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🇷🇴La lettre de Călin Georgescu aux Roumains

CĂLIN GEORGESCU, candidat indépendant à la Présidence de la Roumanie :

"Mes chers amis,

L'examen de la sincérité dans la société roumaine a commencé.

Dans cette lettre, je ne veux pas parler des élections, mais plutôt partager avec vous quelques réflexions sur le moment que la Roumanie vit ces jours-ci. Que vous me sympathisiez, que vous me méprisiez ou que vous restiez indifférents, je vous appelle amis !

Deux millions de Roumains m'ont confié la mission de les représenter au second tour des élections présidentielles de 2024.

J'ai 62 ans et je vous assure que je suis honoré. J'attends ce défi depuis trop longtemps. La perspective semblait s'éloigner de moi, mais je n'ai jamais cessé de désirer cette mission pour mon pays. La réalité est que j'ai commencé cette campagne en tant qu'outsider. Je n'étais pas à la périphérie de la politique roumaine, mais complètement en dehors. Ce coin où je me trouvais pourrait être appelé un échec politique.

Cependant, Dieu a jugé bon de me sortir de l'ombre de l'irrélevance, et vous avez contribué à cet effort par vos votes.

En lisant les premières lignes, mes détracteurs se hâteront de dire : Regardez, un comportement messianique ! Regardez, une véritable folie ! Mais quiconque comprend le cœur d'une personne, s'il pouvait entrevoir mes pensées ne serait-ce qu'un instant, comprendrait que la fermeté avec laquelle je me tiens devant vous ne résulte pas de mon parcours professionnel, ni de mon expérience, ni des relations internationales que j'ai réussi à établir au fil du temps. Celles-ci représentent, bien sûr, un héritage important pour quelqu'un qui envisage de diriger un pays. Mais plus important que tout cela, mes chers amis, ce sont les chutes que l'on vit jusqu'à atteindre mon âge, les obstacles que l'on a réussi ou non à surmonter, et la détermination intérieure de toujours recommencer.

Peu importe combien de mots blessants j'entends ces jours-ci, peu importe les injustices qui blessent ma famille, j'ai le devoir de vous appeler amis et de vous porter une profonde gratitude. Vous m'avez voté, vous m'avez amené ici, mais mon nom, bien qu'il soit sur toutes les lèvres, compte peu en ce moment.

Vous comptez !

Vous avez choisi de briser le système qui a humilié vos familles, votre foi et l'avenir de vos enfants.

Si vous êtes croyant, je vous demande de voir en moi le président qui respectera votre foi religieuse, l'Église ou la dénomination à laquelle vous appartenez. Et je vous promets que je ne permettrai jamais à quiconque de fermer les portes de vos églises, de vous isoler chez vous ou de mettre vos êtres chers, partis de ce monde, dans des sacs en plastique !

Si vous n'êtes pas croyant, je me battrai pour la liberté de votre conscience !

Vos choix doivent être respectés, personne ne doit se permettre de vous humilier pour le chemin que vous empruntez, et vous devez comprendre qu'il n'est pas convenable de blesser quiconque qui ne correspond pas aux critères selon lesquels vous analysez le monde !

Je défendrai la famille, composée d'un homme, d'une femme et de leurs enfants !

Les enfants sont l'avenir de la Nation, et les discussions tendues dans la société, lorsqu'elles s'abattent sur eux avec une haine idéologique, leur volent leur enfance, les rendent vulnérables et enveloppent leurs âmes de tristesse.

Je suis un père qui a vieilli, se réjouissant de la croissance de ses propres fils. Les enfants de ce pays auront l'affection et le soin de cet État, qui doit protéger la famille, faciliter des aides pour encourager la natalité, améliorer le niveau de vie des orphelins institutionnalisés et faciliter les processus d'adoption pour les Roumains qui souhaitent adopter des enfants. Je refuse les faux sujets, je veux que nous arrêtions les discussions stériles sur les adoptions pour les couples homosexuels 🔽

2.
je n'accepterai pas la légalisation des mariages unisexes durant mon mandat.

