordUEMaroc
Pour cause, leurs intérêts sont loin d'être ceux de la majorité des paysannes et paysans. Nous appelons toutes et tous nos collègues à prendre conscience de l'impasse dans laquelle nous avons été emmenés par la cogestion FNSEA-gouvernement.
Nous les appelons aussi à ne pas se replier sur eux-mêmes, à ne pas nier les enjeux sociaux, environnementaux et climatiques car les solutions passeront par une reconnaissance de notre métier au cœur de la société, et non contre elle comme le fait croire la Coordination rurale.
Avec la Conf', faisons le pari de la coopération !
Pour des campagnes vivantes, soyons fermes !
#revenupaysan #regulation #StopALE #StopSpeculation #elevagepaysan #NonAuxOGM #SouveraineteAlimentaire #alimentationdequalite #StopMalbouffe
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👉 Alors que beaucoup s'agitent autour du village de l'eau sans parler du fond, avides d'images d'affrontements violents, nous continuons à porter notre voix pour des solutions de gestion de l'eau pour l'ensemble des paysannes et paysans et l'intérêt général. 🧵👇#StopBassine
👉 La politique de gestion de l'eau actuelle est opaque, les méga-bassines figent l'accès à l'eau pour le système agroindustriel, les politiques publiques ne priorisent pas les usages de l'eau entraînant une répartition inéquitable au sein du monde agricole #partage #repartition
et de manière globale (on continue de voir des projets de golf dans le sud de la France !).
👉 Pour mieux saisir les enjeux de gestion de l'eau en France, voici une petite vidéo explicative "plafonner et prioriser pour mieux répartir l'eau" 👇
Avant notre rassemblement contre le #CETA ce jeudi 21 mars devant le @Senat avec le @StopTAFTA, face à la désinformation du gouvernement sur cet accord, voici les raisons pourquoi ne pas ratifier le #CETA 🧵👇
1. Les paysan·nes sont perdants des 2 côtés de l’Atlantique
Les accords de libre-échange #ALE ont pour effet le démantèlement des outils de protection économique, comme les droits de douane. Ils entraînent une 📉 des prix agricoles, par la mise en concurrence généralisée.👇
Ces #ALE sont néfastes tant pour les agris du pays exportateur que pour les agris du pays importateur. On ne peut raisonner en termes de gagnants et de perdants, avec le seul étalon de la balance commerciale. L'agriculture n'est pas une vulgaire monnaie d'échange. 👇
Un prix plancher qui couvrirait nos coûts de production, incluait notre rémunération paysanne & notre protection sociale, c bien sûr une avancée. Pourtant les tenants du libéralisme @FNSEA @lacoopagricole @JeunesAgri crient au loup & au protectionnisme. Un fil d'explications 🧵👇
Protéger le revenu paysan est une nécessité. La rémunération de notre travail paysan est non négociable. Un point, c'est tout. On nous explique qu'il faudrait continuer à vendre à perte pour être dans la course à la "compétitivité prix" 👇
Comment mettre en oeuvre des prix planchers ? 1) rappelons l'objectif politique d'une telle mesure: permettre aux paysannes et paysans de vivre dignement de leur métier. Ne le perdons jamais de vue. C'est une mesure de justice sociale de base. 👇
L'orientation "+ de pesticides, moins de contraintes environnementales" s'inscrit dans la logique de recherche de compétitivité. Elle dévoile le refus clair et net de rompre avec le libre-échange de la part du gouvernement et de la #Fnsea. 🧵👇
Ce qui est proposé aux paysan.nes =une guerre économique sans merci, la mise en concurrence des uns contre les autres. Dans ce système libéral, les pesticides sont une arme de compétitivité. Renoncer à l'objectif de baisse des pesticides, c'est choisir la voie libre-échange 👇🧵
Or, ce que nous avons besoin, c'est d'une protection structurelle du revenu paysan, déjà pour la reconnaissance de notre rôle fondamental de producteur d'alimentation et notre dignité de travailleurs et travailleuses de la terre mais aussi... 🧵👇
À quoi jouent les dirigeants de la #Fnsea ? #AgriculteursEnColere On veut du revenu avec des prix garantis, pour produire une alimentation de qualité pour les de nos territoires, pas de reculs environnementaux 👇 habitant.es
On veut mettre fin aux accords de libre-échange, pas poursuivre la mise en concurrence des paysan.nes du monde entier !
Il faut mettre le paquet sur la protection du #revenupaysan, pas détricoter des normes environnementales, demander la fin des objectifs de baisse de pesticides, la mise sous tutelle de l'Anses comme le négocie la #Fnsea dont les 122 revendications ne sont pas publiques...
#AgriculteursEnColere Le constat de concurrence déloyale via des importations de produits n'ayant pas les mêmes normes que nous est partagé. Deux voies possibles s'offrent à l'agriculture, chacune avec leur cohérence globale : 🧵👇
Soit on affaiblit nos normes pour pouvoir être compétitif et se battre sur ce marché mondialisé, soit on protège économiquement les paysan.nes pour qu'ils puissent produire une alimentation de qualité et préserve nos territoires, notre eau, notre air, nos sols... 👇
Porter des revendications qui relèvent de la première logique de compétitivité est antinomique et contradictoire avec la seconde qui porte la volonté de protéger structurellement le revenu des paysan.nes, en rupture avec le libre-échange. 👇