"Si on avait réglé ça entre hommes avec Monsieur Paty, il ferait encore ses cours" : Brahim Chnina, l'outrance jusqu'à l'indécence
Mon récit d'audiences à lire sur le site de @MarianneleMag
"Son fameux masque chirurgical a disparu. En quatre ans, Brahim Chnina semble en avoir pris vingt. Amaigri, la barbe et le crâne désormais striés de blancs, comme ce pull crème qu’il arbore. Seule sa voix, reconnaissable sur la fameuse vidéo qui a conduit à la mort de Samuel Paty, n'a pas changé. Le père de famille est campé là, sous les yeux des siens, le regard hagard, une bouteille de Cristalline à portée de main.
(...)
La stratégie de Brahim Chnina ? Un équilibre précaire entre regrets affichés, autojustifications maladroites et efforts constants pour minimiser sa responsabilité. Il admet des « erreurs », mais s’efforce d’en atténuer la portée en se présentant comme une victime. Il plaide la naïveté, l’excès de confiance envers ses proches, et joue la carte du père abusé par les mensonges de sa fille. Face aux caricatures montrées par Samuel Paty, Chnina s’accroche à une interprétation biaisée : « Je pensais que Samuel Paty était contre les musulmans. » Avant que le président ne la démonte avec une simplicité désarmante : « Les caricatures ne signifient pas être contre ce qu’elles caricaturent. »"
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À cette ligne déjà hasardeuse, il en défend une autre, sans doute plus indigne encore. En ne tardant pas à désigner un autre coupable : la proviseure du collège du Bois-d’Aulne, Audrey Fouillard. Selon lui, tout aurait pu basculer le 9 octobre 2020, lorsqu’il s’était présenté devant l’établissement. « Si, ce jour-là, la proviseure m’avait dit que ma fille mentait, Samuel Paty serait encore en vie. Il suffisait qu’elle dise : “Votre fille n’était pas au cours” et rien ne serait arrivé. » Avant que son inversion accusatoire s’emmêle, face à l’interrogation de l’avocat de la proviseure consistant à savoir si c’est elle, dès lors, la coupable : « Je ne la traite pas de menteuse, mais elle ne dit pas toute la vérité. (…) Je n’ai jamais dit qu’elle était responsable, mais qu’elle a sa part de responsabilité. »
Cette phrase, qui fait gronder la salle, marque l’un des sommets de l’ambiguïté et de l’absurde dans les mots de Chnina. À son langage, dont il semble parfois jouer pour feindre des difficultés de compréhension, s’ajoute une élocution hésitante. Et Chnina s’enferre dans des stratégies qui rappellent les clichés d’interrogatoires de petits délinquants pris sur le fait. Les mots fusent, mais manquent leur cible. On relève une quarantaine de « Je ne me souviens pas », une trentaine de « J’ai oublié », une dizaine de « ça dépend », et un joli « J’ai dû avoir un trou de mémoire », jetés ici et là. Tandis que la salle, lasse, assiste à cette tentative désespérée de diluer la responsabilité dans l’oubli.
Puis vient le sujet brûlant, celui qu’attend toute l’assistance depuis le début de l’audience : son échange avec Abdoullakh Anzorov, l’assassin de Samuel Paty, le soir du 9 octobre 2020. Le tribunal veut savoir : qu’a-t-il à dire sur cet appel dont il a été établi qu’il dura précisément 1 minute 22 ? Brahim Chnina, déconcertant, lâche : « Il paraît qu’il m’a appelé. Je ne m’en souviens pas. J’ai découvert en garde à vue que c’était lui. » L’interrogatoire s’intensifie. Pourquoi, lui demande-t-on, avoir enregistré le numéro d’Anzorov dans son téléphone sous le nom « Zaina Abdoullah Évreux » ? Chnina répond encore avec nonchalance : « Comme d’autres, il a dû proposer une aide financière. »
Mauvaise foi jusqu’à l’indécence, voilà ce qui transparaît quand Brahim Chnina ose affirmer, avec un aplomb déroutant, que si le collège du Bois-d’Aulne lui en avait donné l’opportunité, « Samuel Paty serait encore en vie ». Et de préciser : « Si on avait réglé ça entre hommes avec Monsieur Paty, il ferait encore ses cours. » Un frisson dans la salle. Mais la cour ne s’en laisse pas conter. Les faits, implacables, sont remis sur la table. Il aurait suffi, lui fait-on remarquer, de consulter la plateforme scolaire ENT pour découvrir que sa fille n’assistait pas aux cours de Samuel Paty et qu’elle n’avait jamais été renvoyée à cause de lui. Pas besoin de venir au collège pour ça. « Je n’ai plus les codes pour me connecter. »
Et ce mail d’alerte, daté du 10 octobre, où un proche lui signalait qu’il y avait de fortes chances que sa fille mente sur sa présence en cours ? « Il a dû arriver dans mes courriers indésirables. » Puis vient la question au sujet d'une vidéo qu’il aurait consultée sur YouTube le 16 octobre, après l’attentat, sur l’abattage rituel musulman. Pourquoi ce visionnage ? Chnina s’empêtre : « Sûrement une fausse manipulation. Je n’ai jamais égorgé un mouton. » La cour insiste sur un autre point : ce message de soutien reçu, appelant à « briser le dos » de Samuel Paty, auquel il avait répondu par un acquiescement en arabe. Sa défense ? « Je ne m’en souviens pas. » Et celui appelant à « casser la gueule » de Paty ? « C’est flou. »
Jusqu’à faire rire la salle ? Oui, le tribunal connaît aussi ses moments de grotesque, où la tension cède place à un rire presque nerveux, suscité par les absurdités de la défense de Chnina. Exemple parfait : la sémantique autour du mot voyou, central dans la mécanique de la fatwa. Le matin, Chnina déclare, main levée, qu’il n’a utilisé ce mot que « cinq fois dans [sa] vie », comptant ostensiblement sur les doigts de sa main. Mais l’après-midi, confronté à ses propres déclarations où il reconnaissait dire fréquemment à ses filles d’« éviter les voyous dans la rue », il se ravise. « Bon, ça fait donc les doigts des deux mains », concède-t-il en les levant. La salle éclate de rire.