Mais, ami homosexuel, je m'adresse à toi avec le même cœur ouvert qu'aux autres ! Je serai ta garantie que, en Roumanie, tu seras respecté, que ceux qui vivent différemment ne te humilieront pas, et que personne ne pourra agresser ton intimité. Tu es une personne spéciale, un être béni par Dieu avec la vie, et non un numéro ou une marchandise que les ONG manipuleraient pour provoquer des troubles publics.

Si j'arrive à la présidence, je commencerai les discussions avec le Gouvernement après qu'il ait pris, comme mesure de bon sens, la décision immédiate de renoncer à la bureaucratie fiscale, de maintenir le système de e-facture uniquement pour ceux qui choisissent de l'utiliser, et de garantir le maintien des paiements en espèces pour les citoyens qui le souhaitent. Le Gouvernement doit s'engager à ce que le citoyen qui m'a élu président puisse respirer sans contraintes inutiles. Avec des gens plus sereins, aussi difficiles que soient ces temps, la vie deviendra agréable pour tout le monde.

Nous renoncerons aux pensions spéciales, mais nous augmenterons les pensions des gens ordinaires et, surtout, nous majorerons les allocations pour les enfants, nous accorderons des subventions pour le chauffage et l'électricité aux familles nombreuses. Je m'impliquerai personnellement pour instituer, sous le patronage du Président de la Roumanie, un système de bourses pour les jeunes étudiants.

L'OTAN et l'Union européenne sont les coordonnées dans lesquelles nous souhaitons que notre pays se développe et soit défendu. Mais nous ne jouerons pas un rôle mineur, nous deviendrons des acteurs importants dans ces organismes internationaux. En tant que diplomate de carrière, je connais très bien les faiblesses dont ont fait preuve les négociateurs roumains dans le contexte international. Je dynamiserai la diplomatie, la coopération économique, la recherche scientifique et les missions culturelles à l'étranger.

Je suis chrétien et je suis attristé par toute la discussion dans l'espace public et les suppositions concernant mes quêtes spirituelles, la foi de ma famille, notre mode de vie basé sur une alimentation saine et sur la paix intérieure. Ce sont précisément ceux qui aspirent aux valeurs occidentales qui s'immiscent brutalement dans nos âmes, éprouvées par la douleur, à un moment donné, lorsque une maladie cruelle a éprouvé notre famille. Mais j'ai un devoir de pardon, tout comme Dieu s'est montré miséricordieux envers nous !

J’aime tous les chrétiens, je suis entré dans leurs maisons de prière, je les ai embrassés, je leur ai parlé, j'ai chanté avec eux.

Mais je suis chrétien orthodoxe, je crois en la Très Sainte Trinité, je glorifie la Très Pure Mère de Dieu, et j’honore les saints de l'Église. Je ne suis pas prédicateur. Je ne suis pas un gourou, comme on m’a horriblement surnommé, et j’ai entendu parler du New Age, plus explicitement, ces derniers jours. J'ai voyagé à travers le monde, j'ai croisé différentes traditions, et j'ai probablement absorbé certaines choses erronées. Mais, chers pères de l'Église orthodoxe, frères et sœurs qui me jugez pour des affirmations malheureuses que j'ai certainement prononcées, je souhaite vous rappeler, avec humilité, que j'ai été pèlerin dans des églises et des monastères, je vous ai écoutés parler, je vous ai lus. Il aurait été juste que vous me repreniez et je pense que j'aurais compris. Il n'est pas trop tard pour le faire, je recevrai avec joie tout conseil. Le Président du pays est, pour vous, un fils de l'Église, que, en ce moment, si vous le considérez égaré, vous pourrez redresser par la prière et avec des paroles aimables. 🔽

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J'ai été franc-maçon, mais je me suis retiré de cette organisation. La franc-maçonnerie ne représente plus, dans la société, ce qu'elle représentait autrefois. Moi, de toute façon, j'ai d'autres objectifs dans la vie aujourd'hui.

