1/Vachement
On me montre ça, sur BS (Blue Sky, hein pas bullshit, je vous vois venir), pour me prouver qu'il n'y a pas de censure (car j'ai vu passer une étiquette "intolérance" sur un message affirmant qu'il n'y avait que deux sexes et ça m'a fait tilter).
Alors passons sur
...le côté "Je crée mon safe space comme un grand pour me protéger des méchants qui pensent pas comme moi", chacun ses hobbies, je juge pas. 😬
QUI décide de ce qui est "rude"? (grossier)
QUI décide de ce qui est de l'intolérance?
QUI décide de ce qui est "sensitive" (délicat)?
Quel est le critère de "crudité" d'un média? Du sexe, du nichon, du poil, une mèche de cheveux qui dépasse?
Quels sont les critères et qui les établit, pour savoir ce qui appartient à "l'extrémisme"? Quelqu'un de LFI, par exemple, pour qui tout ce qui est à gauche
de Fabien Roussel est facho? Un militant RN, qui ne voit pas où est le problème de l'extrémisme, justement?
À quel moment on se dit que c'est une meilleure idée de se faire dicter ses principes par une obscure nébuleuse brandissant des principes de vertu sous l'unique prétexte
que l'alternative est dirigée par un dingo qu'on n'aime pas (et ça fait un bail que c'est le cas, ndt) et qui prône une liberté totale, avec tous les inconvénients que cela implique (car évidemment, Twitter c'est la jungle. C'est ce qui fait son intérêt.)
Quitter Twitter (quoi, X? oh ça va), pourquoi pas, aller voir ailleurs, fabuleux, chacun fait fait fait, tout ça.
Mais y aller la morale en bandoulière et l'outrage au vent, alors que les instructions du truc ont l'air tout droit tirées de 1984, avouez que c'est croquignolet.
À droite. Tout ce qui est à droite de Fabien Roussel* évidemment (quoiqu'on sait jamais).
(coquille de facho, roulette de puceau)
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
🧵
Oui, lisez-la, c'est un bijou d'hypocrisie, d'étalage de vertu et de bien-pensance, d'exposition des femmes comme des petites choses fragiles réduites à trépigner - et ça amalgame les crimes commis contre Gisèle Pélicot aux violences sexistes, la décrédibilisant bien mieux que
ne pourront jamais le faire les crétines d'avocates de la défense.
C'est une horreur, ce texte.
Même pas la peine d'aller au bout, remarquez, parce que dès l'intro sophistique, tout est dit.
Je vous explique:
Les mecs, sachez que vous ne devez pas vous offusquer d'être mis dans le même panier que Dominique Pelicot. Eh ouais, si un jour vous avez effleuré les fesses d'une copine ou susurré un mot salace, vous êtes EXACTEMENT comme
1/5 "Les codes du rap sont comme ça".
En anglais, il ya une expression: "boys will be boys", qui justifie absolument tous les comportements masculins toxiques. C'est l'anti-féminisme dans sa plus pure expression. Serrez les dents les filles, on n'y peut rien.
2/5 Alors c'est tellement con pour plein de raisons.
Tondelier et ses copines passent leur temps à crier qu'elles veulent combattre une soi-disant "culture du viol". Cette culture n'existe pas chez nous, car le viol est condamné par la loi et par la société.
3/5 Ou plutôt si, elle existe, mais dans un seul cadre: celui du rap. Et c'est possible, et pourquoi pas, parce que c'est "de l'art," comme elle dit, et que l'art doit être libre.
(encore qu'ici, "art" est un bien grand mot. La chanson en question est un acte militant revendiqué
1/9 Attention ceci n'est pas un exercice.
C'est VRAI que l'expression "prendre en otage" ne signifie pas nécessairement un événement physiquement violent et contraignant. Au sens figuré, c'est une manière de chantage.
MAIS
Les mots hors de leur contexte ne veulent rien dire.
Les mots n'existent pas dans le vide.
Ils ne prennent vie qu'en interdépendance avec leur entourage sémantique et leur contexte humain: qui parle, à qui, quand, où, pourquoi.
[C'est la base du travail de traduction, soit dit en passant, fin de la digression].
Ici @CaronAymericoff reproche à @SophiaAram d'avoir pris "la scène en otage". Bon, déjà on ne prend que des personnes en otage, et la scène était légitimement "à elle" puisqu'elle venait d'y être invitée à recevoir son prix et à prononcer quelques mots. Mais on s'en fout,
1/molto
L'histoire de Magellan est fascinante (ma reco: lire le récit de Zweig on s'y croirait). Mais je suis prête à parier que ce docu d'Arte (pas encore vu, mais ya pas de raison qu'il ne soit pas bien, même si Magellan y a la tête d'un barbier biocapilliculteur sans gluglu
du 18e arrondissement) omet deux anecdotes que je m'en vais vous narrer. Bon, la première peut-être il en parle (je ferai un erratum si c'est le cas, mais ça m'étonnerait). On sait que Magellan n'a PAS DU TOUT fait le tour du monde puisqu'il est mort
(très connement) en route. Aux Philippines, il a voulu corriger un roi local un peu trop arrogant et pas bien soumis mais vachement mieux préparé au combat et a été criblé de flèches. L'équipage n'a même pas pu récupérer la dépouille. Bon ça tout le monde le sait (même vous,
1/beaucoup trop
J'ai revu Le père Noël est une ordure.
En effet, c'est épouvantable de racisme, de transphobie, de beaufitude et de mépris de classe. À canceler de toute urgence ou à faire réécrire par un sensitivity reader.
Ça donnerait ça, grosso-modo:
C'est Noël à SOS détresse-amitié.
Thérèse répond au téléphone à un homme suicidaire, le pistolet sur la tempe, qui l'appelle d'une cabine publique qui fonctionne très mal. "Appuyez sur le bouton!" crie-t-elle. L'homme appuie sur le bouton, et ça marche: Thérèse l'entend.
Elle le réconforte et il abandonne ses idées de suicide.
Pendant ce temps, Zézette, sa petite protégée sans abri victime du patriarcat et de la violence sociale, se dispute avec Félix, son compagnon, un sympathique moustachu qui la frappe mais c'est parce qu'il est lui-même
Bon alors j'ai vu Napoléon.
Franchement, c'est joli.
Les batailles sont magnifiques (et je déteste les batailles, je sais jamais qui est qui, je les confonds tous, du coup je sais jamais qui a gagné qui a perdu. Dans une autre vie j'ai probablement
été un grognard qui a dégommé un allié). Mais là elles sont esthétisées au point que, ben, c'est beau, toute cette charogne en devenir, ces chevaux éventrés, ces cervelles qui explosent.
Tout le film est beau d'ailleurs.
À part Napoléon. Il est très laid.
Et puis il a genre 55 ans toute sa vie, même jeune, dès 1794 et ce, jusqu'en 1815. Mais il fait bien comme sur la tableaux: il a un ptit bidou et une tendance à l'affaissement. Bon, ça passe, on y croit quand même.
Le problème, c'est qu'il parle.