Le comique involontaire ne s’arrête pas là. Interrogé sur son insistance à vouloir rencontrer la proviseure du collège du Bois-d’Aulne, Madame Fouillard, Chnina avance une justification aussi désarmante qu’absurde : « Il faisait froid. » Le président, stoïque, lui rappelle que la météo du jour indiquait 16 degrés. « Mais il y avait du vent ! », riposte alors Chnina, sans ciller. Un moment de légèreté surréaliste qui déclenche de nouveaux rires dans l’assemblée.
Et ce fameux argument selon lequel il avait « compris que Samuel Paty voulait que tous les élèves soient Charlie » ? Chnina affirme n’avoir fait que retranscrire sa fille, encore. On devine la réponse que le président aurait pu formuler, mais qu’il choisit de taire : « Et si cela avait été le cas, qu’en aurait-il été ? » Quant à cette phrase prononcée devant le collège du Bois-d’Aulne : « Si on avait été juifs, on aurait été reçus plus vite. » Lorsque l’avocat Francis Szpiner lui demande si ces propos sont antisémites, Brahim Chnina tente une justification déconcertante : « On peut dire ça en étant énervé, sans être antisémite. » Et l’avocat de riposter avec une ironie cinglante : « Donc c’est un antisémitisme d’énervement ? » La réponse de Chnina ? « Oui. »
« Victimisation et déresponsabilisation. » Tels sont les deux mots apposés par les psychologues ayant récemment évalué Brahim Chnina en prison, révèle le président à l’assistance. Ces termes trouvent un écho dans les paroles de l’accusé à la barre, qui peint un tableau tire-larmes. « L’isolement, c’est vraiment l’enfer. Je prends beaucoup de médicaments. Merci de votre intervention, Monsieur le juge, je tiens debout grâce aux médocs. La solitude, c’est très dur. »
La victimisation de Chnina atteint des sommets d’indécence lorsqu’il parle de ses projets d’avenir : « Je veux faire de l’aide à domicile, sauf si je suis menacé de mort… Vous savez, j’ai été beaucoup médiatisé. Avec ce qui est arrivé à Samuel Paty, on ne sait pas ce qui peut arriver. » Exaspération dans la salle : comment oser se mettre sur le même plan que la victime ?
Le point crucial reste celui de la fatwa. Chnina conteste le terme, mais les faits parlent d’eux-mêmes. Salman Rushdie ? Il connaît, certes, mais cela « n’a rien à voir » avec ce qu’il a fait, dit-il. Une affirmation rapidement battue en brèche, quand intervient la puissante plaidoirie de Francis Szpiner. Après que les avocats généraux ont méthodiquement démonté les arguments de Chnina, prouvant qu’il savait pertinemment que sa fille mentait, après que Virginie Leroy a démontré qu’il avait eu maintes occasions de rencontrer Samuel Paty pour arrêter cette escalade, et après que les autres avocats des parties civiles ont exposé son fonctionnement mental imprégné de paranoïa, de complotisme et de déni, Szpiner frappe au cœur du sujet.