Chers amis intellectuels, vous me regardez avec retenue. Je suis un homme pragmatique, ma formation a été ingénieure. Mais je ne me suis jamais vanté de connaître Borges ou Kant, je n'ai jamais cité Schopenhauer, même si j'ai essayé de lire ces auteurs. J'ai avoué que mon cœur est resté à Calistrat Hogaș. Mais regardez vers les ministres de la Culture des gouvernements récents ! Êtes-vous fiers de leur envergure culturelle ? Ou peut-être craignez-vous que les subventions occidentales, qui complètent vos revenus, ne diminuent ? Ayez confiance et je vous promets que vous compterez plus que vous ne l'avez jamais espéré pour l'avenir de notre nation !

Chers amis de la presse, journalistes, formateurs d'opinion, influenceurs ! Je ne suis pas l'homme des Russes ! L'ancien président Traian Băsescu vous l'a dit clairement. J'ai été l'homme de ce système, qui a eu confiance en moi, me permettant de participer aux élections. Trois autres candidats ont été rejetés parce que le système ne les connaissait pas. Deux d'entre eux, d'après ce que j'ai vu, me soutiennent publiquement, bien qu'ils ne me connaissent pas. Je les remercie par ce biais et leur promets que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que la loi électorale devienne transparente, conformément à la législation européenne. Et si je deviens président, je demanderai pardon au nom de l'État roumain pour avoir restreint leur droit de candidater à la plus haute responsabilité de la Roumanie.

Revenant à vous, amis des médias, je sais que vous ne m'attaquez pas de votre propre initiative, que les patrons des institutions dans lesquelles vous travaillez décident de la ligne politique à suivre. Je comprends également que vous avez des enfants à élever, des prêts à rembourser, peut-être des personnes âgées dépendantes dont vous devez vous occuper. C'est pourquoi je vous promets de pardonner chaque mot injuste que vous avez répandu à l'égard de ma famille.

Je vous rappelle simplement que lorsque vous m'associez à l'influence du Kremlin, vous omettez, intentionnellement ou non, que les affaires russes ont prospéré en Roumanie ces trois dernières années, malgré les sanctions internationales. Ce n'est pas moi qui étais au pouvoir, mais le PNL/PSD, et le président était également le leur. Je pense que ces liens d'affaires devraient être clarifiés, avec une exposition transparente dans la presse. C'est ainsi que nous ouvrirons le débat concernant la relation avec le milieu des affaires de l'Est.

Chers politiciens, je m'efforce de vous appeler amis également. Je suis étranger à tout parti politique, j'ai rejeté toute forme de négociation avant les élections, même si cette attitude limite mes chances de succès. Je veux être libre de discuter avec chacun d'entre vous des projets que vous avez pour soutenir une vision pour notre pays !

Je termine en m'adressant à vous, distinguée Madame Elena Lasconi. Je vous invite, encore une fois, à élever le niveau précaire de cette campagne et à honorer le peuple roumain avec un débat électoral. De cette manière, celui qui gagnera sera heureux d'avoir convaincu par son propre programme et ses arguments. Et celui qui perdra sera lui aussi un vainqueur. Nous pourrons nous regarder dans les yeux, nous serrer la main.

Si je deviens président, je vous assure de l'invitation à travailler ensemble pour notre pays et, en même temps, je vous offre mon amitié.

Si je perds cette élection, je vous féliciterai de tout cœur, respectant la décision du peuple roumain.

Je vous embrasse tous et je suis convaincu que nous pouvons réussir ensemble, par nous-mêmes.

Et nous tous, avec Dieu !

Călin Georgescu

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