Avec une précision chirurgicale, il montre que l’initiative de Chnina relevait bien plus d’une fatwa que d’une lutte contre les discriminations. Messages de l’accusé à l’appui, il pointe du doigt les faits : la divulgation du nom de Samuel Paty, l’invocation répétée d’une atteinte au prophète plutôt qu’une dénonciation de discriminations, et cet appel à la fierté religieuse qui transparaît dans chaque mot. Face à ces arguments accablants, Chnina se risque à une question : « Je ne comprends pas pourquoi vous insistez sur le blasphème. » La réponse de Szpiner le foudroie : « Tout simplement parce que Samuel Paty a été tué pour un blasphème. »
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🗺️ Jérôme Fourquet a (encore) superposé les cartes 🧐
Il présente dans @MarianneleMag son nouvel indicateur pour comprendre le vote RN : l'indice IPI (Immigration, pauvreté, insécurité), conceptualisé dans une note captivante pour @Institut_Terram 👇
"La carte de l'indice IPI par département correspond assez nettement à celle du vote RN. Le RN prospère dans des contextes locaux marqués par la combinaison de ces différentes variables."
Comment mesurez-vous ces trois variables dans l’espace ?
"Nous avons synthétisé l’évaluation du poids des populations issues de l'immigration via la carte de la proportion de garçons ayant reçu un prénom arabo-musulman en 2021 (21 % des naissances masculines au niveau national).
La pauvreté via le taux de pauvreté par département (revenu inférieur à 60 % du revenu médian français).
Et l’insécurité via le taux de coups et blessures volontaires moyen entre 2015 et 2019 (pour 1 000 personnes de 15 ans ou plus). Sur chacune de ces trois variables, nous avons ensuite appliqué la méthode des quintiles."
"Pour chacune de ces trois variables, chaque département s’est vu attribuer une note allant de 1 à 5 en fonction de l’intensité du phénomène dans le département en question. Dans ces cinq strates de départements, ceux qui appartiennent au quintile supérieur ont un score de 5, ceux qui appartiennent au quintile inférieur ont un score de 1. Par exemple, un département où l’insécurité est très élevée obtient un score de 5 sur 5.
Nous avons ensuite additionné les trois notes thématiques obtenue par chaque département, pour obtenir un score global, que nous appelons donc l’indice IPI. L'indice synthétique qui relie ces trois mesures varie donc par construction de 3 (3*1) à 15 (3*5). Si on vit dans un département très peu touché par l’insécurité et la pauvreté et très peu concerné par l’immigration, son indice IPI sera de 3. Et inversement l’indice IPI atteindra 15 dans un département particulièrement marqué par ces trois facteurs."
🚩 Aujourd'hui, Marianne est en grève. L'origine de la crise que nous vivons : le non alignement entre notre pratique du journalisme et les orientations de notre actionnaire. Et le fait que notre rédaction n'ait pas assez ménagé le pouvoir en place.
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"Les cloportes paniquent depuis la dissolution" : le récit de la débâcle des conseillers d’Emmanuel Macron
Mon enquête sur le chaos qui règne désormais dans le premier cercle de conseillers du Président, soupçonnés d'avoir influé la dissolution kamikaze du 9 juin, et l'ambiance fin de règne à l’Élysée.
Vous apprendrez quel rôle ils ont joué dans la dissolution, la panique de Jonathan Guémas et Clément Léonarduzzi depuis que Bruno-Roger Petit a parlé au @lemondefr, avec la mise au point d'@ArianeChemin et @ITrippenbach.
Mais aussi la colère de Publicis et de Bernard Arnault contre Clément Léonarduzzi (à cheval entre les affaires et l’Élysée), le livre que Bruno-Roger Petit prépare sur Emmanuel Macron (et qui le maintient en poste), le fait qu'Alexis Kohler songe lourdement à démissionner en cas de cohabitation avec le RN...
Et, plus globalement, comment la gestion volontairement chaotique d'Emmanuel Macron de son premier cercle a conduit à la situation actuelle, au désarroi des macronistes de la première heure, et à cette ambiance crépusculaire post-dissolution. Extraits. 👇
Un ancien proche conseiller d’Emmanuel Macron, qui les voit œuvrer aujourd’hui à son ancien poste, résume ainsi la chose : « Les cloportes se savent tchernobylisés par l'écosystème parisien, et ça ne fait que commencer. »
Un autre ancien pensionnaire influent de l’Élysée :
« Ils sont complètement paniqués et sortent le parapluie pour post-rationnaliser leur geste et écarter leur responsabilité, tant ils ont tout à perdre en terme de réputation. Eux n’ont plus n’ont pas envie de se réveiller le 8 juillet et d’avoir à porter la responsabilité de Bardella à Matignon. »
« Ils se sont dit que c'était le meilleur des coups. Cela a infusé dans la tête du Président, et puis en effet vers 18 h 30, est arrivé ce qui est arrivé : il s’est dit ‘chiche’ et s’est mis à évoquer sérieusement l’hypothèse. Puis a passé un coup de téléphone à Gérard Larcher, comme le prévoit la Constitution. Et à Gabriel Attal, resté bouche bée »
Aujourd'hui, côté BRP, on fait chemin inverse quant à ce que le conseiller mémoire a dit dans cet article :
"Ce sont des propos qui n’ont pas été tenus dans la version qui a été servie par Le Monde, et qui n’ont pas été tenus directement aux deux journalistes Des gens veulent toujours se précipiter pour écrire l’histoire secrète des évènements. Or cela ne se fait pas en trois heures dans la nuit.
D’ailleurs Ariane Chemin revient sur ce narratif au fil de ses apparitions télévisuelles. Il ne s’agit pas d’une dizaine de conseillers qui fomentaient la dissolution, mais plutôt d’une dizaine de conseilleurs qui avaient compris qu’elle était possible. Nuance !"
@ArianeChemin, journaliste du Monde à l’origine de l’article, nie avoir changé de narratif et maintient auprès de Marianne ses informations : « Aucun de ces conseillers parmi ces rares initiés n’a, que je sache, dit que c’était une mauvaise idée. Ils auraient pu la contredire, or ils ont même préparé et mis en musique cette dissolution. »
🧶 Pour @MarianneleMag, j'ai passé deux jours à #GrandeSynthe, sur les traces de Philippe, tombé sous les coups d'une ultra-violence qui tourmente la ville.
Pour comprendre qui il était et ce qui lui est arrivé, j'ai échangé avec sa famille, ses amis, les habitants, la mairie, la police.
Voici l'histoire de Philippe, 23 ans, dont les Grand-Synthois louent unanimement les qualités humaines, lui qui "ne ferait pas de mal à une mouche".
Il aimait jouer à Call of Duty et à FIFA, bien qu’il ne fût pas très branché foot. Il aimait les animes japonais, passer des journées avec son maillot des Lakers et aller à la salle, chez Basic Fit.
Il aimait les soirées de début d’été, celles où l’on boit, rit et se sent vivre. Il aimait partir en vacances à Thoiras, dans le Sud, ou en colonie, dans son Nord. Il aimait montrer des vidéos un peu bêtes à ses collègues pendant les pauses clopes.
Justement, il aimait son boulot d’éducateur, à la mairie et la maison de quartier. Grande-Synthe, en retour, l’aimait.
Après la marche blanche et le discours du frère de Philippe, son ami Yacine Bensaber a prononcé un poignant et profond discours, un cri du cœur pour la justice, car "Philippe n'est pas un fait divers" :
"Entendre la vérité pour que Philippe ne soit jamais oublié. Marcher comme on prie sans un bruit, avec recueillement et sincérité. Marcher aussi longtemps que dure la mémoire, marcher pour maintenir vivant les souvenirs de notre bien aimé. Marcher pour que le long silence du deuil trouve un écho en ce monde et que notre voix soit entendue.
Et si, sur le chemin, un mot vous vient, si vous devez formuler un hommage, si vous devez vous indigner, si vous devez dire un mot de soutien ou d'amour, si nous devons porter haut une parole pour que la vie jamais ne s'arrête, nous dirons haut et fort : que justice soit faite. Pour Philippe."
J'étais à #VieuxCondé, sur les traces de Philippe Mathot, tabassé devant sa maison par Yacine*, 17 ans, après s'être plaint du bruit.
Agressé le 5 juillet, Il est décédé le 11.
Voici l'histoire de l'ancien fleuriste de 72 ans, figure locale à Vieux-Condé.
@MarianneleMag 🧶👇
Philippe avait pourtant récemment échappé à la mort, et un AVC en janvier. D'un naturel anxieux, il veillait sur sa femme, malade, victime d'une embolie pulmonaire il y a peu.
"Mais bon on a un traitement ma femme et moi, et puis l'été arrive !", clamait-il début juillet.
Ce mercredi soir du 5, de l'autre côté de sa rue, dans ce squat improvisé entre deux pavillons de femmes âgées craintives : trois jeunes bruyants, et alcoolisés.
Philippe "qui aurait préféré baisser les yeux plutôt qu’avoir des histoires", ne vas pas, cette fois, les baisser.
aux sénateurs une commission d’enquête sur la mort de son frère.
Le ton ? Loin du "vous n'aurez pas ma haine"...
"Les "méchants" qui endossent le rôle de méchants, cela reste cohérent. Mais les "gentils" qui oublient d’endosser celui de gentils, comment les nomme-t-on ?
Mon frère, Samuel Paty, n’a-t-il pas rempli sa part du contrat social pour que l’État ne lui ait pas assuré sa protection ?
Dans le cas de l’assassinat de mon frère, l’absurdité de cette situation est illustrée par la volonté, en amont, de « ne pas faire de vagues »...
Pour une recherche sur la "France moche", je tombe sur le super site du photographe Eric Tabuchi. Qui a compilé les plus somptueux buffets asiatiques, discothèques, ou églises modernes du pays... 😇